ARTAN ✱ le hasard fait bien les choses -ou pas-.

le hasard fait bien les choses -ou pas-. Artur & Reagan

On se retrouve coincés ici et Artur n'a même pas l'intelligence d'appuyer sur le bouton d'urgence. Une grosse voix résonne dans la cage d'ascenseur et au final, on n'en sait pas plus que ça. Enfin si, ils vont tenter de faire quelque chose quand même, c'est un bon début. En attendant, je soupire parce que ça m'énerve de devoir rester ici alors que j'ai encore un tas de trucs à faire. Artur prend ses aises et vient à s'installer par terre moi, je reste debout pour le moment. Tout le monde met ses pieds et ses mains partout, c'est vraiment dégueulasse ! Enfin bref, je ne vais pas lui faire la remarque parce qu'il va encore se braquer. Cette fois-ci, c'est lui qui rompt le silence et je me mets à réfléchir à sa question. Je suis déjà sortie avec des Mathers et, c'est pas vraiment de bonnes fréquentations... ni des bons coups contrairement à ce qu'on pourrait croire. J'hausse les épaules d'un air innocent. Ok, c'est peut-être pas les meilleurs arguments du monde du coup, je reprends : Je comprends pas pourquoi ils adorent autant se pourrir la santé. Je ne suis jamais d'accord avec leur vision du monde. J'aime pas le fait qu'ils se sentent supérieur parce qu'ils sont libres de faire tout ce qu'ils souhaitent ! En fait, y a pas grand chose que j'aime chez eux. Ils font tout dans l'excès. Je trouve ça vraiment dommage. Et puis, je les jalouse peut-être un peu aussi. Parce que moi, je dois être comme ça et pas autrement. Parce que moi, je ne peux pas être libre d'ailleurs, je suis obligée de mentir pour prouver à mes parents que j'ai un minimum le contrôle sur ma vie. C'est triste mais, c'est comme ça.

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le hasard fait bien les choses -ou pas-. Artur & Reagan

Si je devais énumérer tous les traits de caractère que je déteste chez les Eliots, on en a pour la journée. Mais le pire à mon goût c'est leur plaisir certain à se sentir supérieur aux autres, et pas que par rapport à nous. Le fric ne fait pas tout et j'trouve ça hautain de le penser. Je pense cinq minutes au fait que j'aurai pu devenir comme mon grand frère, si je n'avais pas eu la force de dire non à toutes ces conneries, ces privilèges. ça me vaut le titre de "rebus" de la famille mais peut importe, je ne regrette ni mes choix, ni mes erreurs et je sais profiter de ce que j'ai sans pour autant l'exhiber. Ces paroles m'interpelle, elle, sortir avec un mather ? j'y crois pas deux secondes.
« Me fait pas croire que toi, madame, t'es sortie avec un vert ? » Qui a été ce chanceux j'me le demande.. La jeune femme insiste en parlant du fait que les mathers sont des mauvais coups « Faut que t'arrive à distinguer quand un mec est bourré/shooté ou non peut-être ? » je souris en me relevant « Et puis j'peux pas être partout » j'ajoute, assuré tout en m'accoudant sur un côté de l'ascenseur. « On a jamais prétendu être supérieur contrairement aux Eliots » ça fait toujours autant de bien de le dire à haute voix « Si t'es frustrée de ne pas pouvoir faire ce que tu veux, quand tu le veux, ne nous le reproche pas » Et puis c'est pas notre problème tout simplement, soit tu viens fêter à nos côté de notre manière, soit tu te casse. sur le fait de se pourrir la santé, c'est un plus grand débat que ça, chacun fait ses choix, c'est tout

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le hasard fait bien les choses -ou pas-. Artur & Reagan

Je lève les yeux au ciel ainsi que mes bras qui finissent très rapidement retomber le long de mon corps. Pourquoi c'est si difficile à croire ? Parce que je suis une Eliot alors, j'ai toujours détesté les Mathers ? Faut pas déconner. C'est du n'importe quoi. Je ne suis vraiment pas d'accord avec ces propos. C'est quoi la différence ? La plupart des Mathers sont toujours shootés nan ? Et s'ils ne sont pas shootés alors, ils sont bourrés. Voilà ce que je pense. Je me mets à rire quand il m'annonce qu'il ne pouvait pas être partout. Oh parce que tu te considères comme un dieu c'est bien ça ?! Je secoue la tête d'un air désespéré tandis qu'il prétendait ne pas être supérieur mais aussi que je n'avais pas le droit de leur reprocher le fait d'être libre de leur propre vie. Je... Je suis pas frustrée ! Je fais ce que je veux ! Je soupire en passant une main dans mes cheveux d'un air innocent. Ok, il a carrément raison et ça me dérange mais bon !

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Comment ça difficile à croire ? Elle plaisante ? « Soit c'est vrai mais dans ce cas c'est juste avec moi que tu as un problème ? » On va peut-être pouvoir enfin entrer dans le vif du sujet. J'y réfléchissais deux minutes, si le problème c'était moi, j'me demande bien qu'Est-ce que j'ai pu lui faire pour ça. On a dû se croiser 3 voir 4 fois et je ne pense pas l'avoir insulté.. Peut-être provoqué mais gentiment et puis elle en avait fait de même. Il n'y avait que moi qu'elle prenait en grippe comme ça ? Je la regardais lever les yeux au ciel à chaque fois que j'ouvrais la bouche, ces airs de princesse n'y ferait rien « J'ai l'air shooté ou alcoolisé là tout de suite ?  » J'affiche un air interrogateur, je fume des clopes certes mais c'est connu, ça ne change en rien le comportement. Des joints ok, de temps à autre et ça arrive en journée, j'ai de la chance sur le coup rien fumé depuis ce matin au réveil. Et l'alcool contrairement à ce qu'on croit c'est uniquement en soirée ou à l'apéro mais pas tous les soirs. Reagan avait beaucoup de chose à apprendre sur nous je pense. J'étais depuis quelques minutes face à la jeune femme, plaisantant sur mes aptitudes sexuelles, ce qui l'a fit réagir « Je n'ai jamais dis ça, juste que tant qu'on a pas essayé, on ne peut pas avoir d'avis  » j'ajoute en levant les mains, je les croise par la suite. Je m'amuse de sa réaction, elle semble embêter de ma remarque, m'assurant qu'elle n'est pas frustrée. Elle se trahit juste en passant la main dans ses cheveux. « A bon ? J'aimerais bien voir ça, te lâcher un peu » Histoire de l'embêter encore plus, je m'approche dangereusement de la jolie brune pour la pousser dans ces retranchements. Elle peut très bien me mettre une claque ou me gueuler de m'écarter, je veux juste qu'elle réagisse spontanément.

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Est-ce que j'ai un problème avec tous les Mathers ou juste lui. C'est une bonne question. Non mon problème, je l'ai avec les verts. Je n'en avais pas spécialement avant de comprendre comment ils étaient. Arrête de te sentir persécuté, j'ai un problème avec tous les Mathers ! Bah ouais parce que quand on y réfléchit bien, je le connais pas plus que ça Milo. Je peux pas dire que j'ai un soucis avec lui. Franchement, ça serait pas sympa de ma part. Je lui explique que tous les Mathers sont soit shooté, soit drogué, soit alcoolisé bref, y a toujours quelque chose qui ne va pas et évidemment, il rapporte cela à sa propre situation. Là tout de suite maintenant, non. Plus tard, c'est possible oui ! J'hausse les épaules et il finit par parler de ses aptitudes sexuelles. Evidemment, ça me fait rire mais, pas trop quand même. Trop sûr de lui le mec ! Je le regarde de haut en bas. Ok, je n'émettrai aucun avis dans ce cas ! Je dis que je ne suis pas frustrée. Je dis que je ne suis pas jalouse du fait qu'il possède autant de liberté. C'est carrément faux. Je me mords la lèvre, je me recule d'un pas après qu'il s'approche. Il dit qu'il aimerait bien voir ça. Qu'est-ce que je dois faire au juste. Je vois pas comment je pourrais te le prouver ?!

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Avec tous les mathers mais moi en particulier, ça avait l'air de lui faire mal de l'avouer. J'comprends qu'on ne peux pas aimer tous le monde, y'a beaucoup de tête qui ne me reviennent pas également.« Ouais... Enfin plus particulièrement avec moi, tu crois que je ne l'ai pas remarqué ?  » Mais dès qu'on voit cette personne, que l'on est coincé avec, pourquoi ne pas avouer le pourquoi du comment ? C'était le meilleur moment choisi pour régler ses comptes non ? A moins que ce ne soit que physique toute cette histoire. « Enfin tu sais quoi ? C'est ton problème après tout, j'vais pas m'empêcher de vivre pour ça » J'ajoute d'un air résigné, rien ne venant d'elle ne m'intéressait vraiment.
J'aurai apprécié un peu de spontanéité de sa part mais rien du tout, que de la froideur et du dénis. Le genre de sentiment qui ne m'intéresse absolument pas. Je remarque son don pour ne rien afficher sur son visage, un vrai mur de glace. J'me demande juste si ça continue comme ça, Est-ce que je ne vais pas finir par la détester à mon tour ? « Je pourrais très bien te ranger dans un case "gosse de riche pourrie gâtée et surtout imbue d'elle même", mais j'suis pas du genre à renier d'où je viens. » je souffle « et je ne prends pas les gens de haut pour autant »

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le hasard fait bien les choses -ou pas-. Artur & Reagan

Moi, j'y peux vraiment rien hein ! C'est vrai quoi, j'y peux rien si ça passe pas avec Artur. Je crois qu'on se connait pas assez pour que j'arrive à faire des efforts. Sauf que j'ai un caractère de merde alors, j'arrive pas à mettre ma fierté de côté pour apprendre à le connaître et peut-être l'apprécier. Je sais pas, peut-être ! Qu'est-ce que tu veux que je te réponde, franchement ? J'en ai aucune idée ! J'aime pas les Mathers, c'est comme ça et c'est tout. Je vois pas pourquoi je me justifierai davantage. Et puis, ça m'énerve de parler de ça alors, quand il me dit arriver à vivre avec, je laisse tomber. Si on peut arrêter de parler de ça, c'est vraiment génial.
Je reste froide, distante et évidemment, je vais m'en prendre dans la gueule de nouveau. Ca ne m'étonne même pas. Je me mords la lèvre, j'ai envie de lui montrer que je ne suis pas comme ça. Qu'est-ce que t'attends de moi ? Que je m'énerve, que je t'embrasse, que je te frappe ? Quoi ? Je vois pas comment je pourrais lui prouver que je ne suis pas cette fille qu'il pense que je suis. Tu renies d'où tu viens en te comportant comme un con !

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le hasard fait bien les choses -ou pas-. Artur & Reagan

Aucune idée ? Donc c’est juste ma gueule qui ne lui revient pas ? J’y crois pas, comment être aussi peu tolérante ? Un vrai truc de caractère Eliot. J’hallucine, mes yeux se lèvent pour la première fois depuis le début de notre conversation. La pression s’accentue, ses réponses sont évasives et reflètent bien le genre de personne qui m’exaspère, mais là c’est bien pire que ça. Elle ne sait pas pourquoi elle m’a pris en grippe, juste à ma gueule, juste à mon statut. Je ne réponds pas à sa question, mes mains se posent derrière ma tête, je commence à perdre patience. L’ambiance est lourde et le fait de rester coincé là commence à peser encore plus, le dialogue est sourd je le sens, elle ne compte rien me dire de plus, ni même revenir sur ses pas, moi non plus. Comment ça va se terminer sérieusement ? Aucune nouvelle du technicien depuis plusieurs minutes. « T’es même pas capable de faire ce genre de chose, trop prévisible, trop dans la retenue, moi c’est pour ça que j’ai un problème avec toi » voilà c’est dit. T’en fais ce que t’en veux. Sa prochaine remarque va accentuer mon énervement, je pose alors violemment la main contre un mur de l’ascenseur « t’es qui pour dire ça hein ? Une personne de ma famille ? » je soupire « du moment que j'assume mes choix, ni toi, ni même ma propre mère n'a le droit de me dire quoi que ce soit » je suis libre, tant pis si toi tu te fous des barrières.

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le hasard fait bien les choses -ou pas-. Artur & Reagan

Il me voit comme la personne que je ne suis pas mais que je laisse paraître. Je le vois comme le type qu'il n'est surement pas non plus d'après ses dires. Il ne répond même plus à mes attaques et je dois dire que j'en fais de même. On est tous les deux à des années lumières l'un de l'autre et je ne pense pas qu'un jour, nos planètes puissent se rencontrer, pas avant notre mort. Je lui demande ce que je dois faire pour lui prouver que je ne suis pas celle que je prétends, que je suis libre et pas forcément une petite fille à papa, blindée de thunes, qui fait tout bien comme il faut. Je lui demande et j'ai finalement la réponse à ma question : pourquoi il ne m'apprécie pas. Evidemment que je suis capable de le faire ! Je lève les yeux au ciel et l'attaque de nouveau. Je crois que c'est la goutte qui fait déborder le vase. J'aurais surement du me taire, vraiment. Pour la peine, monsieur s'énerve, claque sa main contre la porte de l'ascenseur assez violemment ce qui me fait sursauter. Je lève les mains genre "je suis innocente". Oh c'est bon t'énerves pas, je dis plus rien puisque c'est comme ça ! Wahou, je vais me faire tuer avant que le technicien avait, c'est quasiment sûr !

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le hasard fait bien les choses -ou pas-. Artur & Reagan

L'ambiance devenait plus que pesante dans ce minuscule ascenseur, comme si les murs se resserraient autour de nous deux, sans pour autant nous rapprocher. Elle campait sur ses positions, elle ne laissait rien paraître ou juste une froideur que je trouvais totalement injustifiée. Nous étions là, comme des cons à se battre sur un sujet sans fin. Mon côté sanguin ressurgissait alors, elle en venait même à trouver de l'énervement en moi, juste en ouvrant la bouche. J'en venais même à penser l'embrasse pour qu'elle l'a ferme, mais loin de moi l'idée de forcer quelqu'un à quoi que ce soit et puis, comme je venais de le dire elle est incapable de faire ce genre de chose spontanément. « Non t'es pas capable » j'ajoute simplement et croisant son regard sans le lâcher. Mon geste brutal la fit sursauter, enfin une réaction spontanée, elle devint soudain perturbée et c'est le but, menaçant de ne plus parler. C'est pas un truc de gosse ça d'habitude ? « quelle connerie d'avoir pris cette ascenseur »  je balance résigné.

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