Les mois, ou plutôt les années précédentes me manquaient. Tous ceux que j'avais connu et aimé ne seraient plus que des étrangers. J'avais même pleurer dans l'avion à défaut de le faire en quittant Lola, la jeune soeur de la famille qui m'avait généreusement accueilli. Je leur avais promis ne jamais les oublier. Une promesse que j'espérais pouvoir tenir etabt donné que j'avais oublié tout le reste ! La veille, j'avais envoyé un message à Jay. Ce jeune homme que j'avais contacté par téléphone plus tôt et que je connaissais depuis 5 ans maintenant. Du moins c'est ce qu'il disait. Une fois assise à bord de l'avion je lui en avais renvoyé un autre pour dire que mon vol n'aurait pas de retard. J'espèrais d'ailleurs qu'il n'y aurait aucun Sur le trajet je n'avais pas réellement dormir. Sans doute un mélange entre mon appréhension pour cette vue que j'allais redécouvrir et mon anxiété. De me retrouver seule à bord de cet avion. J'attendais près d'une sandwicherie, lieu de repère que Jay mavqit donné lorsqu'un grand brun vint m'aborder.
Enfin de retour à Boston et ce pour plus que quelque heure... Après avoir enchainé une semaine au Japon et une autre en Allemagne, j'étais bien content de revenir ici, surtout que j'allais pouvoir revoir Oliver et vu nos nombreux échanges durant cette semaine, j'espérais réellement que tout ce qu'on s'était dit, n'était pas que du vent, qu'on allait pouvoir avancer et surtout que ce soir Lottie ne me ferait pas de scène. Attrapant ma valise, je salue le groupe de Quincy et les autres invités qu'il y avait, prévenant mes frères présents, tel que Dante ou même Baptiste que j'avais quelque chose à faire, mais que les actions prévues ce soir tiendrait, je viendrais aider au préparatif plus tard quoi. Valise en main, je me dirige vers la sortie Nord comme je l'avais indiqué à la jeune femme, l’apercevant alors devant la sandwicherie, je m'approche d'elle et lui sourit un peu, cependant, je ne me montre aucunement tactile avec elle. "Mecky ?" Lui dis-je alors, la questionnant plus pour avoir son attention que sa confirmation sur son identité, après tout, je l'avais facilement reconnu... Je connaissais son physique et plutôt même très bien après tout le temps qu'on avait passé ensemble... "Je suis Jaysaël." Lui précisais-je alors pour ne pas qu'elle doute de mon identité. "Ton vol c'est bien passé ?"
Mon regard scrutait la foule sans vraiment l'avoir. La tête vide de toutes pebsee négative comme positive, j'avais l'impression d'être en voyage,des vacances de type échangeons de vie. Un peu comme on pouvait le voir à la télévision. Sauf que le personnage perdu en terre inconnue c'était moi et que la chose était bien moins drôle qu'on voulait bien le montrer à l'écran. Ne serait que le fait d'avoir pris l'avion seule... Ou encore lorsque j'avais signé la fiche d'autorisation d'entrée sur le territoire inutilement puisque j'avais obtenu la nationalité américaine. Tout était si... Déstabilisant ! Une fois de plus j'avais l'impression que c'était Mikhail qui venait de m'appele. Je tournais la tête promptement dans la direction de cette voix masculine espérant masquer ma déception lorsque je ne reconnus pas mon frère. Allons réfléchis Mickaela ! Pourquoi serait-il venu jusqu'ici ssbs raison. Celui que j'avais jusqu'alors appelé Jay se présente. Je me mordis la levre pour ne pas faire pareil lui épargnant ce qu'il savait sûrement déjà Je m'étais doutée que c'était son surnom, même si j'avais tout de suite pensé à Jason. Je pensais tendre la main pour le saluer. Non ! On se connait depuis cinq ans. Dois-je lui faire la bise ? Je l'observe, il demeure immobile alors pour tout remerciement je lui souris à mon tour. Oui... Pas trop mal. J'ai juste eu l'impression de monter à bord d'un avion présidentiel. plaisantais je avabtvde demander C'est partout pareil ou c'est juste parce que j'étais en Amérique latine ?
Je fronce un peu les sourcils en entendant ses propos. Avion présidentiel ? "Heu je crois pas non, fin, pour ma part j'ai jamais eu cette impression." Je rigole alors un peu avant de regarder la valise de la demoiselle. "Je peux la prendre ?" La questionnais-je alors, mais sans attendre sa réponse, ma main se pose sur sa valise pour la soulever. "Ah moins que tu décides prendre un autre vol pour je ne sais où, on peut y aller non ?" Un nouveau sourire tandis que je me redresse les deux valises en main, une légère douleur à mon poignet gauche que je ne montre pas, mon regard se pose sur elle attendant sa réponse alors que je réfléchis alors pour savoir où est encore garée ma voiture, je sais qu'elle est sur le parking de ce côté-ci, mais après, je ne sais plus exactement à quel niveau... Enfin, on la trouvera bien à deux non ? Je savais bien que j'aurais dû noter le numéro de la place de stationnement quelque part pour ne pas me retrouver comme un con, une semaine plus tard à chercher ma corvette sur le parking de l'aéroport... Enfin, c'est la misère dans tout les coups, j'espère juste que Mecky ne va pas me prendre pour un idiot de première, parce qu'au final, c'est maintenant qu'elle se refait sa première impression sur moi et si il y a cinq ans, je lui avais plus ou moins plus, maintenant, c'était une tout autre histoire, parce qu'on avait changé enfin, moi surtout et elle, bah elle avait... rajeunit dans sa tête de deux ans? Elle ne se souvenait pas d'Angel ce qui était un plus, mais après...
Le jeune homme avait l'air surpris par mes propos, cela dit son sourire provoqua le mien. J'en rougissais d'ailleurs très légèrement détournant le regard en ajoutant dans un haussement d'épaule. Je n'avais juste pas le souvenirs qu'il y ai eu autant de contrôle pourmonter à bord d'un avion. Baissant ensuiteles yeux sur ma valise qui était debout à mes pieds, un léger sursaut me traversait Oh euh... avais-je commencé en esquissant un geste vers cette dernière mais déjà il l'avait attrapé. Merci... S'il avait eu un rictus de douleur, j'étais trop gênée pour le remarquer. Je souriais pour masquer ma tristesse lorsqu'il reprit la parole. ...Ne me tente pas... Le Chili me manque déjà... avouais-je en le suivant vers la sortie. D'ailleurs pour tout t'avouer je n'ai pas pris qu'un allé. Je me suis dit que si ma vie était pourri je pourrais toujours retourner. Certains auraient pu penser à une plaisanterie mais j'étais plus que sérieuse. Qu'avait-ilbien pu se passer dans ma vie pour que n'ai le numéro d'aucun des membres de ma famille. Le jeune homme marchait en direction de sa voiture d'un pas si peu assuré que je compris vite qu'il avait oublié ou elle se trouvait. Hum...Jaysael ? Tu attends de moi que je reconnaisse ma voiture ou tu cherches la tienne ? avais-je alors demandé pour le taquiner avant de m'assurer qu'il était sur de vouloir toujours porter ma valise. ... Je peux la récupérer tu sais... insistais-je en posant ma main sur l'anse de la valise frôlant sa main au passage pourqu'il me cède le paquet. Ce contact aurait sans doute été volontaire et recherché si la mémoire ne m'avait pas manqué. Là en l'occurrence, il était totalement anodin et désintéressé.
"Ah... J'avais pas compris ça comme ça.... Bah en général oui, ça se passe comme ça. Enfin, il y a pas mal de personnes qui tente de migrer illégalement et avec les attentats qu'ils y a eu en Europe ces derniers mois, tout le monde est un peu sur le qui-vive je suppose..." C'était une salle histoire ce qu'il s'était passé à Paris en Novembre derniers et aussi à Bruxelles en mars... Mais ça, je suppose que là jeune femme n'était pas au courant, tout comme pour ceux du Mali... En réalité, je me voyais mal commencé à parler de ça, parce qu'on avait d'autre sujet qui la concernait plus que tout ce qu'il s'était passé en Europe ou dans les anciennes colonies françaises. Je prends donc sa valise sans attendre sa réponse et lui souris une nouvelle fois quand elle me dit merci. "C'est normal que je le fasse." Je l'invite alors à me suivre près l'avoir taquinée un peu sur le fait de prendre un autre vol et je suis assez surpris par sa réponse. Je la regarde un instant. "Tu sais, ici, tu étais très appréciée et je pense que tu peux toujours l'être, il suffit juste que tu reprennes contact avec les gens petit à petit. Même si tu ne te souviens pas, les autres eux se souviennent de toi." Je cherche à la rassurer un peu, c'est vrai. Après tout, elle était quand même la vice-président de sa maison. Certes, il y avait des filles qui la jalousait mais en même temps, vu son physique c'est normal... Puis... J'avoue que ça me ferait mal au coeur de la voir partir au Chili, parce que je l'apprécie quand même ce petit bout de femme, même si elle m'a fait beaucoup de mal dans le passé. On arrive donc sur le parking et je me mets à chercher ma voiture... Elle plaisante un peu sur ça. "Ouais... Je cherche ma voiture, ça fait une semaine qu'elle est là, du coup, je ne sais plus trop où elle est. Je savais que j'aurais du venir en taxi, j'aurais eu l'air moins con non ?" Je rigole un peu avant de finalement la repéré derrière une camionnette. Au moins, je sais maintenant pourquoi je ne l'avais pas vu directement. je sens alors le contact entre nos mains quand elle me propose de reprendre sa valise. "Non, c'est bon, de toute façon, ma voiture est juste là." Dis-je en lui montrant ma Corvette noire. "Mais si tu veux la porter pour les 10 mètres restant..." plaisantais-je alors.
Je souriais très légèrement en entendant le début de sa reponse. Un sourire que je perdus bien vite en entendant parler des attentats. Mon cœur se mettait à battre à tout rompre, l'anxiété me gagnait. Pourvu qu'il ne soit rien arrivé à mon frère et mon père ! Avaitil été rapatrié en Russie par sûreté ou était-il encore en France. D'ailleurs pourquoi m'inquiéter sans savoir où ses attaques avaient eu lieu ! C'est affreux !... Où en Europe ? lui avais je alors demandé triste d'apprendre ce qui s'y était produit. Quelque soit sa réponse, il me faudrait parvenir à contacter l'un des membres de ma famille ! C'était tout de même incroyable qu'aucun d'eux n'est essayé de me joindre. La réponse que je lui avais ensuite donné n'était certes pas celle à laquelle il s'était attendu, elle reflétait pourtant mes pensées et je m'y tiendrai probablement. Que je sois à la faculté de Boston ou celle de Santiago. Quelle différence ? Je verrai... Avais-je alors lâché tout bas. Inutile de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. J'ignorais encore quels souvenirs me reviendrai ni même si j'en aurais toujours envie d'ici septembre prochain. Je ne dis pas que je n'ai pas envie que la mémoire me revienne... Juste que s'il est dur de me souvenir de certaine chose c'est sûrement parce que je n'ai pas envie de m'en rappeler. expliquais je toujours aussi honnêtement. Mais toi qui me connais depuis longtemps... Tu dois savoir si ma vie est moins ennuyeuse et triste que ce que j'imagine. Jaysaël retrouvait finalement sa voiture, pour ma part je ne me démontais pas. Il n'allait tout de même pas ouvrir la portière les deux mains prises. Sauf qu'en tournant la tête vers le véhicule qu'il m'avait indiqué je ne pus retenir mon étonnement.Oh... M'exclamais-je en haussant les sourcils. Eh bien finalement si tous les amis avaient ce genre de voiture je resterai bien quelques semaines de plus. Il était certain que cela le changeait de la petite vie modeste et paisible que je menais au Chili. Non non... Je te la laisse puisque tu insistes. Traversant les derniers mètres qui nous séparaient de sa voiture, les yeux rivés sur le sublime modèle je me souvenais que j'avais dû moi aussi passé mon permis. C'est du moins ce que prouvais le petit document que j'avais trouvé dans ma valise. Je te l'ai sûrement déjà dit mais... J'adore ! C'est une corvette c'est ça. Je craque totalement ! .. m'enthousiasmais je en regardant l'intérieur à travers la vitre comme s'il m'était interdit de monter dedans. Mon frère est un accro de la moto mais il en a une... En Russie. poursuivais je en faisant le tour pour m'asseoir sur le siège passager. Calmant mon excitation je reprenais d'un air las. ... Mais ça aussi tu le sais sans doute déjà ?... Tu étais où en vacances ? demandais je alors pour lui éviter d'avoir à répéter les mêmes conversations. D'ailleurs une question me brulait les lèvres depuis que je l'avais rencontré au terminal nord. Je l'écoutais me répondre, un fin sourire aux lèvres. Une impression de déjà vu me traversa. Elle disparue presque aussitôt. Je n'assimilais pas cette dernière à un souvenir. J'étais à l'aise avec lui parce qu'il était gentil avec moi. Mais aussi et surtout parce que c'était la seule personne avec qui j'avais pris contact et que je semblais connaître dans cette vie que j'avais oublié.
Pourquoi j'avais parlé des attentats moi hein ? Je suis con ou quoi ? Je la regarde alors, avoir un semblant de panique pour je ne sais qu'elle raison alors qu'elle me demande où en Europe. "A Paris et à Bruxelles." Deux capital avec une certaine importance, enfin, surtout Bruxelles qui est la capital Européenne quand même... Je ne savais pas si l'une de ses villes avaient de l'importance pour la jeune femme à mes côtés, j'espérais que non. Mais je saurais très vite la réponse en fonction de sa réaction s'il y en a une.
J'hausse un peu les épaules en entendant les propos de la jeune femme. "Tu sais... Je suis passé par la case amnésique aussi en début d'année, je ne me souvenais pas de plusieurs mois. Je me doute bien que ce n'est pas comparable à plusieurs années de ta vie, mais la plupart des souvenirs reviennes à la longue, enfin, il me semble et si il y a quelque chose dont tu ne veux réellement pas te souvenir, tu ne t'en souviendra pas je crois... Pour ma part, je ne me souviens toujours pas de la soirée qui a déclenché mon amnésie et je n'ai pas envie de m'en souvenir... C'est étrange de se dire qu'on a oublié un instant de notre vie, mais on s'y fait et ça n'est pas dérangeant à la longue, du moins, si ça n'a pas trop d'impact sur notre vie..." Parce que si elle ne parvenait pas à se souvenir de la mort de son frère, cela allait être vachement compliqué pour elle... Je lui adresse alors un petit sourire. "ça dépend ce que tu t'imagines. Si tu te vois avec un copain, en appartement avec un chat ou un chien, je t'arrête tout de suite, tu n'es plus sortit avec un gars depuis 2011, ou alors tu ne me l'as jamais dit." Et là, je la perds, son regard rivé sur ma voiture, je rigole un peu en la voyant limite se précipité dessus pour la reluquer. Je m'avance alors à mon tours déposant les valises pour ouvrir le coffre alors qu'elle me parle. Je rigole une nouvelle fois. "Je ne crois pas. Ou alors, je ne m'en souviens pas, mais t'es déjà monté dedans plus d'une fois." Je mets alors les valises dans le coffre avant de le fermer. "Et oui, c'est une corvette, une c6 pour être plus précis même." Je l'entends alors parler encore de son frère et serre un peu le poing sur mes clefs. Comment lui dire que son frère est mort ? Je n'ai pas envie d'endosser cette responsabilité... Je ne réponds finalement rien, faisant le tour de la voiture pour gagne ma portière. "Tu sais, tu peux rentrer dedans, enfin, si tu me promets de ne pas baver sur le siège." La taquinais-je un peu pour ainsi éluder plus facilement le sujet de son frangin pour le moment. "A berlin, c'était un voyage avec une confrérie d'Harvard, j'y ai été invité par une amie." Une amie, ouais... A voir si je peux réellement encore l'appelé comme ça, on ne s'était plus parlé depuis la dernière nuit au Japon presque une semaine plus tôt... "Toi, tu étais partie au Maroc avec ta confrérie en février dernier si je ne me trompe pas dans les dates." Ou bien était-ce plus vers janvier ? Je ne savais plus trop...
Paris... répétais-je mentalement en écarquillant les yeux. Mon cœur se serrait dans ma poitrine, mais bien évidemment, plutôt que de poser d'avantage de question, je préférais m'angoisser seule dans mon coin, plutôt que d'aplanir mes doutes et d'apaiser mes craintes. Non ! Il était tellement plus judicieux de ne rien dire. me lamentais-je intérieurement en gardant pourtant mon regard fixer en direction du grand brun. D'un autre côté que pouvait-il en savoir ? Etions nous suffisamment proche pour que je lui ai parlé de mon frère ? Mais oui enfin ! me raisonnais-je ! Il me proposait tout de même de dormir chez lui et son frère ! Je remettais mon nez dans mon portable en marmonnant : Je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas son numéro. Je revérifiais une ultime fois mes contacts comme s'il pouvait subitement apparaitre. Jaysael me répond ensuite, je relève la tête vers lui tandis qu'il me raconte ce qui lui était arrivé. J'écoute ses paroles avec attention tout en essayant de relativiser. Difficile pourtant avec le portrait qu'il dépeignait de moi. Depuis 2011 ! songeais-je estomaquée. C'est quoi mon problème ! Avais-je fais gage de chasteté ? Non impossible... Cela dit, Jaysael semblait certain de ce qu'il avançait. J'avais du mal à y croire mais... S'il avait raison... Je me promettais de revenir sur ce qu'il savait de mon quotidien plus tard. Nous montons à bord, le véhicule ne me semble pas si familier que ça, cela dit j'ai la drôle d'impression de récurrence d'une situation que me paraissait pourtant inédite. Je ne lui en dis rien pour autant. D'ailleurs qu'aurais-je bien pu lui dire qu'il ne savait pas déjà ? Attends une minute... le stoppais-je tandis qu'il prononçait le nom de la prestigieuse université. Je le laissais finir tandis que mon enthousiasme me regagnait. ... Harvard ? Oh la vache ! J'ai été admise j'en reviens pas ! avais-je alors lâchée toute sourire. Je me souvenais avoir été en compétition avec une autre de mes camarade de classe. Je l'avais fait ! J'avais réalisé un de mes rêve ! Et une fois de plus, aussi heureuse que j'avais été quelques années plus tôt, j'étais fière de moi. Retourner au Chili ne me semblait plus si nécessaire désormais. Je riais tout bas, étouffant mon rire dans mes mains avant de les claquer l'une contre l'autre, pouffant de nouveau, contenant ma joie. Il me fallu quelques secondes de plus pour atterrir et une fois ce laps de temps passé je soupirai tout en m'excusant auprès du jeune homme. J'encadrais mon visage de mes mains, souriant toujours. C'est la première bonne nouvelle que j'entends depuis... Que je me suis réveillée à l'hôpital. expliquais-je en laissant retomber mes mains sur mes genoux. Je ne sais pas si tu as cette impression toi aussi. Que rien est à sa place autour de toi. D'avoir raté une saison toute entière... Ou deux, et d'être complètement larguée. le questionnais-je ... Eh bien ça ! C'est le seul truc qui me parait être à peu près à sa place.
J'ignore clairement l'importance que Paris peut avoir pour elle, ou plutôt, la Mecky du passé, celle que je n'avais jamais connu, celle qui existait avant son histoire avec l'autre con qui l'avait brisé, une jeune femme qui n'avait pas encore perdu son frère... Qui ignore dont la raison du pourquoi elle n'a pas son numéro. Je ne sais pas comment lui dire, je ne sais même pas si c'est à moi de lui dire. C'est quelque chose de compliqué au final et je ne pense pas être le mieux placé pour le faire, il faudrait peut-être que ça soit sa meilleure amie ? mais là, encore, je ne sais même pas qui c'est. On s'est tellement éloigné après notre rupture et les derniers mois avant le Spring Break, même si on s'était un peu rapproché à nouveau, je n'ai pas réellement cherché à me renseigner plus sur qui elle fréquentait et comment. Peut-être parce que j'avais peur de découvrir des choses qui ne me plairaient pas ? Je n'en savais trop rien, mais elle m'avait fait trop de mal par le passé sans même le savoir. Je fais alors le choix de rester silencieux concernant son frère pour le moment, en parlant sur le parking d'un aéroport n'est de toute façon pas le mieux à faire. Je l'invite donc à monter dans ma voiture après lui avoir dit clairement qu'elle était célibataire depuis 2011 soit, l'année de notre rupture, mais cela, elle ne le sait pas non plus et j'avoue ne pas être désireux de lui dire maintenant non plus, surtout qu'elle ne cherche pas réellement à savoir qui je suis. Une fois derrière le volant, je réponds à ses autres questions au fur et à mesure et elle semblant tiqué sur Harvard. Je la regarde alors amusé de voir sa réaction et son enthousiasme. "Si tu veux en savoir plus, tu es également la vice-présidente de ta confrérie." Lui lançais-je alors avant de commencer à faire mes manœuvres pour sortir de ma place de parking et pouvoir prendre la direction d'Harvard. L'écoute alors parler, je soupire un peu. "Ouais, je connais ça... Je l'ai vécu en janvier comme je te l'ai dit. C'était difficile... Mais les personnes qui étaient au tour de moi m'ont pas mal aidé et je pense que ça sera la même chose pour toi. En tout cas, tu sais que tu peux compter sur moi. Tu n'as pas à avoir peur de venir me trouver ou me parler peut importe le moment, ma porte te sera ouverte." Je lui adresse alors un sourire tout en gardant quand même mon regard posé sur la route, il serait con de faire un accident et de l'envoyer encore à l'hôpital. "Puis, ta place, je pense que tu vas la retrouver petit à petit. Tu vas voir." J'essaie de me montrer rassurant avec elle, comme certain rouge avaient pu l'être avec moi...