Panique à bord...bébé à bord ? [ft Amanda]

J’écoutais religieusement mon amie m’exprimer ce qu’elle ressentait et quel était le fond du problème entre elle, Carlisle et Noah, et j’hochais la tête à chaque de ses remarques que j’estimais pertinentes. Mais bien que je comprenais sa position, pour moi il fallait qu’elle sorte de là, qu’elle prenne une décision et qu’elle vive pour elle au lieu d’attendre que les choses se décantent « je comprends totalement le problème : dire « c’est fini », ça n’a l’air de n’être que des mots, mais ce n’est pas le cas ! Mais Am’, au lieu d’attendre que ça vienne de lui, pourquoi ne les dirais-tu pas toi, ces mots ?! Je ne connais pas Noah ni ses intentions, et je ne cherche pas à dire qu’il en a de mauvaises à ton égard, loin de là... Mais tout homme dans sa situation comprendrait qu’en gros, il a toujours sa petite bouée de sauvetage au cas où les choses merdent avec sa copine du moment. Et ce n’est pas à ça que tu dois en être réduite ma belle ! Tu mérites d’être traitée avec beaucoup de valeur et de respect que tu ne l’es en restant ainsi disponible. »

Je voyais mon amie se torturer et se battre contre elle-même et je grimaçais en la voyant, compatissante de son sort. Je lui prenais alors les mains après qu’elles se soient frotté le visage, et lui en caressais les revers de mes pouces « Ecoute, tu n’es pas en train de promettre une vie d’amour éternelle pour Carliste, ni pour Noah. Il faut que te permette de vivre un peu de ton côté, et d’apprécier les moments, tels qu’ils se présentent. Alors si tu sens que les choses avec Carlisle te donnent envie d’aller plus loin ? Cesse de réfléchir : fonce, et laisse toi portez. Et quoiqu’il arrive, sache que Carlisle est un homme assez mature et intelligent pour comprendre que si finalement tu n’es pas prête, et bien tu ne l’es pas et c’est pas la peine d’insister…il saura comprendre »

Amanda s’excusait de m’embêter avec ses histoires, et moi je secouais la tête vivement en serrant un peu plus ses mains en l’interrompant au bout d’un moment : « Tu ne me bassines pas ! Ne dis pas de bêtises… Et puis tu sais très bien que je m’inquiète pour toi. Je veux juste que tu sois heureuse, et chérie comme il se doit ! » Amanda, reprit alors un regain de volonté et je lui souriais, ravie de prendre de nouvelles résolutions « Tu as le droit de laisser une place à Noah, mais celle-ci doit rester au rang de Nostalgie, de bon souvenir. Laisse une chance à Carlisle, et….tu verras ce qu’il en est après ! Mais à l’heure actuelle, tu ne pourras pas juger de la force de tes sentiments, si tu ne les laisse pas s’exposer comme tu l’as fait avec Noah. Et t’auras intérêt à tout me raconter le jour où toi et Carlisle sauterez le pas » concluais-je avec un clin d’œil avant de porter les mains de mon amie à mes lèvres pour embrasse ses phalanges et lui sourire !

© charney

Panique à bord... Bébé à bord !

Summer & Amanda

Les réflexions de ma meilleure amie au sujet de Noah, si celui venait à perdre Echo, me faisait plus que redouter la chose. C’est justement ce que je ne voulais pas pour Amanda ; qu’elle soit considérée comme un simple plan B, une roue de secours…Elle méritait bien mieux. Mais, je sais aussi que le cœur ne se commande pas et que si ceci arrive un jour, et qu’Amanda se sente encore amoureuse de Noah au point de le laisser à nouveau entrer dans sa vie, je ne pouvais rien contre ça. J’espérais juste au fond de moi que ma meilleure amie ne souffrirait pas trop de la situation et qu’elle soit suffisamment respectée à sa juste valeur.

Et pour le moment, celui qui lui montrait le plus de respect, celui qui se montrait patient avec elle et qui ne la laissait pas tomber, c’était Carlisle ! Voilà pourquoi mon intuition penchait en sa faveur, et que pour le moment j’estimais que c’était celui qui ferait le plus de bien à Amanda. Alors forcément, je faisais comprendre à cette dernière qu’il était temps qu’elle pense à elle, qu’elle pense au bonheur qui pourrait l’attendre, même pour un court instant…elle avait besoin de ça. Amanda me promettait alors de se bouger pour tenter sa chance et je lui souriais en lui serrant les mains, ravie de la voir prendre des décisions qui viendraient changer ses lendemains en des jours plus heureux ! Et quand la blonde me demandait conseil sur la manière d’aborder la chose, je me mettais à rire en éclats en entendant ses propositions « D’effeuilleuse, carrément ? Amanda, je te propose de le séduire, pas de le tuer sur place ma belle ! » Je riais en imaginant la tête que ferait Carlisle s’il venait à faire sa séance de psy tranquillement et qu’Amanda commencerait à se déshabiller langoureusement devant lui… « Non il faut quelque chose de plus subtil » déclarais-je bien qu’encore amusé par le plan d’Amanda. J’allais être sérieuse et lui dire les choses simplement, mais lorsqu’elle proposa son regard, là encore, je souriais avant de me marrer et de lui dire « je ne sais pas s’il va marcher avec lui, mais il aurait marché avec moi ! » Et finalement, je levais une main devant les yeux d’Amanda pour cacher la vue et lui disait « arrêtes tes bêtises tu veux, je suis en plein dérèglement hormonal et perturbée…m’oblige pas à dire à Paris, que tu teste tes techniques de dragues sur moi, ça va pas lui plaire !! » je gloussais en évoquant la jalousie de Paris, mais reprenait un minimum de sérieux avant de tout simplement dire : « Et pourquoi tu ne te laisse pas juste porter par les évènements ? Je ne sais pas moi…pendant une séance, s’il te parle de tes troubles du moment tu pourrais lui dire subtilement que tu penses à un homme ces derniers jours, et que tu ne sais pas où ça peut mener ? Tu le laisse de poser les questions et….tu lui répondre subtilement au départ, et honnêtement à la fin ? Tu amènes son identité en douceur, tu vois ? Ne serait-ce que pour jauger sa réaction à chaque fois que tu lui réponds ? »

© charney

Panique à bord... Bébé à bord !

Summer & Amanda

Soulagée d’avoir pu aider mon amie, je lâchais ses mains non sans lui adresser mon plus beau sourire ! Sincèrement, s’il y avait bien une personne qui méritait d’être heureuse dans ce bas monde, c’était bien Amanda. Et si Carlisle pouvait lui apporter la paix ? Alors qu’elle se lance, et surtout qu’elle ne regrette rien. « Bon et puis si la subtilité ne marche pas – parce que parfois la subtilité et les hommes ça fait deux - bah là je t’autorise l’effeuillage et le regarde de charmeuse de serpent là ! » concluais-je en plaisantant alors que je m’affalais à nouveau dans la fond du canapé pour me détendre de cette journée chargée en émotions. D’un mouvement circulaire de la tête, je faisais craquer ma nuque qui s’était retrouver figée par la crispation de mes muscles depuis un petit moment, et c’était une manière pour moi de sentir physiquement mon corps se détendre. Amanda profita alors de ce moment pour me proposer à boire et me bombarder de tous les choix possibles et en fermant les yeux pour mieux apprécier l’instant de « calme et de repos » je souriais à mon amie et lui répondait, les yeux toujours fermés, et la voix apaisée : « Un soda ça sera parfait… je te remercie »

Et sans que je ne m’en rende véritablement compte, mes mains se posèrent sur mon ventre, et caressait ce dernier. Ce n’est qu’en ouvrant les yeux que je réalisais ce que j’étais en train de faire. Et comme si je venais de me brûler, je retirais mes mains vivement et les posaient de chaque côté de mon corps. Avec tout ça, j’avais presque oublié ! Chose positive dans un sens parce que ça voulait dire qu’Amanda avait bel et bien réussie à me distraire…. Mais je ne pourrais pas échapper à la réalité bien longtemps. « Je ne vais pas pouvoir tarder trop longtemps…vu l’heure j’ai intérêt à finir ce que j’ai à faire avant l’heure du dîner. » avouais-je à Amanda. « T’as quelque chose de prévu toi ce soir au fait ?! »

© charney

Panique à bord... Bébé à bord !

Summer & Amanda

J’avais l’impression d’être pris sur le fait d’un rêve qui ne devait pas être le mien étant donné la situation, et pourtant…une partie de moi aimerait tellement que les choses soient simple comme bonjour : je suis enceinte ? Okay soit, on se fiche alors de savoir l’âge que j’ai, si j’ai les moyen, si j’ai le temps, si je suis capable etc….vous voyez, simple comme Bonjour, pas de complication à avoir. Hors, il n’y a pas plus compliquée que moi je crois ! Alors forcément ce petit rêve était peine perdue.

Je lâchais mon ventre et me redressait pour reprendre bonne contenance et lorsqu’Amanda me tendit le soda que je lui avais demandé, je lui adressais un sourire reconnaissant et tentait de déstressée au mieux. Je déclarais ne plus avoir beaucoup de temps devant moi avant de devoir affronter Paris, et Amanda me rassurait comme elle le faisait toujours « J’ai juste peur…mais t’as raison ça va aller. Paris est toujours adorable… » Oui c’est sur ça que je devais me focaliser. Sur le fait qu’il était toujours conciliant et compréhensif avec moi…il le serait forcément pour ça, non ?

Je m’intéressais alors au programme de ma meilleure amie, voulant savoir si elle avait quelque chose de prévue, et buvais une gorgée de mon soda en l’écoutant. « Hm, je t’aurais bien proposé de venir avec moi à l’appart pour passer la soirée, mais….je doute que ce sera super sympa et chaleureux comme ambiance une fois que j’aurais balancé ma bombe » déclarais en rigolant légèrement et porter à nouveau ma boisson à mes lèvres. Finalement, le temps que le courage me vienne, on discutait encore un peu Amanda et moi, et je profitais de son contact, et de sa main dans la mienne pour me regorger d’énergie, pour trouver la force de me lever, d’accepter de quitter la chambre de mon amie et de filer à l’appart des Maconahey…Je remerciais le ciel qu’Amanda se soit trouver sur mon chemin un jour de Septembre et que l’on est pris le temps de discuter toutes les deux. Il n’y pas que des hasards dans une vie : Amanda, Paris, Bonaventure….ils n’étaient pas des hasards….ils DEVAIENT faire partie de ma vie pour m’empêcher de couler.

« Merci Amanda….merci pour tout. Qu’est-ce que je ferais sans toi » fut les dernières paroles que j’adressais à mon amie avant de quitter sa chambre. Je l’avais pris une dernière fois dans mes bras, l’avais serré très fort pour me donner du courage et partais de la résidence avec détermination….seulement une fois dehors, seule avec mes pensées, j’avais fini par errer pendant des heures dans les allées du campus, puis dans un parc….et n’était rentré qu’à 21 heures passée pour rejoindre la famille Maconahey….tu parles d’un courage !

© charney