Valentina ✾ please, tell me it's not friendzone

Je ne sais pas exactement l'heure qu'il est actuellement quand j'ouvris les yeux. Mais ça me semblait tôt, trop tôt. Comme si on venait de me lever pour aller à l'école. J'ai encore cette frayeur des fois, de me lever à sept heures du matin en cherchant après mon cartable pour aller en cours. Ouais je suis pas tout net dans ma tête mais ça vous avez pigé j'imagine. Mes yeux piquaient et je me rendis vite compte que j'avais la gueule de bois. J'ai autant bu alors? Avec qui? Avec la gonzesse que tu as dans ton lit peut-être. Je regardais ce corps à moitié nu et lorsque je reconnus ce visage, je me cachais automatiquement les yeux. « C'est pas vrai. » chuchotai-je à moi même en me relaissant tomber dans le lit comme un mollusque. Ah donc, j'ai couché avec Valentina? Pourquoi je me pose la question? Je suis tout nu aussi à ce que je sache. Je m'empressais de chercher après mon slip avant qu'elle se réveille. Le moment était déjà assez awkward comme ça. Sauf qu'en m'agitant, j'ai dû la réveiller car je la voyais gesticuler lentement, comme si elle se réveillait en douceur. Lorsqu'elle croisa mon regard, j'affichais un sourire semi mal à l'aise. « Salut. » dis-je bêtement d'une voix rauque et cassée. « Je cherche emm. T'aurais pas vu mon...? » mon quoi? Raah je l'ai sur le bout de la langue mais ça sort pas. Je me demandais également où étaient ses vêtements à elle. A croire qu'on a fait l'amour dans toutes les pièces de mon appartement. S'il vous plaît, que quelqu'un m'éclaire.

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maybe i want the trouble. i haven't wanted the trouble in a long time, the trouble doesn't seem so troubling — Tina avait mal au crâne. Le genre de mal au crâne qui réveille mais qui empêche d’ouvrir les yeux à la fois. C’était comme si des ouvriers refaisaient une rue dans son crâne. Cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. En même temps, avec sa taille de naine, il ne fallait pas énormément d’alcool pour l’imbiber. Parce que oui, c’était clairement un mal de crâne du à l’alcool, fallait pas se leurrer. Elle ouvre les yeux quand elle entend une voix à côté d’elle.
Attends. Quoi. Elle est pas toute seule ?
Valentina tourna la tête, doucement, presque effrayée de voir à côté de qui elle avait fait possiblement plus que dormir.
Royce. Merde. ROYCE. Lorsqu’il lui demande s’il n’a pas vu ce qu’elle suppose être son caleçon, elle fait les gros yeux et lève le drap. Merde. Elle est nue.
« Merde merde merde merde merde. » se met-elle à hurler. « On a pas… Si ? Non mais non pourquoi on a fait ça ! »
Elle tire le drap pour s’en servir de robe et sortir du lit. Sa tête tourne quand elle se met sur ses deux pieds. Ah oui, c’est vrai qu’elle a bû et qu’elle a un mal de crâne absolu. Elle voit alors par terre le caleçon de Royce et lui jette dessus.
« C’est toi qui a eu cette idée avoue ? »

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Je suis assez perturbé, plutôt content car enfin je couchais avec une fille, ça devait faire des semaines que j'avais plus rien fait, j'avais même plus envie de jouer à Royce le prédateur. Mais je suis assez perplexe en sachant que c'était Valentina. On a toujours été amis et jamais j'avais pensé qu'on aurait pu se retrouver dans le même lit. Elle ne m'attirait pas spécialement, c'était une bonne amie avec qui j'aimais rigoler. Mais coucher avec... ça c'était weird. Je ne dis pas que je suis dégoûté, ça ne me répugne en aucun cas, je suis juste surpris. Est-ce que ça va changer quelque chose entre nous? Je n'espère pas, j'ai pas envie que ça devienne bizarre, qu'on s'évite, tout ça. Mes souvenirs remontaient peu à peu et je me souvenais d'une nuit assez mouvementée et plutôt pas mal. On avait franchi la ligne interdite, car maintenant on frôlait le statut de sexfriend. Je n'ai pas envie de ça. Bordel qu'est-ce que c'est chiant. Valentina quitta le lit en s'appropriait la couverture, me laissant complètement découvert. Euh merci. « Arrête de crier! » hurlai-je à mon tour. J'ai déjà assez mal à la tête comme ça. Elle me balança mon slip et je la remerciais d'un soupir. « Moi? T'arrêtais pas de me chauffer. » allez on remettait la faute sur l'autre, personne voulait assumer qu'on avait fait ça surement parce qu'on en avait envie inconsciemment. « On a qu'à remettre ça sur la faute de l'alcool et oublier. » dis-je en haussant les épaules. C'était sans doute la meilleure chose à faire.

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maybe i want the trouble. i haven't wanted the trouble in a long time, the trouble doesn't seem so troubling — Tina devient presque rouge de colère quand il lui demande d’arrêter de crier. Mais le sang qui lui monte à la tête lui donne aussi mal à la tête. Non, elle ne cris pas, voilà ce qu’elle a envie de lui hurler dessus, mais elle se doute que c’est parce qu’il a lui aussi beaucoup bu qu’il a l’impression qu’elle cri. Parce que effectivement, malgré son choc, Valentina est loin d’être du genre à hurler.
« Je ne cris pas » lui fait-elle remarquer tout doucement.
Et voilà que Royce met la faute sur Linetti. Est-il seulement au courant que si elle le voulait vraiment elle pourrait faire en sorte qu’un de ses frères le défigure juste parce qu’elle en avait envie ?
« Moi ? mais Royce là c’est comme si j’avais couché avec un de mes frères. C’est limite incestueux là pour moi. »
Il était son ami. Elle avait pleuré son épaule, ils avaient fêter pour oublier comme fêter pour fêter tout simplement. Elle partageait des rires et tout ce qu’elle voulait avec lui. Ouais mais voilà, elle aurait préféré ne pas partager son intimité. Des hommes avec qui coucher il y en avait d’autres.
« Non mais je t’ai chauffé c’est n’importe quoi. Fais pas celui qui se souvient de la soirée parce qu’entre mon dernier verre de whisky et toi qui cherche son slip je me souviens pas de grand chose et je suis sûre que toi non plus. »
Elle fait non de la tête et commence à tourner en rond dans la pièce. Elle s’en veut. Elle a brisé quelque chose.
« Oh ça me donne envie de vomir. »
Parce que oui pour elle, elle venait de coucher avec un de ses amis les plus proches, celui qui était comme son cinquième frère. Parce qu’au fond, si cette situation était arrivée avec un autre mec, elle aurait appelé Royce et elle aurait fait hé devine qui je viens de me taper sans faire gaffe ?
« Non mais sérieusement comment tu veux que j’oublie que t’ai vu à poil et qu’on a souillé un lit à deux. »

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Pourquoi j'ai l'impression de me faire agresser? Alors qu'on était les deux fautifs là-dedans. Vous allez pas me dire que je l'ai forcée à faire quoi que ce soit. Jamais je n'aurais osé. On s'est juste laissé emporter, on a succombé à la tentation comme Adam et Eve, point. Je ne vois pas pourquoi elle en fait tout un fromage. Y'a pire dans le monde, y'a la guerre, y'a la malnutrition dans les pays du tiers monde, et là, mademoiselle s'inquiète des cochonneries que nous avions faites. J'ai l'impression d'être sa pire expérience sexuelle, à l'entendre. Moi je ne me plaignais pas autant. Peut-être parce que je suis un garçon. Je trouvais qu'elle dramatisait un peu trop les choses et j'en ramassais plein la gueule. « Pourquoi tu te mets dans cet état? T'as peur de quoi? Que j'aille le dire à tout le monde? » lançai-je bêtement, le sourire aux lèvres, alors que je récupérais le t-shirt de la veille pour me couvrir le torse. Je pense pas que ma vie intéresse tout le campus et encore moins tout Boston et Cambridge. Je lâchais un rictus quand elle disait qu'elle avait envie de vomir. « Avec un peu chance, je t'ai refilé un truc pas net. » une maladie ou un bébé tiens. A savoir si on a utilisé une capote ou pas. Je jouais la carte de l'humour, y'a que comme ça que je pouvais la calmer. Si si, ça marchait parfois. Je réfléchissais fortement pour savoir si on s'était protégé ou pas, car j'ai pas trop envie d'aller courir acheter la pilule du lendemain. Je suis pas si con, enfin, je pense à ce genre de truc. « Je te ferais bien un câlin pour te consoler mais j'imagine que tu veux éviter tout contact avec moi. » ouais, maintenant elle allait me fuir comme la peste, je suis sûr et c'est tout ce que je ne veux pas.

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maybe i want the trouble. i haven't wanted the trouble in a long time, the trouble doesn't seem so troubling — Avant, elle aurait pu courir dans les bras de Royce, raconté ses malheurs. Mais là, depuis qu’elle s’était retrouvée nue et qu’ils avaient apparement, fait l’amour, tout semblant prendre une autre dimension pour elle. Et Valentina avait peur. Peur de perdre un ami parce qu’ils avaient passé un certain stade. Même si elle ne se souvenait de pas grand chose à part des vêtements qui vole, ils avaient été trop loin.
« Non, c’est pas une question de honte, mais enfin. Tu vois. Je. Enfin. On a dépassé genre une limite. »
La limite qui disait que maintenant, elle pouvait techniquement, imaginer son corps nu et rédiger un rapport sur la nuit qu’ils avaient passé ensemble ; endurance, quelles positions etc. Et ça, ça foutait la haine. Elle aurait peur de lui dire les choses.
« Qu’est-ce que tu pourrais me refiler ? Ça fait tellement longtemps que t’as pas eu de rapports que t’es redevenu puceau. »
Elle dit ça comme ça. Elle le taquine. Mais même là, Valentina sent que quelque chose cloche. Que les choses ne sont plus comme avant. La seule chose qui l’inquiète, c’est savoir s’ils ont utilisé un préservatif. Pas pour savoir si elle risquait d’être enceinte ou non -pas de risques en étant stérile- mais il y avait toujours des risques de maladies etc.
Il essayait de la calmer, et elle appréciait. il lui propose alors un câlin. Elle se met alors à grogner puis à taper du pied.
« J’aimerai tellement mais j’arrive pas. J’te jure j’ai l’impression que ce qu’on a fait c’est incestueux tellement on est proche et puis. En plus je peux même pas dire si ça valait le coup de tout foutre en l’air je m’en souviens pas. »

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Je voyais ce qu'elle voulait dire, mais d'une autre façon. Je ne peux pas vraiment me mettre à sa place même si j'aimerais savoir ce qui l'inquiète autant. Pour tout vous dire, je n'aimais pas la voir comme ça. J'ai l'impression d'avoir fait quelque chose de mal, tellement mal que je mettais mon amie dans un malaise pas possible. J'entre-ouvris la bouche, choqué de me rendre compte qu'elle avait retenu ce détail. Faut que j'arrête de lui parler de mes histoires de cul, à croire que je me suis plains trop souvent d'être en manque. « Hé, je suis pas redevenu puceau! » dis-je pour ma défense, touché dans ma fierté. Et elle, elle couche souvent à droite à gauche? Pourquoi je me pose cette question? Pff, qu'est-ce que ça peut bien me faire mmh. « Moi je m'en souviens figure-toi et t'avais kiffé ça. » elle me cherche, je la cherche. Je peux peut-être lui énoncer tout ce qu'on a fait de A à Z, ça lui rafraîchira surement la mémoire. Ou alors je lui dis qu'il ne s'est rien passé pour qu'elle arrête de flipper. Mais je ne serai pas très convainquant. Je venais près d'elle à sa hauteur pour voir si elle allait reculer ou pas. « Entre nous, c'est toi qui es toujours à poil sous le drap. » haha, moi j'étais presque habillé, manquait plus que mon short et c'est bon. Y'a un truc qui s'installe, je ne sais pas quoi mais je n'ai pas l'impression de m'adresser à mon amie.

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maybe i want the trouble. i haven't wanted the trouble in a long time, the trouble doesn't seem so troubling — Ils recommencent à rigoler, comme s’ils ne s’étaient rien passer la nuit précédente. D’ailleurs, qu’est-ce qu’elle avait fait ? Avait-elle livré une performance digne d’une actrice pornographique ou avait-elle fait l’étoile de mer ? Déjà rien que ça : quelque chose avait changé. Elle se demandait ce qu’il avait pu pensé de cette nuit, de ce qu’ils avaient partagé. Rien que cette pensée ramenait Valentina a la réalité : elle ne savait plus trop si elle pourrait continuer de partager la même chose avec Royce.
« Au fil des années j’ai appris à simuler. »
Elle rigole. Mais au fond, Tina sait qu’elle aurait préféré rigoler d’une autre femme avec qui Royce avait couché que d’elle. Voilà qu’elle se rajoutait sur la liste longue comme un bras de conquêtes de Royce.
« J’ai pris ce que j’ai trouvé. Tu m’as assez vu à poil. T’aurais pas du. »
Linetti se met alors à penser que s’ils avaient fini par coucher ensemble, c’est qu’au final une sorte de tension était déjà présente entre eux depuis un petit moment… Et merde. Au final leur relation n’était pas ce qu’elle croyait.
« Tu les as vu mes fringues d’ailleurs ? Ou bien tu les as caché pour que je reste comme ça ? »
Elle se met alors à tourner dans la pièce.
« J’ai quand même un peu peur et envie d’un câlin. »
Histoire de se rassurer que rien n’a changé entre eux.

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La phrase fétiche des filles quand elles n'assument pas qu'elles ont pris leur pied. Simuler. C'est chaud quand même. Pourquoi faire semblant? Si une meuf déteste ce que je fais, je préfère encore qu'elle me le dise. Quoi que, non, je ne supporterais pas entendre ça. J'imagine qu'elle blague à son tour. Cela ne nous ressemble pas trop de se piquer là-dessus. « Bon et bien tant mieux, au moins tu n'auras plus envie de remettre le couvert. » répondis-je en faisant une petite grimace. Là, elle n'a pas d'excuse pour vouloir le refaire. Madame je simule. T'en fais pas, ça n'arrivera plus. Qu'est-ce que j'en sais moi où sont ses vêtements? Je jetais un bref coup d'oeil de 360 degrés et un indice apparu devant mes yeux. « En-dessous du lit. » c'était à mon tour de lui donner sa petite culotte. J'affichais un sourire amusé, j'étais trop fort. De quoi a-t-elle peur? Je ne vais rien lui faire, on ne va pas disparaître à ce que je sache. « Je te fais un câlin seulement si tu enlèves le drap... et que tu t'habilles. » j'ai failli faire une blague de trop mais je me suis dit qu'elle en bavait déjà assez comme ça. « Je crève de faim, je vais voir s'il reste de la pizza. » on s'est fait pété la pense hier avec les pizzas de chez Emilio, les meilleures du coins. Il devait surement en rester car j'en commandais toujours beaucoup trop pour le lendemain. Pizza déjeuné, c'est la base de la gueule de bois.

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maybe i want the trouble. i haven't wanted the trouble in a long time, the trouble doesn't seem so troubling — Comme Royce dit, vu qu’elle simulait, ils ne risquaient pas de recommencer. Pourtant c’est plus pour une histoire de traumatisme qu’ils ne recommenceront pas. Royce est son ami, presque comme son frère. C’est un peu se prendre pour Jamie et Cercei Lannister et ça, ça craint du boudin. Valentina ne lui répond qu’en faisant une grimace. Comme elle aurait aimé, en plus d’oublier tous leurs instants passés sous les draps, ce réveil. Elle aurait tellement aimé voir son esprit se réveiller en plein milieu de l’après-midi, sans mettre en lumière le fait qu’elle ait couché avec Royce.
Elle attrape sa petite culotte alors que Royce la lui la lance et elle se met en quête du reste de ses vêtements. Elle a trouvé son tee shirt et son jean. Tant pis, elle fera sa soutien-gorge.
« Je suis habillée regarde. Maintenant on peut oublier ce qu’il s’est passé. » dit-elle en cherchant le reste de ses affaires.
Elle suit alors Royce, qui part à la recherche de pizza. Tina, profitant du fait qu’ils viennent de dire qu’ils allaient tout oublier pour éviter toute la bizarrerie qu’avait déclenché ce réveil, pense à une petite phrase pour essayer de détendre l’atmosphère, comme lui l’avait fait quelques minutes avant.
« Hé ! Devine qui s’est tapé le kicker de l’équipe de football ? »
Ouais non. En fait c’est encore plus bizarre.

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