ROYLYTE • " We’re only good for the night time "

Je me déshabille, posant mes affaires de rechange sur le banc et je met un pied dans la douche en faisant couler l'eau, je le retire quasi immédiatement, elle était encore glacée ! Une fois tiède je laisse tomber ma serviette à terre et j'entre. L'eau avait un bon effet sur moi, ça m'apaise et j'essayais tant bien que mal d'enlever ses pensées négatives, chasser mon altercation avec Royce de ma tête, j'étais encore sous tension de la manière dont il m'avait parlé juste avant. Une fois ma douche terminée je ferme l'eau et essore ma chevelure blonde avant de me retourner. Je sursaute, posant une main sur ma poitrine en voyant Royce en face de moi. - Putain ! Tu m'as fait peur ! M'exclamais-je agacé en fermant les yeux. Instinctivement je croisais les jambes, cachant mon intimité et je camouflé ma poitrine à l'aide de mon bras. - Tu veux quoi ? Dis-je en appuyant mon épaule sur le mur d'à côté. Finalement un éclair d'illumination traverse mon esprit, je pose les yeux sur le banc entre nous, là où j'avais posé toute mes affaires et.. Il est vide. Je soupire, penchant ma tête en arrière comme désespérée. J'étais bête de ne pas avoir pensé à ça, je venais de me faire avoir comme une bleue. - Alors tu aboies pendant une heure parce que je planque tes affaires et tu me fait le même coup ?! Demandais-je en redressant la tête pour lui faire face. - Si tu voulais me voir à poil fallait le dire tout de suite ! Je rétorque énervé en sortant de la douche. Je regarde autour de moi, il n'y a rien, même pas une serviette, je reprends une nouvelle inspiration en tentant de garder mon calme et de ne pas réagir comme une hystérique, sûrement ce qu'il attendait de ma part mais je ne lui ferait pas se plaisir ! - Bon tu comptes jouer à ça longtemps ? Pourquoi tu perds ton temps avec moi puisque, je cite : " T'en as rien à faire de ma petite personne " ? Lançais-je avec une petite mimique, mimant les guillemets avec une main.

Il déblatère ses piques et franchement je n'ai plus qu'à fermer ma gueule parce que je suis en position de faiblesse là, j'ai été tellement con ! Putain, je m'en voulais à moi-même limite. Je me poste en face de lui, relâchant les bras le long de mon corps, affichant mon entière anatomie en exposition. - Voilà, c'est fait, t'es content ? Maintenant tu peux aller chercher mes affaires ?! Râlais-je une fois de plus. Avec ce qu'il s'est passé tout à l'heure, sa façon de me parler et de me prendre de haut j'avais pas apprécié. Son rire retentit dans toute la pièce et voilà.. Je fonds ! Encore une fois ! J'ai envie de me boucher les oreilles, de m'empêcher d'entendre son rire parce qu'il me fait toujours autant d'effet en fait mais je n'y arrive pas. Je le regarde rire bêtement et, je le trouve toujours aussi beau. Je me déteste de penser ça après ce qu'il avait pu me dire tout à l'heure, je suis pas censé penser des trucs comme ça mais plutôt tout le contraire. La suite de ses paroles souffle sur les niaiseries qui tournent au fond de ma tête, je fronce les sourcils, ma bouche se crispe, bon voilà comment mettre mes nerfs à bout en quelques secondes. - T'es qui pour parler comme si tu me connaissais ?! Tu me connaît pas, tu sais pas qui je suis, ni comment je suis, ni pourquoi je le suis et tu te permet d'ouvrir ta bouche ? Je levais la voix, oui il avait pas tort dans ce qu'il venait de décrire mais, le truc, ce qui m'énervé vraiment au fond c'est qu'il décrive juste le masque que je porte.. J'étais déçue qu'il n'aille pas voir en dessous, plus en profondeur. Et puis merde ! Je m'en balance, c'est pas comme si c'était tout nouveau ce genre de critique. - En fait, t'es comme tout le monde.. Tu penses tout savoir mais tu ne sais absolument rien. Je dis doucement, une petite vie faiblarde que je sortais très rarement. Il venait jusqu'à moi, je le regarde faire en me demandant à quoi il pouvait bien jouer, je lève la tête pour capter son regard et ses mots me font quelque chose.. Je sais pas quoi mais, à l'intérieur je réagis à ses paroles. - Alors c'est ça ? Je dois faire comme si tu ne m'avait pas envoyer chier, faire comme si tu ne m'avait jamais dit que t'en avait rien à carrer de moi, que j'étais qu'une garce et céder à tes pulsions ?.. Je déglutis, maintenant mon regard du mieux que je pouvais, essayant de mentir avec mes yeux pour lui montrer que ça ne m'avait pas touché. Je baisse la tête, les yeux rivés sur son doigt qui vient d'entrer en contact avec ma peau. Ma respiration s'accélère automatiquement, les mots qui sortent de sa bouche me donne la chaire de poule. Je serre les poings, essayant de remballer cette envie irrépressible, cette envie de lui. Je cède, je n'y arrive pas et je suis trop faible quand je suis en face de lui, quand il me touche de cette façon.. Je l'embrasse fougueusement, ma main derrière sa nuque le ramène à moi de force, je reculais jusqu'au mur derrière moi en entrant dans la douche.