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C'était comme avant. Nous étions les mêmes que lorsque nous étions enfants, à se taquiner, à discuter. A l'exception que nous avions grandit, que nous étions plus mature, et que j'étais un petit con en ce moment même. Je savais qu'il ne suffisait pas d'une soirée pour calmer le dépressif que j'étais, je me berçais d'illusions. Il valait mieux que je me concentre sur notre discussion qui me plaisait, et me détendait plutôt que sur les raisons qui faisaient que j'étais mal. Andrea s'y prenait bien. Elle me prenait la main, me prenant par surprise, et je la suivais en admirant cette petite silhouette. « La jolie princesse avait envie de passer incognito en ville pour s'amuser ! J'étais dans un pub en train de boire quelques verres, mais des journalistes m'ont repérée, c'est en fuyant que je suis tombée sur toi. » Et elle était bien tombé, le hasard faisait bien les choses, non ? J'aimerais tellement que ce soit ça à chaque fois. Qu'elle arrive au moment où je déconne et vient me faire changer de direction, me montrer le bon chemin. Seulement, je ne pouvais la monopoliser de la sorte, bien que cette idée me plaisait, la garder pour moi, comme un enfant qui avait besoin de son nounous pour aller bien, moi j'avais besoin de mon amie pour être bien dans ma peau. Je buvais ses paroles, comme j'avais pu boire meilleure boisson, comme-ci passer du temps avec elle pouvait arrêter tout ça. « Comme quoi même ici c'est difficile de passer pour une jeune femme normale, à des milliers de kilomètres de Londres ... » Je ris encore, je sentais encore mon coeur se soulever sous le bonheur de l'entendre, de rire, de passer du bon temps quoi. C'est pas comme ci tu étais normale, non plus. Je la tirais à moi par la main qu'elle avait prise tout à l'heure pour la ramener près de moi, posant ma main sur sa hanche. Mon visage proche du sien, je posais une énième fois mon front contre le sien, en fermant les yeux. Arrêtes de te plaindre, tu es unique en ton genre, c'est pour ça qu'ils t'harcèlent. Je déposais un baiser sur sa pommette avant de continuer le chemin jusqu'au bungalow des filles. Je la tenais toujours contre moi, je pouvais me le permettre étant donné qu'il n'y avait personne, et combien même on nous verrait, nous étions amis, plus que normal ? Tu veux faire quelque chose de normal ce soir, avant d'aller te coucher ? J'ai peut-être une idée, si ça t'intéresse. Je ne me rendais pas compte à quel point on était bien. Pas besoin d'alcool, hein ? Sauf peut-être que je m'étais enfermé dans une autre réalité, à ce que je croyais.
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