Journée au bénévolat /FT Carter E. Davis

La vie est dure, compliquée, et elle n'a jamais offert quoi que ce soit à qui que se soit. Amélia est malheureuse à cause d'Henri et de leur pseudo histoire d'amour. D'habitude elle se serait réfugiée dans les bras de son père, mais seulement voilà : il est parti. Cela fait quelques mois qu'il fait le tour du monde avec la mère d'Amélia. Elle aimerait tellement être dans le creux de ses bras pour pleurer toutes les larmes de son corps. Il lui manque affreusement. Elle a toujours été plus proche de lui que de sa mère qui restait en retrait. Elle veillait sur eux, au loin, si on peut le dire ainsi. C'était lui qui la couchait, qui lui lisait des histoires, qui jouait avec elle aux poupées, à les peigner, à les ranger, c'était lui qui lui faisait prendre son bain lorsqu'elle était petite et puis avec les années qui ont passé il est simplement devenu son confident. Elle pouvait tout lui dire sans avoir peur, d'ailleurs elle se confiait à lui comme avec personne. Seulement il n'est plus là. Elle ne veut pas l'appeler et se mettre à pleurer, elle gâcherait ses vacances et elle se le refuse. Toutefois, elle pense à lui et quand elle ferme les yeux elle a la nette impression qu'il est là, non loin d'elle, pour veiller sur elle, comme toujours. Penser à son père fait pleurer la jolie brune. Elle est tellement sensible quand elle pense à sa famille et à son entourage proche. Elle n'y peut rien, elle est faite aussi, alors des larmes roulent sur ses joues et elle ne prend plus la peine de les essuyer : les vannes sont ouvertes. "Désolé." Elle chuchote à Carter. Elle se réfugie dans les bras de son amie en continuant de pleurer encore et encore. Son papa, il est sacré et il restera l'homme de sa vie. Elle n'en a aucun doute. "Je pense à ma famille, mes parents font le tour du monde tu sais, ils me manquent ..." Une nouvelle fois elle éclate en sanglots, elle ne peut s'empêcher de pleurer. Elle met du temps à s'en remettre totalement. Ses prunelles sont rouges et bouffies. Elle prend alors un mouchoir dans son sac et se mouche avant d'essuyer ses dernières larmes. Quand Carter lui dit qu'elle trouvera un autre homme qu'Henri, la jolie demoiselle n'en est pas sûre, du moins pour le moment elle n'est pas prête. Elle hausse alors les épaules avant de répondre : "J'espère." Quand elle lui parle de son histoire, la jeune Amélia l'écoute attentivement, après tout chacune se confie l'une à l'autre et chacune à son tour. "Ce n'est pas faux." Elle souffle. C'est vrai qu'elle est tombée dans ses bras et à présent elle est amoureuse de lui, mais en même temps elle ne pouvait pas le prévoir. "Tu ne pouvais pas t'attendre à tomber amoureuse de lui non plus." Elle lui caresse alors la joue un instant avant de lui offrir un premier sourire depuis ses pleures précédents. "Mon chez-moi est ton chez-toi." Elle dit simplement. "AH super, on va pouvoir passer du temps ensemble, encore plus je veux dire. Tu veux qu'on aille faire un tour dehors en attendant le début du service du soir ? On pourrait aller sur un banc et discuter toutes les deux, pour se confier loin des autres bénévoles, enfin c'est comme tu veux." Elle veut aller mieux et surtout elle désire aller de l'avant.

Amélia est décidée. Durant ses prochaines vacances elle ira retrouver ses parents où ils se trouvent, même si elle doit dépenser énormément d'argents. Elle a besoin de voir son papa qui lui manque tant, ainsi que sa mère. Elle a besoin d'être dans leurs bras pour mieux avancer. Elle a besoin de les voir pour avoir du baume au coeur et affronter une nouvelle année sans eux. Elle pense même se rendre toutes les vacances à l'endroit où ils se trouvent. Elle pourrait ainsi connaitre le monde à leur côté. Bien sûr, elle avait envie de prendre une année sabbatique pour faire le tour du monde avec eux, mais elle en avait déjà pris deux pour aller en Afrique et elle ressentait le besoin de se poser afin de réaliser son rêve en étudiant à Harvard. D'ailleurs, en parlant de cela, la jeune brunette est totalement perdue. Elle étudie le théâtre puisqu'elle en fait depuis toute petite, mais elle n'est plus certaine de vouloir devenir une comédienne. Peut-être devrait-elle se trouver un boulot dans ce qu'elle aime faire, aider les personnes ? Elle est totalement perdue ses derniers temps ... Toutefois, elle se dit que cela ne sera pas une année de perdue puisqu'elle aime toujours autant le théâtre. Elle tente de sourire à son amie, mais cela reste difficile puisqu'elle ne cesse de penser à Henri. Elle aimerait tant être dans le creux de ses bras. Elle voudrait sentir son odeur, pouvoir lui caresser le visage, mais surtout pouvoir l'embrasser de nouveau. Ses baisers lui manquent. Ses caresses aussi. La jeune femme n'arrive pas à se résoudre à l'oublier. Elle essaye, mais elle n'y arrive pas. "Il me manque tellement." Elle souffle alors à Carter. D'ailleurs la belle lui répond qu'elle aussi aimerait voir ses parents, puis elle a raison, ils pourront lui faire part de leurs aventures avec des photos et des histoires qu'ils lui raconteront lorsqu'ils reviendront à Boston. Amélia essuie alors son visage et secoue la tête positivement. "Je pense que durant les vacances j'irais les rejoindre pour les voir un peu." Voilà, sa décision est prise, elle ira les voir. "Tu veux venir ? Je suis sûre qu'on s'amusera, enfin c'est comme tu veux." La jolie brune à retrouver le sourire. Elle aimerait beaucoup partager ses moments là avec Carter, la personne qui compte le plus pour elle. Quand elle lui dit qu'il faut qu'elles oublient les garçons Amélia ne peut qu'être d'accord. "Oui, parlons d'autre chose." Elle prend alors sa main dans la sienne et lui dit avec un sourire : "Je suis totalement d'accord pour manger un morceau. J'ai envie d'un muffin au chocolat avec ses pépites." Elles sortent alors du bâtiment, main dans la main. L'air frais fait du bien a Amélia et elle se dirige vers un café où l'on peut déguster des muffins et autres gâteaux. Poussant la porte les jeunes femmes se rendent compte qu'il n'y a pas qu'elles qui désirent manger un morceau. Elles font donc la queue et attendent patiemment.

Amélia a besoin d'être entouré. Ce n'est pas de sa faute, elle est faite ainsi. Heureusement pour elle, Amélia a Aaron son cousin. Elle l'aime plus que tout au monde, il est comme un frère pour elle et d'ailleurs la jolie brunette aime lorsqu'ils se voient. Elle a même parlé d'Henri à son cousin et cela lui fait énormément de bien. Ainsi il existe, même si parfois elle en doute. Henri, son Henri, que personne ne connait, que personne n'a vu. Il est comme un fantôme dans la vie d'Amélia, comme un fantasme même. Elle aimerait tant le revoir ... S'enfuir avec lui ... Elle ferait tout pour qu'il soit heureux, malheureusement cela ne semble pas être réciproque puisqu'il l'a lâchement abandonné. Elle lui en veut, mais elle l'aime toujours autant. Elle ne se voit pas être avec un autre homme, dans ses rêves les plus fous il a une explication pour tout ce qui s'est produit. En attendant elle passe son temps avec des personnes qu'elle chérie énormément. Carter fait partie de ses personnes. Elle est tout pour elle. Elle n'est pas seulement la confidente d'Amélia, elle est aussi sa meilleure amie, ou bien la soeur qu'elle n'a jamais eu. Elle en profite donc pour se confier, elle sait qu'elle peut tout lui raconter sans avoir peur qu'elle le répète à qui que ce soit. Auparavant, quand elle était au lycée, Amélia avait une meilleure amie. Elles se confiaient, elles se disaient tout sur l'une et l'autre, leur amitié était réciproque, puis un jour elle a entendu quelque chose de la part d'une tierce personne. C'était un secret qu'Amélia avait dit à sa meilleure amie. Elle s'est alors rendu compte de sa trahison et elles ne se sont plus jamais fréquentées. Amélia a des doutes parfois, mais cela ne concerne en aucun cas Carter, ou bien encore son cousin. Elle sait pertinemment qu'elle peut compter sur eux. Ils l'aident à garder la tête hors de l'eau. Amélia doit cesser de penser à Henri, mais aussi de ses parents qui lui manque énormément. Elle a toujours eu un lien privilégié avec son papa, mais sa maman lui manque aussi. Les câlins à trois lui manque. Aller au milieu dans le lit de ses parents aussi. Elle a passé des soirées avec eux tous les trois ensemble dans le même lit en regardant la télévision, surtout The Big Bang Theory. Ils adorent cette série et Amélia adore regarder Sheldon et ses acolytes. Un sourire naît alors sur son visage quand elle repense à cette période chérie de sa vie. Carter a raison, elles doivent cesser de penser aux garçons et à leurs proches, cela plombe le morale des deux demoiselles. "OH. Je comprends. J'aimerais prendre le premier avion pour les rejoindre. Mais, je me dis que si je débarque ils seront que ça ne va pas et cela va les rendre triste." Elle hausse alors les épaules, puis s'empare de la main de Carter. Elles font à présent la queue pour manger un morceau. Amélia sait qu'elle ne va pas se contenter d'un seul gâteau, d'ailleurs plusieurs lui font de l'oeil. "Je crois que ça va être mon cas à moi aussi. Ils semblent tous très bons."

Amélia sait qu'elle peut compter sur Carter. Elle sait aussi qu'elle peut compter sur Aaron. Sur ses parents et puis c'est tout. Elle compte sur une main les personnes a qui elle accorde sa confiance. C'est peut-être peu, mais elle en a. Elle sait qu'elle peut tout leur dire. Sans se poser de questions. Sans avoir de soupçons. Sans avoir peur que cela soit répété. Elle a une confiance aveugle en eux. Elle aimerait que sa vie soit simple, mais ce n'est pas aussi facile. On ne peut pas avoir toujours ce que l'on désire : comme par exemple Henri. Il a disparu de sa vie en un coup de vent et la jeune femme ne sait pas si elle va s'en remettre un jour. Est-ce possible de se remettre d'un chagrin d'amour ? La jolie brunette espère que oui. Le temps panse les blessures comme on dit. Heureusement que Carter est dans sa vie, elle lui raconte tout sans détour, sans rien cacher. Elle sait pertinemment qu'elle ne dira rien, elle est sa confidente, sa meilleure amie. Elle est la première a qui elle a parlé d'Henri. Elle en a aussi parlé à son cousin Aaron. Ils sont les deux personnes sur laquelle elle se repose le plus. Ses parents faisant un tour du monde. Elle les aime tous les deux, autant l'un que l'autre. Ils sont ses confidents en quelque sorte, en plus du reste. Elle décide toutefois de cesser de penser à Henri, il faut qu'elle avance avec cette plaie béante dans son coeur, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une cicatrice. Carter décide de ne plus parler de garçons et Amélia est du même avis. C'est terminé les garçons, place au gouté. Carter lui annonce qu'elle sera toujours présente pour elle, ses mots la rassure, elle sait que Carter dit vrai, qu'elle ne lui mentira jamais. "Toi aussi tu sais. Mon chez-moi est ton chez-toi." Amélia dépose un baiser sur la joue de son amie et elle regarde ce qu'elle pourra bien prendre pour manger. Les muffins lui font de l'oeil, mais les brownies aussi. Elle se demande ce qu'elle va choisir, puis finalement elle se dit qu'elle mangera un morceau de brownie et un muffin tout chocolat. "J'ai choisi !" Elle s'exclame alors. Les deux jeunes femmes passent commande et elles prennent place dans une des tables vides. Carter lui annonce que c'est elle qui paye, Amélia lui répond qu'elle est d'accord. Les deux jeunes femmes prennent leur temps, le service du soir ne commence pas tout de suite. Elles parlent de tout et de rien, elles rient aux éclats, elles deviennent sérieuses et puis, il est temps de partir pour faire de nouveau du bénévolat. Il y a beaucoup de personnes dans le besoin, les deux femmes échangent quelques propos durant le service puis, il est temps de partir pour rentrer chez-soi. Les deux amies se disent au revoir, elles se verront de nouveau très prochainement.

TOPIC TERMINÉ.