JARANA Breath me, i am small

Breath me, i am small × ft. JAROD & SANAA

Spring Break au Chili

Je n'avais encore jamais été secouée de cette manière-là. Mes doigts faisaient pression sur ses ses biceps, au point que la jointure de ceux-ci devaient blanches. Le jeune homme ne prit pas la peine de me mentir, c'était bien un tremblement de terre et celui-ci ne faisait que commencer. Ses paroles ne présageaient rien de bon. Nous étions paumés au milieu de nulle part, nous n'avions que deux choix, avancer et aller voir comment allaient les autres ou redescendre près du bus nous mettre à l'abri. Je ne lâchais pas Jarod parce que j'étais tout simplement tétanisée. Il avait fallu que je ne sache quel coup du sort ne choisisse juste le jour de notre visite aux chutes pour se mettre à se déchainer. Pourquoi ça nous arrive juste aujourd'hui...¨ soufflais-je presque trop bas. Le regard de Jarod n'était pas posé sur moi mais, bien vers le chemin qu'avait emprunté le groupe qui nous avait distancé. Je n'osais imaginer ses pensées. Ses mains s'emparèrent de mes bras et mes prunelles posées sur ses mains remontèrent doucement vers ses yeux qui cette fois me fixaient moi. J'écoutais alors les conseils qu'il me prodigua. Retourner seul auprès du bus et demander au chauffeur d'appeler de l'aide. De m'éloigner de tout ce qui pourrait être un éventuel danger. Je sentais que mes yeux s'étaient écarquillés alors que ma tête elle, se secouait de gauche à droit pour refuser. Non. Je ne peux pas te laisser allez seul droit dans la gueule du loup. Je réalisais bien que c'était son rôle, son métier, qu'il était fait pour ça. Que personne mieux que lui ne pourrait venir en aide aux autres. Mais, ma tête ou mon cœur, allez savoir, se refusait de le laisser risquer sa vie. J'étais pourtant certaine que le jeune homme n'allait pas me laisser le choix.

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BREATH ME, I AM SMALL.
— with Sanaa

« Tu sais bien à quel point j’ai la guigne, enfin tu devrais le savoir maintenant… » J’essayais de dédramatiser, de la rassurer et pourtant intérieurement je savais à quel point ce genre d’événement créé par la nature pouvait être à la fois terrifiant et dangereux. Je lui adressais un léger sourire alors que je la sentais se crisper encore un peu plus, enfonçant ses ongles dans mes bras, mais qu’importe ça ne faisait pas vraiment mal et puis je pouvais comprendre son état de panique. La gorge sèche, je tentais de réfléchir le plus vite possible à la situation et aux divers moyens de se dépatouiller de tout ça tout en restant en vie et en bonne santé. « Écoute, j’ai l’habitude d’accord . Et je ne serai pas serein si je ne te sais pas en sécurité, ça pourrait être dangereux… » L’habitude des tremblements de terre, pas vraiment, mais des situations à risques oui, je vivais ça tous les jours, c’était mon quotidien, ce qui faisait que j’existais. Savoir Sanaa en danger et en plus par ma faute si elle me suivait, c’était quelque chose qui allait me désorienter et probablement me faire faire des conneries, il fallait donc que je sache qu’elle est en sécurité pour être plus serein. « Tout va bien se passer, fais-moi confiance, okay ? » Je plantais à nouveau mes yeux dans les siens alors que je sentais une nouvelle secousse arriver. Je l’attirais alors vers moi pour l’enlacer, pour la rassurer elle mais également moi, oui je n’avais pas envie de la quitter, vraiment pas, mais je n’avais pas le choix.

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Spring Break au Chili

« Tu sais bien à quel point j’ai la guigne, enfin tu devrais le savoir maintenant… » Je sais pas qui a le plus la guigne de nous deux? Pour ma part entre deux accident de voiture, une mésaventure au Maroc qui aurait pu me coûter la vie et ce tremblement de terre, je n'étais pas la mieux lotie. Mais, j'étais trop préoccupée pour le reprendre et lui dire de cesser de se rabaisser. Quand j'étais avec lui, il ne m'avait jamais porté la poisse. Le sol tremblait de plus en plus et si Jarod ne me retenait pas j'aurai très certainement déjà jonché le sol. Il m'avait dispensé ses consignes que je devais suivre à la lettre mais, quelque chose me retenait suspendue à ses bras. J'avais peur plus pour lui que pour moi. C'est insensé mais, tellement inné. Pourtant je le sais, il a raison et surtout je dois le laisser faire son métier, ce pourquoi il est le plus doué. « Écoute, j’ai l’habitude d’accord . Et je ne serai pas serein si je ne te sais pas en sécurité, ça pourrait être dangereux… » Non, je ne voulais pas être un poids mort ou une gêne pour lui, j'avais complète confiance en ses capacités. Pourtant j'avais un mal fou à me résoudre à le laisser s'éloigner. La terre trembla alors de plus belle, réussissant à nous faire vaciller. Aller avertir le chauffer, demander de l'aide pour nos camarades qui nous avaient devancés. Me mettre à l'abri en bas pour qu'il ne se fasse pas trop de soucis. Lui faire confiance? Les yeux fermés Jarod avais-je envie de lui dénoncer. Ok, ok mais, promets-moi d'être prudent et de me revenir? ne puis-je m'empêcher de lui dire alors que tout se remet à trembler de plus belle. J'écarquille les yeux de stupeur devant cette catastrophe naturelle qui prend de l'ampleur. Je me fonds dans ses bras lorsqu'il me sert. Si je pouvais juste rester là et la garder en sécurité avec moi... Je relève alors la tête et là je ne sais pas trop comment ni pourquoi, je dépose un baiser sur ses lèvres. Je baisse alors les yeux, Sanaa bon dieu qu'est-ce que tu fais. Fais attention. lui dis-je en me détachant de lui pour le laisser porter secours aux autres. Je descend alors rapidement tant bien que mal vers le bus mais, tenir debout quand tout tremble autour de vous c'est un vrai challenge. J'ai juste le temps de regarder au loin derrière moi et de le voir s'éclipser pour aider avant de rejoindre le conducteur et d'appeler les secours.

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BREATH ME, I AM SMALL.
— with Sanaa

Je connaissais les situations de crise, le fait de devoir se dépêcher pour agir pour sécuriser un maximum de personnes, je savais traverser les flammes, monter sur des bâtiments instables, tout ça c'était mon lot quotidien mais aujourd’hui… Aujourd’hui quelque chose changeait, certes des gens que j’avais aperçus à Harvard étaient en danger mais Sanaa faisait partie de ce groupe et mon corps avait juste envie de brûler, de redoubler d’efforts pour la mettre en sécurité, au détriment de ma vie. J’avais malheureusement perdu Joanne lors d’un incendie où j’avais été impuissant, où le destin ne m’avait laissé que spectateur de cette scène macabre mais aujourd’hui je pouvais faire quelque chose et ce que je désirais, c’était mettre Sanaa à l’abri. Elle comptait tellement à mes yeux que je m’en voudrais de la savoir blessée ne serait-ce que légèrement par ma faute. Alors pour l’instant, à part la rassurer, lui souhaiter bonne chance et la conseiller, je ne pouvais pas faire grand-chose. A vrai dire, j’avais beau sentir le sol trembler sous mes jambes, je n’avais pas envie qu’elle s’éclipse de mes bras, oh non si j’avais pu la garder contre mon corps bouillant jusqu’à ce que cette situation se termine, je l’aurais fait. « Je ne te lâcherai jamais. » Je déposais un baiser sur son front et la sentais se décoller alors que mes mains venaient se positionner dans ses doux cheveux blonds. Je voulais humer son doux parfum si enivrant, pour me donner du courage, pour me dire que tout allait bien se passer une fois de plus et que je serais bientôt de retour auprès d’elle. Dans un élan, elle posait ses lèvres contre les miennes et avec mes mains posées sur son doux crâne, je l’attirais doucement vers moi. Ce moment était bien trop court à mon goût mais la panique ne faisait qu’accentuer la rapidité de la situation. « Sanaa je … toi aussi d’accord ? » J’attrapais alors sa main et je sentais l’instant d’après ses doigts se détacher des miens. Je me dirigeais alors vers les rocheuses pour rejoindre le groupe tout en essayant de rester sur mes deux pieds, ce qui n’était pas une tâche facile. J’accélérais le pas après avoir passé les premiers rochers, j’entendais quelques cris de panique, finalement ils n’avaient pas dû tant nous devancer que ça. Je rejoignais alors le groupe en m’assurant que tout le monde allait bien.

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Spring Break au Chili

Ne me demandez pas pourquoi il m'est aussi difficile de me détacher de ses bras. Pourquoi j'ai tellement peur de le lâcher et qu'il ne revienne pas... Je n'ai rien décidé, choisis de tout cela. Il s'est juste imposé à moi. Sa présence, tout son être... Et la terre peu bien tanguer, je ne suis pas prête à le lâcher. Je me dois de me forcer à le faire, à le laisser voguer vers ce à quoi il est destiné. Sauver des vies c'est ce pour quoi il est doué, je le sais. Pourtant la peur qui m'étreint en ce moment c'est de penser que la vie pourrait me l'arracher. Tout au fond de moi, je le sais. S'il devait lui arriver quelque chose, jamais je ne m'en remettrai. Et cette fois ce n'est pas lui mais, c'est moi qui ai franchi la barrière en posant mes lèvres sur les siennes. Et c'est cette chaleur déjà ressentie avant qui m'emporte et me réconforte, cette sensation étrange et oubliée. Et bien qu'il me dise qu'il ne me lâchera jamais, bien que je crois en ses paroles comme en celles du sacré évangile, je trésaille à l'idée que ça ne puisse tout de même arriver. Sanaa je? Tu quoi? Pourtant je ne peux prendre le temps de lui demander quoi. Je te le promet. Oui ça, de prendre garde à moi et je te promet tout ce que tu veux tant que tu fais attention à toi. Je me détache de ses bras parce que je n'ai pas d'autre choix que celui-là. Je l'ai alors regardé s'éloigner pour aller les aider. Moi, je me suis contentée de suivre son plan. J'ai eu quelque peu du mal à descendre sans encombres et quand je rejoins le chauffeur de notre bus, il a tout juste le temps de lancer un appel avec la radio. Au moins les autorités sont prévenues de notre présence ici. Je regarde mon portable, j'ai encore un peu de réseau mais, à peine. Mes yeux anxieux n'ont de cesse de retourner vers la montagne là où je l'ai laissé. Je ne suis pas rassurée. La terre se remet alors à tanguer encore plus que les premières fois. Des pierres commencent à ébouler vers le bus. Le chauffeur me fait signe de s'abriter derrière. Mais, là haut, là haut comment c'est? Mon sang bout littéralement dans mes veines. Alors j'ai brisé en somme ma promesse, je me suis mise à remonter la pente. Au détour d'un sentier plus escarpé mon téléphone m'échappe des mains alors que la terre décide de me secouer. Il s'effondre en contre-bas et est brisé. Au diable le matériel. Je continue ma montée et je tombe enfin sur un petit groupe que Jarod est en train d'aider. Je n'allais même pas le déranger, ne voulant pas le perturber et je me contentais d'aider deux jeunes gens qui tentaient de redescendre. Je préférais l'aider comme je le pouvais plutôt que de le savoir seul en haut à se démerder.

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BREATH ME, I AM SMALL.
— with Sanaa

J’atteignais le groupe avec une boule au ventre, tout simplement parce que je ne voulais pas quitter la blonde mais également parce que j’étais angoissé par les éventuels blessés à cause du séisme. La gorge serrée, je rejoignais le groupe et m’occupais de les rassurer et de prendre connaissance des éventuelles personnes en difficultés. J’expliquais en deux trois grandes phrases ce qui se passait et ce qu’il allait se passait et leur demandait de se mettre en marche. « Sanaa mais… » Mes lèvres s’entrouvraient, je ne pouvais pas croire qu’elle était montée malgré sa promesse et à vrai dire je n’étais pas en colère mais je devenais subitement angoissé, j’avais peur qu’il ne lui arrive quelque chose, qu’une pierre s’effondre sur elle ou qu’un trou se forme sous ses pieds. J’avais l’impression de commencer à manquer de souffle alors que ses cheveux blonds passaient devant moi. La poussière formée à cause du tremblement de terre et des roches commençaient à troubler notre vue. Pour l’instant, pas de grands blessés, juste une fille qui s’était tordu la cheville et qui était dans l’impossibilité de marcher. Je me baissais alors pour la prendre sur mon dos et j’avançais en direction de la blonde. « Okay, tout le monde doit rejoindre le bus, le plus vite possible mais sans pour autant se mettre en danger. Regardez-bien attentivement aux alentours, guettez les pierres qui pourraient tomber. » Je posais mon regard sur Sanaa et la rejoignais. Je posais une main sur son bras et lui faisais un signe de tête. J’allais bien, elle aussi. J’attendais que le groupe avance doucement pour me positionner devant eux, pour être sûr de n’oublier personne. On descendait alors progressivement vers le bus que l’on avait emprunté tout à l’heure.

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Spring Break au Chili

Je sais je lui désobéis mais, plus je voyais les rochers ébouler et moins j'étais rassurée. Non pas à propos de sa dextérité à sauver les autres mais, bien en cette nature qui peut se révéler féroce et vous prendre par surprise. Personne n'est à l'abri d'un destin qui peut basculer. Pourtant, une fois l'avoir rejoins, je ne vais pas le trouver, je ne veux pas le déranger encore moins le perturber. Je cherche juste à aider afin que ce cauchemars ne soit plus que du passé. Je pense à la famille, aux amis, à tout ces gens chers qui sont éparpillées aux quatre coins ce cette contrée et dont je ne peux m'assurer qu'ils ne soient en danger. J'aimerai et j'espère qu'il ait quelqu'un aussi dévoué que lui pour les aider. J'entends mon prénom énoncé et je tourne mon regard vers lui. Désolée ne m'en veut pas ok? Je ne cherche pas à le décevoir, juste à me rendre utile de mon coté. Rester statique comme une plante verte, en retrait je ne sais pas faire. Il portait une fille en fardeau sur ses épaules, elle s'était blessée et ne pouvait marcher. Je le laissais alors la redescendre suivit par le petit groupe qui s'évertuait à s'échapper de ce piège hostile de mère nature. Comme lui je descendais accompagnés de deux trois personnes un peu paumée. Le bus étaient grâce à dieu, toujours sur ses roues. Encore quelques mètres et une partie du groupe serait en sécurité, enfin je l'espère. Je sens sa main, sur mon bras venir se poser. Il me fait signe que tout va bien, qu'il se rassure je ne suis que secouée. Je le regarde brièvement. Tu crois que c'est prudent de rouler avec le bus maintenant? Et si la terre tremblait plus fort, et si le véhicule se retournait subitement. C'est mon premier tremblement de terre et j'espère aussi le dernier. Tout ce que j'espère c'est qu'on s'en sorte entiers.

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BREATH ME, I AM SMALL.
— with Sanaa

Je ne pouvais rien dire, encore moins l’engueuler. Alors que je l’avais laissé redescendre vers le bus, je savais déjà, à cet instant, qu’elle allait me rejoindre, pas par esprit de contradiction, mais tout simplement que c’était également dans sa nature de prendre soin des gens, de s’inquiéter. J’appréciais cette énorme qualité chez elle dont beaucoup de monde pouvait passer à côté, non, Sanaa n’était pas cette reine des glaces insensibles laissait parfois paraître. J’acquiesçais simplement d’un geste de la tête alors qu’elle me demandait de ne pas lui en vouloir, en même temps elle savait très bien qu’elle était une de ces personnes auxquelles je ne pouvais rien reprocher. Je soufflais longuement en attrapant la jeune femme sur le dos puis je me mettais en route vers le bus. Au bout de quelques longues minutes, la terre s’était calmée et avancé était devenu plus simple. Une fois le bus atteint, j’entrais dans celui-ci, demandait au chauffeur comment il allait et déposais la jeune femme sur une des banquettes. Je m’accroupissais alors pour examiner sa cheville qui avait enflé pendant que les autres s’installaient. Sanaa me rejoignait alors qu’elle s’inquiétait de la route que pourrait emprunter notre moyen de transport. Je soufflais longuement, j’ignorais quoi faire. « Je pense qu’il faut se sortir de là tant que la terre ne tremble plus, des rochers pourraient dévaler la colline. Mais dès que la terre se remettra à trembler, ce que je n’espère pas, il faut espérer que nous serons plus à l’abri. » Car la Terre pouvait se briser, s’ouvrir sous le bus, au fonds c’était ça qui m’inquiétait.

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Spring Break au Chili

Je n'avais pas pu rester sagement près du bus comme il l'aurait sans doute souhaité pour me savoir en sécurité. Mais, au-delà le sentiment d'avoir besoin d'aider, je devais bien avouer que j'étais inquiète pour lui. J'avais confiance en son talent pour aider et sauver les gens pourtant mon palpitant lui il tambourinait si fort que la seule pensée qu'il puisse se blesser, voir pire. J'étais déjà très attaché au jeune brun depuis qu'on s'était malencontreusement rencontré. C'était un sordide accident qui avait mit Jarod sur ma route. Et je ne désirais pas que ce soit un autre qui l'en enlève. Arrivés tout deux au bus, accompagné d'autre rescapés, je le laissais s'occuper de la jeune femme qui s'était blessée. Notre petit groupe ne semblait pas trop en mauvais état, du moins c'est ce dont je tentais de m'assurer en l'attendant. Quelques bleus, des contusions, de légères blessures superficielles. Ils étaient plus secoués que réellement blessés. Je pense qu'on ferait mieux d'y aller alors. Tu as vu avec le conducteur si le bus démarrait toujours? Jarod avait raison, il valait mieux qu'on tente de s'éloigner un peu pendant cette accalmie. Ou peut-être que le tremblement de terre était terminé. La terre se remit une nouvelle fois à trembler, des éboulis nous arrivant d'en haut. Il fallait qu'on s'éloigne un peu des endroits escarpés et des montagnes. Secouée à nouveau sur mes jambes j'attrapais sa main et la pressait. J'avais peur et les secousses m'inquiétaient vraiment. Tout nos comparses de randonnée étaient montés dans le bus à présent. Je déposais mes prunelles sur Jarod qui semblait bien soucieux aussi. Qu'est-ce qu'il y a? Quelque chose t'inquiètes? Je l'entrainais tout de même vers le bus puisqu'une nouvelle accalmie se faisait ressentir.

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BREATH ME, I AM SMALL.
— with Sanaa

Il y avait un tas de choses qui m’inquiétaient dans la vie mais bien souvent je m’inquiétais pour les autres et non pour ma personne. À ce moment-là j’avais peur qu’un éboulement tombe sur le bus et que ce tremblement de Terre fasse encore plus de victimes. Notre groupe s’en sortait bien, mais soudainement je pensais à ce qu’il se passait dans les environs, aux autres élèves qui étaient en train de faire d’autres activités et mon cœur se serrait. Je posais mon regard sur Sanaa, mine de rien elle était la seule qui arrivait à m’apaiser un peu. Tant qu’elle était auprès de moi, je pouvais la garder à l’œil, ça pouvait faire un peu macho certes, mais qu’importe, tout ce que je désirais, c’est qu’elle soit saine et sauve, en sécurité. Prenant en considération la remarque de mon amie blonde, mon regard virait vers le conducteur qui semblait attendre que tout le monde monte. Je soufflais tout en attirant mon amie vers moi, prenant place à l’intérieur de l’engin. Le chauffeur tentait alors de mettre en marche le bus et après une seconde d’hésitation, celui-ci toussota et se mit à ronronner de plus belles. Pourquoi le bus n'aurait pas démarré après tout ? Je priais intérieurement pour que le conducteur du bus soit expérimenté. « Rien, tout va bien se passer… » Au plus profond de moi je l’espérais. J’examinais deux secondes la cheville de la demoiselle puis j’allais me positionner près du chauffeur, je ne pouvais rester en place, sagement assis à attendre qu’il se passe quelque chose.

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