Je te tue tout de suite, ou j'attend demain ?

Pourquoi avait-on commencé à jouer à ce jeu-là ! C’est quand même dingue quoi ? On sait que lui comme moi, on a déjà du mal à calmer nos ardeurs quand on est l’un à côté de l’autre : on sait aussi que si on est frustrés, on est capable de tout pour calmer nos tensions…mais alors si en plus, on se met au défi, à se demander qui de l’un ou l’autre va craquer en premier, c’est juste intenable quoi !
J’avais joué la malin avec la glace et le cou de Paris que j’étais venue lécher. Mais cela avait été le commencement de la fin, c’est évident maintenant !! Lorsque Paris avait pris la cuillère pour répondre à mes provocations, j’aurais dû me douter que ce n’était pas pour rester innocent ! Me laper la joue c’était déjà quelque chose…mais alors faire en sorte que la glace coule sur moi, pour se débarrasser sans préambule de mon T-shirt ?! Là c’était du travail de pro ! « Han la sale excuse, c’est juste honteux d’en arriver à cette bassesse mon cœur… » Lui faisais-je savoir…et pourtant, cela ne m’avait pas plus que cela déranger : Il était en train de me déshabiller et je ne l’arrêtais même pas !! Bon si encore, la « répartie » de Paris suite à mes actes s’étaient arrêté là, j’aurais pu répondre à mon tour et me venger mais…quand je sentis la glace tomber sur ma poitrine, le froid m’avait fait légèrement sursauté. Le Dunster se qualifiait de maladroit et moi je râlais parce qu’il se jouait de moi « Pas maladroit…malin ! » Je reconnaissais bien là la force de jeu, et lorsqu’il me forçait à monter sur ses cuisses, je cédais volontiers…par parce que je criais défaite, hein ?! Noooonn…parce que je préparais ma vengeance « C’est vrai ?? Tu aimes ça ? » Demandais-je alors en faisant l’innocente avant de gémir contre son oreille ?? J’allais renverser le jeu : si le provoquer en utilisant SON corps ne le faisait pas flancher, c’est avec MON corps dans ce cas que je le provoquerais.

Je lui retirais alors la cuillère des mains et me servait moi-même dans le peau. Anticipant mentalement la fraîcheur de la glace, je déposais une noisette de celle-ci dans mon cou dans un premier temps, puis sur ma clavicule…et je descendais en faisant glisser la glace qui fondait sur moi, jusqu’à la pointe d’un sein, sur lequel je laissais le dernier morceau de glace. « Alors ne t’en prive pas dans ce cas…si tu aimes ça »

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« Je ne vois absolument pas de quoi tu veux parler mon bébé » osa-t-il répondre en faisant preuve d’une mauvaise foi évidente. Paris avait toujours aimé ce jeu de séduction entre eux même si, pour l’heure, il savait que Summer allait le tenter au-delà des mots pour se venger. Qu’est-ce qu’il n’avait pas dit en lui chuchotant qu’il aimait le goût de la crème glacée sur sa peau. Son ange allait lui en faire voir de toutes les couleurs et il le comprit des lors qu’elle s’empara de la cuillère. Paris en suivit le mouvement, se passant le bout de sa langue sur sa lèvre inférieure, déjà impatient de pouvoir s’emparer de cette noisette qui glissait le long de son cou mais elle ne s’arrêta pas en si bon chemin. Le summum de la tentation fut atteint lorsqu’elle déposa un morceau de glace sur la pointe d’un de ses seins. « Tentatrice » murmura-t-il avant de fondre sur elle. D’abord, il s’occupa de la noisette qui coulait le long de son cou, la capturant rapidement sur sa langue. Puis, ce fut celle de sa clavicule. « Le meilleur pour la fin » lui dit-il avant de la rapprocher en resserrant davantage son emprise autour de sa taille tandis que de sa main libre, il prenait son sein en coupe pour approcher cette pointe érigée à ses lèvres. Durant une longue minute, Paris s’amusa à aspirer son téton entre ses lèvres, le taquinant du bout de la langue pour mieux le mordiller afin de s’attirer les gémissements de sa belle. « Dommage que tu me prives de sexe bébé… J’aurais adoré pouvoir continuer » souffla-t-il d’un ton faussement dépité en la faisant gentiment descendre de ses genoux. Puis, il rangea le Nutella avant de repasser devant elle. Paris se pencha, déposa un baiser sur sa joue et une petite claque sur ses fesses. « Je suis épuisé… je vais aller me coucher. Je dois reprendre des forces comme tu me l’as si gentiment conseillé. Tu vois, je suis un bon patient, j’écoute mon docteur préféré » continua-t-il avant de retourner se coucher non sans trop sourire afin de pas rouvrir sa lèvre. Paris jouait à un jeu dangereux, il le savait parfaitement mais il comptait bien sur la frustration de sa chère et tendre pour obtenir tout ce qu’il voulait. Le hic, c’était que ce pari revenait à jouer à la roulette russe : quitte ou double.

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Jouer avec Paris, c’est le risque assuré de me brûler. Et l’orientation que je faisais prendre au jeu m’avait semblé jusqu’ici être une bonne idée pour gagner la partie mais…sentir la bouche de Paris sur moi, c’était bien trop que ce que je pouvais supporter. Je me retenais de me mouvoir contre lui, pour ne pas lui donner satisfaction, et je me mordais l’intérieur des joues au possible en fermant les yeux en me répétant intérieurement « ne cède pas, ne cède pas, NE CEDE PAS ! » mais c’était plus fort que moi. Je laissais échapper quelques gémissement lorsque le Dunster prenait mon sein en coupe et s’amusait à me le mordille, le suçoter, en me disant que c’en était déjà fini de moi et de mes résolution à vouloir qu’il se rétablisse...Mais CA ?! C’était sans compter sur mon vil petit-ami qui devenait finalement plus sadique que moi.

Après avoir soufflé le chaud sur mon corps embrasé, voilà qu’il crachait carrément le froid, en me reposant au sol pour mieux prétexté qu’il allait se coucher. Oh bon sang, je le savais coriace comme adversaire, mais là ?! Il y allait fort ! J’étais tiraillé – mais alors VRAIMENT – entre le fait de jouer à son jeu, et craquer tout de suite. Dans un sens, il y avait cette petite voix de la raison qui me disait « il doit se reposer, tu sais bien que ce n’est pas raisonnable », mais de l’autre côté il y avait cette autre voix, plus maline, plus démoniaque, et surtout plus empreinte à la passion qui me répétait « T’aurais pu le perdre ce soir, alors rechigne pas là ! Fais lui l’amour pour qu’il sache à quel point tu as besoin de lui. Maitrise son corps et fais-le tiens ! »

Paris quittait la cuisine et moi je me torturais l’esprit en me demande quoi faire, qui écouter. Et au bout d’un moment, je me décidais à intervenir « Hey, Attends ! » en l’interpellant ainsi, Paris s’arrêta dans sa marche et pivotais lentement sur lui-même. Je n’osais même pas le regarder de peur d’y déceler véritablement du sérieux dans ses yeux et de voir qu’il avait vraiment l’intention de dormir…oui mais…en même temps…c’était mieux qu’il y aille nan ?! Quoiqu’il en soit, j’étais là, à grimacer en pesant le pour et le côté tout en me mordant la lèvre inférieure, l’air gênée « Tu vas vraiment te coucher là ?... » Lui demandais-je timidement avant d’ajouter « Bon, eh bien…je vais te laisser t’endormir le premier je crois » Je m’emparais de mon large T-shirt et le remettais sur moi, tout en me dirigeant dans le salon pour m’asseoir sur le canapé non sans avoir volé un baiser à Paris au passage. « Je vais attendre ici, c’est plus sûr…Ça m’évitera toute tentation. » Je fis alors signe à Paris de la main, pour lui dire bonne nuit et lui souriait innocemment. Finalement, c’était peut-être la meilleure solution : éloigner nos deux corps une heure ou deux pour calmer l’envie. Un vrai supplice en soit mais…pas le choix. « Et reprends un antidouleur si ça va pas mon cœur… » lui suggérait alors qu’à moi, je devrais plutôt prescrire un somnifère pour m’assommer et avoir la garantie que je ne toucherais pas à mon homme ce soir.

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Leur petit jeu allait mal finir, Paris le savait, Summer le savait et pourtant, ils continuaient à se défier l’un après l’autre. L’enjeu ? Etre celui qui ne craquerait pas en premier. Les dés étaient lancés, voyons voir qui gagnerait ! Paris opta pour la stratégie de : je t’allume pour mieux te laisser en plan et d’aller me coucher. La technique était osée voire risquée mais il voulait absolument être celui qui résisterait seulement, son bébé n’était pas en reste de son côté. « Ouais… Tu m’as dit que je devais être raisonnable alors je t’écoute mon cœur » lui dit-il avec un air tout à fait innocent qu’il perdit quand elle lui signifia qu’elle allait attendre ici. Comment ça, elle ne venait pas se coucher avec lui ?! LE Dunster fronça les sourcils mais hocha la tête, se penchant simplement vers elle pour l’embrasser et lui souhaiter une bonne nuit. Dans la chambre, il soupira et prit un antidouleur non pas pour se soulager mais surtout pour être certain d’être en état de pouvoir faire des folies de son corps avec sa belle. Puis, il s’allongea confortablement contre les oreillers, attendant qu’elle le rejoigne. Les minutes s’écoulèrent sans que rien ne se passe. « Elle va craquer… C’est certain » marmonna-t-il à moitié dans le coltard mais hélas pour lui, Paris s’endormit profondément quelques instants plus tard, fatigué par son agression et par le médicament. Résultat de la compétition : match nul. La prochaine rencontre sera décisive.

TOPIC CLOS.

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