(alezael) let me be your prince charming

Et voilà qu'avec le temps, j'avais réussi à la reconquérir. J'avais réussi à retirer un peu de rancoeur qu'elle cultivait envers moi, pour qu'elle puisse finalement laisser l'amour prendre le dessus. Peut-être que c'était pas bien mais voilà, j'avais besoin d'elle, et je savais qu'elle avait besoin de moi. Alors maintenant que ça allait mieux, une chose est sûre : je n'allais pas fauter de sitôt. La peur de la perdre m'avait paralysé et j'avais vraiment détesté ça. Mais ce soir ça s'arrangeait, on avait fait l'amour tous les deux, retrouvé cette proximité que nous avions perdu il y a quelques mois et là, elle venait de me surprendre en disant vouloir revenir chez nous, dans notre appartement. Et autant dire que ça me réjouissait bien plus que je ne le laissais paraitre. Lui rendant sa culotte, je lui faisais bien comprendre qu'il était hors de question qu'elle retourne à la soirée sans, et elle était bien d'accord. Non mais en vrai, c'était impossible qu'elle retourne sans sous vêtements dans une salle pleine de mecs en chaleur. « Ce soir c'est parfait » Je me collais de nouveau à elle une fois qu'on était tous les deux rhabillés avant de venir capturer ses lèvres. « J'aime l'idée de te retrouver dans notre lit » Et je caressais doucement sa joue, sourire sur les lèvres.

Ouais, je voulais que ça soit ce soir. Pour symboliser tout ça. Nos retrouvailles, l'amour qu'on s'portait, la paix qui s'était installé entre nous depuis peu. Et dormir dans notre lit après ce bal dans l'optique d'y rester pour de bon, c'était le top. Alors oui, ce soir parce que c'était important pour moi. J'étais clairement en train d'enterrer la hache de guerre, c'était pas rien. J'étais tellement rancunière de base que c'était comme un pas de géant. Et fallait croire que l'amour que je lui portais était bien plus fort que mon caractère de merde au fond. J'étais enfin habillé de nouveau convenablement et Alex en profitait pour se coller à moi capturant mes lèvres avec douceur. J'aime l'idée d'être avec toi. Tout le temps. Encore et toujours. Sans que ça ne s'arrête. C'était ça le top en fait. Je souriais à mon tour en sa direction lui volant un nouveau baiser au passage. Cette soirée allait être magique, vraiment. Sans rien pour venir la gâcher. Rien sauf.. Alex en fait. Je ne m'en doutais juste pas.

Amoureux, pardonné, comblé. Les trois mots qui me définissaient en ce moment précis. Faut dire que le moment que nous venions d'avoir était clairement synonyme d'amour, oui. Tendresse, passion, envie. C'était comme ça entre nous. Si on pouvait se déchirer, on pouvait aussi se prouver notre amour et c'était dix mille fois meilleur de cette façon. Alors ouais, j'avais capturé de nouveau ses lèvres, ne pouvant pas m'en passer. Elle était mienne et je ne la partagerai sous aucun prétexte. Az était mienne. Tout simplement. « Je veux pas qu'il en soit autrement de toute façon » Je laissais glisser ma main sur son épaule, son bras, avant d'attraper sa main et entrelacer nos doigts ensemble. « J'sais que j'suis pas parfait et que j'ai des efforts à fournir encore et encore.. mais j'veux vraiment te rendre heureuse Az » Bien que je sois un peu trop maladroit parfois sur ma façon de le lui montrer. Rien que la suite de la soirée était un bon exemple en fait, de ma façon de mal gérer les choses. Mais ça, on verra plus tard.

Et je me disais que j'avais été bien stupide de le repousser autant. Il était pourtant évident que je ne pouvais avancer sans lui. Sans sa présence, je n'étais plus qu'un pâle reflet alors que je vivais réellement quand il était là. J'pouvais plus le repousser, j'avais essayé et ça ne marchait pas. Peu importait la peine, j'avais besoin de lui. Je plongeais mes yeux dans les siens, sa main glissant le long de mon bras avant de s'emparer de ma main. J'veux pas que tu sois parfait Alex.. Tu comprends pas ? C'est pas ça que j'attends de toi. Non, j'veux juste que t'embrasse pas tes meilleures amies sans penser au mal que ça pourrait me faire. J'veux pas que tu me délaisses, que tu me pousses au loin quand toi tu vas pas bien. C'est pas de la perfection, c'est de la logique. Malgré tout, je souriais avec tendresse rêvant de quitter cette soirée pour n'être qu'avec lui. Et j'suis heureuse. Je ne pouvais pas dire le contraire alors qu'à cet instant, j'avais ce sourire niais qui ne daignait pas quitter mes lèvres. J'étais heureuse parce que je l'avais retrouvé et peut être bien que rien ne pourrait nous détruire en fin de compte.

Bien sûr que j'aimais le fait qu'elle soit là, proche de moi, souriante à souhait. C'était ce que je voulais depuis bien des semaines, depuis que j'avais fauté. Mais voilà, la patience et laisser le temps au temps, c'était ce qui semblait le plus bénéfique dans ce genre de situation. La preuve, on venait de faire l'amour ensemble - ce qui était magique - et puis elle parlait de revenir dans notre appartement, qu'on vive de nouveau ensemble, comme si rien ne s'était passé. J'esquissais un léger sourire quand elle avouait ne pas vouloir que je sois parfait. Tant mieux parce que j'étais loin de l'être, toujours autant influencé par le garçon complètement abimé que j'ai pu être. « Tant que t'es heureuse, c'est le principal » Je déposais mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser avant de venir bifurquer dans son cou, sentant alors son parfum qui m'envoutait. « J'ai envie de rester dans ma bulle avec toi » Parce que faut l'avouer, on était bien tous les deux là et j'avais aucune envie que ça change.

Je voulais y croire. Je voulais croire dur comme fer à notre histoire. Je voulais avancer main dans la main avec lui, vomir de bonheur s'il le fallait. Ouais, je voulais tout ça. J'en avais besoin. Je voulais croire que moi aussi, j'avais le droit à cet happy ending. Putain, on ne pouvait pas me l'enlever. Juste toi et moi que je murmurais. Mais fallait qu'on y retourne et on aurait tout le reste du temps pour profiter l'un de l'autre. Puis cette soirée promettait finalement d'être magique alors ouais, j'allais en profiter avec Alexander à mon bras. Allez, motive toi un peu que je reprenais avec un petit rire. J'revenais chercher ses lèvres rapidement avant de tirer sur son bras pour l'entraîner à l'extérieur de la salle. On avait eu notre petit pause. Notre moment de retrouvaille et il était temps de se jeter une nouvelle fois dans l'arène au lion. Mais plus rien ne pouvait nous atteindre maintenant, pas vrai ?