Au moment même où il descendait au niveau de mon membre durcit. Je me cambre une nouvelle fois, laissant exprimer la plaisance sur les traits de mon visage. Ciel, qu'il en était doué. Il savait manier, il était experts, et chaque jour, il me surprenait. Je lui souris d'abord, tendrement, puis amoureusement, en redressant le sommet de mon corps pour passer mes mains sous ses bras, l'incitant à s'installer sur mon corps en sueur. Je l'entourais, j'entourais ce corps qui était mien, qui m'appartenait depuis bien longtemps. Il était ma joie de vivre, mon soleil quotidien, et cette fraîcheur qu'il me manquait tant. Il était mon tout, et j'espérais au fond de moi, qu'il le sache, qu'il n'aille même qu'un avant goût, mais qu'au moins, il en soit conscient. Je me tais, aucun mot, aucune phrase n'est suffisamment à la hauteur pour décrire ce que je ressens. C'est immense, très grand, ça prend même la totalité de mon coeur, et c'est grâce à ça, que j'aime vivre. Que j'aime rentrer à la maison en sachant que quelqu'un m'y attendait. Même si ce n'était pas encore le cas, je voulais lui en parler. Mais quand ? Quand le moment sera venu ? Je soupire, en déviant mon regard sur les alentours, avant de venir capturer ses lippes des miennes dont j'offrais quelques légères pressions, en signe d'affection et d'amour. Mon corps lui, était détendu, cela faisait bien longtemps que je m'étais guère senti ainsi léger, aussi libre et surtout, aussi comblé. Lui, et lui seul arrivait à me satisfaire, à m'enivrer de plaisir que d'autres ont échoués. Je l'aide, pour qu'il se mettre à genoux entre mes cuisses. Et que moi-même je redresse mon buste que j'accole au sien. Mes yeux sont brillants, ils sont sincères et exprime tous ces sentiments qui se bousculent dans ma tête. La peur, la méfiance, l'amour, la tendresse. C'était comme replongé tête la première et ne pas savoir les dangers.
Qu'importe, pour lui, les dangers sont bons, sont nécessaires.
< Montre moi tes poignets. > J'étais certain que j'avais particulièrement abusé de cette domination, mais en soit, c'était pour une bonne cause. J'estimais avoir le droit de le marquer de la sorte, qu'il se réveille tous les matins en posant son regard sur ces inscriptions qui avaient une signification précises.
Il était à moi, et son corps allait s'en souvenir. J'empoigne paisiblement ses bras, pour qu'il tende ses poignes en ma direction. Ils sont abîmés, d'un rouge vif qui laissait entrevoir les lignes parfaites de la cravate, lorsque celui-ci s'empressait de tirer dessus. À mes yeux, ceci est une oeuvre d'art. Ce n'était que de la violence aux yeux de certaine personne, d'autres trouveraient ça injuste et irait lui dire de partir aussitôt. Mais ils ne savaient rien, ils n'avaient jamais eu la chance de pouvoir succomber à cette passion si puissante et démesurée.
J'aimais, ce que nous étions, lui et moi. Nous n'étions pas un couple normal, nous étions nous. Et c'était ce qui m'importais le plus. < Elles sont jolies. > Dis-je dans un sourire frêle mais bien présent. Je dirige mes chaires sur les tracées. En caressant celles-ci du bout de mes lèvres. Je les chéris, amoureusement. Je lève mon regard vers lui, hypnotisé par cet homme pour qui je damnerai mon âme au diable.
< Je t'aime, Nevada. > Oui, je l'aime, je l'aime plus que tout au monde, plus qu'il ne pourrait sans doute l'imaginer, dans ces rêves les plus fous. Mes pouces effleurent délicatement les marques, en logeant mes prunelles dans les siennes. Attendris, presque niais. Mais cela me convient, parfaitement.