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You're beautiful ♣ Edel

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Direction dehors. C'est mieux. Pas que je n'aime pas la musique qui se joue actuellement, mais je ne me vois pas danser là dessus avec la jeune femme. Donc autant aller faire un tour dehors, histoire de prendre l'air, et de pouvoir continuer de parler tout et de rien. J'apprécie énormément Edelweiss, alors je décide de la questionne pour savoir qui elle était avant. Parce que apparemment elle a changé aussi. Moi à cause de l'amour, elle je ne sais pas ce qui l'a fait changé. J'apprends alors qu'elle était tout le contraire avant, et c'est vraiment dommage qu'elle ait changé pour se refermer sur elle même. " Oh je vois... " Elle est bien différente de tout ça maintenant, mais pourquoi ? Que s'est-il passé à vrai dire ? " Il s'est passé quoi Edel ? " Je ne sais pas si elle va me répondre ou pas. Ca doit être quelque chose d'assez personnelle. Je peux comprendre qu'elle ne veuille pas m'en parler, si c'est beaucoup trop personnelle, je ne sais pas. On verra bien. Je m'approche, lui montrant que je suis là pour elle, prêt à l'écouter si jamais elle avait besoin de se confier sur quelque chose. Je sais que ça fait du bien de se confier de temps en temps.
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Raphaël

« Je l’ai juste perdu je pense… la lumière. » Tu te tournes légèrement pour plonger ton regard perlé dans le sien. Tu n’en as jamais parlé à personne, est-ce que ce ne serait pas le bon moment ? Est-ce qu’en parler pourrait te soulager ne serait-ce qu’un peu ? Est-ce que ton cœur serra plus léger ? Tu n’en sais rien et tes mains deviennent tremblantes. Tu sens son regard, son soutien. Il a toujours été là pour toi, tu sais que si tu dois en parler à quelqu’un, c’est bien à lui, mais c’est tellement dur, tu te sens tellement mal et souillée. Tu entrouvres tes lèvres et tu as du mal, c’est comme si ta mâchoire allait se casser sous la pression des mots lourds que tu vas sortir. Tu relèves le menton tout en fermant un instant tes yeux, puis tu les rouvres sur les étoiles, comme si avec elles c’était plus facile. « Un soir, j’ai été à une fête de Mathers, j’ai été invitée par un ami que j’appréciais bien, pour ne pas dire que l’on flirtait. » Tu joues avec tes deux mains, tu as réussi à trouver un petit bout de ficelle sur ta robe, il t’occupe au moins un peu l’esprit, te distrait pour ne pas te mettre à trembler comme une feuille. « Je m’amusais, j’ai bu, j’ai flirté et on devait se rejoindre dans une chambre pour… tu vois. Je m’y suis rendue le temps qu’il aille chercher une bouteille. Quelqu’un d’autre est entré, un Mathers. Il… Il a pris les devants et je n’ai pas pu me défendre. En plein milieu de l’acte quelqu’un est entré et ne m’a pas défendu. Il devait être tellement ivre qu’il n’a pas calculé ce qui se passait et il est reparti malgré mes cris qui étaient masqués par la musique, sans doute… » Tu laissais planer le doute comme si cela pouvait t’aider à apaiser ta haine contre cet homme qui t’a détruite.
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J'ose finalement lui demander ce qui s'était passé pour qu'elle change, pour qu'elle se renferme sur elle même. Il a du se passer quelque chose. Quelque chose de grave je pense. Autant j'ai changé. Mais je ne me suis pas renfermé sur moi même. Je suis juste devenu plus sérieux, plus mature, en sortant plus d'un avec mon ex, et en me fiançant avec elle, en plus d'avoir un enfant ensemble. Donc oui je pense qu'elle a du vivre quelque chose d'assez horrible. Et vu comment elle hésite à m'en parler, je m'inquiète un peu, alors j'essaye vraiment de lui montrer que je suis là pour elle. Quand elle commence à me dire qu'elle était allé à une soirée Mather, invité par un mec avec qui elle flirtait, je crains le pire. Mais je la laisse tout me raconter, et je comprends qu'elle a été violé aussi. " Edel... Je suis désolé... " Je m'approche d'elle pour pouvoir attraper sa main et la prendre délicatement. Je comprends qu'elle soit timide et mal à l'aise avec les hommes désormais. Mais quand j'y repense, à Yales, j'étais dans une confrérie qui regroupe en quelque sorte les Mather mais aussi les Winthrop, et je pense que j'aurais pu être l'homme qui est entré dans la chambre et qui n'aurait pas tilté qu'il y avait un problème. " Je comprends pas comment un mec peut faire ça. Même bourré. " C'est impossible. Jamais je pourrais faire subir ça à une femme. Pourtant bourré, j'avais tendance à être assez insistant, assez chiant. Mais je n'ai jamais forcé de femmes. " Je peux comprendre... Mais tu sais, tout le monde n'est pas comme ça... "
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Tu n’arrives pas à lui répondre, il est désolé et tu le sais car tu connais Raphaël, tu sais qu’il tente de veiller sur toi, qu’il tente de te réconforter dès qu’il peut. Tu tournes ton regard embué vers lui, essayant de toutes tes forces de ravaler tes larmes tout en sachant que dans quelques secondes les perles salines vont dégouliner sur tes joues blafardes de poupée. C’est la première fois que tu te confies, que tu en parles à quelqu’un, c’est dur et éprouvant. Tu sens ton cœur être soulagé d’un poids, néanmoins tu sens le poids se souder l’estomac et te peser sur le ventre. Décidément, pour ce bal, tu passes par toutes les émotions, c’est bien la première fois qu’il se passe autant de choses dans ta vie depuis… depuis cet événement tragique. « Je ne sais pas. » C’est tout ce que tu trouves à répondre, que dire d’autre en même temps ? Tu baisses légèrement la tête et laisses tes cheveux blonds te recouvrir le visage le temps qu’une ou deux larmes atterrissent par terre puis d’un geste discret de ta main libre, tu essuies leurs traces. Tu relèves la tête et poses ton regard sur les étoiles, il faut que tu penses à autre chose, que tu respires, ce n’est pas si grave après tout non ? Tu es toujours de ce monde à te battre chaque jour… « Peut-être bien. C’est juste que ce soir-là, j’ai perdu beaucoup de choses. Ma dignité, ma confiance, le mec avec qui je devais avoir une belle histoire a cru que je l’ai simplement trompé avec l’autre… C’est tout simplement absurde. » Tu te mets à rire, nerveusement.
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Vraiment je suis sous le choc. Comment on peut faire ce genre de choses à une femme. Déjà Sienna a vécu ça, et on s'était rencontré juste après son viol à la Dunster House, par son propre ex. Et là Edelweiss m'indique qu'elle a été victime de ça aussi. Comment on peut vouloir abuser d'une femme. Va te trouver une autre meuf si celle-ci ne veut pas. Ca se sent et ça se voit quand une femme n'a pas envie d'aller plus loin avec toi. Enfin je ne comprends pas ce genre de mecs, et du coup ça lui donne une image assez négative de nous. Après avec moi, elle se laisse faire, enfin elle ne me repousse pas. Peut être parce que pour notre rencontre, j'ai pris soin d'elle lors de la prise d'otage. Je vois son visage se baisser, alors je passe directement ma main sur ses joues. Je n'ai pas envie de la voir pleurer, pas le soir du bal en réalité. " C'est dégueulasse... Je comprends vraiment pas... " Je viens à attraper sa main pour pouvoir l'attirer contre moi et la serrer contre moi délicatement. Voilà un autre moyen de lui montrer que je suis là pour elle, et surtout que je ne suis pas de ce genre là. " J'avais déjà envie de prendre soin de toi, mais alors là c'est encore pire... " Je n'ai pas envie qu'elle vive ce genre de choses encore une fois.
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Raphaël

Tu ne sais pas quoi dire, ta gorge est serrée, tu as soudain mal, tellement qu’aucun mot clair ne peut sortir de ta bouche, qu’aucun son ne peut être produit par tes cordes vocales. Le garçon qui te plaisait ce soir-là, c’était Maxence. Un mathers mais qui était charmant avec toi, attention, il te faisait rire. Lorsqu’il a entendu par ton violeur qu’il avait passé une sacrée nuit en ma compagnie, il m’a laissé tomber après avoir balancé une phrase typique d’un film reprenant ce genre de concours de circonstances. ‘Je ne te pensais pas comme ça…’ Toi non plus. Depuis, vous vous évitez, vous vous regardez en chien de faïence sans rien dire. Vous êtes tout bonnement passés à côté d’une histoire qui aurait pu être belle… Gidéon est un des amis proches de ton violeur, du moins il l’était avant cet événement. Au cours de la soirée, il avait vu que quelque chose se tramait mais il n’a rien dit et il s’est passé ce qui s’est passé, depuis c’est pareil, vous vous évitez… « Je ne veux pas que tu aies pitié de moi Raphaël, je veux juste que ça continue comme avant. » Tu tournes ton regard larmoyant vers lui alors qu’il t’attire contre son corps. Tu te loves dans ses bras où tu te sens en sécurité, puis tu poses ta tête contre son torse pour sentir son cœur battre.
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Tout ce que je peux faire dans cette situation, c'est la prendre dans mes bras pour la serrer contre moi. Lui montrer alors que je suis là pour elle. Et surtout que je ne compte pas l'abandonner. Et encore moins maintenant que je sais ce qu'elle a vécu, à cause d'une soirée Mather. Mais même en dehors du mec qui a fait ça, le mec qui est entré dans la chambre aurait pu s'en apercevoir que quelque chose n'allait pas. Après c'est les mathers et ils sont réputés pour consommer de l'alcool, mais aussi de la drogue, donc il a rien du remarquer je pense. " J'ai pas pitié Edel'... Je veux juste prendre soin de toi, pour éviter que ce genre de choses se reproduissent... " Lui répondis-je alors que je la serrais contre moi. Je passe ma main dans ses cheveux blonds délicatement. " Mais comme je t'ai dis ne te renferme pas sur toi même. Ils ne sont pas tous comme ça... Regarde moi, je suis l'homme parfait. " Je rigole après avoir dit cela. J'essaye de détendre un peu l'atmosphère et de faire un peu d'humour. Je me recule légèrement pour pouvoir la regarder dans les yeux.
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« Je n’aurais pas la force d’affronter une nouvelle chose de la sorte… » Après ton viol tu as pensé à diverses options. Partir loin d’ici, dans un autre pays, une autre école ou encore partir tout court, sauter le pas et ne plus faire partie de ce monde. Tu t’es renfermée sur toi-même surtout que tu n’avais personne pour t’épauler, personne à qui en parler. Tu as voulu le dire à Nevada ou à Maddy mais tu n’en avais pas la force, tu te sentais trop souillée, trop stupide. Tu t’en remets chaque jour, petit à petit, même si tu sens encore parfois dans tes plus sombres cauchemars les doigts de ton agresseur et son haleine putride mélangée à du vieil alcool. Rien que d’y songer, un frisson parcours tout ton corps et tu fermes les yeux en te serrant un peu plus fort contre ton ami. « C’est vrai, l’homme parfait, le serviteur de ses dames. » C’est le Raphaël que j’aime, que j’apprécie, l’homme drôle et attentionné qui cherche toujours à montrer le soleil alors que des nuages recouvrent la beauté du monde. Tu te détaches légèrement de lui et tu plantes ton regard dans le sien. Tu n’oses rien dire, toutes tes futures paroles te semblent futiles. Il est une nouvelle fois là pour toi, pour te protéger et panser tes plaies. Tu te hausses alors sur la pointe des pieds et tu déposes un baiser sur sa joue.
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Tout ce que je souhaite, c'est qu'elle ne vive pas une nouvelle un événement de la sorte. Aucune femme ne mérite ce genre de choses en réalité. Je trouve ça vraiment affreux. Et oui j'ai encore plus envie de la protéger, mais d'un autre côté, il faut qu'elle s'ouvre, et qu'elle ne s'enferme pas sur elle même. Après tout, les hommes ne sont pas tous comme ça. Il y en a des bons aussi, alors je tente un peu l'humour, en lui parlant de moi, comme quoi moi je suis l'homme parfait. Je rigole un peu, alors que je la regarde droit dans les yeux. Je souris à ses paroles, alors qu'elle vient à déposer un baiser sur ma joue. A mon tour d'en déposer un sur sa joue, pour ensuite repasser mon bras autour de sa taille. " Bon et maintenant que souhaite faire mademoiselle ? " Lui demandais-je en souriant amusé, alors que je la gardais contre moi. Un petit calin ça ne fait pas de mal en réalité. Ca fait toujours du bien de passer ce genre de moment avec une amie proche de nous. " Je vais peut être devoir te laisser à ton cavalier non ? " Demandais-je finalement.
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Tu te sens vraiment mieux, Raphaël à ce pouvoir sur toi, celui de t’apaiser, de te faire penser à autre chose, à du positif. Au fond, tu penses qu’il te voit comme tu étais avant, cette fille pétillante et débordante de vie. « C’est comme tu veux. Il doit être occupé, mais je ne veux pas te retenir plus longtemps, ta princesse doit t’attendre non ? » Tu te mets à sourire tout en plongeant ton regard dans le sien. Te confier à lui, lui raconter ce qui s’est passé et surtout pourquoi tu es devenu comme ça, craintive, trouillarde et réservée, tout ceci t’a ôté un poids dans la poitrine car tu avais un peu l’impression de lui mentir parfois, semblable à l’éternelle question du ça va ? d’une personne désintéressée. Tu te remets droite face à lui puis tu viens remettre son nœud papillon à sa juste place, bien droit. Tu tapotes ensuite son poitrail. « Voilà, tu es parfait Roméo. » Tu as eu besoin de regarder son costume, tu as eu peur une seconde d’avoir tâché son costume avec tes larmes. D’ailleurs, tes yeux s’ouvrent en grand, ton maquillage ne doit plus vraiment ressembler à grand-chose, il va falloir que tu te rendes aux toilettes pour arranger ça avant de retourner voir ton cavalier.
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