Go Pikachu Go !

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Bonaventure avait toujours adoré les animaux d’aussi loin que remontait sa mémoire. Il avait eu un chat, des poissons rouges ainsi qu’un chien qui se trouvait actuellement chez ses parents. Il ne savait plus trop comment lui était venu l’idée de prendre un furet mais depuis, il n’avait jamais regretté son choix. Autant vous dire qu’il avait eu le cœur brisé d’avoir abandonné son petit animal durant plus d’un mois à cause de son expulsion. Bonaventure en avait perdu le sommeil, trop inquiet pour son ami à poil qu’il avait affectueusement nommé Pikachu. Il avait un temps hésité avec Lineon mais sa manie à vouloir mâchouiller les fils électriques avait eu raison de son choix. Pikachu lui avait donc vraiment manqué et c’était réciproque car le petit animal le collait comme un pot de colle dès qu’il en avait l’occasion.

Le petit furet marchait activement devant lui au bout de sa laisse. Le jeune homme veillait toujours à le sortir le plus souvent possible pour lui permettre de voir l’extérieur mais également de se défouler. Cela avait été un bon moyen pour lui, également, de faire sa rééducation de manière plus ludique et agréable. Pikachu le forçait à sa manière à rester actif, à se surpasse. L’animal au pelage brun/roux avait rendez-vous avec un nouveau vétérinaire spécialement formé aux nouveaux animaux de compagnie. Son ancien « médecin » avait pris sa retraite, contraignant Bonaventure à revoir ses plans. Sa venue dans ce cabinet était uniquement une visite de routine en vue de mettre à jour son vaccin contre la maladie de Carré. « Allez bonhomme ! Viens par ici » interpella-t-il l’animal qui s’approcha de lui de sorte qu’il puisse le soulever en veillant à ne pas l’emmêler dans le fil de la laisse. « On va aller voir ce nouveau docteur… promis, s’il est pas gentil, tu auras le droit de le mordre » plaisanta-t-il avant de se présenter à l’accueil où on lui demanda d’aller patienter dans la salle d’attente.

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La fin de l'année scolaire. Les cours touchent à leur fin, ce st également l'heure des examens qui vient sonner, et pour moi… un stage pour valider mon année . C'est l'opportunité d'apprendre le métier sur le tas, de mettre en pratique tout ce que l'on a appris durant tous ses mois, à bûcher sur nos cahiers, sur de faux patients. À présent, tout cela devient réel!
J'entends encore le hurlement de mon réveil résonner dans mes oreilles, tôt, trop tôt ce matin, suivit rapidement des hurlements de Nekho, me hurlant de l'éteindre . J'ai appuyé maladroitement sur le bouton, avant de m'extraire de mon lit, un mal de crâne ne tardera pas à faire son apparition, souvenir de la soirée de la veille. Le sourire amusé de mon frère, lorsqu'il me voit avaler mes céréales, les yeux à moitiés fermées J'entends encore son rire tandis qu'il me répète que soirée et études ne font pas bon ménage. L'appel de la fête, je n'y résiste pas, ce n'est pas de ma faute. Je ne sais pas comment il fait, pour être toujours droit, pour ne pas se laisser aller parfois et s'amuser.
Je repense encore à lui, à une manière de lui faire lâcher prise, même l'espace d'une soirée. Dans quel endroit pourrai-je l'amener qui lui ferait vraiment plaisir ? Pour lui prouver qu'il n'y a pas que le travail dans la vie, bien au contraire ; que la vie est courte et qu'il faut en profiter, tant qu'il le peut encore. Lorsqu'il sera de retour en Égypte à la tête de l'entreprise familiale, il ne sera plus question de soirée, d'amusement et de plaisir mais de réunion et voyage profession, de négociation, d'argent et d'investissement. Bien loin de mon propre travail. Les animaux ont toujours été une passion pour moi, leur venir en aide et les soigner, c'est bien plus qu'un boulot, c'est une vocation. J'entends la cloche de l'entrée tinter, annonçant un nouveau client .Je quitte quelques secondes le chien qui est sur la table d’auscultation, il va devoir subir une opération, un problème à ses reins. Je me mordille légèrement la lèvre, je ne suis pas capable de m'en charger, pas encore. Je pose doucement ma main sur le dos du chien, que je caresse doucement, un léger sourire aux lèvres. « Dans quelques heures tout sera fini, et je vais m'arranger pour qu'on t'offre un nouveau jouet ! » lui soufflai-je à l'oreille, avant l'arrivée du vétérinaire. « Je vous laisse vous occuper du patient qui vient d'arriver, c'est juste un vaccin, vous vous en sortirez toute seule ! » J'accueille la nouvelle d'un hochement de tête, donnant une dernière caresse à l'animal avant de sortir de la salle, direction la salle d'attente dont je pousse la porte avec la paume de ma main. Cette dernière n'est occupée que par une seule personne, un jeune homme accompagné de son animal qui est un furet. Cela fait tout de suite apparaître un sourire sur mes lèvres, tandis que je m'approche d'eux. « Salut mon beau ! Alors c'est toi qui réclames après une petite piqûre ? " Inutile de préciser que je m'adresse au furet !

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Bonaventure passait et passait sa main dans le pelage brun roux de son furet, l’esprit ailleurs. Cela lui arrivait souvent depuis qu’il était revenu de Namibie. On aurait pu penser que reprendre sa vie comme si de rien n’était, aurait été facile mais dans la pratique, ce n’était pas le cas. Ses amis avaient continué leurs vies, ce qui était naturel. Le plus compliqué à gérer était surtout de jouer au mari épanoui, de s’inventer une femme qu’il avait toujours aimé pour donner le changer. Par moment, il y arrivait : il s’inventait une liaison tendre et aimante avec une femme avec qui, il aurait pu faire un voyage en Argentine juste pour le plaisir de s’évader d’Harvard. C’était un songe sans conséquence et tellement loin de la réalité. Suzanne n’était certainement pas la femme de sa vie et encore moins celle avec qui, il pourrait songer le moindre avenir ou les moindres petites folies dans un lit. Elle le laissait de glace mais le coinçait vis-à-vis des autres femmes. En même temps, Bonaventure n’était pas un grand dragueur, c’était même le contraire. Il avait plutôt tendance à se faire friendzoner sans même s’en apercevoir.

Une voix féminine le fit sursauter et malgré lui, il eut une pensée somme toute idiote : il deviendrait bien un furet pour se faire piquer le cul par une aussi belle femme. « Oui… enfin non, c’est mon furet… enfin c’était à lui que vous vous adressiez » s’emmêla-t-il les pinceaux en se relevant à l’aide de sa canne, son furet sous le bras gauche. « Bonaventure Weasley, je suis le maitre de Pikachu » se présenta-t-il avec son sourire chaleureux. « Vous êtes son nouveau vétérinaire ? Il en a de la chance » continua-t-il tout en s’insultant intérieurement car il n’y avait rien de plus con comme approche que celle-ci. Il ferait peut-être bien de se taire avant de passer pour un crétin fini.

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je ne peux m'empêcher d'aimer ses animaux dès que mon égard croise le leur. Que je les connaisse ou non, qu'ils soient jeunes ou plus vieux, que l'on est envie de les prendre dans nos bras ou non . Je pense pouvoir affirmer que j'ai réellement trouvé ma voie dans cette filière qu'est la médecine vétérinaire. Soigner des humains aurait également pu me plaire, mais, cette envie de venir en aide aux personnes sans défense rentre également en jeu, tout comme j'aime défendre les femmes dans mon pays, j'aime également défendre les animaux qui n'ont pas la possibilité de prendre la parole. Leur venir en aide est un réel plaisir . Même si , pour le moment, je me contente de donner quelques piqûres, d'ausculter un animal dont les symptômes ne sont pas très graves . Comme actuellement où mon maître de stage me confie la tâche de vacciner un furet . Ça me fait doucement sourire lorsqu'il me dit ça . Un furet ce n'est pas banal comme animal de compagnie, mais pourquoi pas, c'est toujours mieux que de vacciner une tarentule.
Je me dirige donc vers la salle d'attente où m'attendent mon patient et son maître, un charmant jeune hommeJe m'avance vers lui avec un sourire, avant de laisser éclater mon rire lorsqu'il commence à prendre la parole, ces dernières étant quelque peu...confuses. « Oui, c'était à lui que je m'adressais … Enfin si vous avez un vaccin à faire, ce n'est pas à moi qu'il faut vous adresser. » dis-je avec un sourire aux lèvres. « Quoique ça ne doit pas vraiment être différent des animaux. » dis-je avec un petit clin d'oeil. Il suffit juste de planter une aiguille remplie d'un produit dans la peau, et de désinfecter le tout ensuite. « Eh bien je suis enchantée de faire la connaissance de Pikachu et de vous Monsieur Weasley. Vous me suivez ? » dis-je en les laissant m'emboîter le pas en direction du petit cabinet qui m'a été « attribué » le temps de mon stage, mais cela me convient parfaitement à vrai dire, pour ce que je fais, je n'ai pas besoin de beaucoup d'espace. « A vrai dire non, Je suis juste en stage pour pouvoir valider mon second semestre » J'attends qu'il soit franchi la porte du bureau pour pouvoir refermer derrière lui, tendant les mains vers lui pour lui prendre son petit animal « Je ne suis pas sûre que vous disiez cela lorsque vous aurez vu mon maître de stage... gentil, mais certainement pas à votre goût ! »

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Bonaventure avait le don pour se rendre ridicule devant les belles femmes. C’était sa malédiction, il ne savait absolument pas s’exprimer sans raconter des bêtises plus grosses que lui. Ael était bien plus doué que lui dans ce domaine mais cela ne le tracassait pas plus que cela. Le Quincy n’était pas connu pour enchainer les conquêtes et encore moins désireux de le faire. Pour lui, les sentiments étaient importants et le sexe, bien qu’épanouissant, ne se révélait réellement qu’en présence d’une certaine complicité. Au moins, il arrivait à la faire rire. « Je crois que je pourrais me faire mes propres vaccins, je suis étudiant en médecine » lui apprit-il avec un grand sourire. Bonaventure pouvait même se qualifier de médecin car il était en passe d’obtenir son diplôme de médecine. Ce n’est qu’à la rentrée prochaine qu’il commencerait ses années de résidence en se spécialisant en médecine légale. « Mais vous avez raison, ce n’est pas très différent pour les animaux mais je crois que je serais incapable de faire un vaccin à Pikachu » avoua-t-il avec une petite grimace. Bonaventure état incapable de résister aux yeux larmoyant de son furet alors le piquer avec une grosse seringue, même pas en rêve. Il n’était qu’un papa poule pour son animal. « Appelez-moi Bonaventure ! Monsieur Weasley, c’est plus mon père » ajouta-t-il bien vite tandis qu’il lui emboitait le pas pour la suivre vers un petit cabinet, Pikachu sous le bras qui n’en menait pas large. Sûrement avait-il compris qu’il allait devoir se soumettre à nouveau à une visite médicale. « Je confirme, vous êtes bien plus à mon goût enfin… comparé à votre maitre de stage » se rattrapa-t-il avec un sourire qui se voulait charmeur. Ouais, il n’avait pas son diplôme de serial lover, c’était le moins qu’on puisse dire. « Vous êtes étudiante à Harvard ? » demanda-t-il à tout hasard. Après tout, cela ne serait pas si étonnant étant donné que la majorité des étudiants de Cambridge étudiait à Harvard.

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La délicatesse est un trait de caractère que l'on retrouve dans les gestes mais également dans les paroles. C'est l'art d'apprendre, de formuler ses phrases qui fait le tout je dirai. C'est un art que l'on append très jeune dans mon pays, surtout dans ma famille. De ce côté-là, que l'on soit un homme ou une femme, l'art de bien parler, d'être distingué par la parole, est nécessaire, voire obligatoire. Il est donc rare que je croise une personne capable de s’emmêler les pinceaux, de bafouer ou de dire n'importe quoi, mais au moins, ce jeune homme à l'art de réussir à me faire rire . Son furet s'appelait donc Pikachu, et son maître et lui ne semblait pas très à jour dans leur vaccin. « C'est à peu près la même chose que nous faisons au final. » lui dis-je avec mon célèbre sourire éclatant avant de poser mon regard sur le petit furet dans ses bras. Je tends lentement ma main vers lui, le laissant la renifler avant de me permettre de le caresser. « Croyez- moi, les animaux sont bien moins difficiles que les êtres humains… Ils sont bien plus agréables. » Je laisse retomber ma main contre mon corps, avant de tourner les talons, lui suggérant de me suivre dans mon petit cabinet « d'accord, dans ce cas ce sera Bonaventure… enfin je vais essayer. » dis-je en laissant mes épaules se hausser légèrement, ce n'est pas très professionnel de l'appeler par son prénom, mais soit, si c'est lui qui lui demande, je ne vais pas lui refuser. J'attrape son furet que je pose sur la table d'auscultation, le caressant doucement, pour le calmer et qu'il ne soit pas apeur. « ne vous inquiète pas… j'ai compris. » je lui adresse un nouveau sourire . Je fais passer mon stéthoscope que j'ai autour du cou pour commencer à ausculter Pikachu . « ce n'est pas très… délicat, mais au moins, vous vous faites comprendre. » dis-je en laissant échapper un rire, tandis que je continue mes petites inspections autour de son animal. J'écoute les battements de son coeur, je regarde s'il n'a pas d'infection nulle part, enfin toutes des choses que font les vétérinaires. « oui j'étudie à Harvard, mais cela ne fait qu'un semestre pour le moment. » Je suis loin d'être encore diplômé pour le moment, mais apprendre un métier aussi complexe, ne fais se faire en une seule année de toute façon. Je m'écarte de la table pour pouvoir aller recherche une seringue stérile ainsi que le produit. « Alors Pikachu... vous êtes fan de ce dessin animé japonais … je ne sais plus le nom... »

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Bonaventure savait parler, il n’était pas idiot, ses parents adoptifs ayant veillé à ce qu’il reçoive une éducation très précise. Surtout son père. Gideon Weasley, sénateur démocrate de profession, avait toujours veillé à ce qu’il apprenne l’art du discours, de la présentation et surtout de la répartie. Le Quincy avait toujours compris que son père nourrissait des ambitions politiques pour lui et que fatalement, il le décevrait toute sa vie. Son père ne lui en tenait pas rigueur de se diriger plutôt vers une profession telle qu’agent du FBI mais cela lui arrivait encore aujourd’hui, de chercher à le faire changer d’avis. Tout ça pour dire qu’il était en train de se ridiculiser auprès de cette jeune femme. Au moins, il la faisait rire, c’était toujours ça de gagné. « J’avoue que ce n’est pas tous les jours facile de soigner les humains. C’est bien pour cela que l’année prochaine, je compte me préoccuper uniquement des cadavres… enfin je veux dire que je vais me spécialiser en médecine légale » se reprit-il en se donnant une droite mentalement. Elle allait le prendre pour un dingue maintenant mais tant pis, il n’allait pas se cacher d’une femme aussi belle soit-elle. « Je suis certain que vous allez réussir » reprit-il avec un sourire amusé avant de pencher la tête sur le côté. « Et je peux vous appeler comment ? » lui demanda-t-il histoire de connaitre au moins son prénom. Ce serait bien plus agréable comme contact n’est-ce pas ?

Pikachu n’en menait pas large sur la table d’auscultation et malgré lui, Bonaventure suivit le moindre de ses mouvements comme s’il était prêt à arracher l’animal en cas de danger. Il se savait bien trop protecteur envers son ami à poil mais le Quincy n’y pouvait rien, c’était plus fort que lui. La demoiselle était vraiment douce et attentive à ne pas l’effrayer si bien que l’étudiant se détendit ostensiblement. « Désolé, je ne voulais pas me montrer grossier envers vous » s’excusa-t-il avec sincérité. Il avait été maladroit dans ses propos et espérait qu’elle ne lui en tienne pas rigueur. « Il s’agit de Pokemon » lui apprit-il. « Vous connaissez un peu ? » lui demanda-t-il à tout hasard histoire de faire la conversation car il n’en menait pas trop large. Bonaventure comprenait davantage les proches de ses patients, c’était toujours stressant un rendez-vous médical.

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Parfois les êtres humains, ne sont pas vraiment reconnaissants pour ce que l'on fait pour eux. Ils peuvent être désagréables car ils doivent attendre quelques minutes que l'on s'occupe d'eux, les enfants pleurent facilement, les parents ont toujours quelque chose à reprocher aux médecins. Et si l'on se trompe, ce qui peut parfois être le cas, cela a beaucoup plus de conséquences avec les humains. Ils peuvent porter plainte, nous foutre des amendes, nous empêchions d'exercer... Oui l'être humain est un monstre quand il le veut. Alors que les animaux, non. Il faut juste savoir les prendre comme il faut. « les cadavres ? » dis-je en grimaçant légèrement avant de rire lorsqu’il essaie de se reprendre. J'ai bien l'impression que je le perturbe un peu ; peut-être que c'est la blouse, il paraît que ça fait toujours un effet, certains hommes ont même ce fantasme, peut-être que c'est son cas . « Hum je vois… c'est faire les autopsies etc. si je comprends bien ? » demandai-je en passant une main dans mes cheveux, attrapant le tout que je relève en un chignon au-dessus de ma tête, sortant une pince de la poche de ma veste. C'est bien plus agréable pour travailler. « A vrai dire, je n'en doute pas non plus. » dis-je dans un léger rire. Oui certains stressent pour les examens, leurs études, la difficulté croissante, mais ce n'est pas mon cas. Je suis ce qu'on appelle : un petit génie » selon mon frère, ayant toujours eu des facilités à l'école, réussissant à décrocher les meilleures notes sans même avoir besoin de réviser mes leçons. « je m'appelle Khalilah » répondis-je. Ce prénom que j’affectionne tant, et me correspondant tout à fait, une femme au caractère de feu...J'attrape ensuite son furet que je pose sur la table d'auscultation commençant à m'occuper de lui tandis que je vois son propriétaire tourné tout autour de moi, comme pour vérifier ce que je fais. « Je ne vais pas lui faire de mal, ne vous inquiétez pas. » dis-je avec un sourire à l'intention de Bonaventure. Je peux comprendre que ça fait peur de voir une simple stagiaire s'occuper d'un animal qu'on aime . Je secoue doucement la tête, chassant sa phrase de ce geste avec un sourire. « Oh vous ne l'êtes d'aucunement, je dirai plutôt … maladroit, mais c'est mignon. .. » lui dis-je avec un nouveau sourire avant de reprendre. « Mais vous n'avez pas l'air très doué pour draguer les femmes en tout cas ! » ce n'est qu'un constat, mais peut-être a -il quelqu'un dans sa vie depuis de nombreuses années, que le fait de draguer est un domaine qui est quelque peu sorti de son esprit et qu'il lui faut juste un peu d'entraînement. Je m'approche doucement de Pikachu, la seringue à la main . Je vois que le petit animal n'est pas très rassuré alors je le caresse doucement, lui murmurant quelques mots . « je crois qu'il ressent votre stress ! » dis-je en riant, avant de secouer doucement la tête. « A vrai dire non, je n'ai jamais regardé. Les mangas n'avaient pas vraiment la côté dans mon pays ! » Ce n'est pas la même culture, je regardais plutôt des dessins animés orientaux, tout comme je suis plus calé sur les films de Bollywood que d'Hollywood...

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Bonaventure se conduisait comme un idiot devant cette femme. Il avait toujours eu un problème d’éloquence face aux belles femmes qu’il ne connaissait pas. C’était plus simple de parler à une amie, aussi belle soit-elle que d’entreprendre une conversation avec une parfaite inconnue. « Ouais c’est moins barbant que les patients en vie » tenta-t-il de se reprendre en lui expliquant qu’il souhaitait se spécialiser dans la médecine légale. « Oui voilà c’est ça.. En fait, je compte me servir de cette spécialisation pour entrer au FBI dans quelques années » lui expliqua-t-il sans trop savoir pourquoi il lui racontait sa vie. A moins qu’il préfère qu’elle se concentre sur une vision bien plus glamour qu’est celle d’un agent du FBI plutôt que d’un pauvre médecin légiste découpant des cadavres à longueur de journée.

« C’est un très joli prénom ! » la complimenta-t-il lorsqu’elle lui révéla qu’elle s’appelait Khalilah. Bonaventure n’en avait encore jamais rencontré mais on pouvait dire qu’elle était aussi jolie que son prénom sans se tromper. Cette dernière respirait la confiance en elle comme il l’avait compris lorsqu’elle lui avait répondu qu’elle ne craignait pas pour ses études. « Je suis désolé, c’est juste que Pikachu est mon petit bébé. C’est pas très viril de le dire comme ça mais j’y peux rien, c’est la prunelle de mes yeux » soupira-t-il avec un petit rire nerveux. Il passait clairement pour un crétin qui finirait rapidement dans la case : homosexuel détenteur d’un petit furet d’un an. Classe n’est-ce pas ?! « Non vous avez remarqué ? Ouais c’est pas du tout mon fort. Enfin je dis pas que je vous drague hein… enfin je dirais pas non plus » s’emmêla-t-il une nouvelle fois les pinceaux. Si quelqu’un trouvait son cerveau, merci de le ramener car là, il y avait urgence. Le jeune homme poussa un profond soupire pour se remettre les idées en place. Il était temps qu’il arrive à se contenir pour la santé mentale de cette doctoresse. « Vous êtes originaire de quel pays ? » lui demanda-t-il par curiosité en terminant par s’asseoir sur un tabouret à cause de la douleur dans son dos.

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Le monde de la médecine « humaine » si je puis dire, m'était quelque peu étranger. Trop de spécialisation, une raison supplémentaire qui m'a poussé à me tourner vers les animaux. En médecine il faut choisir entre s'occuper des maladies quotidiennes, ou vouloir opérer les patients... ou encore ne s'occuper que d'un seul membre tel que les pieds, les yeux, ou même encore les dents. Et si l'on aime tout faire, il faut tout de même choisir . Je n'aime pas avoir à faire des choix, c'est plus simple de tout prendre selon moi, je n'ai jamais eu à choisir entre tel jouet plutôt qu'un autre de toute façon. Les limitations ça ne me connaît pas. « Le FBI ? Vous voulez autopsier des corps troués de balle? » demandai-je fronçant quelque peu les sourcils ; ne comprenant pas s'il veut seulement devenir agent du fbi ou exercer sa spécialité au sein de cette équipe. Je ne me suis jamais intéressé non plus aux forces de l'ordre, ni même aux séries qui en parlaient, alors c'est normale que ce domaine me soit étranger.
« Merci. Si vous l'aimez… je pense que vous aimerez tous les prénoms arabes . Ils sont tous magnifique… » ce sourire révélant mes faussettes fait son apparition sur mes lèvres, avant de reprendre. « Bonaventure, ce n'est pas américain... » dis-je, cela étant plus une affirmation qu'une question... j'aurai tendance à dire européen vu les consonances mais je ne me risquerai pas à dire une bêtise. Je pose mon regard sur ce dernier alors qu'il tourne autour de moi tandis que je m'occupe de son animal. Ça me fait sourire de voir qu'il est aussi protecteur avec son animal . « Non, ne vous inquiétez pas, au contraire. C'est aussi rassurant pour nous de voir que vus vous occupez bien de votre animal. Et ça vous rend encore plus craquant. »Je laisse ma main se poser sur le pelage de l'animal, posant mon regard sur le jeune Quincy. « C'est même… très sexy ! » ajoutai-je avant de me détourner de lui pour attraper une seringue avec le produit adéquat pour piquer le furet. Un moment délicat pour le jeune homme aussi stressé que l'animal. Peut-être est-ce cela qui le fait s'emmêler les pinceaux lorsqu'il me parle, et qu'il essaie de me séduire. « Pourtant draguer ce n'est pas bien compliqué… Ce n'est pas comme les mathématiques ou la science… c'est naturel. » dis-je en lui adressant un clin d'oeil avant de me tourner vers Pikachu. Un sourire à son intention tandis que je charge la seringue, jetant un coup d'oeil au jeune homme qui part s'asseoir. « Je viens d'Égypte, la capitale plus précisément. » J'avance ma main et pose la pointe sur la peau du dos de Pikachu et enfonce rapidement l'aiguille

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