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We are made for tango
feat. Gabrielle & Elliott
Elle était là à le regarder, retenant tant bien que mal le désir qu’elle ressentait pour lui, un léger sourire se dessina sur son visage, le prince était orgueilleux, au moins aussi fier qu’elle l’était et il ne semblait pas vouloir avouer que le départ de la brune l’avait blessé. Soit, elle n’allait pas insister sur ce point, mais elle savait que son départ l’avait blessé autant que la présence du jeune homme lui avait manqué. Elle se retint de répliquer bien que cela lui brulait les lèvres, il était vrai qu’elle aurait pu choisir de faire les choses autrement, elle avait choisi égoïstement et elle l’avait abandonné pensant sans doutes, que c’était ma meilleure chose à faire pour elle. Elle fronça légèrement les sourcils quand il posa ses mains sur les siennes, se délivrant de son emprise. Allait-il vraiment partir ? Ce serait faux de dire que la jeune femme ne paniqua pas légèrement à cette idée, bien qu’extérieurement elle ne montra rien. Elle mordilla légèrement sa lèvre en le voyant tourner le dos. C’était la fin et même si elle savait que ce serait sans doutes mieux pour eux deux, elle ne put s’empêcher de repenser à ces moments qu’ils avaient partagé. Elle pensa à ses lèvres sur les siennes, à ses mains sur sa peau et à son souffle dans son cou, il n’avait même pas encore passé la porte qu’elle ressentait déjà son manque et à cet instant elle put se mettre à sa place quelques instants. Elle était fière et elle se voulait indépendante mais elle savait que l’absence du jeune la ferait souffrir, tout comme la sienne avait surement fait souffrir le prince. Son cœur sembla s’arrêter quand il posa sa main sur la poignée de la porte, elle retint son souffle se disant qu’elle survivrait à tout ça, qu’il y avait d’autres hommes et qu’elle l’oublierait vite, tout en sachant intérieurement que cela ne serait pas si simple.
Elle resta immobile quand il se retourna, debout comme une imbécile à le fixer alors qu’il la quittait, elle avait envie de lui crier de rester, de ne pas l’abandonner, ressentant de plus en plus le besoin de l’avoir contre elle. La relation qui les liait était étrange, assez étrange pour déstabiliser Gabrielle, qu’elle aurait aimé lui crier qu’elle n’en avait rien à foutre de lui, qu’il pouvait partir et qu’elle l’oublierait aussi tôt mais rien de tout ça n’était vrai.
Elle resta interdite à ses mots, semblant prendre un peu de temps à les assimiler, l’ascenseur émotionnel dont elle était la victime la secouait et elle se laissa entrainer par le jeune homme quand celui-ci vint la plaquer sur le mur et prendre possession de ses lèvres. Ses baisers, ses mains sur ses hanches lui firent l’effet d’un électrochoc et si elle c’était souvenue de toutes ces scènes, rien ne pouvait remplacer ce qu’elle ressentait en ce moment. Ses lèvres se mirent à suivre celle du jeune brun, chacun de ses baisers lui semblaient unique, chaque caresse lui faisait le même effet que la première qu’il avait posé sur sa peau. Comment avait-elle pu rester aussi loin de lui si longtemps alors que le simple fait de se détacher de lui à cet instant lui semblait impossible. On aurait pu lui dire que son âme serait damnée qu’elle n’en aurait rien eu à faire. Elle mordilla doucement une des lèvres du prince alors que ses mains remontaient le long de ses bras, pour arriver à ses épaules et enfin à son visage. Elle le caressa, avec une douceur que seul lui connaissait avant de glisser sa main dans ses cheveux et les emprisonner entre ses doigts. Son souffle s’écrasait sur son visage et elle se surprit à sourire pendant que ses lèvres étaient encore collées aux siennes, dieu qu’il lui avait manqué. Elle détourna ses lèvres de celles du prince, éloignant très légèrement son visage du sien, juste assez pour que ses lèvres puissent encore frôler les siennes quand elle parle. « Dis-moi … » elle emprisonna furtivement et doucement la lèvre du jeune homme entre ses dents avant de reprendre « combien sont-elles ? Celles avec qui tu t’es occupé pendant cette année ? » Son murmure était ponctué d’un léger sourire et une de ses mains caressait doucement sa joue. Gabrielle restait elle même et le sentiment possessif qu’elle avait envers le jeune homme la poussait à avoir besoin de connaitre ce genre de détails, même si elle savait qu’elle n’apprécierait pas.
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