JARANA Breath me, i am small

Breath me, i am small × ft. JAROD & SANAA

Spring Break au Chili

Je l'observais et le voir soucieux m'assombrissait. Lorsque la terre s'était mise à trembler, j'avais crains, j'avais eu peur que cette catastrophe ne scelle notre destin à jamais. Au fur et à mesure, je me rendais compte que je n'avais pas eu peur pour ma propre destinée mais, bien pour la sienne, à lui. Plus mes pensées m'envahissaient et plus les paroles de Dante raisonnaient elles aussi. Fuir cette vie avant qu'il ne soit trop tard, tout laisser derrière moi, abandonner avant qu'elle ne m'engouffre, qu'elle ne me bouffe, qu'elle ne me change à tout jamais. Garder ma vie, mon humanité, une chance de construire une famille. Une famille qui n'aurait pas à supporter ce que je dois supporter de par là même ma naissance. Ici j'étais à mille lieux de la Bratsva, de la criminelle rouge, de cette ombre dévoreuse qui me guettait à chaque instants et pourtant, pourtant j'aurai pu aussi laisser ma vie ici... Est-ce que c'était pour toute ces raisons que je brûlais ma vie par les deux bouts? Aujourd'hui, lors de ce voyage quelque chose s'était brisé en moi, je venais de changer. Les gens ne changent pas? Si je vous l'assure, si je n'ai pas changée, ma vie elle devra changer. Je lui demandais de me dire ce qui le rendait soucieux et il me dit qu'il n'y avait rien. Que tout allait bien se passer et je l'espérais vivement. Il me prit par la main nous faisant rejoindre le chauffeur qui venait de démarrer le bus. Au moins nous n'étions pas en panne. Il s'assura une dernière fois de l'état de la jeune demoiselle et revient se poster près du chauffeur. Je déposais alors ma main sur son épaule. Je pressais quelque peu. Je suis désolée c'est ma faute. Je t'ai forcé à venir au Chili avec moi. Je pensais te faire passer de bons moments, oublier les soucis et au final... Oui au final, je l'avais mis en danger et il n'avait pas passé de bons moments avec moi. Nous avions commencé à rouler, la terre semblait s'être momentanément calmé, je lâchais son épaule et allait m'assoir sur un siège resté libre. Plus très certaine de ma destinée, plus très certaine d'être heureuse d'en avoir réchappé. Me rendant compte que mon monde avait changé.

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BREATH ME, I AM SMALL.
— with Sanaa

J’étais inquiet, en même temps comment ne pas l’être ? J’étais terrifié que ce séisme terrasse notre bus, fasse écrouler un arbre ou une pierre, tue tout simplement quelqu’un, que j’apprécie cette personne ou non. C’était mon rôle de protéger les gens, de leur apporter de l’aide, de faire en sorte qu’ils soient en sécurité. C’était dans mes gènes, dans mon sang et même si parfois j’échouais, je me devais de me relever et de rester présent pour eux. Mais voilà, ce qui m’inquiétait, c’était la malédiction qui s’abattait sans cesse sur moi, il était impossible pour moi de sauver les gens que j’aime, ça n’avait pas marché pour Joanne, ni pour Roxanna, enfin, en fin de compte si durant des années je ne l'avais crue morte… Près du chauffeur, je m’assurais qu’il soit aussi doué qu’il en avait l’air. Mes traits étaient forcément soucieux, mais qu’importe, je ne pouvais pas masquer mon angoisse. Sanaa revenait alors vers moi, posant sa main délicate sur mon épaule. Tellement dans mes pensées, je ne percutais pas forcément ce qu’elle venait de dire avant qu’elle ne parte et se rassied. Je sortais alors de mes pensées en secouant légèrement la tête, puis je délaissais le chauffeur pour aller m’asseoir auprès d’elle. « Ce n’est pas de ta faute Sanaa, et même si mon destin est pourri, encore moins de la mienne. C’est une catastrophe naturelle, personne ne peut prédire ce genre de chose… » Je tentais de feindre un sourire, elle n’avait pas eu une vie facile, moi non plus et nous avions en commun des démons du passé qui ne semblaient pas vouloir nous laisser tranquille. Je levais alors mon bras pour qu’elle vienne se lover contre mon corps. « Viens là. »

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Breath me, i am small × ft. JAROD & SANAA

Spring Break au Chili

J'étais partie m'assoir laissant le jeune homme auprès du conducteur. Je m'en voulais d'avoir convaincu Jarod de m'accompagner. Oh bien entendu je n'étais pas l'unique cause du fait qu'il se retrouve ici, je ne prétendrais même jamais cela, sa jumelle aussi avait beaucoup insisté. J'avais le regard vide, j'étais prise dans le tourment de mes propres pensées. Je m'étais bien malgré moi les gens que j'aimais en danger et ça même si je ne le désirais pas. Voilà pourquoi je ne m'attachais jamais longuement aux gens, du moins avant je ne le faisais pas. J'avais abandonné l'idée d'aimer, l'idée de favoriser mes amitiés. Cette année tout avait changé, j'avais intégré les roses, elles étaient comme ma famille, mes meilleures amies. Athena, Emilia, Dana, Madisson, Wendy, Fidji, Elena, Baptiste, Dante et j'en passe, toutes ces personnes formaient mon petit monde, monde au Jarod avait prit encore une place plus importante. Des personnes pour qui je serais sans doute prête à tout. Oui absolument tout. Il vint s'assoir près de moi, m'extirpant de mes pensées. Je posais doucement les yeux sur lui. Il essayait de me rassurer, que tout n'était pas de ma faute, que c'était le destin, la nature et non moi. Dans le fond pour le tremblement de terre oui c'est clair, je n'étais pas devin, je ne pouvais le prévoir. Non peut-être mais, si Leanne et moi n'avions pas insisté tu ne serais pas venu de ton plein gré. Oui serait-il réellement venu de lui même pour nous tenir compagnie, me tenir compagnie ou serait-il resté m'aurait-il laissée partir seule? Telle était la question donc indirectement s'il faisait face à un séisme c'était de ma faute. Ce voyage fait pour nous détendre s'était assombri bien vite. Génial comme petites vacances. Je discutais son point de vue et ça s'était tout moi, j'étais têtue surtout dans mes propres ressentis. Il venait de décaler son bras et le levait. Fuir c'est ça? J'espère que la déesse Gaia raisonnera mère nature et que c'est fini tout ça. Et je m'engouffrais dans les bras de Jarod, comme si rien ne pourrait m'atteindre une fois lovée contre lui. Le bus semblait continuer sa route sans encombres, pas d'autres circulation sur ce chemin de cambrousse. Pas d'autres tremblements pour le moment.

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