ALEKHAR ❤️ beautiful valentine.

Bon bah voilà Alexys avait totalement cerné le personnage, je ne pouvais m'empêcher de ricaner pour le coup.. Néanmoins, c'était plutôt différent avec elle, même si faire le canard n'était pas une chose simple pour moi, j'étais capable de le faire sans trop me forcer tout simplement parce que j'avais des sentiments pour Alexys et que je voulais qu'elle se sente unique à mes côtés. « Et merde je suis brillé ! » je me contentais de faire la moue, pour la taquiner un peu.. Si ça m'embêtait vraiment de faire ça pour elle, il est clair que je ne l'aurais pas fais, tout simplement. Même si la plupart du temps j'avais de mauvaise intentions derrière la tête.. ce soir c'était totalement différent, je voulais qu'elle se rende compte que je pouvais être un petit-ami attentionné et surtout présent pour elle. La présidente Mather me demandait de faire un effort de temps en temps, okay.. pour le coup je préférais abdiquer. « C'est bien parce que c'est toi alors.. » Zakhar et sa mauvaise foi. Je lui adressais un sourire moqueur avant de lui laisser le temps de découvrir et surtout d'ouvrir son cadeau. Je la regardais faire, plutôt impatient pour le coup. Je posais mes coudes sur la table, posant mon menton sur mes mains.. le fait qu'elle prenne tout son temps faisait partie d'elle et ça me faisais lever les yeux au ciel une nouvelle fois. Décidément elle n'arrêterait jamais de me faire chier, après tout je l'aimais comme ça. Elle connectait alors son cerveau une seconde pour comprendre que je comptais l'emmener en Russie, suivre les traces de mon quotidien là-bas. Je faisais alors de gros yeux en entendant ses propos, à croire que ma mère était une tyran. Je me rappelais finalement que ce n'était pas son truc ou plutôt qu'elle flippait tout le temps quand il s'agissait de rencontrer la belle-famille. « Tu n'es pas obligé de rencontrer ma mère, on peux très bien prendre une chambre d'hôtel à Saint-Petersbourg. Je ne te force à rien, vraiment. » dis-je simplement en la regardant fixement. Je ne voulais pas qu'elle se sente mal à l'aise et je n'étais pas non plus le genre de mec relou qui voulait à tout prix que ma petite amie rencontre ma famille, à vrai dire je m'en fichais totalement. Je voulais juste qu'elle découvre ma petite vie en Russie et non qu'elle fasse ami ami avec ma mère.

Je le regarde genre trop choquée. Non, non, avouer à sa copine qu'on draguait les filles en jouant au gentleman parfait, c'est pas une si bonne idée. En vrai, ça n'aurait pas marché avec moi, j'aime pas quand on fait des manières, je préfère les gars francs, vrais avec des caractères de merde. Un peu comme Zakhar au naturel quoi mouahah. Heureusement que t'as pas fait ça avec moi, tu serais encore en train de ramer. Et je suis fière de le dire. Insupportable la meuf ! J'enchaîne sur les roses, je le taquine parce que c'est plus fort que moi et sa réponse me fait chaud au coeur parce que je ne m'attendais pas à ce qu'il cède aussi facilement. Je lui adresse un large sourire, bien consciente de tous les efforts qu'il fait pour moi. Je rigole, je t'aime comme t'es ! N'est-ce que pas mignon ? Je souris de plus bel avant de découvrir l'enveloppe qu'il y avait dans mon assiette. Je finis par l'ouvrir mais, très doucement parce que j'aime ben embêter Zakhar. Je m'attendais à ce qu'il gueule mais, au contraire, il attend sagement et je trouve ça vraiment trop mignon. Il est trop attachant quand il est comme ça, j'ai juste envie de lui faire pleins de câlins. Je secoue la tête, reprend mes esprits et me rend compte que c'est une place d'avion pour gagner la Russie. Je suis toute contente mais direct je panique. Il me rassure rapidement et je trouve ça trop chou. Je lève les yeux en sa direction, tout sourire aux lèvres. Finalement je me lève pour le rejoindre et me baisse légèrement pour l'embrasser de nouveau en guise de remerciements. Merci beaucoup, c'est le plus beau des cadeaux que tu pouvais me faire... en plus de tout ça ! Je regarde autour de nous en souriant avant de reporter mon attention sur ses yeux. Et si, je veux la rencontrer. J'ai juste peur de ne pas être à la hauteur de ses attentes ! J'hausse les épaules en souriant avant de redéposer un furtif baiser sur ses lèvres.

Il est vrai que l'on avait une relation plutôt atypique avec Alexys, même si physiquement elle m'avait toujours tapé dans l'œil, j'avais carrément jouer le mec détestable.. en même temps je n'avais jamais imaginé que cette fille aurait pu me plaire au delà du physique. Je faisais rarement les choses simplement, c'est certainement ce que me reprochait le plus mon père à l'époque. « Il m'arrive de changer de tactique quand ça ne marche pas tu sais. » dis-je avec mon éternel sourire provoquant. Je crois que j'étais en train de chercher la petite bête.. certes, comme d'habitude. J'aimais la provoquer, ce n'était pas nouveau. Évidemment je la taquinais, je n'avais jamais vraiment eu de tactique avec la jeune Mather, cette amour m'était tombé dessus sans crier garde.. pour Alexys aussi je pense. Son histoire de roses était sans doute une façon détourné de me dire qu'elle avait besoin d'attention de ma part, chose que j'avais toujours eu du mal à faire.. mais il est clair que j'avais fais pas mal d'effort depuis que j'étais avec Alexys, avant c'était bien pire que ça. Je me contentais de sourire à ses propos, encore heureux qu'elle m'aimait ainsi. On passait finalement au chose sérieuse, ça faisait déjà plusieurs jours que je voulais lui donner cette enveloppe mais j'avais préféré le faire ce soir.. finalement ça me faisais un cadeau de la Saint Valentin tout trouvé. Mon cadeau semblait lui faire plaisir puisqu'elle se levait pour se jeter sur mes lèvres, le King de la soirée c'était moi pour le coup. J'avais visé juste et c'est tout ce que je voulais. Finalement elle me rassurait sur le fait qu'elle voulait rencontrer ma mère mais qu'elle avait peur de ne pas être à la hauteur. Je fronçais légèrement les yeux avant de la tirer afin qu'elle s'assoit sur mes genoux. « Restes tel que tu es et tout se passera bien, en plus tu connais déjà Artur donc ça sera forcément moins impressionnant. » dis-je avec une voix rassurante tout en plongeant mon regard dans le sien.

Je le regarde en mode trop blasé. La fierté mal placée de Zakhar, c'est vraiment adorable. Il serait prêt à se trouver toutes les excuses du monde juste pour ne pas avoir à avouer que l'amour lui ait juste tombé dessus, comme ça, par hasard. Temps que t'y crois, c'est le principe ! renchéris-je avant de me mettre à rire. Finalement, le moment fatidique arrive puisque je dois ouvrir mon cadeau qui n'est autre qu'un aller-retour pour la Russie. Directement, je pense à sa mère et à mon angoisse de rentrer la belle-famille mais d'un côté, c'est moi qui lui ai reproché de ne jamais m'avoir emmené avec lui, de ne m'avoir jamais fait rencontrer ses parents. Ca me touche puisque ça veut dire qu'il a vraiment pris mes remarques en considération. Evidemment, je réagis quand même à l'extrême en ne le remerciant pas de suite, m'inquiétant surtout et avant tout. Puis, il vient à me rassurer et ça me prouve que moi aussi j'ai vraiment envie de faire des efforts pour lui, de lui montrer que je l'aime, que je tiens à lui et que je serais vraiment prête à tout, même à rencontrer sa mère. Je fais donc le tour pour le remercier, me retrouvant alors sur ses genoux à écouter ses belles paroles. Du grand Zakhar ! En même temps, il arrive à me redonner confiance en moi quand je perds les pédales et je trouve ça vraiment extraordinaire. C'est comme si je n'avais envie de croire que ce qu'il me disait, que l'avis des autres ne comptait pas ou peu. Tu sais que je n'arrive pas à être quelqu'un d'autre que moi-même de toute façon... J'aurais beau faire tous les efforts du monde pour changer, je crois que j'en suis incapable. Je souris en me rappelant qu'Artur sera là, tapant dans mes mains telle une gamine. Je suis trop contente de le revoir en plus, j'ai l'impression que ça fait des années ! Je l'adore, vraiment. Pas seulement parce que c'est un ancien Mather, je trouve que c'est vraiment quelqu'un de bien. Et puis, j'ai envie de voir ta chambre et tout ça ! Non finalement, j'ai hâte d'y aller, vraiment.

J'étais tout de même pas croyable, il fallait toujours que je camoufle la vérité de mes sentiments même quand il s'agissait de Alexys.. c'était plus fort que moi, peut-être par pure provocation de ma part ou pour protéger ma fierté légendaire. Je me contentais de croire qu'elle savait que je l'aimais plutôt que de lui dire directement, tordu le type. J'esquissais un petit sourire à ses propos, je voyais bien que la jeune Mather rentrait dans mon petit jeu sans pour attend croire à mes conneries.. c'est ce que j'appréciais chez elle, Alexys ne me prenait pas la tête pour ça et c'était un luxe entre nous. Je préférais alors donner de l'importance au cadeau que je venais de lui offrir et au fait qu'elle avait particulièrement peur de rencontrer ma mère, ce qui était plutôt amusant.. Je la rassurais immédiatement sur le fait qu'elle connaissait déjà mon petit frère Artur, puisqu'il avait lui même été Mather à Harvard.. la mort de mon père l'avait tout simplement obligé retourner en Russie et réconforter ma mère.. depuis il s'était inscrit dans une université à Moscou. Je savais pertinemment que Alexys n'arriverait jamais à être une fille exemplaire ou du moins à être la fille que ma mère rêvait pour moi, néanmoins ma mère était déjà au courant que je n'étais pas le genre de mec à rentrer dans les rangs.. et que je faisais toujours ce que je voulais par dessus tout. « Saches que je serais de ton côté, quoi qu'il puisse arriver. » dis-je d'une voix rassurante.. Ma mère est une femme plutôt gentille mais je savais qu'elle voulait toujours le meilleur pour ses fils et qu'elle avait tendance à mettre le nez où il ne fallait pas et parfois elle pourrait s'avérer blessante sans le vouloir. La jeune Mather semblait enjouer de retrouver mon petit frère pour le coup, en voyant son enthousiasme je levais les yeux au ciel, trônant un sourire amusé. J'espérais juste que Artur resterait à sa place quand j'emmènerais Alexys au manoir familial. « T'emballes pas trop non plus hein.. » elle venait tout de même pour moi, pas pour Artur. Zakhar et sa possessivité légendaire. Le fait qu'elle voulait voir ma chambre avait le don de m'amuser, j'imaginais immédiatement nos futures nuits de galipettes dans celle-ci, à croire que actuellement j'étais grandement en manque. « Tu l'as verras en long, en large et en travers si tu vois ce que je veux dire..?! » je me mordais la lèvre inférieure avant d'afficher un sourire plutôt pervers.

Oh je sais parfaitement comment il est. Je sais qu'il aime bien se voiler la face. Moi, ça me fait rire parce qu'après tout, je suis exactement pareille. Moi aussi j'ai ma fierté, moi aussi j'aime pas montrer ce que je ressens. Je suis juste légèrement plus démonstrative avec Zakhar parce que je l'aime tout simplement. Je m'en cache pas du moins, pas quand on est tous les deux. Je sais la mettre de côté quand il faut, j'y arrive de plus en plus même. Faut dire qu'on se connait par coeur, c'est difficile de faire semblant. On finit par parler de ce futur voyage en Russie. Je suis contente parce que je n'y suis jamais allée. J'ai vraiment envie de voir où il a grandi, où il va quand il n'est pas à Cambridge. J'ai vraiment l'impression de compter contrairement à ce que j'ai pu lui mettre dans les dents lorsqu'il est rentré. Il est même prêt à me défendre envers et contre tout, être toujours à mes côtés. Ca me fait sourire parce que je n'en attendais pas tant. Je sais que sa mère est vraiment importante à ses yeux, qu'il ne lui reste plus qu'elle. Je ne pensais pas qu'il serait prêt à tout cela pour moi. Pourtant, je ne compte pas foutre la mettre, montrer une mauvaise image ou quoi. Je saurais me tenir à carreaux du moins, je vais essayer. Faut juste que j'arrive à mettre ma grande gueule de côté et je ne pense pas avoir du mal. Faut dire que j'ai vachement de respect pour les adultes, encore plus pour les mamans. On touche pas aux mamans ! Même la mienne, avec qui je ne m'entends plus si bien, je serais incapable de lui faire du mal, de lui dire une parole de travers. Quand elle parle, je me tais, j'encaisse tout simplement. C'est ce que je ferais. Je lui avoue ensuite que je suis contente de retrouver Artur parce que je me suis toujours très bien entendu avec lui. A vrai dire, je rigolais avec quand encore Zakhar et moi on ne s'entendait pas. Je rigole en l'entendant dire qu'il ne fallait pas trop que je m'emballe. T'as peur que je me rende compte que je me suis trompée de frère Mordachov ? J'haussais les sourcils en souriant avant de me mordre la lèvre inférieure. J'aime bien l'embêter, c'est plus fort que moi. En réalité, je garde Zakhar, il me va très bien. Même si j'adore Artur, c'est son frère que je choisis ! Je lui parle ensuite de sa chambre et je ne sais pas pourquoi, je m'attendais vraiment à une réponse comme celle-ci. Faut dire que je n'avais un peu chercher quand même. Ok, t'es carrément en manque ! Je me mets à rire avant de tirer légèrement sur sa lèvre avec mes dents pour la libérer de son emprise. J'ai hâte ! Sauf si la chambre de ta mère se trouve à côté ! Je soupire en battant des cils d'un air innocent. Comme si ça allait m'empêcher de faire quoique ce soit.

Je me doutais bien que Alexys allait être en mesure de mettre de l'eau dans son vin en présence de ma mère, elle  avait tout comme moi le sens de la famille.. à vrai dire celui qui me faisait le plus peur c'était Pyotr, il n'appréciait pas spécialement ma relation avec Alexys puisque c'était elle qui m'avait éloigné de l'affaire familiale et par conséquent de lui aussi. C'était un mec franc, il ne passait pas par quatre chemins et je savais que ça pouvait très bien clasher entre eux deux. Feodor était plus en retrait pour le coup, c'était celui qui cherchait toujours à tempérer les choses, il connaissait également la jeune Mather de vue puisqu'il avait été un élève d'Harvard pendant un temps. Pour finir, Artur, elle le connaissait parfaitement et c'est d'ailleurs pour ça que je ne me faisais pas de souci. Le fait qu'elle me rassure sur le fait qu'elle allait se tenir à carreau me faisais plaisir, je suis sur qu'elle le faisait pour moi mais aussi pour les valeurs familiales qu'elle défendait aussi. Je me contentais de lui sourire avant que l'on vienne à parler de mon frère cadet, Artur. Bien sûr que j'avais peur, mon petit frère était un ancien Mather, le genre de personne que Alexys aimait côtoyer. Je trônais tout de même un sourire amusé, je préférais qu'elle imagine que je n'avais pas peur de ça. « Moi avoir peur de ce moustique..?! Tu rigoles j'espère.. » dis-je avant de rire plutôt nerveusement. Ouai j'avais peur, mais il est clair que je le gardais pour moi. Je préférais me convaincre qu'il ne m'arrivait pas à la cheville. On en venait à parler de ma chambre et du fait qu'elle avait hâte de la découvrir. Je n'en ratais pas et je lui affirmais qu'elle allait la découvrir dans toute ses coutures, un sujet qui me convenais parfaitement pour le coup. La jeune Mather en conclus que j'étais en manque, elle n'avait pas tord pour le coup. J'avais qu'une envie c'était de passer à la case dessert, ça me hantais depuis qu'elle avait franchis cette porte.. et le fait qu'elle attrape ma lèvre inférieur avec ses dents pour la tirer légèrement me mettais dans tout mes états. Calme la bête Zakhar, calme la bordel. « Arrêtes de me provoquer sinon je te jure que je fais valdinguer la vaisselle de cette table et je te viole ! » encore une fois je manquais de tact, après tout elle me connaissait et elle m'avait clairement provoqué pour le coup. Si la chambre de ma mère était à côté de la mienne..? Elle avait de la chance, j'avais une dépendance dans le manoir.. « Tu pourras crier tant que tu veux sous mes coups de reins, je dors dans l'aile droite du manoir, c'est la seule chambre.. j'aime être tranquille. » c'est surtout que à l'époque mes parents en avaient marre de voir défiler toutes ses filles et surtout d'entendre tout ce bordel.. c'est pour cela qu'il m'avait installé tout seul dans l'aile droite. Je plantais mon regard dans celui de la jeune Mather avant de sourire, enjoué par cette idée non catholique.

Evidemment que je ferais un effort et pas uniquement pour Zakhar mais aussi pour moi. Je sais ce que c'est le respect et les valeurs, ma mère m'a appris certaines choses qu'il fallait faire ou non en société. Je n'étais peut-être pas une Eliot mais, je savais quand même être quelqu'un de bien quand il le fallait. Je suis une fille bien éduquée, c'est juste que j'ai un fort caractère. Je peux en dire autant de Zakhar d'ailleurs ! Le truc qui me gêne, c'est qu'il ait raconté tout ce qu'il s'était passé et tous mes faux pas à sa mère alors là, j'étais cuite et évidemment, je ne rentrerai jamais de Russie. Je préférerai me dire qu'il était aussi mystérieux et secret avec sa famille qu'avec ses amis. Là, j'aurais rien à craindre, vraiment. On en vint à parler d'Artur, un ami, ancien Mather et beau-frère en plus de ça. Il me demandait de ne pas trop m'emballer mais moi, je ne pouvais m'empêcher de lui foutre la pression. Tu devrais, j'ai toujours eu un faible pour les Mathers avant que tu n'entres dans ma vie, je serais peut-être tenter... Je lui souris, toute fière de ma connerie avant de venir libérer sa lèvre tout en parlant de sa chambre. Apparemment, c'était de la provocation. C'était clairement de la provocation mais, je faisais comme si je n'y étais pour rien, que je ne l'avais pas fait exprès. D'ailleurs, ça ne me va vraiment pas le rôle de la petite fille modèle qui ne dit jamais rien de travers. Pour que ce soit un viol, faudrait que je sois contre chéri. Ce que j'aime bien chez Zakhar, c'est qu'il n'y va jamais par quatre chemins quand il a quelque chose à me dire. Sauf peut-être lorsqu'il s'agit d'expliquer que sa chambre se trouve éloignée des autres là, on sait tous les deux clairement pourquoi, quelle est la véritable raison. T'aimes être tranquille ou ta mère en a marre d'entendre les filles crier sous tes coups de reins ? Je reprends ses mots, toute heureuse d'avoir découvert son secret. Je le questionne du regard en haussant légèrement un sourcil avant de me lever d'un bond pour regagner ma place. Si tu me servais à manger qu'on puisse rapidement passer aux choses sérieuses ?! Ok, c'était du Zakhar tout craché ça. Changer de conversation du tout au tout, rafraîchir une situation qui devient un peu trop chaude, parler sans tact et exiger quelque chose. J'aurais pas pu faire mieux, vraiment !

Elle ne manquait pas de me dire qu'elle aimait particulièrement les Mathers avant que j'arrive avec ma belle gueule, je fronçais les yeux, pas sûr que j'apprécie son petit manège bien longtemps.. Elle avait tout de même fauté avec un Mather pendant mon absence, oui j'avais fais mes petites recherches, à vrai ça n'avait pas été très compliqué. Je préférais garder cette information pour moi, ça pouvait très bien me servir pour plus tard. J'affichais mon sourire de mec hypocrite qui n'était pas touché par ses propos, mon petit frère ne m'arrivait pas à la cheville.. point barre. On en venait finalement à parler de ma chambre, Alexys commençait à titiller ma libido en mordant ma lèvre inférieur, ce qui avait le don d'élever mon envie d'un cran.. je ne manquais pas de lui dire que si elle n'arrêtait pas j'allais la prendre ou plutôt la violer sur cette table. Sa réponse avait le don de me faire sourire, au moins ça prouvait qu'elle avait encore envie de moi. Je croisais alors les bras sur ma poitrine, genre le gars totalement intéressait. Je me pinçais la lèvre avant de lui expliquer pourquoi ma chambre était éloigné des autres, visiblement elle avait vu juste. « Un peu des deux visiblement.. » dis-je sans attendre, avec ma bouille de macho sûr de lui. Le fait que je ramène pas mal de fille chez moi au cours de mes premières années à Harvard avait été un sujet de dispute avec mes parents, soit disant je ne respectais pas leur tranquillité.. ils avaient raison sauf que je m'en fichais particulièrement. La jeune Mather se levait d'un bond, quittant mes genoux par la même occasion.. mes yeux furent immédiatement attiré par les jolies courbes que formaient sa robe plutôt moulante. Je la suivais du regard avant qu'elle ne regagne sa place et qu'elle exige son repas. Pour le coup, je restais bouche bé.. j'avais l'impression de me voir pour le coup. Je rigolais légèrement avant de reprendre mon sérieux. « N'inverses pas les rôles chérie.. » je réalisais finalement que c'était moi qui m'étais engagé à lui offrir une saint Valentin digne de ce nom. Je me levais alors, dépité le mec pour le coup.. Pourquoi j'avais congédié Marta ce soir moi?! Sûrement parce que elle aussi fêtait la saint Valentin avec son mari. « Pour la peine ouvres le champagne. » elle voulait inverser les rôles alors qu'elle abîme sa manucure avec cette bouteille tiens. Je me dirigeais vers la cuisine, prêt à suivre les instructions de Marta. Je lisais alors la liste en soufflant, bordel je ne suis pas rendu. Tout était prêt pourtant, il n'y avait plus qu'à réchauffer, manque de bol je ne savais pas vraiment comment marchait ce four.

C'est vrai que ce n'était pas malin de ma part sachant que je l'avais trompé avec Thomas qui était Mather. Il ne le savait pas du moins, je ne savais pas que sans faire exprès, Sally avait balancé Thomas du coup, l'idée ne m'avait pas traversé l'esprit. Je l'avais dit naturellement et il faisait comme s'il en avait rien à foutre. Bah franchement, il pouvait parce que s'il avait du se passer quelque chose entre Artur et moi, ça se serait fait à Harvard il y a bien longtemps. Je l'apprécie comme un petit frère plus qu'autre chose. C'est Zakhar que j'aime et il le sait parfaitement. Je me contente de sourire, de le provoquer avant de lui rappeler la vraie raison pour laquelle sa chambre se trouvait à l'autre bout du manoir familial. Il ne nie pas ma réponse et je fais semblant d'être choquée. C'est bon, tout le monde sait que Zakhar a beau être un mec fidèle, quand il n'est pas en couple, c'est un vrai tombeur. Et tu présentais toutes tes copines à ta mère ? Parce que là, tu commences clairement à me faire peur ! Je rigole et je me lève d'un bond pour regagner ma place. J'exige mon repas de Saint-Valentin comme lui aurait été capable de le faire. J'essaie de rester sérieuse mais, j'esquive malgré tout un léger sourire alors qu'il se met à rire. N'inverse pas les rôles ? Oh mais c'est lui qui a préparé tout ça, qu'il assume ! Il se lève et se dirige vers la cuisine, me laissant en tête à tête avec la bouteille de champagne que je tente d'ouvrir tant bien que mal. Franchement, c'est la première fois que je n'arrive pas à ouvrir une bouteille. Pour une Mather, c'est vraiment la honte. Je tente de faire sauter le bouton de toutes mes forces mais, comme j'y arrive pas, je finis par me rendre à l'évidence : elle est plus forte que moi ! Désespérant. Je soupire et d'un air blasé, je décide de rejoindre Zakhar à la cuisine qui a l'air de galérer autant que moi. Je m'appuie contre l'encadrement de la porte, je le regarde faire en me mordant la lèvre pour ne pas rigoler. T'as besoin d'un coup de main on dirait ?! Moi, je finis par lui montrer la bouteille, encore intacte. Franchement, on fait la paire tous les deux, une vraie équipe de bras cassés !