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❝ a long time ago, we used to be friends ❞
but i haven't thought of you lately at all.L’égoïsme était une chose qui était parfois nécessaire. Après tout, ne répétions pas que l'on vivait pour soit et non pour les autres ? Que si on devait apprendre et travailler à l'école, que si on devait se trouver un bon boulot, que si on voulait se tatouer ou se faire percer, c'était simplement pour soit, pour sa réussite, pour ses envies, et non pour satisfaire celle des autres. Évidement, de ton côté, ça ne valait seulement si ces pulsions et désirs n'étaient pas néfastes pour la santé – donc se droguer pour soit, c'était à éliminer dans ton esprit. Alors voilà, elle n'avait pas assez pensé à elle, à son avenir, à se donner des buts et des ambitions qu'elle voudrait coûte que coûte suivre, et elle s'était embarqué dans une voie mauvaise et toxique que ce soit pour son corps ou pour son mental. Elle finissait par t'avouer que c'était assez vrai, puisqu'elle se retrouvait maintenant avec des effets secondaires si l'on pouvait appeler ça comme ça, entre les difficultés à dormir et les troubles avec la nourriture – et ce dernier était souvent très compliqué à gérer. « Ça peut tout de même s'améliorer ? Avec le temps ou des médicaments ? » Tu ne t'y connaissais pas vraiment sur le sujet, alors ta question pouvait paraître débile, mais tu demandais. Tu savais que tout ce qui était alimentaire il fallait de l'attention et de la volonté, mais pour le sommeil t'étais aussi perdu, sur la réversibilité possible ou non. Tu hochais doucement la tête quand à la suite de sa réflexion, sur le fait que si son père n'avait pas su prendre de réelle décision ferme face à sa fille qui sombrait, elle ne serait peut-être plus de ce monde en ce jour. « Faut que tu profites de la chance que tu as d'être là maintenant, d'être clean, et de pouvoir faire tes études ici. » Elle avait forcément du talent à revendre si elle avait réussi les tests pour entrer à Harvard. Tu essayais d'en savoir plus sur les causes qui faisait qu'elle n'osait pas à en parler à ses deux meilleures amies, elles-même qui étaient plutôt désignées à ne pas la juger et à la soutenir coûte que coûte quant à leur titre d'amitié pour Athena. Ça semblait bien compliqué, comme si elle n'osait pas leur montrer cette image peu flatteuse d'elle-même à cette époque, et qu'apparemment il y avait d'autres raisons – ou d'autres problèmes plutôt – qui l'avait poussé à se droguer autre que sa culpabilité et son envie d'oublier le monde réel. Tu hochais doucement la tête. « Alors dans ce cas-là, ne leur dit pas. T'es pas obligée de leur faire du mal avec ça. T'es pas obligée d'expliquer quoi que ce soit que ce soit à elles ou à moi. Tant que tu restes clean. » Histoire qu'elle ne se fasse plus de mal.
Il était vrai, si tu étais chez les rouges, tu n'aurais certainement pas participé à leurs fameuses enchères. Vouloir aider les associations c'était bien beau, mais on était pas obligé de se mettre à poil pour ça, ni de vendre son corps. Il suffisait de faire une soirée caritative – alors on allait dire que c'était moins festif, mais au moins c'était plus respectueux des gens en eux-même qui y participaient. Puis au final, vous vous faisiez tous entuber non ? Les Winthrops et les Cabots passaient pour qu'on les achète, argent qui servirait pour les différentes causes, mais de leurs côtés, ce n'était pas eux qui misaient la plupart du temps, et qui offraient leur argent. En gros ils étaient là pour ouvrir la soirée, mais c'était tout, ils gardaient bien au chaud leurs sous-sous. « Ce n'est pas tant que me montrer ne me plaît pas. J'veux dire, si j'étais célibataire, je pourrais très bien me mettre à faire un strip-tease devant tout le monde avec une barre de pôle dance glissant entre la raie d'mes fesses. C'est plus tout ce qui est se faire acheter, avoir des enchères sur soi. Comme si t'étais un morceau de viande, ou un esclave à l'époque, ou une prostituée de luxe tu vois ? » Bon, tu exagérais, bien sûr. La partie avec la barre entre tes fesses ce n'était pas demain que tu la ferais, même avec ton petit-ami – t'avais l'image un peu en tête et ça ne rendait pas sexy du tout. Mais la suite de tes propos tu les pensais, tu n'étais pas quelqu'un de pudique mais il y avait quand même un certain respect autre que de faire l'escort de luxe un après-midi avec un inconnu un peu bizarre que tu n'avais jamais vu et qui a plaqué tout son salaire pour t'avoir toi... Effrayant. « Ouais j'vais mener une enquête sur ça, pour comprendre. » Tu avouais à sa réponse pour Andrew, puisque tu ne comprenais pas comment il s'en sortait année après année à renouveler son harem de filles : ne voyaient-elles pas qu'elles étaient loin d'être les seules dans sa vie et qu'elles n'étaient rien pour lui ? Ne voyaient-elles pas qu'il était infidèle et sûrement trop joueur, et qu'elles fonçaient tête la première pour se faire souffrir à lui courir derrière ? C'était insensé. Il suffisait d'être aux enchères, de miser pour lui car on pense être sa bien-aimée, et de voir toutes les autres qui se ramènent et qui jurent entre leurs dents que même si elles ne l'auraient pas, elles n'avaient pas besoin de l’acheter pour passer une journée avec lui – ça voulait tout dire. Tu riais ensuite lorsqu'elle te félicitait et qu'elle comprenait pourquoi tu avais mis tes griffes sur Graham l'autre soir. « Merci bien, et oui, je fais attention à ce qui m'appartient. J'aurais pas aimé que ça fasse comme Madisson et qu'il soit acheté par un mec un peu foufou en manque. » Comme Madisson qui avait eu la joie de tomber sur le très drôle mais très en manque Ronan... Il t'avait vraiment fait rire lors de la soirée, mais c'est vrai que s'il t'avait piqué Graham par exemple, tu l'aurais très mal pris. Elle te disait en suite qu'elle pensait que les roses avaient toujours été alliés des rouges – et tu te souvenais pourtant de l'ancien commandement des Eliots qui avait été affiché dans le hall de la confrérie, et qui désignait les roses comme des sœurs. « Et bien non. Et puis les roses alliées des rouges, la seul confrérie féminine avec la seule confrérie masculine, c'est juste trop cliché tu vois ? » Tu lui faisais remarquer dans un petit sourire.© LOYALS.
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