This side of paradise (sonan)

Vision nocturne, les rayons du soleil se font discrets. Plongé dans le noir, les cheveux humides, fraîchement sortie de la douche, je tâte le mur pour trouver l'interrupteur de la lumière. J'enfile un boxer blanc et me recouvre d'un maigre peignoir de la même couleur avant de m'installer confortablement sur mon lit. Le champagne est déjà prêt, je n'attend plus que mon invité qui sans plus tarder passe déjà la porte du bungalow. Un large sourire vient se creuser à la pelle sur mon visage encore igné par l'eau chaude. Pendant quelques secondes, j'hésite, j'attends, je réfléchis tout en le fixant puis je me décide. Je me lève et le rejoins à l'entrée qui se situe dans la même pièce, à la hâte, terriblement heureux de l’accueillir ce soir. Je dépose avec tendresse mes lèvres sur sa joue gauche pour le saluer, puis sans même attendre une quelconque réaction lui retire sa veste, que je pose sur le porte-manteau encore inutilisé jusqu'à présent. « J'espère que tu vas bien ! Oh et surtout, fais comme chez toi ! » Je retourne m'installer sur le matelas, comme à son arrivé et frotte avec détermination la place à côté de la mienne, de façon à lui dire de manière plus implicite de se joindre à moi, à mes côtés, m'épauler. J'attrape les deux coupes de champagne tout en gigotant, le regard perdu dans le sien. « Aller viens, on est bien là ! » Excessif, motivé, il me met dans un état que je n'arrive plus à contrôler à cet instant, un surplus d'excitation. Toute la journée j'ai attendu ce soir, toute la journée, j'ai pensé à lui.

J'avais rendez-vous avec Soren ce soir. On ne c'était pas vu depuis un moment, enfin mis à part à "l'infirmerie" la dernière fois où d'ailleurs il était partit un peu brusquement après m'avoir dit que sa mère était morte. Ça m'avait fait de la peine je dois bien l'admettre. J'aimais beaucoup sa mère, elle avait toujours été très gentille avec moi alors savoir qu'elle était morte. Ça me faisait tout drôle. J'étais vraiment triste pour lui, je savais que sa mère était très importante pour lui. J'avais accepté de venir le voir ce soir, on avait pas mal de choses à rattraper. Lorsque je rentrais dans le bungalow il était en peignoir et je pouvais apercevoir son torse musclé. Je le laissais enlever ma veste et l'a mettre sur un porte manteau à l'entrée. Il était vraiment sexy je dois bien l'admettre. Il semblait bien joyeux ou enthousiaste, je ne saurais dire. En même temps il était avec King Ronan alors je ne pouvais que le comprendre. Je m'assis près de lui sur le lit. « Ça va bien. Dis moi tu m'as l'air bien enjoué, t'as pas pris des substances illicites par hasard ? » -dis-je avec un sourire amusé.

Je le regarde se mettre assis sur le lit comme si il comptait réaliser un exploit ou quelque chose de ce niveau avant de me mordre nerveusement la lèvre, surpris qu'il constate mon engouement. « Non rien de tout ça, j'ai juste déjà commencé à boire mais dix fois rien. » Je lui remet la coupelle de champagne en main propre avant de trinquer. « Aller, à la notre ! Aux retrouvailles ! » D'une gorgée, je vide le récipient de verre et le dépose sur le chevet un peu plus loin avant de me plonger dans un détail de façon tardive. « Tu m'excuses pour la tenue, je sors de la douche, puis bon je suis plus à l'aise ainsi à vrai dire. » C'est clairement pas une tenue pour accueillir un invité mais après tout, Ronan n'est pas réellement un invité. Chez moi, c'est chez lui, je n'ai que peu de secrets à son égard. J'adopte une voix douce, limite enjôleuse. « Enfin, tu peux te mettre à l'aise aussi, ce n'est pas un problème. » Je lâche un rire niais, étonné d'avoir osé lui dire ceci. Ce n'est pas à mon habitude et c'est bien la première fois que je le provoque ainsi. Bien évidemment c'est bon enfant, je n'ai pas de réelle intension, en tout cas, pas à cet instant. « Tu veux regarder un film, tu veux un massage ? Tu veux parler ? Je t'avoue n'avoir rien prévu à faire pour nous occuper alors on va devoir se débrouiller. » Je m'allonge complètement sur le lit, comme prêt à dormir, le regard perdu sur l'écran en face, surveillant secrètement mon meilleur ami.

« Ça explique ton humeur. » -dis-je amusé. Soren saoul c'était toujours quelque chose de drôle. Je me rappel encore de ces soirées qu'on avait fait, qu'est-ce qu'on avait rigolé. Nous deux saoul il n'y avait pas mieux à vrai dire, on battait des records. Je pris une coupe de champagne et j'entrechoquais nos verre avant de voir moi aussi cul sec mon verre. Je ne sais pas pourquoi mais cette soirée s'annonçait vraiment interessante. « Dis moi à tout hasard tu serais pas entrain de me draguer mon petit Soren ? » -dis-je en buvant un autre verre de champagne. Je ne sais pas si c'est le champagne qui lui faisait cet effet là mais il semblait beaucoup plus détendu que les autres fois où on avait fait la fête. Quelque chose avait changé et je dois bien admettre que ça me plaisait. « Tu veux que je te fasses un striptease ? » -dis-je avec un sourire narquois au coin des lèvres. Je crois que j'allais être connu pour ça sur le campus, mes striptease et aussi parce que je frappais les femmes. Que voulez-vous, j'étais déjà un délinquant dans l'âme déjà à l'époque des bacs à sable. J'ai continué après enfin jusqu'à ce que mon père me fasse un savon. « Tu sais quoi ? » -dis-je en m'allongent sur le lit à mon tour. J'appuyais ma tête sur mes mains avant d'ajouter: « On fait absolument tout ce que tu veux. » -dis-je en insistant bien sur le tout.

Il se trompe, naïvement il regarde dans la mauvaise direction, celle où la brume est intense. Bien loin de se douter qu'en réalité, c'est lui qui me fait cet effet soudain, il est un vaccin encore peu connu aux effets agréables. « Moi, te draguer ? Tu as peut-être bien raison, à moins que je me moque de toi. » Sourire en coin, je le regarde descendre un second verre avec hâte, il se lance seul dans un marathon sans fin. Je note cependant que en dehors de sa question, il semble plutôt apprécier l'idée selon la quelle je m'intéresse à lui pour quelque chose d'autre que de l'amitié. Je ressens le besoin d'avoir de l'affection depuis peu et il semble être la bonne personne. Il me propose un striptease, chose à la quelle je ris aux éclats. « Un strip-tease... Bah alors Ronan ! Non pas pour ce soir en tout cas, juste... » Je laisse planer un blanc un instant, le temps qu'il s'allonge. Puis je me tourne et m'approche de lui avant de lui retirer son haut et de poser ma tête sur son bras, la collant ainsi à la sienne. Son odeur vient rencontrer mes narines et devient en un instant une drogue. J'ai envie de respirer sa peau un peu plus encore, irrésistible. Il est mon calmant. Faire tout ce que je veux, il ne sait pas les risques qu'il encours en tenant ces propos. Pourtant il a tout gagné, enfin si il me désir vraiment. L'alcool me donne l'impression d'être sur un nuage, bien, de pouvoir faire ce que je veux comme je le veux et ainsi je me laisse guider. « Tu sais ce que je veux, là, maintenant, tout de suite ? » Je relève légèrement la tête, plongeant mon regard dans le sien, laissant un long blanc s'installer, lui permettant d'émettre une réponse. Je compte les secondes, les minutes puis met fin à cet ennui éphémère. Je me tourne un peu plus encore, m'installe sur lui, lui faisant face, laissant des tensions opérer. En un éclair, je viens coller mes lèvres aux siennes dans un baiser timide, simple, curieux. Je n'ai plus qu'un mot à la bouche, délicieux. « J'ai aimé ce que je viens de faire, j'espère juste que tu le voulais aussi. »

C'est bien ce que je pensais, il était entrain de me draguer. Ça ne me dérangeait pas, loin de là. J'aimais être courtisé et puis je savais que j'étais désirable alors c'est normal que le commun des mortels veuillent une part de gâteau. Bien que Soren soit largement au dessus. « Oh vraiment ? Il vaudrait mieux pour toi dans ce cas que tu ne me mentes pas. Fais gaffe à tes fesses avec moi. » Il risquait de prendre très cher et je n'allais pas épargner ses fesses, loin de là. Les stripteases étaient ma spécialité, je crois que j'allais être très prochainement reconnu sur tout le campus à cause de mon petit strip aux enchères. Il faut dire aussi qu'on se faisait royalement chier, en bon samaritain que je suis j'ai mis l'ambiance. Je suis encore sympa d'avoir relancé leur soirée. Quel dommage qu'on s'ennuyait à mourir. Enfin ce n'était plus le cas après mon intervention. Il éclatait de rire lorsque je lui proposait mon fameux striptease. « Si tu n'en veux pas je peux très bien aller le faire à quelqu'un d'autre. » -dis-je faussement vexé. J'étais allongé sur le ventre sur le lit mais Soren en avait décidé autrement. Je le laissais m'enlever mon t-shirt. Il était bien entreprenant, j'aimais ça je dois dire. Il posa sa tête sur mon torse nu. Sa peau contre la mienne me provoquait des frissons. C'était étrange, je n'avais jamais eu ce genre de sensation auparavant. Je ne comprenais pas. J'étais confus. Je passais mon bras autour de ses épaules. Je caressais son épaule avec mon pouce. Toute cette scène semblait irréelle. Je ne sais pas en temps normal je ne faisais pas ça, je n'étais pas le genre de gars tendre, j'étais loin de l'être mais je ne sais pas avec Soren... C'était différent, dans le bon sens, enfin je présume. Je le regardais lorsqu'il me dit: « Tu sais ce que je veux, là, maintenant, tout de suite ? » Je restais suspendu à ses lèvres, ces mêmes lèvres qui virent se poser brièvement sur les miennes. C'était timide et rapide mais j'avais eu ce sentiment là, dans mon coeur... Non attendez je n'ai pas de coeur. Cet organe n'existe pas chez moi, il a été radié de la carte. Mais en même temps je me demande ? C'était impossible. J'avais envie de recommencer mais cette fois plus... J'avais aimé moi aussi et maintenant qu'il avait lancé tout ça je n'allais pas rester là les bras croisés. Il me plaisait et visiblement je lui plaisait aussi alors je n'allais pas me priver. Je posais ma main sur sa joue avant de l'embrasser. Au départ le baiser était... doux ? Mais on sait tous qu'avec moi ça ne dure jamais longtemps.

Ses lèvres viennent se coller aux miennes à nouveau, comme des aimants, il devient ma source de gravité. Ce baiser est plus torride, plus intime, plus profond. Sa salive vient se mélanger à la mienne et ne forme plus qu'une substance, à ce même instant nos langues valsent, collées l'une à l'autre, inséparables. Cette sensation de bien être devient une véritable boule de neige qui ne cesse de s'amplifier quand son souffle chaud vient heurter mon visage et laisse paraître quelques frissons à fleur de peau. Acteur de ma vie, non intéressé par le rôle de figurant, lancé, je laisse mes mains caresser son corps, le découvrir. Tout d'abord son torse, puis mes mains viennent de son épaule à son cou que j'effleure, un massage sensuel. Je glisse un doigt entre nos deux bouches et le colle contre ses lèvres. Loin de vouloir arrêter ces jeux oraux en réalité, je lui souris et plonge ma tête au creux de son cou. Son odeur vient une fois de plus réveiller chez moi des envies incontrôlables. J'embrasse sa peau tendre et appétissante avant de le lécher et de remonter jusqu'au lobe de son oreille que je mordille. Je m'arrête après quelques secondes et m'assois sur son torse, me laissant l'avantage sur lui, la supériorité. Je le regarde de haut, tout en me mordant la lèvre, comme pour témoigner de façon explicite qu'il m'excite à ce moment même et fini par retirer mon peignoir, restant vêtu uniquement de mon simple boxer blanc. « Tu veux bien rester dormir ? » Ma seule envie est clair, concise, j'ai envie de passer ma nuit collé à lui, à sentir sa chaleur, son odeur, son souffle. Je lui assène un baiser sur le front, comme ce dernier à l'infirmerie après le quel je suis partie, sauf que celui-ci se veut différent. Cette fois il ne veut pas dire que je pars, non, bien loin de tout ça, il veut dire que je l'aime et que j'ai envie de rester avec lui cette fois-ci. Je susurre à son oreille. « J'ai envie de dormir entremêlé avec toi ce soir. » Ma seule crainte est son départ, le retour à cette solitude perverse dans la quelle je baigne inconscient. Je le connais bien trop pour ne pas me méfier de lui, il n'est pas sentimentale, pas accroché, il est un nageur libre lâché en pleine mer. C'est pour cette même raison que ce soir je me contiens, conscient que si je lui donne ce qu'il attend, alors je ne serai que l'une de ses conquêtes de soirée aux quelles il offre généreusement ce même et seul schéma, voué à cesser. Je le veux pour moi et rien qu'à moi toute une vie, persuadé qu'il est l'homme que j'ai toujours aimé.

En temps normal je me ficherais pas mal d'un simple baiser sauf qu'il ne s'agissait pas d'un simple baiser. Je ne comprenais pas, c'était vraiment étrange, jamais je n'avais ressentit ça, je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Pourquoi es-ce que soudainement lorsque Soren m'embrassait je me sentais différent. Je ne comprenais pas ce qui n'allait pas chez moi. Jusque là je n'avais jamais ressentit quelque chose de la sorte alors pourquoi maintenant ? Tout était assez confus. Ses mains glissant sur mon corps me faisaient vibrer. Il glisse un doigt entre nos lèvres nous faisant nous séparer, mon souffle était erratique de notre baiser. Ses lèvres sur ma peau me rendaient fou. Mon souffle redevint irrégulier. Lorsqu'il me mordilla l'oreille je me sentis partir. Il me rendait fou ! J'avais envie de le prendre là maintenant. J'allais l'embrasser à nouveau lorsqu'il s'allongea sur mon torse. Il était vraiment beau je devais bien l'admettre. Je put admirer son torse musclé alors qu'il enlevait son peignoir. J'avais vraiment envie de lui. Je le regardais de haut en bas, gosh qu'es-ce qu'il était bien monté. Mon membre se mit à durcir. Je crois bien que de toute ma vie personne ne m'avait autant fait envie. « Oui bien sure. Même plus si tu veux. » -dis-je avec un regard suggestif. J'avais envie de lui faire... de le baiser. Non pas faire l'amour, je ne connais pas ce mot. Je ne sais plus ce que je dis tellement il me trouble. Je perd la boule. Son baiser sur mon front a tellement de tendresse. Je ne sais pas, j'avais cette impression qu'il avait besoin de tendresse. Enfin je ne sais pas comment expliquer c'était étrange. Je pense que je viens de me faire rekt niveau baisezone. Ce n'est pas ce soir que je pourrais le gouter. Je le fis descendre de mon torse et le pris dans mes bras. « C'est bien parce que c'est toi. » -dis-je avant de le serrer un peu plus fort.

Dans de brèves paroles, il accepte de rester dormir et même de faire plus si je le souhaite. C'est sans surprise que mon esprit se met à chauffer et à imaginer tout ce que je peux faire avec lui, des préliminaires aux actes les plus variés. Il me fait basculer hors de son torse et me prend dans ses bras tout en expliquant que c'est parce que c'est moi. Son étreinte me donne des frissons, il m'excite d'autant plus à être aussi docile. Je le regarde tout en portant un masque de bienveillance sur le visage « T'es un amour ! » mes paumes se collent à ses joues et je l'embrasse avec fougue, l'atmosphère est ardente. Mon corps entier se lie au sien et dans un mouvement, l'une de mes jambes rencontre dans une caresse sa virilité que je perçois endurcie, il est prêt à entrer en action mais semble comprendre que je ne compte pas lui offrir satisfaction ici-même. Mon égo flatté à la simple idée de le savoir actuellement dans l'envie de me faire des choses dont la sainteté est à revoir, il me rappelle cependant que j'ai besoin de lui expliquer ce que j'ai sur le cœur à cet instant. Je ne peux pas me contenter de le laisser sur sa faim sans la moindre explication, au risque de passer pour un indécis, ce qui n'est pas mon cas, je sais ce que je veux. Je plonge mon regard dans le sien et je ne sais réellement décrypter ce que j'y observe. Il n'est pas sans dire que j'ai envie d'ouvrir la bouche pour une toute autre utilisation que celle de lui parler. « Il faut que je te dise honnêtement les choses, on se connait l'un comme l'autre et je veux que ce soit clair entre nous. Je tiens à toi, tu le sais et je me répète sans doute mais tu es essentiel dans ma vie, et ce peu importe la place que tu y occupes. Je sais que tu es plutôt du genre à partager du plaisir le temps d'une nuit sans t'accrocher plus que ça aux personnes qui en bénéficient, en revanche ce n'est pas mon cas et tu me connais sans doute assez pour le savoir. Je sais que je te demande beaucoup Ronan, je suis prêt à beaucoup de sacrifice pour toi mais celui-ci est trop important, je ne peux pas accepter plus avec toi pour ensuite te laisser filer dans d'autres lit, j'en souffrirai trop et je ne veux pas régresser dans notre relation. C'est pour cette raison que je ne vais pas plus loin, bien que moi-même j'en meurs d'envie, je préfère être sûr que tu sois prêt à t'investir sur quelque chose de plus stable, de plus sérieux. J'ai l'impression que c'est possible, je me trompe peut-être mais depuis nos retrouvailles, il y a cette différence, certes légère, qui me laisse penser ouvertement que je te plais et que mélangé à cette amitié quelque chose est possible même de ton côté. Si tu ne t'en sens pas capable, je préfère qu'on en reste meilleurs amis parce que t'es le gars le plus important à mes yeux. » Je le prend à mon tour dans mes bras, caresse son dos et efface un peu plus encore la distance qui sépare nos souffles. Comme tout être humain, je garde cependant des envies et je ne peux m'empêcher de lui lâcher mes plus profonds désirs que je lui réserve sans hésitation si il se sent prêt à assumer tout ce que je lui propose. « Bien évidemment la prochaine fois, si t'es prêt pour tout ça, mon corps sera tiens dans sa totalité pour réaliser le moindre de tes désirs mon beau. »

Je ne sais pas ce qu'il me prend à être si gentil, en règle général je ne reste pas avec un garçon que pour dormir. Je fais bien plus que dormir. Je ne dors pas vraiment d'ailleurs. Dormir alors que j'ai un beau mâle dans mon lit je ne comprend pas. Soren est différent, on se connait depuis longtemps, on était meilleurs potes et je suppose que c'est aussi pour ça que ça me fait tout drôle et que je ne veux pas forcément précipiter les choses. Je ne sais pas qui j'essaie de convaincre en me disant cela. Mais en même temps je savais que si je franchissais cette ligne il n'y aurait peut-être pas de non retour. Je ne voulais pas le perdre non plus, ce n'était pas le but. C'était une des seules personne avec qui je m'entendais bien et qui vraiment connaissait tout de moi et je ne voulais pas perdre cette amitié qu'on avait. Il y a peu de personne à qui je tenais et Soren en faisait partit. Il représentait également ce passé, passé si lointain mais qui avait été si "joyeux" pour moi. J'avais tout, ma relation avec mon père, mes potes, tout. Maintenant j'étais exilé dans un autre continent, j'étais loin de tout et je n'aimais pas ça. Lorsqu'il m'embrassa je dois bien avouer que j'avais d'autant plus envie de continuer et d'aller plus loin. Il me rendait dingue et ça ne m'était encore jamais arrivé auparavant. Je ne comprenais pas. Etais-ce dut à notre ancienne relation ? Enfin au fait qu'on se connaissait avant et qu'on avait une relation spéciale donc tout ceci me paraissait plus important que les autres fois avec d'autres hommes ou femmes ? Je ne sais pas. Je ne trouvais pas d'explication logique. Je sentais que je lui faisais de l'effet. Je me laissais emporter par ce baiser que j'approfondis, nos langues se cherchaient, menaient une sorte de danse. Je n'avais jamais embrassé quelqu'un comme ça. Mes mains parcouraient son corps. La tension était électrique. Je voulais tellement plus. Soudain il se coupe et me regarde dans les yeux. Je grimace. On était bien là pourtant pourquoi arrêter pour parler. Je l'écoutais en silence et plus il continuait son discours et plus ça allait plus je me renfrognais. Il allait donc me laisser sur ma fin, avec ma gaule. Vraiment trop cool. Je me mis à bouder.
« Très bien ! On a qu'à faire ça. » J'agissais comme un gamin de 3 ans en boudant mais j'aurais aimé qu'il y ait plus. Je comprenais qu'il ne veuille pas être qu'un coup d'un soir mais je ne pouvais pas spécialement contrôler mon membre dans mon caleçon donc je restais là comme un con. Je me détachais de lui pour m'allonger sur le dos et croiser les bras. Je ne suis pas un gamin loin de là, bon un peu mais j'aime avoir ce que je veux et là devoir attendre... La patience ce n'est pas spécialement mon truc. Savoir que peut-être la prochaine fois je pourrais réaliser les fantasmes qui tournaient dans ma tête depuis que j'étais arrivé me réjouissait mais il fallait attendre. « On verra si je suis disposé. »