Elle semblait hors d’elle, et mon sourire horripilant ne devait rien arranger à la chose. Surtout que je la mettais face à sa responsabilité, soulignant que je n’avais fait qu’avouer des faits qui s’étaient effectivement produit. Un petit rire s’échappa de mes lèvres lorsqu’elle me raconta qu’elle avait trouvé ce cher Basini en plein démontage de lit lorsqu’elle était rentrée. Elle avait beau être furax contre moi, rien que d’imaginer la scène du rital en plein assainissement de sa chambre et de sa literie, ça me faisait marrer. C’était sûr qu’il avait du déclencher le grand jeu pour tout nettoyer, pire qu’après l’invasion des cafards j’en étais certain… Bref, mon hilarité exaspérait encore davantage mon interlocutrice qui me rappela à l’ordre, m’ordonnant d’effacer toute trace de sourire de mon visage. Cela ne tarda pas à arriver puisqu’elle évoqua le pacte avec Baptiste sur un ton toujours plus énervé, et cela eut le don de déclencher ma paranoïa légendaire. Si ça la bouleversait tant ce pacte, c’était qu’elle avait envie que le winthrop la touche non ? J’avais saisis ses poignets, la toisant d’un regard soudain plus sombre alors qu’elle répliquait avec hargne et ironie qu’elle avait en effet envie de s’envoyer en l’air avec lui. Je perçus le sarcasme et je demandai donc : « Pourquoi tu te mets dans cet état là si tu n’avais pas l’intention de remettre ça avec lui ? » Du coup, je n’avais pas cassé son coup… Sauf que voilà, elle se déroba de mon emprise pour s’énerver en me révélant ce qui dans le fond l’exaspérer tant : mon comportement, le fait que j’influe ainsi dans ses relations, que je me montre ainsi si possessif envers elle. « Je suis… » …l’homme de ta vie. Non, no way, je ne le dirais pas. Qu’elle pense que j’étais juste un gars matérialiste et possessif qui voulait lui tatouer Wildingham sur le front, ça valait surement mieux que de lui laisser entrevoir l’ascendant qu’elle avait déjà sur moi. La preuve, malgré l’humiliation de la soirée de donation, elle était là, devant moi, dans cette chambre, je la laissais m’aboyer dessus alors que n’importe qui d’autre n’aurait jamais passé la porte et aurait déjà été renvoyé du campus même pour avoir ainsi écorné mon image. « Va-t-en Kyla… » ordonnai-je entre mes dents en désignant la porte. Cette discussion allait mal tourné. Sous le feu de la colère, j’étais à même de bien trop me révéler…
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J'avais quitté New York il y a trois heures. J'avais quitté New York le coeur léger, un sourire sur les lèvres et heureuse. Ouai, j'étais heureuse de ces quelques jours avec ma soeur. Ça avait eu le don d'enlever un poids de mes épaules après cette soirée de donation catastrophique. Et puis, il n'y a rien de mieux qu'une petite escapade entre nanas pour faire du shopping et tout ce qui va avec. On avait bien profité et je me sentais bien. Cette sensation m'avait quitté dès que j'avais croisé Baptiste en bas de l'appartement. Le jeune Archibald m'avait mis au courant de ce putain de pacte qu'il avait passé avec Cole, avec le diable. Ça m'avait mis hors de moi mais quand je suis montée et que j'ai vu Dante démonter son pieux parce que Cole était venu le voir et lui balancer ce qu'on avait fait dans ses draps, j'étais devenue complètement folle. J'avais tourné au rouge et venir m'expliquer avec ce con de Wildingham était tout ce que j'avais trouvé pour me détendre. Bien entendu, j'avais croisé Hippolyte et ses manières sur le chemin. Mais j'avais fini par la laisser à ses occupations de battements de cils et croisements de jambes pour monter à la chambre de Cole. Je souffle fortement devant sa porte et tends l'oreille. Je n'ai aucune envie de le couper en pleine partie de jambes en l'air ou je ne sais quoi. Ouai, ça me briserait le coeur. Puis je tape. Un coup, doucement. Rien. Alors je m'énerve rapidement, je frappe du poing, je tambourine contre sa porte à a con. Je vais me faire mal mais c'est pas très grave ça. J'ai peut être besoin de ça pour me sentir mieux, qui sait, de me faire du mal.