Une semaine de vacances. Une semaine de manque. (oska)

Il était en train de me rendre dingue, de me faire perdre patience et j'en venais même à lui crier dessus, à lui manquer de respect. Ce n'était pas méchant, il m'exaspérait juste. J'étais attachée à ce lit et je me sentais vulnérable. Dans un autre contexte, j'aurais pris plaisir à me retrouver attachée de cette manière, mais là... no way. Je voulais qu'il me rende ma liberté et surtout, qu'il arrête de fouiller partout. Puis, la salle de bain quoi... Sérieusement ? Il croyait vraiment que c'était mon genre de planquer ma came dans la salle de bain ? Je m'énervais contre la ceinture qui m'attachait au lit. J'aurais aimé être patiente, mais là, c'était définitivement trop tard. Je le faisais marcher, allant jusqu'à lui dire qu'il y avait un homme sous le lit et mon désespoir traversa finalement mon visage quand je le vis plonger, ventre à terre. Il allait devoir se faire pardonner, c'était clair là-dessus. Mais il y avait un moment où il allait devoir s’arrêter parce que j'allais pas vouloir me faire pardonner. Enfin bon, on verra ça. Je n'avais pas vraiment le temps d'essayer de le faire culpabiliser, du moins, je n'en avais plus de temps. Il avait compris que tout se trouvait dans la table de chevet et il commença à se précipiter en direction de cette dernière, sauf que, je l'interceptais tout aussi rapidement en encercler sa taille avec mes jambes. Il n'allait pas s'en sortir si facilement. Je le tirais vers moi pour l'éloigner du Graal, le faisant presque tomber à la renverse sur le lit. « J'me fiche ! Arrête de fouiner » m'exclamais-je en grognant avant de me tordre de rire. Il avait ses mains sur mes cuisses et putain ça chatouillait. Le truc, c'est que je voulais garder mon sérieux, mais la situation était tellement bizarre que ça en devenait impossible. Je ne lâchais pas l'affaire en effet, il ne fallait surtout pas. « NON ! » m'exclamais-je en fronçant les sourcils. « On s'en fiche de ça ! C'est bon, je gère la situation ! Puis quand tu es là, c'est toi ma drogue ! Tu ne vas pas te défenestrer pour autant ?! » lui demandais-je une bonne fois pour toutes. C'était ma dernière carte, après, je m'avouais vaincu.

Qu'elle m'insulte c'est pas grave, là tout d'suite ça me passait même au dessus de la tête. J'avais une mission à accomplir et j'irais jusqu'au bout! Du cou j'ignorais ses cris, bien que le coup du gars sous le lit ok, c'était plus fort que moi, fallait que je vérifie mais soucis écarté, je lâchais rien du reste. puis enfin, je semblais toucher au but, la table de chevet! Je fonçais dessus mais ma belle s'empressa d'me faire une brise de judo pour m'attraper avec ses cuisses et me plaquer sur le lit, sans me lâcher hein « J'me fiche ! Arrête de fouiner! », sauf qu'à essayer d'me défaire de son étreinte, elle s'éclatait de rire, sans me lâcher, c'était pire même! "Aïe mes côtes!" et bim qu'elle me chopait même à moitié la tête "Non ma chérie c'est pas le moment pour un cuni!" je tirais en grognant pour essayer de m'échapper "Allez lâche moi..." mais rien à faire. J'étais une pauvre proies entre les anneaux meurtrier de mon serpent de copine en furie « NON ! » elle était décidément déterminée à lutter jusqu'au bout, jusqu'à m'étouffer en fait « On s'en fiche de ça ! C'est bon, je gère la situation ! Puis quand tu es là, c'est toi ma drogue ! Tu ne vas pas te défenestrer pour autant ?! », là je me stoppais de bouger, arrêtant d'me tortiller en fixant, son entre jambe hein j'avais pas trop le choix vu ma position et soupirais "Non..." avant de pester "Tu sais trop bien manier les mots, j'aime pas quand tu fais ça." soupirant again d'une caresser sur sa cuisse "C'est bon TU as gagné, relâche moi maintenant s'il te plait." bouhou la défaite "Ouais à ta place j'aurais honte." t'es pas à ma place c'est ça le truc.

Si d'abord je le prenais mal, c'était très chiant de le voir fouiner, par la suite, c'était plutôt amusant. Je me retrouvais à encercler la taille d'Osean, sauf que plus il bougeait pour se défaire, plus j'avais l'impression de ne pas réussir à garder mon sérieux à cause des chatouilles et quand il commença à raconter des conneries, ce fut encore pire. Mais je détestais ce genre de jeu parce que finalement, ça se terminait toujours mal. C'était un peu comme avoir une crise de rire et terminer en pleurs. Avec moi, c'était tout à fait possible, le plus probable même. J'abattais ma dernière carte, apparemment la bonne, mais pas la meilleure pour autant. Osean commençait à s'agacer en soufflant et en me balançant un reproche l'air de rien. Je relâchais aussitôt mon emprise, ne remarquant absolument pas sa caresse pour le coup. Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ? Il appelait ça une victoire ? Vraiment ? Je me dégageais totalement de lui, tirant sur le lien une nouvelle fois en espérant en vain que mes mains se libèrent. Je ne me sentais pas bien là. Je manquais d'air et ça commençait à tourner là-haut. D'abord, il y avait les effets de la drogue sur moi. La drogue que je consommais sans modération depuis une semaine et celle que j'avais consommée aujourd'hui avant qu'il arrive chez moi. J'étais une fille totalement détraquée et même si certains pouvaient croire que j'étais capricieuse ou quoi, en réalité, j'étais juste hyper sensible avec la détestable impression de décevoir. « Enlève ça s'il te plait » lui demandais-je sans le regarder, parlant évidemment du lien qui me gardait attaché au lit. Je sentais une putain de crise d'angoisse arriver et l'envie de pleurer et en même temps, l'envie de tout ravager. « Je suis désolée » bredouillais-je sincèrement. Un jour, il comprendra que ce n'est pas lui qui est sous mon emprise, mais bien le contraire. Que je le vénérais bien plus qu'il ne pouvait le penser et que ce que je ressentais à son égard était bien plus fort que ce qu'il espérait et là, cette façon de "gagner" était la meilleure façon pour le décevoir et je détestais totalement cette idée que la personne qui avait le plus d'importance à mes yeux me juge ainsi. Je prenais la responsabilité de ce qu'il venait de se passer sur le dos. « Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas... » Je n'en savais rien, j'étais juste en panique là. Help.

Ce film j'vous jure "Vous êtes ridicules." arrête c'est marrant même si elle à de la poigne! Enfin de la cuisse? J'sais pas trop comment dire ça en fait. Mais bon, aussi drôle que c'était, il fallait qu'on trouve une solution. Soit elle me libère, soit je capitule car je voulais pas lui faire mal pour me sortir de là. Je soupirais alors comme un gamin déçus, décidant de lui laisser la victoire mais étrangement? J'suis pas certain qu'elle le prenait de la bonne façon là car elle me relâchait presque aussi sec pour s'écarter en recommençant à lutter pour se libérer. Je fronçais les sourcils "Hmm ok?" que pasa? Elle est pas contente de l'emporter? Je la voyais plutôt faire sa danse de la victoire moi là, à remuer son petit cul. Sauf qu'elle avait au contraire l'air de pas bien aller d'un coup, d'être déçus, mal ou j'sais pas "Elle t'espérais plus vigoureux peut-être." hey je suis vigoureux ok? Ça n'a rien à voir avec ça. Puis sans même me regarder, elle me demandait « Enlève ça s'il te plait » et là je fronçais d'avantage les sourcils, grimaçant limite avant d'me précipiter pour la détacher "D'accord j'te fais ça tout d'suite." puis d'un coup elle me sort « Je suis désolée », là j'étais lost total quoi et tout en défaisant ma ceinture de ses poignets je disais "Hein? Mais désolé pour quoi au juste?" avant qu'enfin elle soit libre en ajoutant encore plus mal « Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas... », je la fixais plusieurs secondes avant de lâcher un "Tu ne voulais pas.. Quoi? C'est rien c'est pas grave, tu m'as pas vraiment fait mal tu sais." je souriais même sur la fin car en vrai j'étais sérieux tout allait bien pour moi quoi. Puis mes yeux se rivaient de nouveau sur sa table de chevet et d'une petite moue, je commençais doucement à me déporter vers le dit meuble, discrètement, comme un ninja "M'ouais, passe en mode flash avant qu'elle te voit plutôt." si elle tourne la tête je fais mais là non.

J'étais toujours attachée au lit, mais la situation était en train de virer au cauchemar depuis tout à l'heure. Je passais des rires à la petite crise d'angoisse en un temps record. J'avais "gagné" notre petite partie de chamaillerie. C'était la tête entre mes cuisses qu'il avait fini par capituler, sortant limite le drapeau blanc pour indiquer sa défaite, en m'accusant de savoir utiliser les mots en ma faveur. Je l'avais lâché dans la seconde qui avait suivi son reproche, commençant à culpabiliser comment il m'était très facile de le faire. Je détestais décevoir, le décevoir. Je n'étais pas habituée à cela. Bien souvent, je m'accrochais, je faisais de mon mieux pour être à la hauteur et c'est à ce moment précis que je commençais à paniquer, tirant sur les liens pour essayer de m'en défaire avant de capituler moi aussi en le suppliant de me libérer. Osean ne semblait pas comprendre et je me sentais davantage pathétique. Comment j'allais faire pour expliquer mon comportement ? Il me libérait tout de même, sentant certainement un malaise. Je m'excusais d'une moue boudeuse avant de venir me masser doucement les poignets. Tout semblait aller à merveille de son côté et je me sentais stupide d'avoir paniqué de cette manière. Osean était si... parfait avec moi. Il gérait les situations calmement et ça faisait du bien. Finalement, j'étais la seule à m'exciter et je supposais qu'il se disait un truc du genre "elle s'arrêtera quand elle en aura marre". Je ne répondais pas, glissant simplement mon regard dans le sien. « Désolée de te décevoir. D'être nulle » lui confiais-je doucement avant de venir glisser ma main sur sa joue. Je le décevais dans ma manière de me comporter verbalement et dans ma faiblesse pour retomber dans la drogue. D'ailleurs, je le regardais faire. Il était aussi discret qu'un éléphant. Mais bon, je voulais le laisser gérer pour le coup, autant relativiser, ne pas stresser et voir ce qu'il avait à dire. Finalement, c'était lui qui gagnait. Je capitulais d'avance, je savais qu'il allait être chiant et que je n'allais pas avoir mon mot à dire quant à l'aide qu'il me proposait pour mon énième sevrage.

Ce revirement de situation quoi. Genre c'était limite un jeu sexuel, puis je l'ai rendu ouf, elle a fini par en rire en mode bagarre chelou et là elle.. Bah elle fait la gueule limite "Non elle semble déçus plutôt triste même." c'est ce que j'veux dire roh... Qu'est ce que j'ai fais? Ou plutôt qu'est ce que j'ai dis de mal..? Là elle me perds un peu faut avouer. Je viens donc la détacher comme elle l'exige et l'ambiance devient pesante. Genre elle s'excuse l'air mal quoi et moi j'y comprends rien, comme d'hab'. Donc j'essaie quand même de capter, qu'elle... M'explique quoi et là elle me regard l'air triste « Désolée de te décevoir. D'être nulle » pour enfin glisser sa petite main sur ma joue. "N'oublie pas ton objectif premier." t'inquiète, juste un moment là s'te plait. Je souriais donc tendrement en coin "Tu ne me déçois absolument jamais tu sais." et c'était sincère hein, jamais elle m'a déçus jusqu'à présent. Je continuais de glisser sur le côté, pas discret du tout en vrai hein mais voilà l'air pseudo neutre bien que j'avais envie de sourire. Rien que le fait que je la fixe droit dans les yeux voulait tout dire. Je lâchais d'un coup "Il faut que je me mouche, je t'emprunte un mouchoir ok?" et j'me jetais sur sa table de chevet tel un gamin pour y prendre son sachet "Jackpot!", grognant après avoir reniflé "Hey mais c'est de la lourde en plus, coquine!" la regardant le doigt pointer vers elle "Confisqué jusqu'à nouvel ordre!" pour glisser la pochette dans ma poche. Je le fumerais moi même si il fini pas dans les chiottes "Comment ça m'étonne pas tiens..." bah quoi? Moi j'ai le droit. Puis je m'approchais d'un coup vers elle pour l'embrasser comme ça cash et la regarder plus langoureusement "Maintenant j'ai réellement envie de t'attacher au lit." lui faisant un petit jeu de sourcils avec un sourire en coin. Et non je ne perds jamais le nord!

Je boudais. J'étais triste plutôt. Je le décevais et je me rendais minable pour ça. C'était pathétique, mais c'était mon caractère hein. Osean gérait la situation mieux que personne, une fois de plus, me rendant un sourire en une phrase seulement. Si je ne le décevais pas, s'il le disait, alors très bien, je lui faisais confiance. Bon, c'était compliqué quand même parce qu'il était en train de glisser doucement mais surement en direction de ma table de chevet et je n'étais pas débile non plus, je savais très bien que s'il faisait ça, c'était pour avoir le dernier mot. Alors je le laissais faire, en le regardant, sans rien dire, sans même lui laisser croire que je l'avais grillé. Et là, il me sortait l'excuse la plus pourrie du monde. Un mouchoir ? Vraiment ? J'haussais un sourcil en le regardant se jeter sur la table de chevet et prendre la came. Grave erreur mon grand, je ne suis plus attachée. Il me regardait avec son air supérieur, me "confisquant" la drogue. Je n'étais pas une gamine, j'allais pas lui faire un exposé sur la drogue et ses dangers. Il mettait ça dans sa poche et je voyais rouge. Il venait juste de me voler ma came là. Peut-être pour mon bien, mais il allait en faire quoi lui, une fois à la dunster ? Pas le temps de parler qu'il se jetait sur moi pour m'embrasser avec force. Mon rythme cardiaque s’accéléra aussitôt. Punaise, une semaine... Une semaine sans mon petit ami et j'avais l'impression que c'était la fin du monde. J'étais tellement contente de le toucher, l'embrasser à nouveau. Un large sourire s'afficha sur mon visage tandis que je lui présentais mes poignets pour qu'il m'attache à nouveau, SAUF qu'au moment où il s'y attendait le moins, j'attrapais la drogue dans sa poche, je le poussais vers le côté et je me ruais en direction de la fenêtre. Si si, j'allais vraiment le faire. Une fois cette dernière ouverte, je jetais la came dehors, la laissant voler et s'écraser dans la rue quelques étages plus bas. « Si je n'ai pas la came, tu ne l'auras pas non plus » m'exclamais-je en agitant mes sourcils. « Puis, quitte à être attachée au lit, autant être vraiment puni ». Bitch please.

J'y suis presque, j'sy suis presque! "Non mais laisse béton elle te voit hein, elle te laisse juste faire." t'es sûr..? "Certain." merde, un peu amer comme victoire mais bon, qu'il en soit ainsi! J'me dépêchais donc de chopper le St Graal, son sachet sacré alors qu'elle hausse un sourcil car je passe encore pour un con. Pas grave, j'avais écarté le danger et du coup, après une touche d'ironie, je venais alors l'embrasser car non non, je n'avais pas oublié ce qu'on avait mis en suspens tout à l'heure. Sauf que même si elle répondait à mon baiser, elle n'en perdait pas le nord non plus. Alors que je l'invitais à remettre ça sur le tapis, elle me souriait, m'invitant à l'attacher de nouveau en me présentant ses poignets et moi, sans prendre garde, je prenais ma ceinture quand d'un geste rapide elle me reprenait le sachet de la poche en me poussant "Hey non!" ça sent la bagarre again "Comment elle t'a arnaqué... Amateur va." rooh c'est bon moi j'pensais qu'on était d'accord. Puis elle se ruait vers la fenêtre, l'ouvrant alors que j'me levais prêt à l'intercepter et là... Elle lâchait tout simplement le sachet dehors qui alla donc s'écraser en bas de la rue « Si je n'ai pas la came, tu ne l'auras pas non plus », je la fixais yeux ronds quelques secondes avant d'faire une moue "Ok ça m'va, deal with it." j'étais fier de ma chérie pour le coup là! Et je souriais de nouveau en l'entendant me dire « Puis, quitte à être attachée au lit, autant être vraiment puni », je prenais alors mon air coquin en m'approchant d'elle ceinture à la main, venant la plaquer contre le mur pour attraper ses poignets et les attacher fermement. Mon visage tout proche du siens, je venais alors lui susurrer "Je vais vraiment te punir alors...", pour venir l'embrasser langoureusement. Je passais mes bras autour d'elle et je la soulevais, la portant sur mon épaule pour la jeter sur le lit et me placer sans hésiter au dessus pour revenir dévorer ses lèvres. Sauvage, c'était voulu, je récupérais ses mains d'une main pour les attacher au même endroit que tout à l'heure d'un "Tu vas prendre chère pour toutes les conneries que tu as faites en mon absence..." d'un sourire en coin provocateur et je venais embrasser son cou, tout en soulevant son haut pour y glisser mes mains. Puis le reste du chemin je le connais bien! Elle va finir à poil, je vais lui faire l'amour comme une bête sauvage et ce sale épisode sera alors oublié à jamais ou presque car, j'compte bien me battre avec elle jusqu'au bout pour que son problème aille mieux.