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Elliott + We are made for tango

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We are made for tango

feat. Gabrielle & Elliott

Son instinct de survie était surement éteint ou il était inexistant chez elle, n'importe qu'elle personne  normalement constituée,saine d'esprit et ayant un minimum sens de la survie s'éloignerait devinant que cette relation ne mènerait à rien de bénéfique, du moins pas sur le long terme. Elle connaissait la chanson, elle la connaissait par cœur, ils allaient se déchirer, elle allait en souffrir puis ils allaient s'unir à nouveau, jusqu'à la prochaine crise. Leur relation ressemblait à des montagnes russes, alliant à la fois l'adrénaline, la peur et l'excitation.  Elle avait enfin l'occasion de mettre un terme à tout ça, elle pouvait se sortir de ce cercle sans fin, elle pouvait lui crier de partir après l’altercation qu'ils avaient eu et pourtant ... pourtant elle ne fit rien de tout ça.

Et elle était là, les yeux baissés, jouant avec ses mains comme une gamine honteuse. Pathétique, ce fut le seul mot qui lui vint à l'esprit. Elle faisait tout le contraire de ce qu'elle devait faire, elle ne contrôlait rien et se perdait dans cette relation qui avait bien plus d'importance pour elle que ce que son orgueil voulait la laisser avouer. Et à chacune des paroles qu'elle prononçait, le risque qu'il veuille prendre la porte s'agrandissait, son cœur se serrait un peu plus. Elle n'avait aucunement l'envie de le voir partir et elle ne l'imaginait pas se consoler avec une autre, y penser seulement suffisait à la mettre hors d'elle. Elle ne s'était jamais vantée d’être particulièrement gentille, ni aimable, elle était comme elle était, elle agissait toujours,  ou presque, en calculant les bénéfices pour elle. Ici, c'était différent, elle agissait à contre cœur, elle faisait le contraire de son que son instinct lui disait, elle pensait à lui avant de penser à elle et les secondes qui précédaient sa confession auprès d'Elliott lui semblèrent interminables, jusqu'à ce qu'il ouvre les lèvres. Elle leva les yeux vers lui, ceux ci brillaient légèrement tandis qu'elle ravalait ses larmes. Son regard disait tout le contraire de ses mots, si elle lui avait promis d'essayer de ne pas s'y opposer, ses yeux eux criaient : je t'en prie ne pars pas.

Et il ouvrit les lèvres, ses mots furent à la fois une délivrance et une peine prison qu'elle pouvait accepter sans la moindre réflexion. Elle savait qu'il était comme elle, elle savait qu'il ressentait le lien qui les unissait comme elle le ressentais et cela voulait dire que pour le moment, ni lui, ni elle n'étaient prêt  à le briser. Ils restaient prisonniers l'un de l'autre, à la fois bourreaux et sauveurs, des amants destructeurs, certainement maudits qui finiraient par se briser l'un l'autre. La fuite aurait été salvatrice pour lui et pour elle aussi, mais ces deux personnes étaient incapables d'aller plus loin que leur addiction, Gabrielle n'en avait ni l'envie ni la force et ils préféraient sans doute se détruire maintenant, plutôt que de s'épargner encore de nombreuses douleurs. C'est la pensée qu'eut Gabrielle, au diable les emmerdes qui allaient suivre, pourvu qu'il ne s'en aille pas, pourvu qu'elle puisse encore le regarder rire, qu'elle puisse l'embrasser à nouveau, lui ôter ses vêtements et  se réveiller à ses cotés . Elle sourit tendrement à ses mots, lorsqu'il lui dit qu'il ne pouvait rester éloigné d'elle plus longtemps, un sourire tendre et doux qui était une chose rare sur le visage de Gabrielle. Ce sourire en disait beaucoup sur l'effet que ses mots avaient sur elle, ce sourire était réservé au jeune homme et elle le regardait avec une tendresse que lui seule connaissait. Son visage relevé par le doigt du jeune prince, son regard attendri croisa le sien et la sensation de ses lèvres sur les siennes la libéra de toutes les inquiétudes qu'elle pouvait avoir.

Elle posa une main sur la joue du jeune homme, alors qu'elle répondait à son baiser avec la même intensité. Aucuns baisers ne pouvaient remplacer ceux que lui donnait Elliott et alors qu'elle était assise sur le bord de la table, elle posa son autre main sur la taille du prince s'accrochant à sa chemise et le tirant vers elle. Elle ne voulait plus le sentir loin d'elle et elle ne voulait pas qu'il se détache d'elle non plus. L'esprit un peu embrumé par l’alcool, sa main passa sur sa nuque et elle bascula sur le dos, sur la table l'entrainant avec elle. La bouteille de vin vacilla, sans tomber pour autant et alors que Gabrielle était allongée sur ses cours et les notes qu'elle avait prit plus tôt elle prolongea le baiser avec Elliott. Elle sourit sur ses lèvres avant de les faire glisser vers le cou du jeune homme, sa main sur son dos le caressait à travers sa chemise du bout des doigts. Ses lèvres remontèrent jusqu'à son oreille et après s’être appliquée à mordiller le lobe de celle ci, elle lui murmura  "Aucun autre, peu importe ce qu'il faisait et comment il le faisait n'a put te remplacer, tu m'es unique Elliott." Elle déposa un baiser sur sa joue puis sur son nez et sa main se glissa sous sa chemise, caressant son dos à même sa peau, elle lui souriait doucement et ce contact avec le prince lui avait manqué. "Montre moi, à quel point je t'ai manqué pendant cette année", elle mordilla doucement ses lèvres alors qu'elle le regardait, au dessus d'elle, dans un mélange de gène et d'excitation avant d'ajouter "Parce qu'un jour n'est passé, sans que tu me manques Elliott". Elle n'était pas du genre à faire ce genre de révélation, mais après la tension qui avait été installé entre eux, cette année sans le voir et sans lui parler et cette peur qu'il ne finisse par s'en aller pour de bon. Elle ferait une exception pour aujourd'hui.


© charney for ilh
(Invité)