(AGADRIEL) why is that so easy to fall back into old habits ?

J'étais loin d'être la fille matérialiste, pour avoir une famille aisée, je n'en avais jamais rien eu à faire de l'argent. Voyez seulement mon mode de vie. L'idée de ne pas avoir une licorne pour mon anniversaire ne me dérangeait pas trop, ça pouvait aller à l'an prochain. Cependant venant d'Adriel je savais que je ne pouvais qu'être heureuse d'un quelconque présent, quand bien même ce soit un câlin. Mais ça... Non ça je ne m'y étais pas attendu alors pourtant que c'était si évident. C'était l'occasion rêvé de joindre l'interdit au plaisir. Si l'effet de surprise m'avait empêcher de profiter du premier baiser à sa juste valeur, la deuxième fois je ne fis certainement pas la même erreur. C'était tellement bon de le retrouver. « C'est réciproque... Cette situation me fait vraiment chier. » soufflais-je dans un léger murmure. Devoir te résister chaque jour un peu plus pour éviter de blesser ceux qui nous entourent. C'était pleins de beau principe, vraiment, et c'était la bonne façon d'agir mais franchement c'était beaucoup plus difficile à gérer qu'on ne pouvait le croire. Au moins là je me sentais déjà un peu plus légère, satisfaite. Je ne pouvais pas non plus cacher mon envie de continuer toute la nuit mais fallait être raisonnable.

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une soirée anti saint valentin
— agadriel

J'avais totalement craqué sur le coup. Je n'avais pas pu m'en empêcher, ça avait été plus fort que moi. Pour le coup, c'était autant un cadeau pour elle que pour moi, car je me faisais aussi plaisir sur le coup. Mais peu importait, je profitais au maximum de ses deux baisers, la rapprochant toujours plus de moi. Je savais que je devais me calmer, je savais que je devais reprendre mes esprits, je savais que je ne devais pas me laisser totalement aller. J'en étais conscient et je ne dépasserais pas les limites. Enfin, elles étaient déjà dépassés en réalité, mais je n'irais pas plus loin. « Je ne risque pas de te contredire.. » disais-je en lâchant un soupir. Je déposais un dernier baiser sur ses lèvres, très léger contrairement aux deux premiers et je me reculais d'elle. Je reprenais ma place normal sur le canapé, et j'attrapais une clope que j'allumais immédiatement. Il fallait que je me calme maintenant, que je me détende totalement et que j'arrête de penser à ça. « Vivement l'année prochaine, je t'offrirais plus qu'un baiser comme cadeau. » lâchais-je en riant légèrement. Adriel, il va juste falloir que t'apprenne à la fermer. J'étais pas sûr que ce soit réellement le moment pour faire ce genre de blagues.

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Ce cadeau là, je crois qu'il venait de gagner le titre de meilleur cadeau que j'avais eu de ma vie, Ça battait de loin tous ces toutous d'enfance ou les bouteilles d'alcool quand on vieillit. Je faisais en sorte de bien en profiter car voilà deux ans que je n'avais pas eu la chance de gouter à ses lèvres donc qui sait quand je pourrais à nouveau le faire. J'en profitais voir même un peu trop car j'envoyais balader tout le reste de ma bonne volonté, toutes les petites voix dans ma tête qui me disait de ne pas aller plus loin. Je n'avais pas envie d'attendre encore un an pour aller plus loin. « L'année prochaine seulement, hm ? » Je l'observe avec un sourire en coin, je savais très bien que je devais être raisonnable et que je me rassois gentiment à ses cotés. Sauf que j'étais pas raisonnable pour deux sous et que le démon en moi était sorti. « C'est dommage, j'aurais pu te montrer mon tout nouveau tattoo...» je m'approchais de lui alors qu'il fumait tranquillement sur le canapé. C'était dangereux car si un jour on franchissais ce pas, j'avais l'impression qu'on ne pourrait jamais plus revenir en arrière - encore moins que maintenant en tout cas. Au pire on pouvait juste foutre le camps loin d'ici et baiser dans des caravanes ? Ce serait cool non ? Enfin bref je descendis légèrement mon jeans afin de lui faire découvrir mon tatouage de chiffre romain sur le coté gauche de mon bassin. Je me demandais s'il allait craquer.

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— agadriel

Je devais l'avouer, j'étais plutôt fier de moi au fond. Parce que ça lui faisait plaisir et c'était clairement le but d'un cadeau, non ? Faire plaisir à la personne à qui on l'offre. Donc, c'était parfait. Mais avoir bien profité de ses baisers, après avoir bien profité d'avoir pu retrouver ses lèvres, je me détachais et je m'éloignais car je savais que c'était le mieux à faire. J'essayais de reprendre mes esprits mais.. Je fronçais les sourcils, tournant légèrement la tête vers Agathe. Oh bordel, qu'est-ce qu'elle foutait ? Quel tatouage ? A quoi elle jouait ? Elle se rapprochait de moi et je ne bougeais pas, je ne savais pas comment réagir. Et.. Oh putain, elle baissait son jean. Elle était en train de baisser son putain de jean. « Très jolie.. Tatouage. » lâchais-je en me raclant la gorge. Je devais arrêter de fixer ce tatouage, je devais arrêter de la regarder comme ça. Je devais détourner le regard. Je devais.. Pas faire ce que j'étais en train de faire. Parce que je venais de l'attraper et je l'embrassais passionnément, sans réfléchir. Je laissais une de mes mains glissait légèrement sous son tee-shirt puis.. Je m'arrêtais, net, me reculant. « Putain, stop. On peut pas faire ça. On ne peut pas. Si on fait ça on.. Non. On a pas le droit. C'est interdit et ouais l'interdit attire, ouais tu m'attires mais.. Merde. » m'exclamais-je en me levant, passant ma main dans mes cheveux et m'éloignant d'elle. Il fallait que je reprenne mes esprits, il fallait que je me calme. Mais vraiment.

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La dernière fois que nous nous étions embrassés avant ce soir, j'avais fui, parce que j'avais peur. Peur de le perdre, peur de tout gâcher avec lui, avec les autres aussi. Aujourd'hui j'étais différente voir un peu trop égoïste et j'avais bien envie d'aller jusqu'au bout. Pour ce faire je jouais le tout pour le tout, lui faisant découvrir mon tatouage fait il y a quelques jours, il était encore un peu rouge. J'étais vraiment entrain de pratiquement forcer mon meilleur ami à coucher avec moi. Et ça marchait, il avait réagi exactement comme je m'y attendais. Du moins dans un premier temps, avant de me repousser comme si j'avais fait un truc horrible. « Si t'as pas envie de coucher avec moi, dis le moi et je vais m'installer bien tranquille à coté de toi comme une bonne amie. Mais tu crois vraiment que si Walter était avec Leevy en ce moment il s'empêcherait de coucher avec elle ? Il l'a peut-être même déjà fait et il te l'a jamais dit. Pourquoi est-ce qu'il devrait le savoir pour nous? Il n'y a que toi et moi, et aucun de nous n'a d'intérêt à ce que ça se sache. C'est qu'un cadeau d'anniversaire. » J'avais vraiment jamais appris à me la fermer quand il le fallait moi. Ça a du bon l'honnêteté et tout ça mais parfois quand même il faut savoir éviter de dire certaines choses pour le bien de tout le monde. Il était déjà trop tard. « Laisse tomber j'ai rien dit. »

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— agadriel

Je l'embrassais. Je me disais que j'allais en rester là. Parce que c'était évidemment ce que je m'étais répété pendant des très longues heures pour être sûr de tenir. Mais madame en avait décidé autrement et elle me montrait son tatouage. Et moi, pauvre petit mec innocent, je craquais totalement. Je l'embrassais de nouveau, avec bien plus d'intensité qu'avant, avant de réagir. Je me levais, essayant de reprendre mes esprits et.. Elle me parlait de Leevy ? Ou le sujet sensible. Surtout quand je repensais à la dernière fois où l'on s'était vus, elle et moi. « Pourquoi tu parles de Leevy putain ? Elle a rien à faire dans cette histoire ! Et Walter aurait jamais couché avec elle, sinon j'le tuerais ! Et tu sais que c'est mal, tu sais que tout ça, là, c'est pas.. sain putain. J'en ai envie, oui. Mais désolée, j'fais déjà assez de conneries en ce moment pour continuer dans ma lancée ! » lâchais-je en soupirant. Pourquoi est-ce que toutes nos discussions, soirées, devaient finir en dispute ? On avait réellement pas de chance, on était juste des putains d'adultes ne sachant pas résister à la tentation, se mettant dans la merde et disant les choses trop franchement. Ouais, on était deux putains de cons en fait, il fallait pas chercher plus loin.

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J'étais une véritable fille, on me donne un biscuit mais ce n'est jamais assez et il faut que j'aie la boite entière autrement ça se termine en troisième guerre mondiale. Ça me faisait regretter d'être sorti avec son meilleur ami alors même que lui et moi n'avions même pas de réels sentiments à la base. Ca serait tellement plus simple maintenant car déjà je serais sans doute dans ses bras. Et certainement pas pour la première fois. Sauf que ce serait trop simple et au lieu de ça il se mettait dans tous ses états quand je mentionnais le nom de son ex. « J'en parle parce que de toutes les connes avec qui t'es sorti je sais que c'est la seule que t'aime encore. » Et je devais trouver un équivalent. Aurais-ju dû éviter ? Oui, comme chaque fois que j'ouvrais la bouche et que je m'enfonçais un peu plus vers le bas. Et lui aussi. « Une connerie, c'est vraiment ça que je suis pour toi ? Une connerie ? T'as raison, c'est mieux pour toi de te taper toute l'université. De toute façon j'en ai même plus envie. » Tantôt nous étions tranquilles à fumer et à rigoler devant un film d'horreur, tantôt nous voilà entrain de se disputer une énième fois sur le même sujet. Qui se ressemble s'assemble à ce qu'on dit sauf que ça ne fait pas toujours les meilleurs moments. Bon anniversaire ma douce Agathe.

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— agadriel

Pourquoi est-ce que nous ne pouvions pas passer une soirée normale, sans engueulades ? Pourquoi cela semblait-il si compliqué ? Je n'en pouvais plus de toutes ces disputes qui nous ramenaient toujours au même point. Mais là, c'était encore plus important que d'habitude, étant donné qu'elle me parlait de Leevy. Et évidemment que non, je ne voulais pas parler d'elle. Pas avec Agathe. C'était vraiment le sujet sensible. « Je suis encore attaché à elle, ouais. Mais putain, ne dis pas que c'est une conne, car elle est beaucoup de choses, mais certainement pas ça. » rétorquais-je en essayant de rester le plus calme possible. Je n'aimais pas qu'on touche à Leevy, je n'aimais pas qu'on parle d'elle comme ça. Pourtant, elle avait essayait de me tuer. Elle avait juste pointé une arme contre moi. Mais voilà, c'était Leevy, malgré nos hauts et nos bas, je n'arrivais pas à la détester. Comme Agathe, malgré nos disputes, je ne pourrais jamais la détester. « Mais putain, je ne disais pas que tu étais une connerie, déforme pas mes propos ! C'est tout ça, là, nos disputes, nos reproches, notre envie de céder à la tentation qui sont des putains de conneries. Mais ouais, t'inquiètes pas, j'vais continuer de baiser tout le monde. » lâchais-je en la regardant droit dans les yeux. Le pire dans tout ça, c'était qu'au fond, je ne couchais pas avec autant de filles que ma réputation disait. Enfin, disons que je m'étais calmé ces derniers temps. Je savais que je partais trop loin dans mes propos, elle aussi et je ne savais absolument pas comment allait se finir cette merveilleuse soirée.

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C'était à croire que nous étions mariés ou je ne sais quoi car c'était vraiment l'impression qui était dégager là. Nous étions sur la limite de dépasser les bornes et une fois de plus je l'avais franchi, choisissant volontairement le sujet qui était le plus sensible en toute connaissance de cause. J'étais jalouse de cette Leevy. Elle avait su toucher Adriel d'une façon que moi-même je n'y arriverais sans doute jamais et pour sa je me permettais de dire une chose que je ne pensais même pas. Par contre pour la suite j'évitai de relever car j'avais peur de ce que je pouvais dire. Nous voilà donc sur le retour du sujet éternel. « Dans ce cas il y a deux options. Soit on accepte qu'on est cons tous les deux, qu'on est égoïstes, qu'on en a rien a foutre de nos amis et qu'on baise une bonne fois pour toute. Soit on arrête de se voir. » Autrement on en reviendrait toujours là chaque fois et c'est vrai qu'à force ça devenait épuisant. D'un autre côté j'avais peur qu'il veuille choisir la seconde option et je me connaissais trop pour savoir que je ne resterais jamais loin de lui bien longtemps. Il était tout pour moi, ça faisait presque peur.

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— agadriel

Au final, c'était peut-être la pire Saint Valentin que je n'avais jamais eu. Je m'étais dit que pour une fois, j'allais pouvoir passer une soirée tranquille avec ma meilleure amie mais il avait fallu que je lui fasse ce cadeau empoisonné. Je ne regrettais pas, mais je regrettais la tournure que c'était en train de prendre. Et en plus, elle me parlait de Leevy, alors je faisais bien attention à chaque mot employé car elle savait très bien que c'était le sujet sensible et je ne voulais pas aller trop loin même si c'était sûrement déjà trop tard. Mais la suite de ses paroles.. Je n'en revenais absolument pas. « Sérieusement Agathe ? Tu es réellement en train de me poser un putain d'ultimatum ? Je rêve, je ne pensais pas que tu arriverais carrément jusqu'ici pour qu'on couche ensemble.. Mais je le ferais pas. Tu ne veux plus qu'on se voit ? Très bien, tu sais où est la sortie, la porte est grande ouverte. Mais réfléchis bien, parce que comme tu l'as dit, j'reste très con et si tu ne veux plus qu'on se voit, je le respecterais. » lâchais-je en croisant les bras, la regardant. Allez Agathe, prends ton courage à deux mains ou alors reste là. Qu'on recommence une soirée normale même si je me doutais que c'était tout simplement impossible.

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