Matthaël ► But this fear I built inside

But this fear I built inside

Mon regard se pose sur sa main qui vient de venir refermer la mienne sur les clefs de ma voiture, je ne comprends pas ce geste pas avant qu'il ne me l'explique en me disant que ses plans ont changés. Je relève le regard vers lui, surpris, cherchant à comprendre. On va faire quoi ? On ne rentre pas ? Je ne comprends pas du tout où il veut en venir et je ne suis pas du tout en état de réfléchir à cela.... je cherche juste sa présence et là, j'ai peur qu'il me laisse alors je m'agrippe un peu plus fermement à sa main dans la mienne. Il interpelle alors un Taxi, encore une fois, à croire que toute nos soirées vont finir par nous faire voir les taxi... Bien que là, ce n'est pas réellement une soirée, pas comme le bal, même si ce n'est que la suite de ce soir-là... L'accident et maintenant, l'enterrement... Je monte après lui dans la voiture, venant me coller à lui, cherchant le plus de contact avec lui et au diable la ceinture de sécurité.


On se retrouve alors une nouvelle fois chez son frère... Encore, comme ce soir là, j'ai une impression de déjà vu pour le coup, même si au final c'est juste la similitude des événements qui font ça et le fait que je suis au plus mal... Je me tourne vers lui quand il a fini de fermer la porte et je relâche enfin la prise que j'avais sur mes clefs de voitures depuis notre sortie du bar, les laissant tomber sur le sol alors que je viens chercher ses bras, son corps, sa chaleur, son odeur, sa sécurité. je suis comme un enfant pour le coup, qui cherche du réconfort. Je le serre alors contre moi, peut-être trop fort, peut-être pas assez, j'en sais rien. Je veux juste le sentir la présent pour moi...

   

À nouveau un taxi, comme si je ne commençais pas à être habitué! Seulement voilà, je n'ai pas l'intention de laisser Jaysaël se caller derrière le volant de sa voiture et c'est juste impossible que j'arrive à le faire correctement. Je ne me vois pas non plus prendre le bus et faire les transfert nécessaire avec lui dans cet état. Il craquera avant qu’on arrive. Il a besoin de calme et de repos. Pas d’aller se noyer dans une mer de monde qui sent la sueur et qui jacasse trop fort.   Le trajet se fait assez rapidement et tout au long de la course, je le garde tout près de moi, le laissant se blottir et m'agripper comme si j'allais disparaître. Lorsque la voiture pile devant l’entrée, je règle le tout, me séparant momentanément de Saël. Mon porte-feuille n’est pas encore dans mes poches cependant que mes doigts croisent à nouveau les siens et je l’entraine hors du cab. La porte de la maison débarrée, je l’invite à entrer en premier et je referme derrière, précisant qu’il peut s’y sentir chez lui. Puisque c’est en quelque sorte chez moi. Les canevas qui trône dans ma chambre en témoigne plus que la dernière fois. On est que tous les deux cette fois, même si, lorsqu'il a dormi ici, ça n'a pas vraiment paru que Jason et Shirley y était. À peine retourné, que je le vois lâcher ses clés qui tombent au sol, mais ça me semble tellement secondaire tandis qu’il fonce presque sur moi. Sa prise est forte, comme bien trop souvent quand ça me concerne on dirait. Mais passant les mains dans son dos, je dois exercer autant de pression. Je le colle contre moi, lui frictionnant un peu le dos, cherchant à lui transmettre de la chaleur et oui, mon affection, mon amour.   - Je suis là, t'inquiètes pas. Je murmure doucement, déposant un baiser sur sa joue à portée. Je me fou qu'on soit dans l'entrée, d'avoir le dos appuyé à la porte, si c'est ici qu'il a besoin de moi, j'y serai. Je ne le laisserai pas tomber.

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