go fuck yourself + Alezael

Tout ce que je voulais, c'était la rendre heureuse et.. dieu sait que j'échouais dans cette matière, d'une puissance encore inégalée. J'étais celui qui la rendait la plus misérable, de par mes actions incontrôlées, incontrôlables. J'avais embrassé Briony et elle nous avait surpris. J'ai frappé Osean et ça passe pour une jalousie maladive. Je la blessais et je m'en voulais parce qu'à cause de tout ça, elle avait déclenché le travail de l'accouchement deux mois plus tôt, et notre fils se retrouvait dans une position délicate, où il restait branché à des machines pour pouvoir continuer sa croissance sans encombres. Je la regardais, les yeux rouges. Je ne pleurais pas. Mais presque. « J'suis désolé.. j'suis désolé, j'suis désolé » Si je la regardais avant, je me retrouvais finalement avec mes deux mains attrapant la sienne, mon front par dessus. J'avais besoin qu'elle me pardonne mes actes, mais c'était trop demandé, non? Quoiqu'il en soit, j'avais proposé d'aller voir si on pouvait aller dans la pièce où se trouvait notre fils, mais elle n'en avait pas envie, besoin de ne pas être seule. « Je bouge pas, je reste là, avec toi » Au pire ouais, une infirmière passera par là et on demandera à l'occasion. « Je sais.. je sais. Mais il est là, et il va devenir fort et... il ira bien » Je devais rester positif. Pour elle, pour moi, pour tout le monde. J'pouvais pas vriller et penser au pire. Il fallait pas.

Notre fils se retrouvait dans une situation assez dangereuse à cause de ses deux parents au tempérament excessif. Si à la base il devait naitre en août, on a forcé le travail à avoir lieu maintenant. Enfin hier soir pour être précis. Et maintenant il était branché à des machines, pas totalement fini de se développer intérieurement. Et oui, c'était flippant, on ne savait pas ce que l'avenir lui réservera... mais j'ose espérer qu'il sera assez fort, aussi fort qu'Hendrix l'était avec sa maladie, pour vaincre le fait qu'il soit arrivé bien plus tôt que prévu initialement. « C'est ton fils Az... il va forcément avoir la force de se battre » Parce qu'elle, elle était forte. Et oui, notre fils n'allait pas succomber à tout ça, je lui interdisais de toute façon. Valait mieux être optimiste après tout, parce que je ne pouvais pas imaginer ne serait-ce qu'une seule seconde ce monde sans mon fils à présent. Il était né et je l'aimais et il allait se battre, pour sa vie, pour pouvoir connaitre ses parents. Nous. Il allait être aimé, chéri et chouchouté. « Garde espoir que tout ira bien... et ça ira bien » Je me redressais afin de venir me positionner au dessus d'elle, mon regard plongé dans le sien. Lâchant sa main d'une des miennes, je venais caresser son visage marqué par la fatigue. « Je t'aime et il va s'en sortir, d'accord ? » J'avais besoin de lui dire, qu'elle regagne la confiance en son fils.

Je pouvais pas l'empêcher d'avoir les idées noires, c'était son esprit à elle, pas le mien. Mais oui, je tenterai de lui faire sortir la tête de l'eau, parce que notre fils était un battant et qu'en aucun cas il ne se laisserait submerger par les problèmes qui l'entouraient. Il était fort, comme sa mère, comme son père. Et rien ne laissait prévoir qu'il puisse abandonner en cours de route de sa guérison. Alors je tentais de la rassurer, mais rien n'y faisait, elle restait pessimiste. Je pense que le fait de ne pas voir Hendrix lui faisait un coup au moral et quand l'infirmière passerait, on tentera de voir où ça en est l'intervention de notre fils afin de savoir si on pouvait le voir ou pas. Mais là, je voyais bien qu'elle était fatiguée et que ses yeux se fermaient au contact de ma peau. « Ouais, repose toi... On ira voir Hendrix après » Mais de toute façon, elle s'endormait déjà, quoique je dise. L'embrassant sur le front, je me réinstallais sur mon fauteuil, attendant patiemment. Je m'étais endormi moi aussi, avant d'être réveillé par la sonnerie de mon téléphone. Une urgence au boulot, je devais m'éclipser.