I love you no matter what + Alezael

Ou alors je disais juste ça pour l'emmerder puisque Marine râle que j'ai écrit qu'il sentait mauvais. Donc non, en fait il sentait bon le dop quatre quart au citron. Non, j'ai juste pas les clés de chez Max et.. Et voilà en fait. De toute façon, j'avais absolument pas à me justifier en y réfléchissant bien. Avec tout ce qui c'était passé entre nous, j'avais quand même le droit de faire ce que je voulais quand je voulais sans avoir de compte à lui rendre. M'enfin, j'avais quitté ses genoux et je traînais un peu avant de partir quand il me faisait une proposition plutôt.. Intéressante. Je me mordais la lèvre inférieure avant de secouer la tête. Nop, j'suis affreuse, j'ai grossi, j'préfère pas. Prendre une douche avec son mec quand on ressemble à un tonneau c'est pas le top et je préférais éviter pour le coup. J'vais prendre un truc à boire que je reprenais avant de l'esquiver pour aller vers la cuisine me remplir un verre d'eau. Non, on pouvait pas être comme ça. J'pouvais pas être comme ça. Parce que je me rendais compte que je l'évitais et que c'était pas le top pour lui. Mais d'un autre côté, il m'avait plutôt négligée ces dernières semaine. Ce n'était qu'un juste retour des choses finalement.

Elle n'était plus sur moi, j'étais triste, le coeur brisé. Bon ok, j'exagère un peu trop, mais voilà, tout ce que je voulais, c'était la retrouver entièrement. Du coup, forcément que quand elle me disait qu'elle ne tarderait pas trop, j'étais curieux et je voulais savoir si elle avait d'autres plans pour la soirée. Visiblement, ce n'était pas le cas. Je hochais alors doucement la tête, déçu, mais résigné. Elle ne voulait pas rester ici, c'était assez clair en fait. Alors quand elle disait que je puais, que je devais aller à la douche - bien que je ne comprenais pas vraiment pourquoi - je l'invitais à y aller avec moi, comme on aimait bien le faire de temps en temps. « T'es pas affreuse » En vrai, la voir porter notre enfant était assez attirant. Ouais, clairement, si elle venait avec moi, je ne resterais pas stoïque et sans réaction. Je hochais la tête et je la regardais se diriger vers la cuisine tandis que je restais là sans bouger. Soupirant, je ne savais pas trop quoi faire. « J'irai quand tu partiras alors, j'ai pas envie de gâcher de notre temps » Si elle venait pas avec moi, j'y allais pas tout de suite.

Alors c'était ça ? J'allais fonctionner à la vengeance maintenant ? Parce que j'étais pas certaine que ça soit quelque chose qui nous aille très bien à vrai dire. Probablement qu'on allait juste s'faire plus de mal qu'autre chose. Se mettre en lambeau jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien de nous à rattraper. Je suis un tonneau. Mes jambes se rapprochent du jambon et.. Mon dieu, une baleine. J'étais la version humaine de Mobydick et je me demandais comment est ce qu'Alex pouvait encore être attiré par moi ? Parce que j'étais très loin d'être potable pour la peine. Je vais y aller de toute façon, j'ai pas envie de passer la nuit dehors. Et c'était typiquement ce qui allait s'passer si je ne me dépêchais pas de rentrer. Maxine avait beau être ma meilleure amie, elle pouvait s'montrer garce par moment. Mais je l'aimais et c'était mon petit brin de perfection à moi. Tu m'appelles si tu veux qu'on.. S'fasse un truc ? C'était étrange du coup parce que j'avais complètement l'impression qu'on était des étrangers l'un pour l'autre. Et j'pensais pas que ça puisse arriver mais le destin en avait décidé autrement.

Tout ce que je voulais, c'était passer du temps en sa compagnie. Trop demandé ? Visiblement. A peine était-elle arrivée qu'elle voulait déjà repartir. J'étais triste oui, déçu également. Si elle s'était remise avec moi, c'était pas pour autant qu'elle m'avait pardonné. Et putain.. ça faisait mal. Parce que je l'aimais et je voulais juste retrouver la relation que nous avions avant le Spring Break et le baiser avec Briony. Enfin, j'étais pas d'accord avec elle, elle n'était pas une baleine et restait désirable à mes yeux, qu'importe son état physique. Et puis, faut pas oublier qu'elle porte mon enfant, et c'était sûrement la raison qui fait que j'appréciais toujours autant son corps. « Arrête de dire n'importe quoi » Parce que c'était clairement n'importe quoi qu'elle disait là, et elle ne s'en rendait même pas compte. Affolant, n'est-ce pas ? Je finissais par hocher simplement la tête à ses propos, bien que déçu de la tournure du moment. Ouais, j'arrivais pas à me résoudre de l'évolution de notre relation. Certes, c'était principalement ma faute, mais je ne pouvais pas l'accepter. Enfin, au final, j'attrapais mon téléphone et je me mettais à composer son numéro, et appeler. Je sais que c'était pas ce qu'elle attendait, mais c'était pour bien appuyer le fait que je la voulais elle, maintenant, et pour longtemps encore.

J'avais jamais eu de chance, vraiment. Et pour une fois, quand j'avais eu l'impression que je pourrais finalement avoir ce compte de fée que je voulais tellement, tout était partit en fumé. Je voulais que les choses aillent bien entre nous, réellement. Mais j'avais cette image qui ne cessait de tourner en boucle dans ma tête encore et encore. Cette vision de lui sur Briony. Et à chaque fois, ça avait le même effet. Autrement dit, me briser le coeur un peu plus à chaque fois. Je ne dis pas n'importe quoi. Que je répondais du tac au tac regardant un peu partout sauf dans sa direction. Putain, pourquoi est ce que c'était aussi dur de me trouver face à lui ? Pourquoi est ce que je ne pouvais pas juste oublier ? Au fond, ça nous aurait permit d'avancer au moins un peu, mais non. Je restais prostrée dans ma peine et j'avais du mal à juste le regarder. Poussant un soupir, je glissais mes doigts dans la poche de mon jean sortant mon téléphone. Alex.. Parce que oui, c'était son prénom à lui qui venait de s'afficher sur l'écran. Cette fois, je levais mes yeux vers lui ne sachant pas trop quoi faire. Mes bras retombaient le long de mon corps, mes prunelles le fixant avec une intensité prononcé. Tu veux que je reste cette nuit ? J'étais consciente de lui faire de la peine, mais je souffrais moi aussi et c'était comme si l'on était juste incapable de mettre pause sur la rancoeur présente.

J'avais pas géré, je le sais très bien. Cependant j'étais amoureux d'elle et j'avais hâte qu'elle cesse de m'en vouloir. J'veux dire, elle a accepté d'être de nouveau avec moi, c'était pas pour me faire comprendre à chaque occasion qu'elle m'en voulait, non ? Alors ouais, je pense pas que je pourrais l'accepter encore longtemps si elle continuait sur cette voie. Et puis, passer pour deux minutes, s'embrasser et repartir, c'était aussi assez dur. J'avais besoin de la savoir à mes côtés, savoir qu'elle ne mettait pas une distance assez conséquente. « Si, t'es magnifique » Clairement ouais, je la trouvais belle. Enceinte, pas enceinte. Qu'importe, elle était belle à mes yeux. Et puis, alors qu'elle s'apprêtait à partir de nouveau, elle m'invitait à l'appeler si j'avais envie de faire un truc. Je sautais sur l'occasion pour attraper mon téléphone et composer son numéro. Ouais, elle était presque exaspérée en voyant mon nom apparaitre sur son écran mais je ne pouvais pas laisser passer cette chance. « Oui » Je soupirais avant de raccrocher et glisser de nouveau mon téléphone dans ma poche. « T'es chez toi ici. Ton lit est dans notre chambre et j'veux pas te voir partir à chaque fois » Ouais, ça me brisait un peu plus chaque fois. Mais je ne savais pas si elle en avait conscience.

J'étais censée faire quoi moi dans tout ça ? Parce que ouais, j'avais cette envie maladive de le pardonner, de faire comme si tout allait bien, de me blottir dans ses bras et de laisser le temps passer en étant tout simplement heureuse. Mais j'pouvais pas, j'y arrivais. J'mourrais d'envie d'être avec lui et maintenant que j'étais là, j'avais la sensation de ne plus vraiment être à ma place. Alors forcément, ça coinçait un peu. Magnifique.. L'truc, c'est que j'y croyais. Je l'étais pas. Parce que si je l'étais, il aurait pas ressentit le besoin d'aller voir quelqu'un d'autre. Il aurait pas eu envie d'avoir quelqu'un en plus de moi. Alors non, j'croyais pas à ça. Je.. Est ce que je pouvais réellement revenir ? Faire comme si de rien était ? Passer mes journées avec lui ? Vivre chaque seconde à ses côtés ? La douleur était encore bien trop présente, j'savais pas. J'posais mes mains sur mon ventre, inspirant lentement, cherchant une réponse. Je reste, ce soir. Pour les autres nuits, j'savais pas encore. Peut être que j'en étais pas encore capable.

J'avais fauté, j'allais assumer. Mais là, j'voulais juste qu'elle vienne dans mes bras, qu'elle m'embrasse, qu'elle dépose ses lèvres sur ma peau. Depuis le Spring Break, il ne s'était rien passé entre nous. A cause de moi, à cause de nous. A cause de la situation. Et maintenant, j'avais besoin de savoir qu'elle était toujours aussi attirée par moi. C'était con et sûrement un peu trop dans la perversion, je le sais. Mais je n'y pouvais rien. Disons que j'avais des besoins et j'osais espérer qu'elle aussi. Après, s'il ne se passerait rien, tant qu'elle était avec moi, c'était le principal, dirons nous. « Tu l'es Az, quand bien même tu ne me crois plus, t'es magnifique » Et puis j'avais sauté sur l'occasion qui se présentait à moi pour qu'elle reste ici, dans notre appartement. Dans notre chambre et peut-être même en ma compagnie. « Ce soir, c'est un début » Je n'allais pas cracher sur la moindre opportunité de rapprochement entre elle et moi, c'était une certitude. Je restais à ma place, mais je tendais le bras pour attraper sa main et caresser sa peau de mon pouce. « Merci.. » C'était la moindre des choses que de la remercier. C'était pas forcément facile après tout.

Je suppose que je verrais avec le temps. Peut être qu'au final je déciderais de rester le lendemain, puis le surlendemain et que ça s'ferait tout seul. On pouvait pas savoir mais sur le moment précis, je ne voulais pas vraiment prendre de décision. Parce que je trouvais ça un peu trop compliqué et que ça m'faisait peur aussi. Replonger tête baissé dans cette relation me semblait compromis après ce qui avait pu s'produire et seul le temps pourrait guérir mes blessures, c'était un fait. Ouais. Autant ne pas débattre sur le sujet pendant des lustres, c'était pas comme s'il y avait une quelconque utilité à ça. J'finissais par hocher la tête alors qu'il attrapait ma main et malgré moi, encore une fois, je frissonnais. Comme à chaque fois qu'il me touchait à vrai dire. Merci à toi. Ouais, j'pouvais lui dire. De te battre pour moi. Histoire d'être plus claire. Puis au fond, il aurait pu juste me laisser partir, n'en avoir rien à faire et au lie de ça, il s'accrochait pour qu'on se retrouve. J'pouvais au moins le remercier pour ça, c'était pas rien. Et finalement, j'faisais le pas vers lui pour réduire la distance avant de plonger mes yeux dans les siens. Je t'aime Alex.

Autant dire tout de suite, je n'aimais pas la situation actuelle. Marcher sur des oeufs ? Très peu pour moi. Alors là, en la compagnie d'Azraël, c'était constamment ça et je n'aimais vraiment pas. C'était bien pour ça que je faisais du forcing en quelque sorte. J'tentais d'amener la chose assez naturellement, sans la brusquer, mais sans laisser couler pour autant. Bien sûr que j'aurais pu lui dire de retourner chez sa meilleure amie et que je me plierai à ses volontés. Mais non, j'avais envie d'être avec elle et je faisais en sorte qu'elle le comprenne assez rapidement. « C'est normal » On était ensemble, j'avais fait des faux pas et à présent, je devais lui montrer que je regrettais et que pour rien au monde j'allais l'abandonner de nouveau. Alors je me battais, je la voulais à mes côtés et elle l'avait compris. C'était tout ce que je souhaitais, qu'elle remarque mes efforts. Ils n'étaient alors pas vains. Ma main caressant la sienne, elle se rapprochait finalement de moi et mon sourire s'agrandissait à ses mots. « Je t'aime » J'approchais mon visage du sien, sentant son souffle s'abattre sur ma peau. Ouais, j'aimais cette fille. J'aimais le fait qu'elle me laisse être proche d'elle malgré tout. Et j'osais espérer qu'un jour, on tournerait la page de ces épreuves pas si faciles à oublier.