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To chat with a cat - Ellana

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✧ Internet, 28 mai 2016. ✧Ellana & Noah


Je ne saurais dire exactement combien de clopes j’ai fumé ce soir, ou combien de temps ça fait que je suis là, sur mon lit, face à cet ordinateur, à parler avec cette fille. C’est comme si le temps s’était figé, une coupure net dans le cours normalisé de mon existence, une échappatoire, une fenêtre sur des paysages plus apaisant. Et je reviens des toilettes, m’allonge sur le flanc, et j’allume encore une clope. Encore une. Ma chambre sent le tabac, je déteste les odeurs nauséabondes alors je me décide à aller ouvrir la fenêtre. Il fait frais, ce vent nocturne de début d’été, c’est agréable. Tout est agréable. Absolument tout. J’adore parler avec cette fille et je suis plus excitée encore qu’une puce. Je reviens m’installer convenablement sur le lit, ma clope au bec, mon sourire en coin, les yeux qui pétillent d’une bonhomie enfantine à chacune de ses réponses. Me voilà reparti, la douce musique.

Noaaah dit : Kate Moss est intemporelle ! C’est comme Audrey Hepburn ou Marylin Monroe !

Noaaah dit : Moh … Ne boude pas …


Et comme je vois qu’elle ne répond pas, j’enchaine.

Noaaah dit : Allez reviens, j’oublie toutes les Kate Moss du monde pour ne me consacrer qu’à toi, promis !

Et la conversation reprend. Sur le même ton, le flou artistique, recherché d’avance et d’humour, la légèreté et le glissement soudain, silencieux, vers un peu plus de réalité. En lui envoyant ma photo j’étais conscient de briser une partie du mystère. De nous sortir brutalement de notre nébuleuse virtuelle pour engager une longue traversée de l’espace, direction la réalité. Je ne sais pas si j’avais envie que tout devienne vrai, je veux dire, vraiment. Que les choses, que cette situation, porte un nom, qu’elle se concrétise, qu’elle est de l’impact. Je ne sais pas si je voulais nous rendre réels, elle et moi. Mais de la même manière, une petite bribe de ma conscience était incapable de se résigner à laisser tout ça dans le flou. J’ai envie de la connaitre, j’ai envie de la voir, j’ai envie que ça soit réel. Putain de paradoxe, putain de prise de tête. Si au moins elle avait été inintéressante, le problème aurait été réglé. Mais là, j’ai sincèrement l’impression de me battre contre deux pulsions de mon âme aussi fortes l’une que l’autre, complètement contradictoire. Et depuis cinq bonnes minutes je glisse de plus en plus vers la réalisation de notre rencontre. Même sans me rendre compte d’à quel point je vais loin.

Je lis qu’elle reste sans voix. Et moi je ne sais pas quoi répondre. Je ne sais pas quoi dire, ni quoi penser. Si je le prends bien, ou le prend mal. Je pose la fin de ma cigarette dans le cendrier, attrape mon ordinateur et m’avance vers la fenêtre ouverte de ma chambre. A l’aide de ma table de chevet, je grimpe sur le rebord, m’installe là à la fenêtre, adossé au mur, de biais, un œil sur l’université endormi l’autre sur mon écran d’ordinateur.

Noaaah dit : Bien, j’attends ma liste avec impatience !

Noaaah dit : Hm … Je pourrais toujours essayer d’acheter ton père avec quelques bouteilles de whisky ?

Noaaah dit : Sans compromis ? Je sens que je m’embarque dans une galère de ce genre   (à partir de 1m43 hahaha)

Noaaah dit : Non mais, tu pars déjà avec un a priori … Je suis pas si nul, quand j’étais petit, je dansais très bien la valse haha

Noaaah dit : (Non, en vrai, pour ta sécurité, nous allons t’acheter des chaussures de randonnée ….)


Et là, c’est le drame. Les personnes hautaines, égoïstes, prétentieuses ? Soit, ce qui pourrait être écrit sur ma carte d’identité tant ce sont les traits de caractères qui socialement, ont décidé de me définir. C’est-à-dire qu’ils ne viennent pas de moi, mais de la perception qu’ont les gens de moi. Et c’est pire. Elle me détesterait. Mon cœur rate un battement et j’ai l’impression d’étouffer, j’ai chaud. Je regarde l’université, là, perché à ma fenêtre, et je n’ai plus envie de répondre pendant une fraction de seconde. Ça me dépite, c’est toujours la même chose. La réalité est trop brutale et je préférais finalement quand nous fondions tout sur des hypothèses incongrues. Je regarde le vide en bas, les trois étages de hauteur et revient vers l’ordinateur. Essayer de défendre ce que je peux, de faire de mon mieux, pour ne pas la perdre.

Noaaah dit : Tu penses qu’on peu être hautain ou égoïste en-soi ? Je veux dire, ça ne pourrais pas être une manière, assez brutale et nulle certes, de cacher une peur ou une certaine sensibilité ? Un genre de carapace quoi.

Noaaah dit : J’ai du mal à figer les gens dans des caractères … je suis intimement convaincue du fait que tous les êtres humains sont faillibles et perfectibles.

Noaaah dit : Et puis, tu me parais tellement ouverte d’esprit que j’ai du mal à croire que tu pourrais ne pas parler à quelqu’un pour une simple question d’apparence


Je me rattrape comme je peux. Comme un fourbe. J’avoue j’ai chaud et je m’en veux un peu, ça ressemble à de la manipulation. Je m’en veux. Je m’en veux rarement pourtant. Je suis entrain de prendre trop à cœur cette conversation.

Sourire mélancolique lorsqu’elle dit qu’il lui faudrait quelqu’un comme moi. Si elle savait …

Noaaah dit : Je mettrais un chapeau melon et un stylo à mon oreille pour te satisfaire

Noaaah dit : Ah, donc tu es brune ? Pour contraster avec une blonde tu es
essentiellement brune (je vole les indices mouahahaha #inspecteurgadget)


Noaaah dit : Je préfère les brunes … ;)

Noaaah dit : Quatre bouteilles c’est à peine ce qu’il faut pour commencer à planer !


Noaaah dit : Et puis, nul besoin de te saouler, tu auras déjà du mal par toi-même à résister à mon charme …

Evidemment je suis sarcastique et la taquine. Moi aussi je fais gonfler les chevilles.

Noaaah dit : Ma vie est ce qu’elle est, je n’ai connu qu’elle, je n’ai aucun point de comparaison alors … je la subis et m’en satisfait. Ça pourrait être pire.

Noaaah dit : Comment ça, ça aide avec les filles ? Tu es entrain d’affirmer que j’ai besoin d’aide avec les filles ? :O

Noaaah dit : Un nouveau contrat ? Ce n’est pas qu’une passion la danse ?

Noaaah dit : (je ne connais rien à la complexité technique de l’effeuillage mais bon sang que c’est BEAU !)


Et  voilà que ça part. Tout seul, en un clique. Je ne peux pas le nier, bien sure qu’elle ne me laisse pas indifférent et bien sure que j’adore parler avec elle, je ne serais pas là, perché sur ma fenêtre à ne pas compter le temps qui passe si ce n’était pas le cas. Et même si elle déteste les personnes de mon caractère, ce n’est pas grave. Je m’en fiche. En fait, je crois que là, tout de suite, je voudrais la rencontrer juste cinq petites secondes, le temps d’un câlin, et disparaitre de nouveau. Sans se parler, sans rien. Je veux garder sa voix secrète, je veux qu’elle reste un mystère. De la même manière que je préfère la musique à la peinture, je préfère la voix aux figures. Et j’ai chaud. Et je rougis presque. Et sa réponse me bloque, me freine, me braque.

Noaaah dit : Le problème je crois, c’est que tu m’imagines avec des attentes. Mais soit.

Je n’ai pas envie de m’attarder. Je me braque, vexé. J’ai été trop con de demander. On ne se dit plus rien pendant quelques secondes. C’est nul comme situation. Je déteste ça, cet ascenseur émotionnel et … Merde.

Noaaah dit : https://www.youtube.com/watch?v=50rlHVe6g9Q

Au moment où j’envoie ça, je reçois son « je vais me coucher ». Je voudrais effacer mon dernier message, mais c’est impossible. Je soupire, descend de ma fenêtre, retourne sur mon lit.

Noaaah dit : D’accord

Non pas d’accord. Pas du tout d'accord. J'ai envie de tout casser dans cette chambre.










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Lano dit : « Mon père n'apprécie pas trop la corruption, surtout pour son unique fille ! Mais si je peux t'aider, son pécher mignon, c'est le chocolat blanc. »

Je lui ai encore donné un indice sur moi. Tant pis ou tant mieux, je ne sais pas. Je clique sur le lien de la vidéo qu'il vient de m'envoyer, en parlant de « galère ». Je ris comme une folle, je pense même que si Baptiste avait été à la maison, je l'aurais réveillé et il aurait accouru dans ma chambre pour comprendre pourquoi je rigole aussi fort. My God. Cette femme est complètement tarée. Je peux être jalouse, ça c'est certain, mais être aussi dominatrice sûrement pas. Je me fais suffisamment ridiculiser par les hommes dans mes relations amoureuses, au point de vouloir changer, au point d'être capable de tout pour l'autre. Je suis la copine qui peut devenir effacée si l'autre le veut, celle qui peut être plus femme, plus sexy, plus, moins, plus, moins... Et pourtant, depuis le mauvais coup de Lysandre, je veux reprendre les rênes de ma vie. Mais suis-je capable de sortir la tête de l'eau ?

Lano dit : « C'est tout moi oui ! Et tu aurais intérêt à courir vite après le ballon,sinon, c'est moi qui te sauterait dessus ! »

La valse quand il était petit ? Oui, pourquoi pas, mais je ne le sens pas très bon danseur. Et mes doutes sont rapidement validé par sa phrase suivante. Je souris devant l'écran. Mais le perds rapidement à la suite des mots qui apparaissent devant mon écran. Serait-il prétentieux et égoiste ? J'ai l'impression qu'il se défend par rapport au fait que j'ai dit ne pas m'entendre avec ce genre de mecs. C'est étrange parce que je le ne vois pas comme ça, parce qu'il n'est pas comme ça... A moins que cela ne soit une question d'apparence, comme je semble le comprendre.

Lano dit : « Tu sais, je suis certaine que je suis capable de percer les carapaces les plus solides. J'ai comme un genre de flaire pour ça, pire qu'une intuition féminine. Je vois le bon en l'être humain. Alors bien sur, je peux croire qu'il y a chez certains l'action de mécanismes de défense. Mais malgré mon amour de l'Homme avec un grand H, je reste intimement persuadée que certains peuvent réellement possédé ses défauts. Dans le mauvais sens, sans le coulis de menthe sous la carapace du bonbon, sans gentillesse, et malgré mon énorme capacité d'empathie. »

Lano dit : « Quand on apprend à connaître une personne, on sait si les apparences sont trompeuses ou non... »

Et je pense à Lysandre malgré moi, à sa façon de manipuler mes pensées, à sa façon de me parler pour que je craque. Alors oui, avec ce que j'ai noté à mon compagnon d'internet, je ne devrais plus lui parler, et même le fuir comme la peste. Mais je n'y arrive pas. La femme forte en moi ronchonne, la soumise se fait toute petite et rougis. Je crois que je me suis rongée les ongles sans m'en rendre compte, et je réagis en sentant le goût du sang dans ma bouche. Je fais la grimace. Quelle idiote.

Lano dit : « Et tu me liras des poèmes de Baudelaire ! »

Il préfère les brunes ? C'est certain que j'ai rougis, c'est sûre que je me suis mordue la lèvre comme une adolescente. J'ai du cligner des yeux, papillonnant des paupières, et j'ai du me toucher les cheveux, remontant une mèche brune derrière mon oreille, en baissant le regard. Cette conversation est troublante. Ou elle me trouble, je ne sais pas.

Lano dit : « Je préfère les mecs tatoués. »

Lano dit : « Avec 4 bouteilles, je plane depuis bien longtemps ! »

Lano dit : « Ce qu'il ne faut pas lire ! »

Je balance le PC et me couche sur le ventre face à lui. Je ne préfère pas continuer de parler de sa vie. J'ai l'impression que ça le met un peu mal à l'aise, il m'explique la subir et s'en satisfaire ? Cela me semble contradictoire en faite. Je préfère que l'on parle de sujet un peu plus léger en fait. J'ai déjà eu l'impression de le gêner en parlant des caractères que je n'aime pas beaucoup, alors je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie en lui parlant de sa vie.

Lano dit : « Vu l'échantillon que tu m'as envoyé, je ne pense pas que tu es besoin d'un coup de pouce avec les femmes. Pas du tout même, tu es très beau garçon ! Mais bon, c'est toujours mieux non ? »

Lano dit : « C'est une passion, parfois lucrative. »

Et puis, la douche froide. Son envie de rencontre, mes interrogations, et sa dernière phrase qui fouette l'air comme une punition, une gifle. Merde, ça me fait mal, il m'a blessée sérieusement. Il n'a donc pas d'attente ? Mais il aimerait une rencontre... C'est encore contradictoire non ? J'ai reniflé. Non, je n'avouerai pas que j'ai les larmes aux yeux. Je ne pensais pas qu'il pouvait écrire une phrase qui me paraît si cinglante. Je ne sais même pas quoi lui répondre. Je reste un peu prostrée, regardant l'écran sans bouger, sans avoir la moindre idée de réponse. Je frôle le clavier de mes doigts, sans appuyer sur aucune touches. Je suis triste, je suis déçue en fait. Il m'envoie cette musique, et je pleure malgré moi, c'est peut-être son « d'accord » qui m'y a aidé. Il se fiche que j'aille me coucher, que je parte. Alors, d'un clic, je me déconnecte d'un seul coup. Sans un au revoir, sans un à demain. Je suis triste. Je ferme l'ordinateur, me détourne et enfouis ma tête dans mon oreiller, la musique de Radiohead qui fonctionne encore, dans un son un peu fuyant, comme moi. Et puis, elle se termine, et je ressens le vide de ma chambre. Et je pleure, je pense que je suis une idiote d'avoir réagit ainsi. Est-il encore connecté ? Fait-il la gueule ? Est-il triste ? Merde ! J'attrape l'ordinateur d'un coup de main rapide et le jette sur l'oreiller. J'essuie mes yeux humides et me reconnecte en vitesse. J'espère qu'il est là, j'espère que je ne l'ai pas vexé. Good, il est là. Enfin, il est encore connecté.  

Lana dit : « Tu veux bien garder le mystère encore un peu ? »

Lana dit : « Nos conversations vont me manquer... Rien que ces quelques minutes et tes mots me manquent. »

Lana dit : « Tu me manques... C'est con hein ?! D'être attachée à ce mystérieux mec tatoué, à ces musiques que j'adore, à des mots sur un écran

Lana dit : « Et je suis certaine qu'on s'entendrait en vrai. Mais j'ai un peu peur. Excuse moi... »

Lana dit : "Et Radiohead...  To chat with a cat - Ellana  - Page 2 1001568715 "

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✧ Internet, 28 mai 2016. ✧Ellana & Noah


Noaaah dit : On apprécie toujours la corruption quand il s'agit de whisky haha (et je note pour le chocolat)

Noaaah dit : Tu as des frères du coup ou tu es enfant unique ?


C'est vrai qu'avec sa formulation de phrase, je n'arrivais pas à savoir si elle me disait qu'elle était la seule fille de sa famille, ou bien fille unique. Je ne suis pas très doué à relever les indices, j'aurais fait un bien piètre inspecteur, je le concède.

Noaaah dit : Haha, nooooooon, je te ferais les yeux doux pour que tu mettes des tenus de pom pom girl sexy et que tu viennes scander mielleusement mon prénom, et chaque fois que je marquerais un but je te le dédierais du doigt

Et voilà que la suite de la conversation m'arrache un pincement au coeur. Ça ne devrait pas me faire cet effet, je ne devrais pas y accorder autant d'importance. Mais c'est plus fort que moi et malgré moi. Je ne peux empêcher le frisson, la gêne, la honte presque de dessiner mon visage quand elle dit détester tout ce que je représente socialement. Et j'ai beau me justifier et légitimer mes actes par la nécessité d'une carapace contre le monde, je sais qu'au plus profond, une partie de moi est un connard finit. Il faut, je crois, grandir dans ce milieu pour le comprendre. Depuis petit, on nous répète à quel point nous sommes exceptionnel, à quel point nous sommes différents, au-dessus des autres, on nous déifie et on évolue dans cette idée de supériorité. Cette idée est difficile à déloger de l'esprit parce qu'elle est complaisante et appréciable. Vous contredirez vous quelqu'un qui vous dit que vous êtes exceptionnel ? Et comme par mécanisme d'engrenage, cette condition bourgeoise vous élève et vous rend nécessairement arrogant, imbus de vous même, prétentieux, impertinent. Et j'ai toujours exagéré ces traits de caractère, je les ai toujours sur-joué. Quitte à être insolent autant l'être à fond, et j'adore être insolent, parce que de toute façon, qui peut hausser la voix contre moi ? A part mon père et ses poings, rien ne m'effraie. Absolument rien. Parce que je suis convaincu du fait que le monde est à mes pieds. C'est l'histoire avec laquelle j'ai été bercé, « tu es un grand héritier, l'histoire de notre famille dure depuis dix siècles et tu es là pour la projeter encore dans l'avenir ». Je ne sais pas comment je pourrais parler de tout ça, ni si j'ai vraiment envie de le faire. Se plaindre d'une condition enviée par des milliards de personnes c'est assez malhonnête. Alors, j'essaye de contredire Lana, d'adoucir son propos, de la faire relativiser. Au moins pour échapper au jugement direct, au moins pour ne pas être détesté. Je détesterais qu'elle me déteste, sincèrement.

Noaaah dit : Donc, si j'ai un trait de caractère qui te déplait, tu arrêteras de me parler ?

Noaaah dit : Je trouve ça triste de figer les gens dans des images. Faillible et perfectible, c'est notre seule condition.


Et quand je lis la suite de son propos, je ne peux m'empêcher de penser que ce sujet l'affecte particulièrement. Je veux dire entre ça et la colère envers la gente masculine, c'est qu'il s'est forcément passé quelque chose de désagréable qui la pousse à être aussi braquée.

Noaaah dit : Je préfère un connard qui s'assume à tous les faux modestes du monde

J'ai un mauvais pressentiment. Je ne sais pas, des fois, même par écran interposé, il y a cette sensation de désagrément. Comme si nous étions tout deux gênés, bafoués par les non-dits, les interrogations qu'on n'ose pas poser. Il y a quelque chose d'étrange dans cette nouvelle ambiance, et ça me stresse. Je ne tiens pas en place, allume une nouvelle cigarette encore. Et je ne peux pas me résigner à quitter l'ordinateur, je n'en ai pas envie, vraiment pas. Je souris à sa remarque sur Baudelaire. J'adore Baudelaire, intrinsèquement. A tel point que je connais des dizaines de ses textes par cœur. Tout comme sa vie ou les effets de la drogue sur lui.

Noaaah dit : « Avons-nous donc commis une action étrange ? Explique si tu le peux, mon trouble et mon effroi. Je frissonne de peur quand tu me dis « mon ange » et cependant je sens ma bouche aller vers toi ».

Noaaah dit : J'adore ce poète, j'adore ce poème. C'est un extrait de Femmes Damnées 2, une histoire de femmes ensemble, j'ai du mal à résister haha

Et je te lirais Baudelaire, Verlaine et Eluard. Et on sera dans le brouillard. A pas savoir si on parle pour de vrai ou si on ne fait que rêver. A pas savoir si je voudrais le faire vraiment, ou me satisfaire de l'imaginer. Ça devient trop prenant, je suis fatigué. Je n'arriverais pas à dormir maintenant, mais je suis fatigué.

Noaaah dit : La brune et la tatoué, on serait beaux !

Noaaah dit : (chht avoue, tu aurais du mal à me résister même sans alcool haha)


Évidemment je la taquine, je sur joue. Je m'amuse à la narguer. A mesure que je suis pétrifié à l'idée de ne pas lui plaire vraiment. Je veux dire, pas seulement physiquement. Toute notre conversation depuis quelques minutes me laisse penser qu'elle me détesterait. Et au moment où je pense ça, elle complimente ma photo. Et je suis certain de rougir, je ris nerveusement. Je ne suis pas à l'aise avec les compliments. Alors je ne réponds rien, je ne sais pas quoi répondre, et je préfère continuer, laissant échapper mon envie de la voir. Et sa réaction … je ne m'y attendais vraiment pas. Je me braque comme un enfant, me vexe presque. Me déteste de parler trop, trop vite, d'être aussi entreprenant et avenant, d'être aussi sensible et insensible à la fois. Putain de personnalité contradictoire fatigante. Je me déteste et alors même qu'il y a quelques minutes je savourais nos échanges, j'ai l'impression maintenant de les subir. Je ne sais pas quoi faire pour rattraper le coup et … je me contente d'acquiescer à ce qu'elle dit, je suis son mouvement. Je crois pouvoir détendre l'atmosphère, alléger le propos en rendant les choses simples, mais c'est tout l'effet inverse. Je nous sens électrique, je la sens loin, très loin de moi. On n'est plus sur la même planète. Et le silence. Et j'ai cette musique en fond de crâne que je veux lui envoyer, et je la lui envoie. Et je l'écoute et j'attends. Une solution, n'importe quoi. Et elle s'en va. Je reste sans voix et triste à fixer l'écran de notre conversation. Perché sur ma fenêtre, j'ai envie de balancer mon ordinateur au sol. Je descend de là, franchement blessé, jette mon ordinateur sur le lit et vais me servir un verre de whisky, que j'avale cul sec. Et comme pour mettre fin à cette attente interminable, à cette frustration, à ce sentiment désagréable d'éloignement, je me glisse sous mes draps, bras derrière la tête, fixe le mur en écoutant Radiohead. Un click click m'interpelle, je relève la tête et vois sur l'écran à côté de moi, la fenêtre de Lana qui clignote. Je ne sais pas comment je me sens, si je suis soulagé, bouleversé, fatigué ou juste con. Je me redresse sur mes avants bras pour lire ce qu'elle m'écrit. Je ne retiens pas le sourire qui dessine timidement mes lèvres. Me redressant complètement, assis, jambes en tailleurs sous les draps, je mets l'ordinateur sur mes genoux et reprend. Après quelques secondes d'hésitations.

Noaaah dit : Je veux bien le garder pour toujours si tu veux, je me suis trop emballé ... j'aurais dû me taire mais, je ne sais pas. J'ai été pris dans le feu des émotions

Noaaah dit : (Je n'ai pas aimé que tu ne me dise pas au revoir, plus jamais tu me fais ça, d'accord ?)

Noaaah dit : (Pour la peine, je pense que je mérite un millier de bisous et de mots doux )


J'essaye de prendre les choses avec ce qu'il faut d'humour pour supporter la cruelle vérité, mais c'est difficile. Parce que la vérité elle est là : je l'apprécie cette fille, vraiment, trop peut être, je ne sais pas. Elle a un impact sur mes émotions et mes réactions. Chose rare pour moi. Et puis … je comprends ce qu'elle dit quand elle parle de manque. Même là, quand je lui parle, elle me manque. C'est con, elle a raison. On est trop con, deux enfants.

Noaaah dit : Ne t'excuse pas, c'est notre première dispute, on devrait fêter ça au contraire haha

Noaaah dit : Je crois que si j'ai à ce point envie de te voir c'est parce que tu me manque justement. Plus encore quand je te parle que quand je ne te parle pas. C'est vraiment étrange … Bref

Noaaah dit : Radiohead, coeur coeur coeur coeur coeur coeur coeur puissance infini !

Noaaah dit : (et entre nous, je n'ai pas vraiment envie que t'aille dormir là)











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Lano dit : « J'ai un grand frère. Et toi, tu es fils unique ?»

Un frère adoptif en fait, mais je le considère comme un frère de sang. Il est l'homme parfait, mon sportif préféré, le meilleur qui puisse exister. Et même si parfois mon cœur balance pour lui, je me dis qu'il faut que cela reste absolument secret, tout comme nos baisers d'adolescents. Si la mauvaise presse se met à apprendre que la danseuse montante a été amoureuse de son frère adoptif, cela ferait  une très mauvaise pub.

Lano dit : « Et me faire mater par toute ton équipe ? Je refuse de vous faire perdre parce que plus personne ne regarde le ballon. A moins que l'équipe adverse m'observe aussi ? »

Lano dit : « Mes chevilles viennent de doubler de taille... »

Je souris. Dylan m'avait déjà fait la moral à propos de ma tenue vestimentaire en venant le voir à un match. Plusieurs de ses coéquipiers lui avaient parlé de moi pendant la mi-temps, et il fut tellement en colère qu'il m'ordonna d'enfiler son t-shirt et son jogging. La honte de ma vie. Les hommes devraient être contents que leurs amis matent leurs copines ? Ou jaloux ? En fait, je n'en sais absolument rien.
Nous continuons de parler de cet histoire de caractère et plus nous en parlons, plus je me dis qu'il doit avoir un caractère de merde. Ou alors il pense qu'il a un caractère de merde. Dans les deux cas, je me sens un peu coincée et je ne sais pas vraiment quoi lui répondre. En fait, je refuse de lui mentir, mais je ne veux pas lui faire de mal non plus. Je préfère un peu botter en touche.

Lano dit : « Il n'y a rien qui m'empêchera de te parler, sois en certain ! »

Et quand il m'écrit des connards qui s'assument, je me mordille la lèvre nerveusement. Il aimerait Lysandre ? Ce petit con prétentieux qui fait tout pour me rendre triste dès qu'il me parle ? Je ne préfère pas lui répondre, partir dans un débat sans fin, non pas sur Noaaah, mais sur mon ex. Parce qu'en fait oui, je parle de lui dans cette histoire de comportement, et que j'aimerai être capable de ne plus lui parler, de me faire une carapace moi aussi, pour bloquer mes sentiments, pour paraître la fille forte et froide, et non la fille trop gentille et naïve. Mais je sais que Noaaah n'est pas comme ça, qu'il est merveilleusement gentil.

Lano dit : « Si tu peux me jouer le solo de guitare de « The final countdown », (https://www.youtube.com/watch?v=9jK-NcRmVcw) je pourrais tout te pardonner de toute façon, mauvais caractère ou pas. »

Mais, mais, mais... Il connaît Baudelaire. Je craque, cet homme est fait pour moi ! A moins qu'il n'ait regardé en vitesse sur google pour me le copier-coller. Mais soit, j'accepte tout. Un homme qui aime la poésie, je ne pensais pas que cela pouvait exister encore. Ils doivent être en voie de disparition.

Lano dit : « J'aurais parié que celui là était ton préféré ! »

Lano dit : « Lorsque tout me ravit, j'ignore si quelque chose me séduit. Elle éblouit comme l'Aurore et console comme la Nuit. »

Lano dit : « On serait merveilleux. »

Je me mets à nous imaginer, bras dessus, bras dessous, à nous promener ensemble en ville ou plutôt dans un parc, oui, c'est bien mieux. Et on finirait par s'asseoir sur un banc, il me lirait des poèmes pendant des heures entières. Je frôlerai du bout de mes doigts les tatouages, pour ressentir l'encre sous sa peau. J'aimerai être là, malgré son fichu caractère. Il jouerait de la guitare pour nous, les écureuils et les oiseaux. Je deviens trop fleur bleue là non ? Je secoue la tête pour y faire sortir toutes ses images bien trop romantiques. Comment je peux m'imaginer avec un inconnu tatoué, qui aime la musique et les brunes ? Le mystère d'internet peut-être. Mais ce que j'imagine me plaît, et me donne un peu chaud.

Lano dit : « Je ne craque pas facilement devant le charme des inconnus tatoués...:P Alcool ou pas

Et puis tous ces mots en trop, ces écrits qui fusent et qui blessent, arrachent des morceaux de cœurs à chaque syllabe. Je me bloque, j'ai fermé mon cœur d'une rapidité que je ne pouvais imaginer. Et j'ai laissé couler quelques larmes. Quelle idiote que je suis. Je chiale pour un mec que je ne connais ni d'Eve, ni d'Adam. Je me sens bête et pourtant si blessée, comme un animal pris dans un piège, comme une fourmi sous une chaussure. Je suis si mal, en manque, le camé sans sa drogue, le passionné privé de sa passion. Et je me sens si seule.
Mais il est toujours là, et il n'a pas l'air de me faire la gueule. Il prend les choses à la rigolade, mais je sens qu'il a été vexé lui aussi, que ses mots ont dépassés sa pensée, et qu'il acquiesçait sans être d'accord. Je suis soulagée. Je l'aime trop ce type pour qu'on arrête de se parler à cause d'une connerie. Je l'aime malgré son caractère de merde, et même pas pour son physique de beau gosse. Je l'aime pour lui, pour ses choix musicaux, pour son humour, pour tout ce qu'il me permet de voir à travers mon écran.

Lana dit : « Un jour sûrement on se rencontrera, mais laisse moi un peu de temps. »

Comme la fille qui refuse de coucher le premier soir. C'est un peu étrange de reprendre cette formulation pour une rencontre en face à face avec un inconnu d'internet. Et puis, il serait presque directif, un poil dominant, quand il me demande de ne plus le quitter sans un au revoir. Je crois que j'ai froncé les sourcils, mais au fond de moi, ça m'a plu, comme un picotement dans le ventre.

Lana dit : « Oui... »

J'ai eu envie d'écrire « maître ». Pffouah, je divague, j'ai besoin d'un peu d'air. Je me lève et m'installe près de la fenêtre, assise en tailleur par terre, le PC sur l'intérieur des cuisses.

Lana dit : « Je te réserve des bisous pour le jour de notre rencontre, et je te ferais un énorme câlin sur cette chanson. https://www.youtube.com/watch?v=5YXVMCHG-Nk »

Nous sommes deux enfants privés de bonbons, impulsifs, et nous agissons sans réfléchir. Et je comprends que nous pensons les mêmes choses en ce qui concerne le manque de l'autre. Ses écrits me font rougir. Je relève mes cheveux de mes doigts pour libérer mon visage de cette soudaine chaleur, mais je  finis par attraper un élastique et me faire un chignon rapide, dégageant ma nuque par la même occasion.

Lana dit : « Je ressens exactement la même chose. C'est fou non ? De ne pas se connaître et que ça colle autant entre nous ? »

Lana dit : « Je n'aurai pas réussi à m'endormir de toute façon... »

Je laisse un grand blanc, reprenant mon souffle malgré la fenêtre ouverte juste au dessus de moi.

Lana dit : « Tu sais, je meurs d'envie d'être avec toi à cet instant, allongée sur un lit. Et je passerai mes doigts dans tes cheveux en écoutant Radiohead en boucle. »

J'ai hésité, mais j'ai cliqué sur envoyer. C'est un peu trop romantique encore non ? C'est trop tard. J'arrache les petites peaux à côté de mes ongles de stress en attendant sa réponse.

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✧ Internet, 28 mai 2016. ✧Ellana & Noah


Noaaah dit : Loin de là, j’ai deux frères (un plus grand et un petit) et une sœur (plus petite).

Noaaah dit : Il s’appelle comment ton frère ?


Et à ce moment là je me rend compte qu’en dehors des personnes que je cotoie à Amsterdam, très peu, surtout ici à Cambridge, savent que j’ai des frères et sœurs. Sans doute à cause de mon caractère, c’est vrai qu’il laisse à penser que je suis un fils unique, pourri gaté de surcroit.

Noaaah dit : Au mon dieu, je pleins tes chaussettes, elles doivent suffoquer tant tes chevilles enflent :O

Noaaah dit : Et de toute façon, même si tous les joueurs te mattent, toi tu n’auras d’yeux que pour moi


Plaisanterie évidemment. Quoiqu’au fond de moi, peut-être que je l’espère un peu. C’est vrai, c’est toujours agréable de se sentir centre d’intention, centre d’intérêt, surtout quand il s’agit d’une fille et qu’on est, par la situation même, mis en copétition avec un tas de mecs. Dans le fond, je n’ai jamais été très sure de moi. Je ne me suis jamais trouvé beau, je crois que j’ai beaucoup plus compter, tout au long de ma vie, sur ma conversation et mon assurance présumée que sur mon physique.

Et je prends peur quand tout ce qu’elle décrit détesté me ressemble. Quand je me reconnais dans les personnes imbus d’elles-mêmes et arrogante. Je prends peur et je me ronge les ongles, tentant par un pathétique mouvement d’équilibriste de justifier l’injustifiable. Elle me dit que rien ne pourrait l’empêcher de me parler, et je sers fort les yeux, priant pour la croire. Je sais que c’est faux. Même si la phrase est réconfortante, je sais que c’est faux. Elle me détestera à l’instant même où elle me verra agir en société.

Noaaah dit : De toute façon, si tu arrêtes de parler, je viendrais chanter sous ta fenêtre et te supplier de ne pas me quitter

Feignant la rigolade, tentant de détendre ce que je peux alors que je la sens, la tension électrique, entre nous deux. Même à travers l’écran.

Noaaah dit : Quoi ? Tu oses me mettre le lien youtube ? Evidemment que je connais cette musique. Et je ferais mieux, pour la demande en mariage, je te jouerais le solo de Bohemian Rhapsody !

Et la conversation se poursuit. Et moi là, partagé entre une angoisse terrifiante qui me donne envie de m’enfouir sous la couette et l’impossibilité de raccrocher cette discussion, je n’ai pas envie d’arrêter de lui parler, pas envie d’éteindre l’ordinateur.

Noaaah dit : Il y a un chanteur français qui avait tenté de le mettre en musique, ça s’appelle Ebauche n°2 de Damien Saez. Je ne suis pas très fan, j’ai du mal à comprendre quand il chante (et surtout, il ne respecte pas l’ordre des vers, ce qui raconte une tout autre histoire ! L’histoire originale est bien plus belle)

Noaaah dit : « Puisqu’en elle tout est dictâme rien ne peut être préféré »


Et lorsque je reprends ces vers du poème qu’elle me cite, j’esquisse un sourir. Je pense à elle. A chaque fois que je le lirais je penserais à elle, et il lui va diablement bien.  Je jurerais avoir rougit à son « on serait merveilleux » et je ne dis rien, gardant pour moi l’éclosion subtile d’un sentiment de … joie ? Oui de la joie. Sitôt frustré par la prise de conscience de la réalité. Elle est là, dans cet écran, mais je ne la vois pas. On ne fait que rêver, comme des enfants.

Noaaah dit : Même si cet inconnu te dit, « Fugitive beauté dont le regard m’a fait soudainement renaître, ne te verrai-je plus que dans l’éternité ? Ailleurs, bien loin d’ici, trop tard, jamais peut-être. Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais ! »

Et l’hécatombe, le fracas fragile, sourd et muet je reste stoïque face à l’écran qui se desseche de ses mots. Comment fait-elle pour avoir cet impact ? Comment arrive-t-elle à me toucher ? Je la déteste de me laisser là, comme ça, en plan. Je ne veux pas qu’elle s’en aille. Je regrette chacun de mes mots, je me saignerais les doigts pour ne pas avoir à les redire. Je me déteste. J’arrive toujours à tout gâcher, nous mettant elle et moi dans une position incofortable et … Merde. Elle revient. Elle se reconnecte et je me précipite sur le clavier. C’était court, trop long dans ma tête, je ne veux pas que ça s’arrête, faites que ça ne s’arrête pas. Elle me dit de lui laisser du temps, et j’acquiesce devant l’ordinateur sans ne rien ajouter à l’écrit. Difficile face à un écran de deviner les réactions. Je suis trop habitué à lire les traits de visage, l’air qu’adopte mon interlocuteur. Me satisfaire de mot, chercher de quoi leur donner du sens, c’est difficile, c’est frustrant.

Noaaah dit : Oui, des bisous j’en veux plein … Et je t’étoufferais de câlin jusqu’à la fin de ta chanson, et jusqu’à la fin de la mienne https://www.youtube.com/watch?v=5nNMdfW1g1g . Tu seras ma prisonnière :)


Je me détends plus par épuisement que par véritable volonté de l’esprit. J’ai eu peur qu’elle ne revienne pas, peur qu’elle ne revienne jamais. Je me sens mélancolique et j’ai les yeux qui pique. Peut-être que ça qu’il faut, peut-être que c’est comme ça que c’est beau. Même quand on sait que c’est faux, continuer de rêver. S’imaginer côte à côte et se dire que « peut-être un jour » c’est déjà un peu vrai. Je lui confesse le manque que je ressens et reçois sa réponse avec appréhension. Je ne pensais pas qu’elle partageait ce sentiment. Ça me … soulage ? Oui, ça me soulage. Me conforte dans l’idée que même seule devant mon ordinateur, je ne suis pas totalement abandonné à mes émotions.

Noaaah dit : En effet, je trouve ça fou. Je trouve qu’on ressemble un peu à une vieille chanson française (ça fait très pédant de connaitre autant de textes dans une langue étrangère, mais ce n’est pas ma faute, mon précepteur mettait un point d’honneur à me faire apprendre des pages et des pages par cœur).

Noaaah dit : « Même qu’on se dit souvent qu’on aura une maison avec des tas de fenêtre, avec presque pas de mur, et qu’on vivra dedans et qu’il fera bon y être, et que si c’est pas sûre c’est quand même peut-être »

Noaaah dit : …

Noaaah dit : Je ne saurais pas expliquer pourquoi ça colle aussi bien entre nous, mais j’aime vraiment bien rêver avec toi.


Noaaah dit : Je me serais tourné et retourné toute la nuit en attendant un message …

Et redressé dans le lit, j’attrappe une nouvelle cigarette. La dernière pour cette nuit, je sens mes poumons pris, ma gorge qui brûle, ma bouche pateuse. Je ne dis plus rien pendant ces quelques secondes. Elle non plus. Et quand j’eu posé mon briquet sur la table de chevet, je lis ses mots. Un pincement au cœur, une frustration plaisante dans le ventre.

Noaaah dit : Je m’installerais bien perpendiculaire à toi, ma tête sur ton ventre, à fixer le plafond pendant que tes doigts parcourent mes cheveux (comment tu sais que j’adore les papouilles ?)

Noaaah dit : J’ai une crampe au ventre en y pensant …










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Lano dit : « Je n'aurais pas parié sur une grande famille... »

Je ne sais pas pourquoi je lui ai envoyé ça en fait, mais c'est la vérité. Sa façon de parler ne peut rien me prouver, mais je le voyais plutôt fils unique. En fait, je me rends compte que j'ai du mal à l'imaginer en famille. Quel genre de frère est-il ? Le protecteur ? Celui qui entraîne dans les conneries ? Celui qui drague les amis de la fratrie ? En tout cas, je l'imagine le musicien, chantant des berceuses à sa sœur depuis qu'il sait chanter, à lui lire des histoires pour l'endormir, à la border. Le grand frère très protecteur avec sa sœur, ayant pris pour exemple l'un de ses parents sûrement ? Et pourtant, quand il me parle de sa situation de vie, qui semble convoitée par les autres, mais qui ne semble pas lui plaire à lui, sa relation avec la fratrie me questionne encore plus.

Lano dit : « Dylan, c'est l'homme de ma vie. Et comment s'appellent les tiens ??»

Lano dit : « En ce moment même, je ne porte pas de chaussettes ! »

D'ailleurs, je tire sur le t-shirt pour essayer de couvrir un peu mes cuisses, en vain. L'air me fait du bien pendant mes coups de chaud, mais il est un peu frais quand je me calme. Je ne perds pas le sourire que j'ai sur les lèvres quand nous parlons de football. Je ne le vois pas sportif, ça aussi c'est étrange, de ressentir des choses personnelles dans une simple conversation.

Lano dit : « En es-tu vraiment certain ? »

Je rentre dans son jeu, dans notre imagination collective rien qu'à nous. Comment je me comporterai dans la réalité ? Si nous étions en couple, bien sûr que je ne regarderai que lui, c'est une évidence. Mais il pense vraiment que je pourrais ne plus lui parler. Il doit vraiment penser qu'il a un caractère insupportable.

Lano dit : « Si tu étais capable de me blesser assez pour que je ne te parle plus, tu auras beau faire n'importe quoi sous ma fenêtre, je ne céderai à rien. (Enfin, si tu chantes vraiment bien, et avec la guitare, je craquerai au bout de trois chansons peut-être... Mais il faudra y mettre du cœur!) »

C'est impressionnant ce qu'il connaît en rapport avec la France. Au début, je me suis demandée s'il venait de ce merveilleux pays, mais j'apprends vite que c'est son précepteur qui lui a beaucoup appris. C'était une très bonne idée en tout cas, la France est un pays culturellement très intéressant.

Lano dit : « Saez est un artiste, mais comme pour tout art, parfois je tombe amoureuse (je suis absolument dingue de Marguerite), parfois je divorce. »

Lano dit : « C'est que cet inconnu me drague. Si on me lance du Baudelaire à une première rencontre, ça met une grosse pression pour la suite, il faut assumer derrière. »

Je clique sur le lien de sa musique. Et je resterai sa prisonnière s'il le souhaite, s'il me garde dans ses bras pendant de belles chansons, si il m'embrasse le front pour me détendre et m'aider à me laisser aller, à écouter plus fort, à ressentir plus vivement.

Lana dit : « Être prisonnière de tes bras, avec ses musiques, et je vais m'y endormir. (Tu feras attention, je bave parfois ! »

Petite touche d'humour pour effacer le romantisme de la situation imaginée. Et encore une magnifique référence à la France. Brel, Piaf, ma mère est une grande fan de ce genre de musique et m'y a bercée longuement. Ma mère, elle aime la France, comme un pays d'accueil, comme une adoption. Et je crois qu'elle a dragué mon père comme ça, en lui apprenant qu'il n'y a pas que du bon vin dans ce pays, mais énormément de choses à découvrir. Nous allions régulièrement en vacances en France, mais surtout à Paris. Du coup, moi aussi j'en suis tombée amoureuse.

Lana dit : « Monsieur Brel est un Dieu. »

Et puis le vide, la peine, le désespoir, la tristesse. Comme un puzzle où il manque une pièce, comme une fissure dans un mur, comme un coup de poing en pleine figure.

Et puis la renaissance, l'envie, l'espoir. C'est étrange comme on se comprend, comme on s'entend. Ça fait peur, ça fait plaisir. Bref, c'est trop étrange pour qu'on puisse comprendre, surtout à l'heure qu'il est, trop tard ou trop tôt.

Lana dit : « Tu aurais finis par t'endormir et moi aussi. Peut-être en même temps d'ailleurs, sauf que mes yeux auraient été plus humides. »

Et me voilà à rêver de nouveau d'une rencontre, d'une envie, d'un contact.

Lana dit : « Et mon autre main frôlerait ton épaule.»

Lana dit : « On aime tous les papouilles non ? »

Lana dit : « La crampe au ventre, c'est troublant. Encore plus quand c'est partagé. »

J'ai frissonné, de tout mon corps. Et j'ai fini par me laisser glisser contre le mur, sur le tapis, les jambes tendues, en appuie sur le bord du lit. Je laisse un long moment de silence. A quoi pense-t-il vraiment ? Ne me dit-il pas tout cela pour me faire plaisir ? Pour me faire ressentir ce genre de chose qui me font sérieusement peur, mais tant de bien ?

Lana dit : « Est-ce qu'on devrait ? Continuer d'imaginer, se faire des films, sentir des papillons dans le ventre ? Tu n'es et je ne suis qu'un écran, et l'encre noir sur un écran blanc. Rêver peut rendre fou non ? »

Lana dit : « Ne le prends pas mal hein... »

Lana dit : « J'ai peur de devenir folle de toi en fait... »
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Noaaah dit : Les gens pensent souvent que je suis fils unique, c’est étrange.

Sitôt cette phrase envoyée, je prie pour que Lana ne la prenne pas pour un aveu d’égocentrisme. Et pourtant, dieu seul sait à quel point j’aime mes frères et sœurs. Ils sont uniques et parfait et … je ne sais pas. Je crois que le caractère trop autoritaire de notre père nous a obligé à forgé des liens puissants. Entre nous, et avec notre mère. Je n’ai jamais vraiment su qu’elle était ma place dans la fratrie alors j’ai joué un petit peu tous les rôles. Sebastiaan est l’ainée, il a eu d’office son siège de leader et je l’ai toujours perçu comme un modèle. Il m’a protégé souvent contre mon père, s’accusant à ma place pour ne pas que j’ai à être corrigé. Et quand il a finit par nous quitter, fuir vivre une vie de bohème aux quatre coins du monde, renonçant à son héritage, changeant de nom, je me suis senti abandonné. Et propulsé à la première place, l’héritier. Je crois que mon père évacue toute sa frustration vis-à-vis de Sebastiaan sur moi, probablement la raison pour laquelle j’ai droit à tous ces joyeux traitements de faveur. Lieven est la seule fille, elle a sa place de fille. Mon père ne s’en est jamais vraiment occupé. Moi, je me suis toujours senti l’âme d’un chevalier quand il s’agissait d’elle. Surtout depuis le viol qu’elle a subit adolescente. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé mes crises d’angoisse, mes cauchemars et mes crises de colère. Je me sens ultra protecteur vis-à-vis d’elle. Et souvent, je ressens la même chose vis-à-vis des filles qui deviennent mes amies. Il y a une sorte de lien fusionnel. Renko lui, a la place du benjamin. C’est le dernier né, alors il est bien plus le fils de ma mère que celui de mon père. Et puis, comme il est né avec un handicap (il est muet) mon père l’a toujours vu comme un raté, comme un paria, ne s’en est jamais préoccupé. Pour moi, il est juste le garçon le plus adorable de la terre, le plus sensible et le plus mignon.

Noaaah dit : « L’homme de ta vie », je comprends ce ressenti. Vous vivez ensemble ?

Noaaah dit : Mon grand-frère s’appelle Sebastiaan, ma petite sœur Lieven et le benjamin de la famille, Renko (je t’ai dis que j’étais néerlandais ? haha)

Noaaah dit : Et je suis sure que toutes tes chaussettes dans ton placard pleure de joie et scandant « heureusement qu’elle ne nous a pas porté, sinon on se serait fait écarteler »


Et je souris niaisement quand on parle de football, sur-jouant les mecs assurés ou faussement offusqué quand elle me contredit.

Noaaah dit : Ne me torture pas comme ça ….

Noaaah dit : (Alors, comme je ne suis pas certain de mes capacités de chanteur, je vais opter pour la solution première : ne jamais te blesser !)


Je viens d’une vieille famille européenne alors, évidemment, la culture française a toujours été au cœur de notre éducation. La France a connu de par l’histoire un rayonnement philosophique et artistique impressionnant, et je crois que la vieille noblesse européenne, pour se complaire dans ce qu’elle est, poursuit cette tradition des précepteurs français. Ça fait toujours très bien en société de savoir citer Montaigne, parlé de Lully ou du travail de Rodin. Même si c’est complètement désuet. Et comme j’ai, de toute manière, un esprit curieux, il a suffit que mon précepteur suscite mon intérêt à l’égard de cette culture pour que je m’enfonce dedans et en apprenne toutes les subtilités.

Noaaah dit : Je viens de regarder le texte de Marguerite. Je ne suis pas sure d’avoir saisit toutes les subtilités, mais j’ai bien aimé ce passage : « Marguerite ce n’est pas la bonne mais putain qu’elle est bonne ». On dirait la recherche constante du grand amour et la satisfaction qu’on ressent des petits. C’est joli !

Noaaah dit : En commençant par citer Baudelaire, j’assumerais tout du long, et tu ne pourras qu’être charmée et fuir au bras de l’inconnu tatoué :p


On devient presque trop romantique à divaguer de la sorte. Et je ris de bon cœur quand elle parle du fait de baver. Je trouve ça trop mignon, ce naturel, ce déficit de superficialité. C’est sure, elle n’a rien à voir avec toutes les Regina George de mon entourage.

Noaaah dit : La baveuse et le ronfleur, là aussi on ferait un beau duo !

Noaaah dit : Parfois j’ai du mal à comprendre quand je l’écoute chanter, mais j’ai trouvé un recueil de ses textes, et certains sont magnifiques

Noaaah dit : (Non mais, du coup, je réalise une chose : tu es française ?)


Et nous revenons à la douceur après la violence des gestes. Le calme qu’enlise la tempête. Et je me sens frêle, faiblard, fragilisé. Je n’ai pas envie que ça s’arrête, jamais.

Noaaah dit : Je me serais endormi en serrant l’ordinateur dans mes bras alors :)

Je frémis. Physiquement. Je ressens le manque, les papillons dans le ventre, les crampes en bas du ventre. Je me mords la lèvre sans m’en rendre compte. On rêve à deux, ça rend le tout tellement réel. Comment est-ce qu’elle arrive à me faire cet effet, même à travers l’écran ?

Noaaah dit : Je n’aime pas les papouilles, je les vénère ! Je ronronne comme un chat chaque fois qu’on me touche les cheveux …

Noaaah dit : ….

Noaaah dit : Oui, c’est troublant

Noaaah dit : (Et ma crampe s’intensifie quand je lis « partagé »)


C’est ridicule, mais je me sens presque excité là, dans mon lit, mes yeux rivés sur l’écran et ses mots qui défilent. Je ferme les yeux et inspire un bon coup. Expire. Histoire d’être moins dans l’intensité, savourer sans trop de frustration. Les crampes dans le ventre, c’est frustrant.

Noaaah dit : Si on continue de rêver et d’imaginer, tu vas définitivement me frustrer … Je n’aime pas être frustré. Et a fortiori je deviendrais fou.

Je dis ceci sur le ton de l’humour, histoire de faire descendre un peu la pression qui me gagne. Et je reprends tout à coup mon air sérieux quand je lis ses deux dernières phrases. Ce ne sont plus les papillons dans le ventre mais le pincement au cœur. Qu’est-ce que je dois répondre ? Est-ce que c’est vrai ? Est-ce qu’on n’est pas entrain de s’emballer ? Je tire une latte de ma cigarette, la cale à la commissure de mes lèvres et reprends.

Noaaah dit : Tu ne m’as même pas laissé le temps de te dire qu’à un moment donné, allongé là, perpendiculaire à toi, je me serais redressé pour venir t’embrasser.

Je crois que j'adore jouer avec le feu ...







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Lano dit : « Oui, c'est ta façon de parler peut-être. En fait, j'ai l'impression de sentir un manque de quelque chose quand tu me parles, comme un enfant unique qui aurait rêvé d'avoir une fratrie. Mais du coup, je me trompe :D »

Oui c'est étrange, comme un égocentrisme important, comme un arbre seul au milieu d'un champs, comme une solitude plus ou moins assumée. Et je souris quand il m'écrit qu'il comprend mon ressenti par rapport à mon frère, mais je crois qu'il ne le peut pas. Ma relation avec Dylan est bien trop étrange pour que quelqu'un d'autre ne la comprenne.

Lano dit : « Non, il a une chambre dans une confrérie. Moi, je suis en collocation en ville, pas loin de l'université. »

J'aurais aimé vivre avec lui, mais notre jalousie mutuelle nous tuerait à petit feu. C'est bien plus simple qu'il soit dans sa chambre à la confrérie, avec ses potes. Si je ne sais pas ce qu'il s'y passe, je n'ai aucune raison d'être jalouse. Du coup, ça arrange tout le monde. Noah me parle enfin de ses origines. Je n'ai jamais été aux Pays-Bas. Et pourtant, il paraît que c'est un pays magnifique au printemps, avec toutes ces tulipes colorés, les champs entiers recouverts de fleurs multicolores. Et les grands moulins qui prouvent leur domination sur le pays en tournant fièrement au souffle du vent.

Lano dit : « Néerlendais ? Je n'aurais jamais deviné ! Si un jour on se rencontre, tu seras dans l'obligation de m'emmener dans ton pays ! »

Lano dit : « Lieven, que c'est beau. Ça sonne comme une légère brise dans les montagnes

Et nous parlons de ces dons de chanteurs. S'il est fier de parler de ses capacités de musicien, apparemment, il n'est pas aussi convaincu de sa façon de chanter. Un peu comme la danse, le chant et moi. Ah oui je chante, sous la douche, en voiture, fort quand j'aime, en mimant parfois, faux la plupart du temps. Mais j'aime ça, alors je me fiche de mal chanter, je me fiche que les autres se bouchent les oreilles, me hurlent d'arrêter ou essayent de poser leur main sur ma bouche. Je chante, c'est tout. Mais je suis contente qu'il choisisse de ne jamais me blesser.

Lano dit : « Soit, tu as choisi ! »

Lano dit : « J'en ferais bien ma religion, j'en ferais bien mon horizon. C'est sûr que j'peux mourir demain, tant qu'elle m'habite entre ses reins. »

Du coup, je vais j'attrape mon téléphone pour mettre Saez dans les oreilles, juste le temps de cette chanson. Je l'apprécie, rapidement, en fermant les yeux, comme si je n'allais plus l'entendre pendant un moment.

Lano dit : « Je suis amoureuse de cette déclaration, c'est particulier, c'est étrange, mais mon Dieu que je rêve qu'on me dise ça ! »

Lano dit : « Quel duo d'imparfait. Mais si tu ronfles trop, je serais obligée de te réveiller... avec un coup de coussin !»

Et j'ai encore pleins de défauts que je ne vais pas lui révéler de si tôt.

Lano dit : « Saez a cette voix nasillarde assez désagréable parfois, mais j'aime aussi ses textes. »

Lano dit : « Et non raté ! Je suis anglaise, mais ma mère travaille régulièrement en France, du coup, j'ai appris à la connaître. »

Et puis, la tempête est passé, ma susceptibilité aussi. Mes craintes se transforment en une sorte de désir patient, enfoui. Et je reprends à sourire quand il me dit qu'il aurait dormi avec l'ordinateur dans les bras.

Lana dit : « Tu aurais eu trop chaud avec le PC contre toi. Prends une peluche, c'est mieux non ? »

Lana dit : « Le ronronnement d'un chat est une douce musique. Personnellement, les papouilles, je les préfère dans le creux du dos. »

Stop. On aurait déjà du arrêter à ce moment précis. L'imagination, c'est mauvais, et tellement bon. Ça m'aide à l'imaginer merveilleux, ça aide à apercevoir ses gestes, à ressentir ses actions. Plus je lis, et plus j'ai chaud. J'essaye d'abord de m'en débarrasser en secouant mon t-shirt, pour que l'air s'insinue dedans et frôle ma peau. Mais je crois que c'est peine perdue.

Lana dit : « La bouffée de chaleur s'intensifie. »

Et je lis qu'il n'aime pas la frustration. Alors là, je ris de bon cœur, retrouvant mes cours sur les maladies psychiatrique qui défilent devant mes yeux. Je ne peux m'empêcher de continuer sur sa lancé, l'humour. Et elle m'aide à faire redescendre la température de mon corps, et à arrêter les papillons qui volent dans mon ventre.

Lana dit : « L'intolérance à la frustration est un signe de schizophrénie xD »

Lana dit : « Arrête d'imaginer alors... »

Mais cela ne dure pas longtemps. Alors que j'envoyais ma phrase, il m'envoie son imagination en pleine gueule. Je suis déstabilisée, je ne m'y attendais pas. Je bloque ma respiration pour essayer d'y voire plus claire, mais je crois qu'il est déjà trop tard. Le feu a pris avec les braises, et maintenant il va être difficile à éteindre. J'essaye.

Lana dit : « Arrête d'imaginer. »

Comme un ordre. Mais une énorme partie de moi me crie de continuer, qu'après tout, il n'y a rien de mal à imaginer à deux, des choses que l'on pourrait faire ensemble. J'ai rougi. Le sol me fait mal au dos mais je ne peux plus vraiment bouger. J'hésite. J'écris. J'envoie.

Lana dit : « J'aurais continué, apprécié malgré la surprise et j'aurais sûrement fini par me redresser et pivoter pour m'asseoir sur toi, une jambe de chaque côté de ton corps, sans briser aucun lien, mes doigts enfouis dans tes cheveux pour retenir ta tête à présent dépourvue d'oreiller, mes lèvres sur les tiennes. »

Lana dit : « https://www.youtube.com/watch?v=TTAU7lLDZYU »

Lana dit : « N'imagine pas. La douceur des lèvres, le frisson de mon corps, la chaleur entre nous. N'imagine rien, que la frustration de ne pas le vivre, en vrai. »

Jouons, au risque de prendre totalement feu.


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Noaaah dit : Haha, ah non mais de toute façon, la plupart des gens pensent comme toi. Je suis sûre que plein de mes amis de l’université ne savent même pas que j’ai des frères et sœurs !

Noaaah dit : Je devrais peut-être me poser des questions, peut-être que je passe pour un pourri-gaté :p


Là, je le dis sur le ton de l’humour. Mais en l’écrivant j’ai quand même un léger pincement au cœur parce que … ouai, en effet. Tout le monde me voit comme un pourri gaté. Fils de noble, gosse de riche, j’ai toujours eu tout ce que je voulais et je n’ai qu’à claquer des doigts quand j’en veux plus. Un de mes traits de caractère les plus détestables, et j’en suis conscient. Parce qu’à cause de ça, je prends tout comme un jeu, comme un défi. Notamment avec les filles. Surtout avec les filles. Plus elles vont me rejeter, plus je vais pousser le vice et tenter de les séduire, rien que pour avoir ce que je veux. Un putain de vicomte Valmont à la con. Et étant donné l’image qu’a Lana/Lano des garçons, mieux ne vaut pas se risquer à quelques révélations sur mon cas. Lui cacher le plus longtemps possible mon côté … sadique ? Oui, sadique, probablement.

Noaaah dit : Dans une confrérie ? Du genre Skull and Bones à Yale ?

Et je n’ai pas pu me retenir de poser la question. Et heureusement que je ne suis pas allé plus loin. Les Skull and Bones sont probablement LA confrérie la plus réputée au monde, notamment parce que la plupart des dirigeants américains, grands chefs d’entreprises et autre, en sont issus. C’est un peu l’Eliot a un niveau plus élevé. Et si je lui avais dit que je vénérais les Skull and Bones, elle aurait tout de suite fait le lien avec le fait que j’étais peut-être du genre à les intégrer. Donc, fils de riche, arrogant, à qui tout sourit, insolent en puissance.

Noaaah dit : ça ne t’intéresse pas toi d’être dans une confrérie ?

J’en déduis qu’elle n’en fait pas partie puisqu’elle vit en ville. La question de savoir qu’elle est son université me brûle les lèvres et les doigts mais je me retiens, je me contiens. Plus on se donne de détail, plus nos rêveries paraitraient vrai et … ce n’est pas le moment. Enfin je crois.

Noaaah dit : Je t’emmène au Pays-Bas avec plaisir ! Tout le monde devrait voir ce pays au moins une fois dans sa vie, c’est quand même le plus beau au monde :p

Noaaah dit : Lieven est une légère brise dans les montagnes ! Elle est tendre, douce, attentionné. Elle est belle, vraiment belle, et je ne parle pas que d’esthétique.


Je crois que je n’ai pas besoin de trop en rajouter pour qu’elle comprenne à quel point je suis fou de ma petite sœur. Et nous parlons musique. Et elle me cite une nouvelle phrase de ce chanteur français. Je la relis bien deux fois pour essayer d’y voir la subtilité. Les français mettent toujours des sens cachés à tout ce qu’ils écrivent.

Noaaah dit : Mais … je ne comprends pas. Il est amoureux de sa Marguerite ou pas ? J’ai l’impression qu’il s’agit plus d’un plaisir résigné, du genre : ce n’est pas l’amour fou, mais je le consomme parce qu’il fait du bien le temps qu’il dure. Je n’envie pas la place de Marguerite

Noaaah dit : (Ou alors, je n’ai rien compris au texte, ce qui est très fort probable)

Noaaah dit : Tu ne veux pas me réveiller avec des câlins plutôt ?

Noaaah dit : (Quoique, je ferais exprès de ronfler encore plus fort …..)

Noaaah dit : Anglaise ? Mais voilà pourquoi tu aime le rock ! A ton tour de me faire une promesse : la prochaine tournée de Radiohead, tu m’amène les voir à Londres, d’accord ?


Tout cet entrain que je mets à lui parler, ces idées, ces promesses, ces envies. Tout me pousse à lui demander de se voir pour de vrai. Et je sens une horrible boule de frustration quand elle refuse, qu’elle quitte l’ordinateur et me laisse là, abrutis, à me ronger les ongles d’anxiété tant je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Et elle revient. Et je me calme. Elle a réussit à m’attrister, c’est étrange, je ne la connais presque pas.

Noaaah dit : Une peluche que j’appellerai Lano alors


Et quand elle me parle des papouilles qu’elle préfère au creux du dos, j’ai une nouvelle crampe au ventre. Bordel, je le bouffe ton dos. J’adore les dos de filles, leur nuque, leurs omoplates. L’espèce de courbe qui descend en chute libre avant de remonter aux fesses. Je ferme les yeux et m’essuie la bouche avant de poursuivre. Et ça devient trop … excitant ? Oui, excitant. Je ne me le dis qu’à moi-même. Ça part trop loin et je sais pertinemment qu’il faudrait qu’on s’arrête mais … j’en suis foutrement incapable. Il y a cet instinct primaire, indomptable, qui me pousse à continuer. Peut-être parce que j’en ai vraiment envie. Vraiment envie de lui dire à quel point là tout de suite, j’adorerais être avec elle. Vraiment envie qu’elle me dise que je ne la laisse pas indifférent, même à travers cet écran. Elle me parle de schizophrénie et je pouffe de rire tout seul, sur mon lit, derrière mon ordinateur. L’art de gâcher les moments chauds. C’est presque trop attendrissant tant elle respire la spontanéité. Mais je ne m’arrête pas là. Je poursuis. Quand elle me dit d’arrêter d’imaginer une première fois, je continue. Quand elle me le dit une seconde fois, comme un ordre qui m’invite presque par sa formulation même à lui désobéir, je réitère.

Noaaah dit : T’embrasser doucement. D’abord en effleurant à peine tes lèvres, que nos deux souffles s’apprivoisent. Avant d’appuyer à peine plus fermement à leur commissure. Quelques secondes appuyées là, tandis que ma main remonte ton corps pour venir s’appuyer sur ta joue …

Je m’amuse à lui désobéir, et je me frustre moi-même. J’ai l’impression d’avoir le dessus, d’être l’audacieux de la bande. Ce n’était pas sans compter sur sa répartie qui vient d’un coup brutal me figer devant l’écran. Bouffée de chaleur intense, presque étourdissante. Sourire niais, ma lèvre mordue, et la crampe devenue continue en bas de mon ventre.

Noaaah dit : Toi qui vient sur moi et mes mains qui redescendent doucement ton corps jusqu’à se glisser sous ton tee-shirt. Je t’aurais laissé avoir le dessus quelques secondes à peine. Juste le temps qu’il faut pour intensifier ton baiser, le rendre plus torride, me redresser d’un coup sec en enlevant ton haut avant de passer mes bras autour de toi, de te coller à moi. Pas un seul millimètre de vide entre nous deux …

Noaaah dit : https://www.youtube.com/watch?v=GwvHiZnAunI

Noaaah dit : Alors, ne me laisse pas me frustrer. Ne me laisse pas te dire à quel point je veux t’embrasser, à quel point j’ai chaud. Ne me laisse pas te dire à quel point je voudrais là, tout de suite, te déshabiller sans prendre le temps de respirer.

Noaaah dit : Ne me laisse pas te dire que j’ai terriblement envie de toi.


Mes lèvres pincées, mes mains qui tremblent. Jouons.








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Insomnie
feat Noah

Lano dit : « Peut-être bien oui xD »

Lano dit : « C'est quand même étrange que tes amis te pensent fils unique... Non ? »

Un ami, un vrai, c'est celui qui connaît tout de l'autre, même peut-être plus que l'autre lui-même. Il connaît sa vie, ses réactions, ses goûts, ses choix, avant même que l'autre n'en parle ou ne le décide. Un ami, il sait forcément si tu as une fratrie, quel genre de filles te plaît. Sinon, c'est pas vraiment un ami, ou pas le vrai. Enfin, c'est comme ça que je vois les choses.

Lano dit : « Brr, je n'espère pas qu'il soit dans une société secrète. Non, c'est plus calme vers chez moi ! »

Cette confrérie m'a toujours faite flipper, depuis que j'en connais l'existence. Je me dis qu'il faut sacrément être taré pour vouloir entrer dans quelque chose comme ça. Et cette histoire de rite de passage me fait froid dans le dos. Quel idiot aurait envie de se masturber devant les autres en racontant ses histoires de cul ? Il ne faut pas être sain d'esprit... si ? Ou alors c'est un truc de mec, que je ne comprendrai jamais du coup. Parce que parler des coucheries avec les meilleurs amis, c'est ok, mais avec autant de personnes que l'on ne connaît pas, et surtout se masturber devant eux... eh bien je ne comprends pas, c'est tout ! Mais ici, c'est bien plus calme. A part cette guerre idiote entre les mathers et les eliots, qui pourrie la vie des étudiants...

Lano dit : « Pas vraiment non. Ça me fait un peu flipper tout ça, les bizutages, les guerres de clans. Et puis, comme tu l'as dit plus tôt, ce n'est pas bien de mettre les gens dans des cases. Les riches, les  fêtard, les bonnasses... Non, je n'ai pas besoin de ça. »

En même temps qu'il me parle d'un voyage dans son pays, j'ai ouvert google pour en regarder des photos. Quand je vois ces étendues de fleurs magnifiques, les canaux d'Amsterdam qui paraissent interminables, les petites ruelles joliment décorées. Oui, c'est certain que c'est un pays qui donne envie d'y passer quelques jours, au moins le temps de l'apprivoiser, de  s'habituer aux odeurs, à l'atmosphère des lieux, à une vie là bas.

Lano dit : « Le plus beau du monde ? Ça reste à prouver ^^ Mais je serai ravie de rencontrer une brise de montagne ! »

Et on reparle un peu de musique, avec Saez, sa marguerite, ses paroles, sa brutalité.

Lano dit : « Non, je pense que tu as raison. Mais qui peut se vanter d'avoir trouver LA femme de sa vie ? Tout plaisir, aussi court soit-il, est bon à prendre, tu ne penses pas ? Ce n'est pas une déclaration d'amour, c'est une déclaration de plaisir, presque brutal, animal.»

Je souris quand il m'évoque que je ferais mieux de le réveiller avec des câlins.

Lano dit : « Non non ! Les câlins, ça ne réveillent pas assez brusquement. »

Lano dit : « Eh bien, pas de soucis ! Une visite de Pays-Bas contre un concert. »

Une peluche qui s'appelle Lano, sans blague ? Je me mets à rire en prenant mon visage dans mes mains.

Lana dit : « Ça sera un petit mec ta peluche ? Je ne sais pas si c'est flatteur pour moi du coup xD »

Et voilà qu'il décrit la scène d'un baiser passionné, d'une bouche qui en frôle une autre, de mains baladeuses. Et je l'imagine malgré moi, posant ses doigts sur mon corps, caressant ma joue, redescendre sur mon t-shirt pour s'amuser à briser sa barrière et le faire passer au dessus de mon corps. Je frissonne de tout mon être, c'est affreux, c'est  doux, chaud, amer puisque rien n'est vrai. Je ferme les yeux laisse le PC en équilibre sur mon ventre qui se creuse, sous l'effet d'un désir naissant. Mes mains s’agrippent à mes cuisses. Je détends mes doigts un par un, comme un étirement de chat, comme pour faire durer le plaisir un peu plus longtemps. Et je reprends.

Lana dit : « La surprise de me retrouver si rapidement sans t-shirt. Tu sais, j'aime l'attente, la chaleur qui monte doucement, de plus en plus forte, de moins en moins contrôlable. Les mouvements  brusques  sont pour ceux qui ne prennent pas le temps de savourer, de déguster. La seule chose qui a le droit d'être à son maximum de vitesse supportable, ce sont les battements dans nos poitrines. Tu pourrais sentir ma respiration forte, mon cœur s'accélérer. J'attraperai ton visage dans mes deux mains pour appuyer encore plus notre baiser, à nous en déchirer les lèvres, la mâchoire. Et mes mains se poseraient dans ton dos, parcourant le chemin de  ta colonne aussi lentement qu'une torture, aussi faiblement qu'une plume. Rien ne nous empêche de prendre notre temps, d'apprécier les crampes qui ne s'arrêtent plus à présent. Et cette chaleur, en bas du ventre, qui fait du mal autant qu'elle excite. »

Et il continue, fond sonore, pour se mettre encore plus dans l'ambiance de notre folie. Et continue de plus belle, en me demandant de ne pas le laisser faire, la frustration, le rêve. Je bloque ma respiration, je le laisse écrire tout ce qu'il désire. Je suis mal, j'ai tellement chaud.

Lana dit : « Arrête de te frustrer, arrête d'imaginer mes lèvres et mon dos. Arrête de ne pas vouloir prendre ton temps, de tout faire à la va-vite comme si rien n'était important. C'est important. »

Je me coupe. Sa dernière phrase me coupe. Pas mes désirs, pas  ma frustration, pas cette envie qu'il m'embrasse  ou qu'il passe ses mains sur mon corps.

Lana dit : « Si tu savais... »

Une respiration longue, très longue, pour reprendre ses esprits, au moins un peu. Mes pointes de pieds sont tendues, ce stress. Mon Dieu, j'ai envie de lui.

Lana dit : « Si tu savais ce que je donnerai pour être avec toi maintenant, pour que tu enlèves mon t-shirt et le caleçon que j'ai piqué à mon colloc. (Et oui, une touche d'humour toujours bien placée, parce que oui, j'ai vu ta tête en lisant, c'est pas très glam', c'est pas de la dentelle, c'est un Ralph Lauren. Mais je vais vite reprendre mon sérieux.) Si tu savais à quel point je voudrai toucher ta peau brûlante, mordre ton cou. Si tu savais comme je respire fort depuis tout à l'heure, à m'en perforer les poumons. Si tu savais que mes jambes se serrent d'elles-même, que mon ventre se contracte à chacun de tes mots que je lis. »

Je laisse un blanc. Exprès, pour le faire se languir un peu plus, pour le faire espérer. Mais aussi pour me mordre la lèvre sans aucune douceur, pour essayer d'installer mon corps dans une position où mon ventre ne me brûle pas.

Lana dit : « Arrête de me faire souffrir comme ça. Je ne dois pas imaginer tes mains sur ma peau, tes baisers. Tu ne dois pas imaginer mes mouvements de bassin, la courbe que fait mon dos. J'ai tellement envie de voire tes tatouages prendre vie sur ma peau, de prendre le temps d'observer ton visage mais de l'apprécier encore plus quand il est caché dans mon cou. Et tu pourrais me laisser embrasser ton torse, griffer tes côtes, et descendre mes baisers si lentement que les secondes te paraîtront une éternité. C'est bon n'est-ce pas ? La folie de l'imagination, la folie de ce que j'aimerai te faire si nous n'étions pas séparés par un écran ? »

Lana dit : « Si tu savais comme j'ai envie de toi moi aussi, que je suis réellement excitée, tellement que même une douche glacée ne pourrait me calmer. Ce n'est vraiment pas sympa... »


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