bang bang you shot me down (andris)

Je soupire légèrement quand Paris me dit que c'est pas forcément facile tout ça, avec Sienna, les sentiments qu'elle a pour lui et tout ce qui va avec. Ça me chagrine pour lui, vraiment. Parce qu'il ne mérite pas de se sentir mal à l'aise dès qu'il la croise et puis, Summer là dedans... Ça doit pas franchement la botter non plus tout ça. Ça me tue, ça m'énerve pour elle, pour eux, parce qu'ils ont l'air supra heureux. " Ouai c'est ce que je tente de me dire, mais je te jure que ça me fait chier " J'veux pas que Maxime finisse sa vie seule, non non, mais qu'il reste loin de mes amies. Non, qu'elles restent loin de lui parce que je m'en fiche de ce qu'il veut ou ne veut pas. On divague rapidement sur les plantes que j'ai à l'appart et sur la lingerie que je porte sur ma dernière publicité. Je cache mon visage avec mes mains. " Arrêteeeee m'en parle paaaas " Pour tout dire, c'est le premier qui m'en parle réellement et ça me fait tout bizarre. " C'est pas trop vulgaire ? " Demandais-je en parlant de la photo, pas des sous vêtements sur Summer. " Tu me donneras ses mensurations et je demanderais ça. Ou elle pourra venir une fois avec moi... Parce qu'ils sont faits sur mesure pour les filles et moi " Enfin ça, je pense qu'il s'en doute. Mais je me demande bien comment il réagirait de savoir que sa copine se fait tripoter toute la journée pour essayer des nouvelles pièces et tout ce qui va avec. C'était dur au début mais je me suis faite au fait de sentir des mains qui me touchent les fesses, les seins, entre les cuisses pendant de longues heures. Au final, c'est un boulot, c'est absolument pas pervers ou quoi que ce soit. Et puis, on saute du coq à l'âne. Avec Paris c'est comme ça. On discute de trucs totalement cons et idiots puis après, on est hypra sérieux. Et c'est cool d'être sérieux, surtout que j'ai besoin de parler à quelqu'un. Je l'écoute et bois une gorgée de ma boisson. Je sais qu'il a raison mais bon. J'en apprends plus sur Summer et déglutis difficilement. Elle doit voir Sienna comme le diable bordel. On pourra partager ça ensemble. Je soupire fortement et cogne mon front contre son épaule musclée. " Je sais bien... Et ne compare pas Leanne qui se tape un ami avec moi enceinte qui couche avec Bona. C'est pas pareil ! " Lançais-je en ronchonnant. " J'suis pas enceinte, je peux pas tomber enceinte de toute façon avant un bon bout de temps de toute façon, mais y a une différence entre le faire avec l'homme qui nous a mis enceinte et un autre " Enfin pour moi. Je peux déjà pas coucher avec un inconnu, un ami j'ai du mal, alors enceinte, nooope ! " C'est pas en lui que j'ai pas confiance... C'est envers les autres. Et si je m'écoute, je l'enferme dans la chambre pour le reste de la vie. Je veux pas refaire les mêmes erreurs qu'avec Maxime parce que j'en ai fais des tas... Et même si ça a été difficile, j'ai fini par surmonter tout ça. Mais avec Bona, je crois que je pourrais pas surmonter une rupture ou je ne sais pas quoi " Même un break quoi, ce serait l'épreuve de ma vie et je crois que je foncerais sur l'oxycodone en moins de deux. C'est même sûre. Parce que c'est la seule façon que j'ai d'affronter mes problèmes. " J'ai ressenti des trucs de malade pour Maxime et je crois que ce que j'ai ressenti pour lui après six mois de relations, je l'ai déjà dépassé avec Bona tu vois... J'ai vraiment peur de souffrir. Ça me paralyse d'une force, t'as pas idée " Soupirais-je, sentant mon estomac se tordre de partout. " J'ai pas envie de me tromper avec lui tu vois. J'ai pas envie de souffrir, je le supporterais pas. Et même si ça ferait plaisir à ma mère que je retourne en Afghanistan, je préfèrerais éviter " La fuite, ma solution préférée pour gérer mes problèmes, oui oui... " Tu vois ce que je veux dire ? " Soufflais-je en battant des cils comme une enfant.

Ça me brise le coeur de penser à tout ça, à Sienna. J'ai envie de fermer les yeux et de tout oublier. Mais je sais que ce n'est pas si facile... Parce que j'ai fermé les yeux un nombre incalculable de fois depuis cette histoire, depuis que j'ai découvert le poteau rose qui n'est vraiment pas si rose que ça. Ça me déprime, me décourage totalement et je sais que je me fous des bâtons toute seule dans les roues pour être sûre de ne pas souffrir... Mais c'est clairement pas l'attitude à adopter. Bona va en avoir marre et je ne pourrais que le comprendre... J'en aurais marre aussi à sa place. Mais je suis fragilisée, effrayée et ce n'est pas beau à voir... Je souris légèrement et plonge mon visage entre mes mains quand il me parle de cette ensemble rose. " C'est que t'as regardé longtemps en plus ! Tu veux pas une photo imprimé avec dédicace et numéro de téléphone dessus par hasard ? " Soufflais-je en riant légèrement. Mais pas trop non plus parce que j'ai vraiment pas pris l'habitude d'entendre de tels compliments et j'ai déjà été assez mal à l'aise quand Bona a vu cette pub dans le magasine à l'aéroport... Je lui tends un sous verre et je me penche sur le comptoir pour piquer un stylo qui dépasse. " Faudrait qu'elle vienne alors. Priape m'a dit que j'aurais gagné les élections à la rentrée dernière si j'avais fourni des sous vêtements aux copines des dunster " Je ris légèrement mais c'était totalement vrai. Il m'avait littéralement donné cette idée mais je ne l'avais pas fait. Pourquoi ? Parce que c'était clairement de la corruption. Avec Paris, on passe d'un sujet heureux à un sujet un peu plus fort.. Et celui là était tout particulier pour moi. J'écoute Paris comme s'il était parole de Dieu. Je donne surtout beaucoup trop de crédit à Paris et Priape mais bon, j'ai besoin d'aide, j'ai besoin qu'on me guide un peu parce que mes meilleures amies sont aux abonnés absentes. Si elles avaient gardé leur vagin dans leur culotte respective aussi ! " J'essaye de pas rester bloquée là dessus, fin je le suis pas, ils ont fais ce qu'ils ont fait, on était pas ensemble à ce moment là mais... " Je soupire. Mais c'est Priape qui refout ça sur le tapis à chaque fois et le Dunster a toujours été là pour m'épauler et clairement pas pour m'enfoncer... Je le regarde quand il parle de la poitrine de ma soeur et ouvre grand la bouche ! " Et aloooors ? Mes seins sont pas assez bien ?! " Non mais oh ! Ca veut dire quoi ça ? On est pas tous bien lotis sur ce sujet là puis... Crotte, je veux pas me comparer à ma soeur. J'ai déjà assez de concurrence de partout alors zut, flute ! " Ils lui conviennent très bien alors argument refusé ! Mais tu sais, je m'en fiche qu'il ait couché avec elle ou une autre. Au début j'étais remontée parce qu'elle était enceinte et tout mais au final... Tant que c'est moi qui fini dans son lit le soir, voilà quoi " C'est ma réponse typique ça 'voilà quoi'. Je m'en fous pas mal moi de ce qu'il a fait avant, je fais avec. Moi aussi j'ai un passé mais je reste bloquée sur tout ce que j'ai ressenti pour Maxime, avec Maxime et la fin désastreuse de notre histoire tout autant désastreuse. " J'ai confiance en lui Paris. A mille pour cent ! Mais c'est en moi que j'ai pas confiance. J'ai peur de l'aimer à un point inimaginable, à un point où je serai complètement flipée à l'idée d'être loin de lui. J'ai peur de tout gâcher avec lui. Fin... " Je soupire légèrement et bois une gorgée de ma boisson. " Je suis tombée amoureuse de Maxime très rapidement pour divers raisons et j'ai tout foutu en l'air avec lui, je l'ai étouffé, j'avais tellement peur qu'il me fasse du mal que je l'ai repoussé avant qu'il puisse faire son mal. Je l'ai limité accusé de tromperie parce que j'étais pas bien. J'ai peur de refaire ces erreurs, de pas savoir gérer tout cet amour que je ressens pour lui et tout ce qui va avec " Je me cherche des excuses là non ? " J'en ai marre Paris. J'ai envie de lui crier que je l'aime toute la nuit tu vois. Mais je stress, j'suis nulle en relation " Et j'ai pas l'habitude d'être nulle, vraiment pas.

" Ça c'est bien dit ! Si je pouvais éviter d'avoir ta copine sur le dos, ce serait cool. J'ai assez de nanas chiantes à gérer comme ça " Par nanas chiantes, je référais bien entendu à mes amies en carton, en papier mâché et recyclé même ! Bonjour, je m'appelle Andrea Doniya Cermolacce et je n'ai pas d'amies. Enfin, plus d'amies. Mais c'est ma faute, c'est mon côté butée de la vie mais qu'est-ce que j'y peux sérieusement ? Je suis comme ça et ça a toujours plus non ? Oui, je veux m'en convaincre. On m'aime avec ma tête de cochonnou ! " Paris, arrête. Je trouve que tu parles un peu trop de cul là, ça va plus ! Ou alors c'est moi qui ai une âme perverse " Oui, peut être. Mais quand il parle de déballer les cadeaux, je suis sûre qu'il fait référence au corps de Summer dans les sous vêtements et tout ! Mon dieu... Faut qu'on arrête tout de suite ces discussions avant que j'ai terriblement envie d'enfiler des sous vêtements que Bona n'a jamais vu et de lui faire l'amour toute la nuit. Mais la discussion qui suit, n'est guère plus agréable, loin de là même... Mais elle a le don de couper toute envie de coucher avec mon petit ami. Bouton libido, off. Je l'écoute, j'entends tout, je comprends tout mais j'ai toujours d'horribles blocage. C'est plus fort que moi. Je soupire fortement et cogne mon front contre le bar. " J'en ai marreeeeee, j'veux mouriiiiiiir " Soupirais-je, le visage dans le bar devant nous avant de relever la tête et de frotter mon front parce que je me suis fais mal quand même. J'espère que je vais pas avoir un bleu ou un oeuf demain, ça risque de le foutre mal, super mal. " Je sais tout ça... Je peux l'aimer un petit peu tous les jours plutôt que tout d'un coup, non ? " Qu'on apprenne à se connaître, à se découvrir, à construire ensemble, tout ça quoi... " Je veux faire le saut de l'ange avec lui, sauter sans élastique et qu'il soit là pour me rattraper. Je le veux, vraiment. Mais je crois qu'il faut que j'arrive à faire un trait net sur mon histoire passée. J'ai besoin d'encore un peu de temps tu vois ? " Je suis pas connue pour être une fille franchement rapide, on va pas se voiler la face... Je suis plutôt la reine du Moonwalk ou du un pas en avant-deux pas en arrière.

" Tant mieux ! Enfin non pas tant mieux... Parce qu'à partir du moment où on se convainc de quelque chose, on arrive plus à se l'enlever de la tête " J'étais bien placée pour le savoir ça. Je m'étais entrée tellement de choses dans la tête que j'avais fini par péter un câble et partir en Afghanistan pour me ressourcer, me retrouver. Je n'étais pas sûre que ça ait fonctionné à cent pour cent vu comme je pouvais être une belle flipée de la vie à douter de tout et de tout le monde à longueur de journée. Ça commence à devenir pesant pour moi comme pour les gens autour de moi. Je souris légèrement à ce qu'il me dit. " Je vois pas du tout de quoi tu parles ! On a joué aux cartes pendant trois semaines en Argentine hein ! " C'est ça oui. Et ça se voit sur mon visage que je mens parce que je commence à rougir légèrement. J'adore Paris mais on ne va pas abuser non plus, je ne vais pas lui raconter les cochonneries que j'ai fais avec Bonaventure en Argentine. Ce sont des souvenirs que je garde en tête, que je garde pour moi. Je l'écoute et souris légèrement. J'opine même du chef et ronchonne légèrement. " S'il peut aller lui casser la gueule moi je suis pas contre " Mais c'est pas le style de Bona et y a pas besoin de le faire non plus. C'est juste qu'il faut que je m'habitue à tout ça, à savoir que mes amies ont fait des choses avec lui que j'aurais préféré ne pas partager. C'est étrange quand même. Bona et Leanne, ça ne me gêne pas le moins du monde alors que là... Peut être parce que ce sont mes meilleures amies et qu'elles savaient tout.. Maintenant, c'est mort. Désolée les bichettes mais rien ne reviendra comme avant. " C'est sympa, joli... Mais j'étais mieux en Argentine si tu veux mon avis " Riais-je légèrement. " Mais c'est vraiment beau puis ça me permet de prolonger ma petite idylle avant le retour à la réalité " Et celui là, il va faire mal... " Et toi t'en penses quoi ? T'as été visiter des trucs pendant ces premiers jours ? " Demandais-je innocemment.

Je le regarde et éclate de rire. " Tu rêves mon grand ! Ça existe encore des gens comme ça ? " Se réserver pour le 'bon', celui en qui on a confiance je veux bien mais pour après le mariage ? C'est un peu tiré par les cheveux non ? Surtout avec l'hyper sexualisation de la société depuis quelques années. Les gamines perdent leur virginité à quatorze ans à l'heure actuelle... Alors l'inverse me choquerait presque mais je sais qu'il y a eu un club d'abstinence pendant quelques temps à Harvard. Je ne serais pas capable de m'y inscrire maintenant que j'ai trouvé Bonaventure, je dois le dire. Il a donné un goût tellement excquis et différent à ce que je connaissais que, telle une accroc, je serais incapable de m'en passer. " Je plaide coupable. On s'est plutôt emboité comme des legos oui " Je souris largement. Je sais que je peux me le permettre avec Paris, qu'il ne jouera pas au choqué ou je ne sais pas quoi, loin de là. Je prends une gorgée de ma boisson, me racle la gorge et ouvre la bouche. On a l'impression que je vais livrer un secret énormeeee. Mais non, c'est pas le cas. Juste lui livrer à quel point j'ai été jalouse, parano et tout ce qui va avec. " Au Summer Camp, il a dépensé une fortune pour mon anniversaire. Grand restau, chambre d'hôtel à je sais pas combien, des billets d'avion pour aller à Paris rencontrer ses parents en octobre. Et en rentrant, il a été foutu à la porte de chez lui parce qu'il avait pas les moyens de payer le loyer. Et il m'en a pas parlé, il a préféré aller vivre chez son ex petite amie qui avait essayé de l'embrasser et tout quelques semaines avant. Je l'ai très mal vécu. Je lui disais tout moi, je lui ai raconté des moments ignobles de ma vie, j'lui ai tout confié, que j'étais dans la galère avant et tout et je l'ai découvert après coup quoi. Et le soir du HomeComing, j'étais pas bien, j'ai bu et quand j'ai été au stand de la DH, une espèce de pétasse de Cabot l'embrassait. Et quand on lui a fait la remarque qu'il était en couple, il a dit que c'était pas grave, c'était qu'un baiser. Je me suis un peu emportée, je l'ai giflé, j'ai été piquer une bouteille à la mather et la boire sur le toit de l'uni. J'ai appelé Priape à la rescousse et puis le lendemain, je m'envolais pour Kaboul. Il s'avère qu'il avait passé une nuit enfermée à la bibliothèque avec cette fille aussi donc bon, voilà quoi " Et entre deux SMS, j'avais réservé mon billet d'avion, vidé l'appartement que j'occupais avec le jumeau de Maxime et... voilà. Pas très agréable de revivre ces quelques semaines de ma vie. " Ah. Puis je lui ai dis je t'aime et il m'a toussé dessus ! " J'aurais du comprendre à ce moment que c'était fichu d'avance, qu'on tousse pas sur sa petite amie de la sorte. " Oui pareil... Essentiellement Santiago et les excursions proposées mais je suis pas une grande aventurière moi et je me contente de peu... Sans compter le heures de route pour la plage quoi ! Mais ça va, on peut bronzer tranquillement ici donc bon " Puis avec tout ce que j'ai visité en Argentine, j'ai besoin de lever le pied un peu aussi quoi...