ASHILAH + beds never lie (w/ Romy).

Tout était allé très vite entre Asher et Romy. Les retrouvailles avaient laisser s'échapper comme un parfum de nostalgie, des bons souvenirs qu'Asher avait pris plaisir à repenser en voyant le visage de la brune. C'est après les paroles qu'étaient venus les actes, et ça, à peine étaient-ils rentrés à l'appartement. Asher avait sauté sur les lèvres de la jeune Oswald et les gestes s'étaient très vite enchainés comme s'ils n'avaient pas perdus l'habitude qu'ils avaient pris lorsqu'ils avaient commencé à coucher ensemble il y a de ça quelques années. Asher avait emmené la fille dans sa chambre sans lâcher ses lèvres, puis très vite les habits avaient sauté et le jeune homme retrouvait la vue du corps de Romy qu'il avait tant admiré dans le passé. Cette jeune brune était tout ce dont il avait besoin en ce moment: une fille sans embrouille avec qui il pouvait facilement se vider la tête, et surtout avec qui il pouvait s'amuser. Asher ne demandait que ça ces derniers temps, s'amuser ! Rempli de passion, le jeune homme embrassait langoureusement la brune tout en la faisant pivoter sur son lit, parcourant son corps nu de sa main valide, se remémorant de bons souvenirs. « Ça m'aurait presque manqué tout ça. » dit-il sur le ton de l'humour à la brune avant descendre ses baisers dans le cou de la brune. Deux minutes plus tard, sans avoir oublié la protection, Asher et Romy ne faisaient finalement plus qu'un. Un bras à côté du visage de la fille sur le lit, le jeune homme commença ses mouvements de hanches doucement avant de finalement accélérer la cadence pour davantage de sensations. Il venait à peine de déposer ses lèvres sur celles de Romy lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit en grand, coupant totalement l'élan des deux amants alors qu'ils étaient presque au summum de leur plaisir. Autant vous dire que qui que cela pouvait être, Asher allait le maudire pendant longtemps !

beds never lie
— Ashilah & Romy.

Je suis dans ma chambre, dans mon lit, la jambe en l'air, tranquille devant la télé. Oui c'est un peu ça mes soirées depuis le séisme puisqu'avec un plâtre c'est compliqué de sortir et tout. Mais je le fais quand même, de temps en temps, moins souvent que d'habitude. Pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en manque. J'ai tenu ma promesse, je suis revenue à la colocation dès mon retour à Cambridge, mais il faut s'en douter, l'ambiance est détestable. On se lance des regards froids, on ne s'adresse pas un mot, voilà les conséquences de mon câlin avec Royce dans ma chambre d'hôpital, comme si je ne pouvais pas juste être heureuse de le voir. Je n'ai pas juste été heureuse de le revoir mais voilà, Asher est parti avant... Une bonne chose surement. Sauf que voilà, ma soirée de solitude est gâchée quand j'entends la porte claquer. Je me dis que c'est Asher qui rentre, comme d'habitude, il va surement aller à la douche et dormir vu l'heure. Mais sans avoir d'efforts à faire j'entends le rire d'une fille. Sérieusement ? Mes mains se crispent sur la couette de mon lit et je monte le son de la télévision. Ma porte est fermée, heureusement. Les minutes passent, aucun bruit, je deviens folle dans mon lit... Enfin ce n'est rien, rien à comparer des minutes d'enfer que je passe quand j'entends leur souffle s'accélérer, ensemble, en même temps... Je vais exploser à l'intérieur et je ne peux pas me le permettre. Je prends l'une de mes béquilles et je me lève de mon lit, débardeur et mini short, ma tenue de pyjama... Je me dirige d'un pas décidé vers sa chambre et sans gêne sans rien j'entre alors que c'est surement le moment où ils vont crier en coeur le nom de l'autre. Non non, il ne criera le nom de personne à part le mien. « TU TE FOUS DE MA GUEULE ASHER ? » Elle je m'en fous, enfin dans un premier temps. Mais je la connais pas. « Et toi là il a peut être oublier de te dire qu'il vivait en colocation pour que tu ne fasses pas l'effort de te taire non ? » A moins qu'il lui ait dit de se lâcher... J'en sais rien mais merde je vais les tuer, même avec une jambe en moins j'ai envie de les tuer.

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ROMY & ASHER & DELILAH

Bordel, ça va pas. Qu'est-ce qui m'a pris de décider de rentrer à Harvard sérieux ? Je pense que je dois être folle, j'ai probablement pris cette décision dans un excès de folie, je ne sais pas. A peine arrivée sur le sol Américain, j'ai regretté. Que dis-je, à peine mon billet commandé. Sauf que voilà, je suis là maintenant et je peux plus revenir en arrière. Faut que je prenne mon courage à deux mains et que je reprenne ma vie où je l'avais laissée, en y ajouter la tonne d'emmerdes dans lesquelles j'ai pu me fourrer avec mon départ surprise. Je suis complètement paumée et déboussolée alors quand j'ai croisé la route d'Asher, je ne me suis plus posé de questions. Lui non plus n'a pas cherché à savoir où j'étais passée, tout ce qui nous importait à présent c'était où nous allions terminer notre soirée. Je me suis pas demandé si c'était une bonne idée de répondre à ses baisers, j'ai pas essayé de l'arrêté lorsqu'il m'a débarrassé de mes vêtements. Je me suis juste contentée de répondre à nos hardeurs, de profiter de la chaleur de son corps contre le mien alors qu'il me déposait sans son lit, alors que ses mains me parcouraient le corps. Je ne retiens pas un petit rire alors qu'il dit que notre petit jeu lui avait presque manqué. C'est vrai que lui et moi on a un sacré passé. Et me retrouver avec lui ce soir fait revenir tant de souvenirs. « J'ai l'impression que c'était il y a dix ans la dernière fois. » je réponds avant de lâcher un soupire alors qu'il dépose des baisers dans mon cou. Beaucoup de choses se sont passées depuis notre dernière rencontre. Et c'est exactement pour toutes ces choses que je me laisse aller contre lui, que mes mains se plaquent dans son dos alors que nous ne faisons plus qu'un. God oui, ça m'avait manqué. Le plaisir monte graduellement, mais la porte de la chambre d'Asher s'ouvre soudainement, interrompant à la fois notre baisser et notre étreinte. J'ai même pas le temps de comprendre ce qui se passe que j'entends une mégère nous hurler dessus. Bordel, on ne peut même plus coucher tranquille. « C'est qui cette folle là ? » je crie à mon tour alors que Asher s'éloigne de moi. Je remonte les draps sur mon corps. C'est pas parce que c'est une femme qu'elle peut m'observer nue. D'autant plus qu'elle a carrément l'air dingue, avec son visage rouge et sa jambe dans son plâtre.

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Et forcément... Delilah était la coupable. Depuis leur retour du Spring Break, les deux jeunes s'adressaient à peine la parole et pour cause, Asher avait surpris la brune en train d'embrasser Royce à nouveau. Il était frustré, énervé et c'est pourquoi c'était le silence radio presque complet depuis qu'ils étaient revenus. Qu'ils ne s'adressent pas la parole, qu'ils se regardent de travers... d'accord. Mais qu'elle en vienne à pourrir ses plans avec une autre fille qu'elle? Alors là non. Se retirant de Romy au même moment que Delilah lui criait dessus, le jeune homme la gratifia du pire regard donc il était capable. « Mais... MAIS BARRE TOI ! » Pris sur le fait, Asher était choqué et étonné de la part de Deli qu'elle ait pu le couper en plein ébat avec Romy. Décidément cette fille le surprendrait toujours. « Dégage de ma chambre ! » Oui, pour le jeune homme, la brune avait perdu tout droit de lui dire ce qu'il avait le droit de faire depuis qu'elle avait remis le couvert - ou non - avec son brun préféré. Échangeant un regard désolé avec Romy, le jeune homme enfila vite son caleçon. Une dispute alors qu'il est tout nu, ça casse un peu toute sa crédibilité vous ne croyez pas? « Ah ça c'est Delilah, ma colocataire. Mais j'te la présente pas, tu as eu tout ce que tu devais savoir sur elle en même pas dix secondes. » Asher était excédé. Que voulait-elle à la fin? Le beurre et l'argent du beurre? Le brun n'était absolument pas prêt à lui donner si c'était ce qu'elle voulait. Elle embrassait qui elle voulait? Ok. Alors il pouvait coucher avec qui il voulait, et là maintenant, c'était Romy qu'il voulait.

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— Ashilah & Romy.

« QUE JE ME BARRE ? TU REVES ! » Je campe ici les mains sur les hanches, j'en ai mare de ses conneries, j'en ai mare des conneries qu'il pense dans sa tête et j'en ai mare qu'il me fasse me comporter comme une idiote. Qu'est ce que je fous là ? Je rentre pile poil dans le chemin qu'il m'a tracé, dans le chemin de la femme jalouse qui veut jouer sur deux tableaux, alors que ce n'est pas le cas. Royce est en couple, Asher est mon colocataire. Je n'ai personne dans ma vie et pourtant je suis clairement en train de faire une crise de jalousie pire que ce qu'il a pu me faire les deux fois précédentes. Je ne dis pas souvent quelque chose mais quand je me décide à exploser, ça fait mal. « SI TU NE VOULAIS PAS QUE JE DEBARQUE T'AVAIS QU'A ALLER LA BAISER A L'HOTEL OU FAIR MOINS DE BRUIT ! » Il veut jouer le kéké qui me lance des regards noirs ? Je suis la reine dans le domaine. J'ai des révolvers à la place des yeux, si c'était vraiment le cas, je l'aurais tué, lui, juste lui, parce que elle au final... Je la déteste juste de profiter de ce qui est à moi, enfin non c'est pas à moi mais voilà, mais c'est envers lui que j'ai de la rancoeur ! « TU est celui qui m'a demandé de revenir dormir dans la chambre qui est derrière ce mur, JE l'ai fait et TU es celui qui ne respecte pas tes engagements alors je reste là et J'HURLE SI JE VEUX. » Parce que clairement je m'en fous qu'on soit en pleine nuit et que les voisins dorment. Tout le monde peut bien appeler les flics que je n'en aurais rien à faire quand même. Je sens les larmes monter à mes yeux mais je les ravale grâce à ma trop grande colère. Merci la colère. « Delilah, la colocataire qui a permis à Asher d'être assez bon pour te faire crier, dix secondes de présentation ça suffit oui, casse toi maintenant ! » Elle a le droit à un regard noir elle aussi, qu'elle dégage, elle devrait comprendre, elle devrait déjà être en train de ramasser ses affaires et dire à Asher qu'elle ne veut plus jamais le voir. Qui s'est cette fille pour ne pas le faire. « CASSE TOI ! C'EST ENTRE LUI ET MOI ! » Je suis folle, je vais devenir folle, heureusement qu'il n'a pas de vase dans sa chambre ou je l'aurais pris pour lui jeter à la figure surement.

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ROMY & ASHER & DELILAH

C'est bon, je dois être en train d'halluciner là. Je dois être en train de rêver, j'en sais rien mais cette scène ne peut pas être réelle. Qu'ais-je fait pour que ça m'arrive à moi ? C'est certain, j'ai un mauvais karma à ce stade là. Je dois carrément être maudite d'ailleurs. Et je sais que j'exagère pas, que ma réaction face à tout cela est parfaitement logique puisque Asher réagit pareil. Il a l'air d'être de mon avis à la façon dont il parle à cette fille qui vient de débarquer dans la chambre en hurlant. Je demande qui c'est cette folle, et il m'explique que c'est sa colocataire. J'ouvre de grands yeux ahuris. Et alors ?! C'est pas parce qu'ils vivent sous le même toit qu'elle peut débarquer comme ça sans rien dire. « Ah oui, je vois. Et c'est comme ça tous les jours ou ... ? » je réponds à mon tour avec un ton sarcastique dans la voix. Parce que clairement, l'autre brune commence à devenir limite histérique. Sérieux, les filles comme ça, elles ont leur place dans un asile, c'est pas possible autrement. D'autant plus qu'elle a l'air vraiment dans son délire là. Agacée, j'attrape rapidement mes affaires pendant qu'elle continue de nous agresser verbalement et enfile mon t-shirt et ma culotte. Je soupire et me tourne vers la fameuse Delilah, excédée de l'entendre nous hurler dans les oreilles. « Bon, t'as finit ton cinéma ? C'est pas déjà assez que tu sois venue nous interrompre, maintenant tu dois carrément faire la morale. » je lui réponds. Parce que c'est bon hein. J'ai vingt-et-un ans, j'ai plus envie d'entendre ce genre de discours. Si elle voulait s'énerver contre lui, elle aurait au moins pu attendre qu'on ait finit. C'est pas comme si elle avait empêché grand chose au moment où elle est entrée, on était déjà occupés donc tant qu'à faire, autant attendre patiemment devant la porte. J'aurais très bien pu partir à cet instant, sauf que la voilà qui me demande de me casser. C'est bon, j'en ai marre. « Que je me casse ? Sinon quoi ? Je te ferais dire que c'est toi qui es de trop dans cette chambre. » je lui lance à mon tour en la regardant de haut en bas. J'aurais pu m'excuser auprès d'elle, lui dire que je ne savais pas qu'elle était visiblement dingue d'Asher, sauf que sa façon de m'adresser la parole m'a donné envie de faire tout le contraire. Delilah, Delilah, pourquoi tu cries comme ça ?

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Asher gueulait? Oh mais il n'avait pas vu la tornade Delilah. A peine lui avait-il dit de se barrer qu'elle avait démarré au quart de tour, monopolisant l'attention en affligeant le jeune Burke de reproches. « Non d'habitude on s'ignore, c'plus simple. Mais elle aime pas quand je m'amuse je crois. » Mauvaise foi de la part d'Asher qui, lui aussi, lui avait fait une crise la fois où elle avait ramené Royce à l'appartement. Mais des choses s'étaient passées depuis. Ils s'étaient retrouvés... pour au final se reperdre, encore et toujours à cause de l'amour de Delilah pour le jeune Magyar. Asher avait voulu tirer un trait sur leur relation, et il y arrivait très bien avec Romy avant que l'autre brune ne débarque pour tout foutre en l'air. Alors oui, Asher était révolté contre elle, il était énervé qu'elle puisse en aimer et en embrasser un autre alors que elle, ne lui laissait pas le droit. Asher la trouvait d'un égoïsme sans nom, et le fait qu'elle s'acharne sur lui en criant n'arrangeait certainement pas les choses. « Oui, je t'ai fais venir, et comme tu le dis si bien, dans la chambre DERRIÈRE CE MUR. Ici c'est MA chambre, j'y fais ce que JE VEUX, et si t'es pas contente c'est la même. Si tu t'ennuies, invite des gens dans TA chambre, mais dans la mienne tu n'as rien à redire. » Non, il n'était pas à elle. Il ne voulait pas être à elle car malgré tout elle avait une sacré emprise sur lui et il en avait marre de se ridiculiser à chaque fois qu'elle retournait vers l'autre. Lui aussi avait le droit à une personne qui ne voulait de lui et que de lui. « Mais putain Delilah, LÂCHE MOI ! T'es pas ma mère, ni ma sœur. T'es ma colocataire, point barre. Alors si Romy veut rester, elle reste. C'est pas à TOI de décider. » Asher était mauvais, agissant comme si Delilah n'était rien pour lui bien que c'était en réalité tout le contraire. Elle l'énervait au plus haut point, mais elle restait toujours celle avec qui il avait passé des moments fantastiques au Maroc ainsi qu'au Chili. A force de s'énerver, le bras plâtré du jeune homme commençait à le lancer. Et autant vous dire que la douleur ne s'associait jamais bien avec l'énervement chez Asher Burke.

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— Ashilah & Romy.

Je regardais Romy se rhabiller mais à l'intérieur ça ne me réjouissait pas, le mal était fait. L'entendre prendre son pied et donner du plaisir à une autre femme de la même manière qu'il pouvait le faire avec moi, ça m'avait planté un pieux en plein dans le coeur. Pourquoi est ce que mon coeur était lié à mes pensées quand on parlait d'Asher ? J'en avais mare des mecs, mare de leur emprise sur moi, mare de l'emprise que le garagiste prenait sur ma vie lui aussi. La jeune femme fut cependant stoppée dans sa fuite. Asher me signifiait qu'il invitait qui il voulait dans sa chambre et elle, elle avait l'air d'avoir envie de faire tout le contraire de ce que je lui demandais. J'étais de trop dans la chambre oui ça je le savais, en même temps débarquer alors que deux personnes sont en plein acte sexuel, ce n'est pas franchement sympa mais je m'en fichais je ne bougerai pas d'autant plus que ma jambe m'empêchait de me mouvoir rapidement. Mon regard passa de l'un à l'autre, d'elle à lui, de la brune au brun. Je sentis les larmes me monter aux yeux une nouvelle fois. Impossible de pleurer devant lui mais alors encore moins devant elle. Si il pouvait avoir une petite idée de ce que je pouvais ressentir en le voyant dans cette posture, ma fierté se refusait de le montrer à quelqu'un d'autre qu'au principal intéressé, si elle, elle le voyait, dans deux jours ça avait fait tout le tour du campus. Je pris donc sur moi et d'une voix beaucoup plus calme je me tournais vers la demoiselle : « Sinon rien... T'es qu'un pion dans l'histoire, je le répète le problème est entre lui et moi. » Je vois une petite lueur dans le noir qui montre bien qu'elle me fixe et j'en fais de même. J'ai pas été détestable pour le coup, je suis juste honnête, il ne peut pas nier qu'une part de lui s'est servi d'elle pour me faire rager. Je me tourne ensuite vers Asher et je reprends d'un ton beaucoup moins calme comme si rien que le voir m'énervait, me répugnait, oui j'avais encore l'image de son retrait de la jeune femme devant les yeux, et comment dire que j'avais toujours cette image de lui nu devant moi, un préservatif sur le sexe sans que ça n'ait l'air de le déranger... Heureusement qu'on était dans le noir et que maintenant il avait mis un caleçon. « Je suis rien pour toi ? Vraiment rien pour toi ? Pourquoi tu t'es barré de l'hôpital quand tu m'as vu dans les bras de Royce alors hein ? Parce que je n'étais que dans ses bras quand tu m'as vu, tu vois un ami qui vient rendre visite à son amie ! Mais tu t'es fait des films, des films qui ne t'ont pas plus et tu t'es barré comme un con faisant une scène ! T'sais quoi, cette scène là c'est juste le rendu de la monnaie de ta pièce de la dernière fois ! T'es qu'un connard Burke, tu respectes pas les contrats que tu mets toi même en place et tu respectes pas tes colocataires ! T'as du respect pour personne en fait ! » Notre contrat à tous les deux ? Ne pas faire de crise pour de la merde et indiquer à l'autre quand on couche avec quelqu'un. Pour un câlin il avait fait une crise, et pour ce soir il ne m'avait rien dit. Le contrat de colocation ? Ne pas déranger ses colocs... Et ce soir il faisait profiter tout le monde ! « T'sais quoi tu me dégoutes ! Tu me dégoutes encore plus que je t'aurais dégoutée si t'étais revenue dans la chambre d'hôpital cinq minutes plus tard quand là on était vraiment en train de s'embrasser ! Je te jure que... » Que quoi Delilah ? Que je vais me barrer de cette colocation ? Non j'en ai pas envie, je ne veux pas lui laisser le champ libre. Que je vais lui faire payer ? Non ça ne peut pas non plus, on en finira jamais... « Arrête d'assister à ça s'il te plait... » Dis je une nouvelle fois à l'intention de Romy alors que j'avais de plus en plus de mal à retenir mes larmes et qu'on l'entendait maintenant dans ma voix qui était plus que tremblotante.

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ROMY & ASHER & DELILAH

Je commence à être très franchement mal à l'aise là. Il est certain que je me suis retrouvée au beau milieu d'une foutue dispute de couple et je pense que j'ai plus rien à faire ici. Car il faut dire ce qui est. Asher et Delilah sont pas juste colocataires, ou sinon moi je suis la reine d'Angleterre. Il y a clairement quelque chose entre eux, je sais pas trop quoi mais en tout cas c'est déjà trop pour moi. Moi je suis pas là pour faire dans les sentiments, je voulais juste passer un bon moment avec Asher, sans la moindre prise de tête, sauf que c'est foutu. Si j'avais été quelqu'un avec le coeur sur la main, j'aurais essayé de les réconciliés, j'en sais rien. Sauf que je suis pas comme ça. Je m'en fous de leur histoire, je m'en fous qu'ils finissent ensemble ou pas. Franchement, qu'ils se débrouillent. Moi tout ce que je veux c'est qu'on me lâche et le seul moyen pour avoir la paix, c'est de partir. Il faut se rendre à l'évidence, Delilah va pas sortir de la chambre comme ça alors ça sert à rien que je reste ici en attendant que Asher puisse à nouveau se concentrer sur moi. Je hausse alors les épaules quand Delilah me demande à nouveau de partir, plus poliement ce coup ci. Tant pis. J'attrape mon jean, je l'enfile rapidement. Mes chaussures à la main, je m'approche de la porte de la chambre et me retourne une dernière fois vers Asher. « A la prochaine Asher. » je lui lance, accompagné d'un petit signe de la main et d'un clin d'oeil. J'aurais bien rajouté que ça me fait toujours plaisir de le revoir, qu'il m'appelle la prochaine fois qu'il veut qu'on se revoie, le genre de trucs qu'on se dit entre amie. Je l'aurais fait si Delilah n'avait pas été là, avec ses oreilles qui traînent. Je suis pas sûre qu'elle aurait apprécié et j'aurais finit par me prendre une chaussure sur le coin de la tête.

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La mâchoire serrée, Asher regarda Delilah se défouler sur lui. Il ne la coupa pas, la regardait juste avec un regard perçant, agacé, dégouté. L'espace de quelques minutes il avait pu oublier ses problèmes avec Romy, et voilà qu'ils revenaient au galop en un rien de temps. S'il avait pu s'éclipser à ce moment là, il l'aurait fait. Il avait pensé à mettre ses mains sur ses oreilles pour ne rien entre de ses paroles, mais il était tout de même plus mature que ça. Alors il attendait, la mâchoire contractée, les poings serrés, prêt à mettre un cou dans le mur à tout moment. Il détestait voir cette face de Delilah; elle était hors d'elle, et son regard ne signifiait rien de bon quant à ce qu'elle pensait du jeune Burke. Ils avaient tous les deux leurs propres idées en tête de la façon dont ils voyaient les choses, et dommage pour eux, elles ne se ressemblaient aucunement. Ou alors peut-être étaient-elles trop similaires? Asher ne savait pas. A part se gueuler dessus, ils ne discutaient pas. Depuis quelques jours ils agissaient comme des gamins à s'ignorer et ce n'était certainement pas comme ça qu'ils allaient changer les choses. Delilah était décidée à virer Romy de la chambre, et malgré les paroles d'Asher, celle-ci préféra partir. Asher la comprenait, cette situation devait être pire qu'angoissante de son point de vue. « Désolé Romy. » déclara-t-il d'une voix frustrée, vraiment désolé pour le coup. Delilah avait enfin eût ce qu'elle voulait. Le jeune homme reporta ensuite son attention sur elle, prêt à lui rendre la monnaie de sa pièce quant à la gueulante qu'elle venait de pousser. « JE suis qu'un connard? Mais putain Delilah le contrat c'est toi qui ne le respecte pas rien qu'en aimant ce mec depuis le départ ! T'es fourrée à ses pieds dès qu'il claque des doigts, tu ferais n'importe quoi pour lui faire plaisir même si ça voudrait dire que tu devais gâcher le tien ! Et ben tu sais quoi? Moi je m'en fous de ce que tu veux, par contre je sais ce que JE veux et c'est certainement pas cette MERDE. » Asher ne le pensait pas vraiment, en réalité Delilah était plutôt proche de tout ce qu'il voulait mais selon lui ils avaient raté le coche. Elle n'arrêterait jamais d'aimer Royce, et Asher ne voulait pas devenir fou à chaque fois qu'elle parlait de lui ou à chaque fois qu'il les voyait ensemble. Et rien qu'à l'idée de savoir qu'ils s'étaient vraiment embrassé le tuait. « Et toi aussi tu me dégoutes. On est deux comme ça. » dit-il plus calmement. Le jeune homme était frustré, et plus attristé qu'il n'en paraissait. Mais quel genre d'emprise avait-elle sur lui pour qu'il se mette dans des états pareils? « T'es juste frustrée que j'essaie d'en voir d'autres, mais tu sais quoi? C'est exactement ce que tu me fais avec ton Royce. Alors bien fait pour toi, et si c'était à refaire, je le referais. » Oui. Romy c'était autant un moyen de se vider la tête que de se venger de Delilah. Bien que Deli, elle, n'avait pas couché avec Royce...

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