I love you no matter what + Alezael

C'était la vérité, je l'aimais malgré tout. J'pouvais pas m'empêcher d'être irrévocablement amoureuse de lui, c'était comme ça. Je l'aimais à chacun de mes souffles et j'pensais même que personne ne pourrait jamais changer ça. Il était là le fond du problème. Parce qu'au fond, peu importait ce qu'il me ferait, je continuerais de l'aimer encore et encore puisque j'étais incapable de faire autrement. Je l'avais dans la peau Alexander, c'était comme ça depuis longtemps, j'avais juste eu du mal à l'avouer. Puis ça s'était imposé et voilà où on en était aujourd'hui. Ensemble malgré tout ce que les gens pouvait dire sur nous et le côté malsain de notre relation. Mais ils ne comprenaient pas les autres, ils savaient pas à quel point c'était douloureux pour lui, ils connaissaient pas l'amour que je pouvais lui porter seconde après seconde. Et moi encore plus. J'souriais à mon tour laissant son souffle se répandre sur mon visage. Et finalement, je me hissais sur la pointe des pieds venant chercher ses lèvres avec envie. J'avais beau être fâchée, blessée et tout un tas de trucs, j'pouvais pas résister. C'était Alex putain, j'étais juste incapable de continuer à le repousser.

La retrouver, c'était mon but ultime. Je savais que j'allais galérer un peu beaucoup, oui oui. Mais c'était le prix à payer. Et maintenant, je fournissais les efforts nécessaires pour qu'elle soit bien de nouveau en ma compagnie. Pas forcément l'obliger à faire des choses qu'elle ne veut pas mais lui montrer un certain intérêt pour qu'elle comprenne que je ne l'oubliais pas et que j'avais envie qu'on aille de l'avant ensemble. Qu'on fasse table rase du passé. De mes erreurs aussi. Alors je la retenais et je prenais sa main, caressant doucement sa peau. Pour le coup, elle se rapprochait, ce qui me faisait plutôt plaisir. Et ouais, elle disait qu'elle m'aimait. Et je me rapprochais à mon tour, lui avouant mes sentiments à mon tour. Ses lèvres venaient trouver les miennes et putain, mon coeur loupait un battement mais très vite je me ressaisissais et je lui rendais ce baiser. Si bien qu'une fois que je me stoppais pour la regarder quelques instants, je reprenais de plus belle, enroulant mes bras autour de son corps, la sentant de nouveau proche de moi. Ca faisait longtemps, bien trop longtemps et ça faisait du bien.

C'était dingue d'aimer à ce point une personne. Quand j'avais choisis de quitter Yale pour le rejoindre lui et Scarlett à Harvard j'aurais jamais pensé pouvoir tomber amoureuse de lui à ce point. Et bien sûr qu'au fond, cette relation était malsaine. Bien sûr que ce n'était pas le parfait conte de fée mais c'était beau. C'était beau et je me sentais réellement vivante avec lui alors forcément, j'pouvais pas tirer un trait dessus. Parce que c'était la première fois de ma vie que je sentais que les choses pouvaient vraiment aller bien pour moi. Que j'avais plus à être malheureuse. J'avais trouvé ma moitié, la personne qui me suffisait amplement pour avancer et c'était Alex. Tant pis si les gens pensaient qu'on avait rien à faire ensemble, j'voulais pas de leurs avis tant que moi j'allais bien en sa compagnie. Alors ouais, je résistais plus et je l'embrassais parce que j'en avais besoin. Parce que c'était vital. Et quand ses bras s'enroulaient autour de moi collant nos deux corps, j'me rendais compte que c'était ce que je voulais vraiment. Passer mon temps à ses côtés, le voir sourire, le faire rire, me délecter de chacun de ses traits et apprendre à le découvrir encore et encore.

J'étais amoureux de cette fille et fallait bien que je lui redise encore et encore dans le but de la réconforter encore et encore sur les sentiments que je pouvais éprouver pour elle. Et puis merde quoi, c'était la mère de mon enfant, j'avais merdé et maintenant, je devais assumer, quitte à ramer pendant quelques semaines. Mais là, elle acceptait de passer la soirée avec moi et je savais que c'était un effort pour elle, un effort considérable que je notais bien dans un coin de ma tête. Il était temps que j'agisse comme un homme. L'embrassant, je serrais mes bras autour d'elle, appréciant cette proximité qui m'avait tant manqué ces dernières semaines. Et puis merde quoi, on se retrouvait petit à petit et c'était vraiment appréciable. Le reste de la soirée se résumait à ça. Des bisous, des câlins. Rien de plus, ne voulant pas la brusquer non plus. Quant bien même je pouvais ressentir une certaine frustration de n'avoir rien fait depuis le Spring Break, j'étais malgré tout assez respectueux pour savoir que c'était pas le moment de faire le forcing auprès d'Azraël.