( alexys ) / such a coincidence.

Cela faisait quelques jours à peine que j'avais repris les cours correctement. Je crois que c'est ce qu'il me fallait pour ne pas me faire virer d'Harvard ou alors qu'on me retire la présidence de la Mather House parce que je passais plus de temps à l'extérieur. Faut dire que j'avais mes raisons et que la plupart des étudiants qui étaient présents sur le campus étaient au courant de ce que je traversais en ce moment. En tout cas, une chose est sûre, je m'y remets à fond. En quittant les cours, je croise un gars qui m'a aidé y a quelques semaines alors que j'avais un soucis d'ordinateur. Je vous jure l'informatique et moi, on est pas toujours copains. Je le vois en compagnie du Doyen par conséquent, j'en conclue qu'il souhaite intégrer Harvard l'année prochaine. Je pense que c'est une bonne idée, il est plutôt doué du coup, je décide d'intervenir. Hey, bonjour m'sieur ! Oui, je m'adresse à ce connard de nouveau Doyen. Je souris de toutes mes dents, grosse faux-cul de première. Il va intégrer Harvard l'année prochaine ? Il a réparé l'ordinateur de la Mather House y a quelques jours, super efficace ! Travail rapide, bien fait et jeune homme très charmant. Il a toutes les qualités que pourrait avoir un étudiant d'Harvard ! Je lui fais un clin d'oeil, large sourire collé au visage avant de tracer mon chemin. J'espère que ça a joué en sa faveur !

Je ne suis pas du genre à aider de parfaits inconnus. Autant je suis vraiment une bonne amie, prête à tout pour voir ses proches heureux, quitte à en être moi-même malheureuse s'il le fallait. Autant les inconnus, je m'en balance complètement et je suis plus du genre à les écraser. Le petit brun, je ne le connais pas. Je ne me rappelle même pas lui avoir adressé la parole si ce n'est pour lui dire bonjour, c'est par là, j'te dois combien ? et merci. Je ne le connais pas et pourtant, je dois être dans un bon jour puisque je lui viens en aide en vantant ses mérites auprès du nouveau Doyen qui ne m'aime pas tant que ça, on va pas se mentir. En tout cas, pour le moment, je suis toujours à Harvard alors, autant en profiter et aider les autres, pas vrai ?! Je me dis que peut-être qu'un jour, j'aurais besoin d'aide moi aussi. Non, c'est surtout qu'il m'a l'air sympathique. Je m'attendais à ce que le Doyen me rappelle à l'ordre ou me convoque pour parler de ma situation or, il ne le fait pas du coup, je me précipite vers la sortie, ne lui laissant ainsi pas le temps de réfléchir. Au bout de quelques minutes, alors que j'ai fait une pause casier pour y déposer toutes mes affaires de la journée, le parfait "inconnu" me rattrape par le bras et je lui adresse un large sourire alors qu'il me demande si on m'a payé. C'est pas mon genre de me faire payer pour complimenter les gens ! Mais de rien, c'était avec plaisir ! Je peux pas m'empêcher de rire. Je dois être dans un bon jour que voulez-vous !

Non, je ne suis pas du genre à vanter les mérites de quelqu'un parce qu'on me la demander. Pour tout dire, je suis même incapable de faire une telle chose si l'initiative ne vient pas de moi-même. Je ne suis pas du genre à réussir à mentir avec facilité ou à dire les choses avec gentillesse alors que je n'en ai pas envie. Je ne le connais pas vraiment ce type alors, j'aurais peut-être mieux fait de fermer ma gueule parce que s'il est accepter à Harvard et qu'il échoue, c'est sur moi que ça va retomber voyez-vous. Mais, faut croire que j'étais de bonne humeur aujourd'hui et que j'avais envie d'aider mon prochain. Le fait que ça lui fasse plaisir me prouvait que j'avais surement fait le bon choix en agissant de la sorte. Je lui adressais un léger sourire, fière de moi pour le coup. Il me proposa un café et je fis semblant de réfléchir comme si j'avais un emploi du temps hyper chargé. J'accepte ta proposition et non, j'ai plus cours pour aujourd'hui hallelujah ! C'est pas que j'en ai marre mais, un peu quand même et j'avais hâte que les grandes vacances arrivent.

Avec moi c'est tout ou rien. Aujourd'hui, c'était tout. C'est qu'il en a de la chance le bel inconnu. Je suis de bonne humeur, je le montre à la terre entière et même au Doyen a qui j'ai réussi à parler normalement, sans m'énerver, sans avoir ne serait-ce qu'un brin de colère dans ma voix, chose qui arrive peu souvent en ce moment puisqu'il a nous seulement menacé de fermer les confréries et donc, la Mather House mais également, de me faire virer parce que je ne vais pas en cours et que mes notes ne sont pas les meilleures du monde cette année. C'est juste que je suis en train de remonter la pente, j'ai besoin d'un peu de temps. D'un peu de temps et d'un bon café aussi alors évidemment, j'accepte son invitation. Je pense que ça sera le cas. Mais tu verras qu'Harvard, c'est aussi la chance de ta vie ! Y a pas à dire, j'ai pas envie de partir et puis, avoir fait ses études à Harvard, c'est pas rien dans le CV. Encore plus si tu rejoins la Mather House d'ailleurs ! Je lui fais un clin d'oeil avant de me mettre à rire. Bah oui, je vend ma confrérie que voulez-vous ? C'est plus fort que moi ! Je marche à ses côtés, replaçant mon sac sur mon épaule avant d'hocher la tête positivement. Ca me va parfaitement ! C'est les meilleurs cafés du coin, y a pas à dire !

C'est vrai que j'ai beau me plaindre Harvard, c'est plus qu'une université à mes yeux. C'est ma maison et tous les étudiants qui s'y trouvent sont ma famille en quelque sorte. Je m'y sens vraiment bien et je n'ai pas hâte d'en partir. C'est surement pour cette raison que j'ai déjà retapé une année et que du coup, je dois rester ici encore un petit peu. Ca ne me pose aucun problème. Avec mon soutien, laisse tomber, t'es sûr d'y entrer ! Bon ok, j'abuse surtout que je ne suis pas certaine que les Doyens aient une grande affection pour les Carpenter entre Jeno, Septembre et moi. Quoique Septembre était presque normale pour un membre de ma famille. Je commence à vendre ma confrérie, comme je le fais toujours avec les petits nouveaux. Tu veux dire, à part le fait qu'on organise les meilleures fêtes qui puissent exister, qu'on a aucune règle, aucune limite et que c'est comme une seconde famille pour la plupart d'entre nous ? Oh bah tu sais, comme tous les autres ici, on est intelligents je dirais même brillants ! Je prends un air blasé, comme si tout cela était naturel et mine de rien, ça l'était à mes yeux. Ensuite, je reprends vite fait histoire d'en rajouter une couche : Quand t'intègres les Mathers, t'es plus tout seul et jamais plus tu le seras. On se sert les coudes mais, fais comme tu veux. Je ne vais pas le torturer pour qu'il rejoigne les Mathers non plus. Surtout s'il est anti-confrérie. Je dis juste que Leo a tenté une fois, d'être simple student et qu'il a très vite changé d'avis. On arrive au Starbucks sur ces belles paroles et je me mets à regarder la carte même si je sais que je vais me laisser tenter par un cappuccino pour ne pas changer. Et puis, il me parle de muffin alors, mon visage s'illumine et je prend un air on ne peut plus sérieux : Muffin ? Tu me prends par les sentiments là ! Les muffins, mon point faible ! Mon plus gros point faible après les mecs évidemment.