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Panique à bord...bébé à bord ? [ft Amanda]

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Panique à bord...bébé à bord ?


J’allais exploser. Littéralement ! 4 jours que je me laissais sombrer dans une angoisse qui devenait de plus en plus présente et qui finissait pas me rendre dingue. Il fallait que j’en parle à quelqu’un. Dans un cas comme le mien, la logique aurait été que j’en parle à Paris, mais…comment dire : Aux vus des derniers événements, de son accident de voiture et de nos dernières petites « confrontations » vis-à-vis de mes problèmes avec son ancienne relation avec Sienna, j’avoue que j’avais finalement peur de le stresser plus que de raison, surtout que je n’étais encore sûre de rien.

Non, là, j’avais besoin de discuter, de vider mon sac, et d’avoir une épaule sur laquelle m’épancher au moment où je ferais ce que j’avais l’intention de faire depuis ce matin. Après être passé à la pharmacie, non loin du campus. Je débarquais à la résidence Quincy, et partais très vite à la recherche de mon meilleure amie, en grimpant les marches deux à deux jusqu’à la porte qui menait à la « chambre » d’Amanda. Après avoir toqué, Amanda m’accueillis chaleureusement et je me fondais dans ces bras pour une embrassade amicale avant de pénétrer dans l’appartement. « Salut ma belle. Il fallait que je te vois…je te dérange pas ?! » Lui demandais-je bien que je lui avais quand même envoyé un texto sur la route pour lui demander si je pouvais passer la voir.

J’étais angoissée, physiquement ça se voyait ! J’étais droite comme un piquet, nerveuse…je jouais avec la bague de mon pouce, la faisant tournoyer sur ce dernier avant d’amorcer très vite sur le vif du sujet : « J’ai un problème…enfin je crois. Je ne sais pas trop si c’en est un… » J’avais avancé jusqu’au milieu de la pièce, avant de pivoter sur moi-même pour ne plus tourner le dos à Amanda et dire de but en blanc, sans même me demander si j’allais être compréhensive pour ma meilleure amie : « J’ai du retard… »


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Panique à bord... Bébé à bord !
Summer & Amanda


La seule chose qui rythmait cette journée était la musique que je ne cessais d’écouter depuis la matinée. Entre tout ce que j’avais à faire et le ménage qui n’en finissait pas, je n’avais pas eu une seconde à moi. C’était ainsi que je me retrouvais en jogging et débardeur, à moitié coiffée et à moitié maquillée. De toute façon, je ne comptais pas sortir, alors même si je n’étais pas séduisante ce n’était vraiment pas un problème en soit.
Dans l’après-midi, j’avais reçu un sms de Summer qui m’avait demandé si elle pouvait me rejoindre car elle avait envie de me voir. La réponse fut bien évidemment positive étant donné que moi-même j’avais également très envie de la voir. Il était presque dix-sept heures lorsque j’entendis toquer à ma porte. Machinalement et me doutant qu’il devait s’agir de mon amie, je vins directement ouvrir tout en souriant. J’aperçus bien évidemment Summer qui se jetait contre moi pour une embrassade des plus amicales. Elle me dit qu’elle devait me voir et me demanda si elle ne me dérangeait pas, alors, tout en souriant je lui répondis : « Bien sûr que non, tu peux venir n’importe quoi, tu le sais ! » Elle se rua à l’intérieur de mon appartement sans que je n’aie le temps de rien. Prenant tout de même le temps de refermer la porte, je me dirigeai vers elle tout en la scrutant des yeux. Elle avait l’air extrêmement angoissée, son attitude trahissait ce qu’elle ressentait, elle jouait nerveusement avec la bague qui encerclait son pouce et restait pétrifiée. Je voulais la questionner lorsqu’elle me dit qu’elle avait un problème mais qu’elle ne savait pas trop si c’en était un. Alors, l’air interrogateur je la laissai continuer puisqu’elle avait l’air d’être lancé, et elle m’avoua qu’elle avait du retard. Je compris immédiatement qu’il s’agissait de ses règles mais quelque chose me fit tilt également : Cela voulait forcément dire qu’elle et Paris avaient couchés ensemble, je m’écriai alors : « Ah, alors c’est bon, vous l’avez fait ?! » Réaction complètement idiote de ma part étant donné l’ampleur du problème de Summer. « Pardon je suis complètement idiote. De combien de temps ton retard ? Et comment ça vous vous êtes pas protégés ?! » Soupirai-je en regardant Summer, presque aussi embêtée qu’elle. « Ecoute, ne panique pas, tu vas faire un test et on verra bien le résultat… Tu sais mieux que moi les solutions que tu as si jamais ça se révèle positif… » Dis-je en essayant d’être la plus rassurante possible, c’était compliqué parce que moi-même j’étais paniquée pour elle et en tant que meilleure amie, je ne devais pas le montrer. « Ça va aller t’en fait pas, puis je suis sûre que tu stresses pour rien… Si tu veux je t’accompagne à la pharmacie pour le test ! » Je souris à mon amie avant de la prendre légèrement dans mes bras et la serrer assez fort contre moi.

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Panique à bord...bébé à bord ?


L’avantage d’avoir une amie comme Amanda, complètement en phase, c’est que je n’avais pas besoin de me répéter après avoir balancé ma bombe: Dès que la blonde supposait logiquement que moi et Paris avions enfin concrétisé, je soufflais de soulagement. Amanda s’excusait très vite de sa remarque et je secouais la tête, sans trop d’énergie en lui répondant : « Non t’excuse pas…je…Oui, avec Paris on est enfin passé à l’acte mais, Comment dire : la frustration a eu raison de nous. C’était tellement…tellement bestiale et pas calculé que, bah on a tout oublié en cours de route » je grimaçais légèrement honteuse, avant d’ajouter : « J’ai 4 jours de retard. Et en temps normal, je prends la pilule, mais : la semaine précédente, j’ai loupé deux jours, sans la prendre. Et voilà le résultat… » Je me sentais idiote, et mal, et angoissée, et fatiguée et….j’avais envie de pleurer, tellement j’étais en train de tout gâcher.

Mon amie, telle que je l’avais prédit, me rassurait en me parlant de test de grossesse pour être sûre avant d’envisager le pire, et parlait d’ores et déjà des diverses solutions que je savais possible…mais je souriais avec peine et lui répondais : « Le problème, c’est que je ne suis pas sûre d’avoir tant de solution que ça, dans le cas où…où je suis enceinte ». Sous-entendus: j’avais un avis sur le sujet, et j’allais sans doute imposer mon choix au risque de perdre Paris. Amanda me prit alors dans ses bras en me serrant, et j’en faisais de même, ne voulant pas lâcher celle qui serait mon roc en cet instant. Elle évoquait l’idée d’aller à la pharmacie, et gardant la tête contre son épaule, je lui faisait comprendre que ce n’était pas nécessaire : « Pour être honnête, je tourne en rond comme une lionne en cage depuis ce matin, du coup en début d’aprèm je suis sortie prendre l’air, et j’ai fini par aller moi-même à la pharmacie chercher les test. » Je m’écartais de l’étreinte d’Amanda et remettais quelques mèches de cheveux tombantes sur mon visage, derrière mes oreilles. « J’avais l’intention d’en parler à Paris et de faire le test avec lui mais…en fait, il y'a les enfants à la maison et…j’ai trop peur de voir sa tête se décomposer dans le cas où le résultat ne lui plait pas…quel qu’il soit. » Je souriais en coin, timidement et avouait à Amanda, complétement perdue : « J’ai pensé tout de suite à toi, après ça… Je ne veux pas faire ça toute seule. »


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Summer & Amanda


Quatre jours de retard… J’imaginais que ce n’était pas si alarmant que ça, il était encore probable que Summer aie ses règles incessamment sous peu mais j’étais complètement compréhensive face à toute l’angoisse qu’elle pouvait avoir. Elle devait certainement penser à son petit-ami et sa réaction, tout ce genre de chose qui devait la stresser plus qu’autre chose. Elle m’expliqua que leur acte avait été si bestial qu’ils en avaient oublié leur protection et évidemment, dans mon esprit, j’étais en train de me faire remarquer qu’une fille comme Summer devait certainement prendre la pilule. Cependant elle m’expliqua également qu’elle l’avait oubliée, et ce deux fois de suite. Je fis une petite grimace, appuyant le fait que cette situation était déplaisante « Ah oui… Je vois… » Ajoutai-je simplement, pas convaincue d’être très rassurante sur ce coup-là. Je savais que physiologiquement, il avait dû être difficile pour Summer de ne pas tomber enceinte dans ces conditions mais il y avait des chances que cela n’ait pas fonctionné. Puis il restait toujours l’épreuve du test. Puis Elle continua en me disant ne pas être sûre d’avoir tant de solution que ça. Je m’imaginais bien qu’il devait être impensable pour la jeune femme d’ôter la vie à ne serait-ce même qu’un embryon et de ce fait, je compris immédiatement qu’elle ne se réservait aucun choix. « D’accord, je comprends Summer. » Pour le moment, je ne disais rien de très concret, j’essayai d’avoir l’oreille la plus attentive possible et j’allais amorcer mes arguments dès qu’elle aurait fini d’expliquer tout ce qu’elle avait sur le cœur et dans l’esprit. Elle m’avoua qu’elle avait, en fait, été chercher un test de grossesse durant l’après-midi. Je resserrai mon étreinte pour ensuite me reculer doucement. Je regardais mon amie dans les yeux lorsqu’elle finit par dire qu’elle n’avait pas oser en parler à son petit-ami, ce que je comprenais parfaitement, ça devait être une épreuve très difficile pour elle. Puis elle suivit en me disant qu’elle avait tout de suite pensé à moi, ce qui intérieurement me flattait mais je n’extériorisai pas du tout cette petite victoire personnelle. « Ecoute Summer, ne panique pas, j’ai déjà eu du retard aussi, parfois plus d’une semaine… Alors ne t’inquiète pas, ça se trouve tu te fais du mourrons pour rien. » Je passais l’une de mes mains sur sa joue et repris mon amie contre moi pour la serrer encore plus fort que tout à l’heure. « Je suis là et je t’abandonne pas, donc ne t’en fais pas. » J’essayai d’être la plus rassurante possible, même si, je l’avouais, c’était très compliqué pour moi également. « Aller… Va le chercher qu’on soit fixées… » Dis-je tout en me délassant de la jeune femme. « Paris est assez mature pour prendre ses responsabilités en main. Il s’occupe déjà de plein de petits... Il doit surement être compréhensif... Puis honnêtement, c’était aussi de son rôle de penser au préservatif. Bon, je me tais. Bref, tu m’as comprise, je suis sûre qu’il comprendra et qu’il prendra soin de toi autant qu’il le faudra. » Finissais-je par dire à mon amie tout en lui prenant la main pour la lui serrer extrêmement fort, espérant la rassurer au plus.


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Panique à bord...bébé à bord ?


Je savais que mon amie avait raison au sujet d’une panique un peu rapide. 4 jours de retard, ce n’était peut-être rien ? Le problème c’est que j’ai toujours été réglé comme une horloge. « Je sais que tu as raison, que je stress peut-être pour rien mais…En fait, j’ai toujours été super régulière dans mon cycle. Le seul gros retard que j’ai eu remonte à mon adolescence. Après je tourne qu’à un jour, voire deux de retard…Mais là quatre, ça commence à m’inquiéter. »
Amanda m’assurait être là pour moi et je lui souriais, reconnaissante d’avoir une amie comme elle. « Je te remercie d’être là Amanda, vraiment… » Je me détachais complètement de son étreinte cette fois, pour retirer mon sac et mon blouson au moment où ma meilleure amie me conseillait d’aller chercher mes tests : « ils sont avec moi, j’ai une boite dans mon sac… Enfin deux, juste au cas où… » Je libérais mes bras des manches de mon blouson je me permettais de poser ce dernier avec mon sac sur le canapé non loin, avant de m’y asseoir et de passer les mains dans mes cheveux, tête baissée et coudes sur mes cuisses. J’entendais alors la blonde me rassurer par rapport à Paris, me rappelant que ce dernier était un homme mâture et responsable, et qu’il s’occupait déjà d’enfants, et je relevais la tête en avouant, affolée : « Mais c’est justement ça le truc ! Il a déjà tellement à faire avec les enfants…Et sans parler de ses études. J’ai peur que ce soit LE truc de trop pour lui. » Je soupirais fortement, bien que j’avais l’impression de manquer d’air dans les poumons tellement je trouvais ces derniers lourds, et douloureux. J’avais également cette boule dans ma gorge, qui bloquait le passage des mots de l’air que j’aspirais. Je regardais alors mon amie avec des yeux pleins de détresse et j’avouais : « Je l’aime… Je l’aime tellement! j’ai trop peur de le perdre si jamais…Ça fait tout juste un mois qu’on sort officiellement ensemble lui et moi, mais j’ai l’impression qu’on en a déjà vécu pas mal de choses en si peu de temps. Et puis il y a eu son récent accident de voiture, dont je t’ai prévenu par texto... Franchement c’est la goutte d’eau qui va faire déborder le vase, Amanda ! » Finalement, je me rejetais en arrière pour m’affaler complètement sur le canapé mon dos caler dans le fond du sofa, et je fermais les yeux. L’angoisse me faisait pleurer, et le pire c’est que je n’avais pourtant toujours pas fait ces fichus test. Qu’adviendrait-il au moment où j’aurais les résultats. Je tendais une main vers mon sac tout en gardant les yeux fermés et en sortait les deux boites individuelles, que je posais ensuite sur mes jambes…Je soufflais une nouvelle fois, mais pour me reprendre cette fois. Je rouvrais les yeux laissant les petites larmes bloquées s’échapper et couler sur mes joues, tandis que je me prenais une boite en main, en lisant les indications : « Bon t’as raison, je dois paniquer. Ça se trouver c’est qu’un léger retard de rien du tout ! Ca v être négatif et je me mettrais à rire de tout ça après, hein ?! » je rapprochais la boite de mon champs de vision et réfléchissait à haute voix « Alors comment ça marche ce truc là…c’est quoi qui doit apparaitre ?»


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Summer & Amanda


J’essayais de faire en sorte que Summer relativise les choses avant de s’angoisser ainsi. Je n’aimais pas la voir dans cet état mais je pouvais la comprendre. Elle était jeune, sa relation avec Paris était toute fraîche et de surcroît, ils étaient tous les deux encore dans leurs études. Autrement dit, ce n’était vraiment pas le moment pour que ma meilleure amie tombe enceinte. Mais rien n’était perdu, il ne fallait pas qu’elle s’avoue vaincue d’avance étant donné le fait qu’elle n’avait même pas encore fait les tests. Elle m’indiqua qu’elle était toujours très régulière dans ses cycles et qu’il était rare qu’elle ait plus de deux jours de retard. Il était clair que cette information était inquiétante mais j’essayais d’être la plus rassurant possible encore une fois : « Ecoute Summer, tu sais mieux que moi que le corps humain est fait de manière très compliquée et qu’il y a des choses qui ne s’expliquent pas… Alors si tu as déjà eu deux jours de retard, pourquoi pas quatre ? » Je lui fis un petit sourire, sentant bien que mes paroles ne la calmaient pas. Elle me remercia mais dans le fond, elle n’avait même pas besoin de me le dire, ce que je faisais était tout à fait normal et il n’y avait aucun remerciement à me donner. « Mais c’est normal, ne me remercie pas… » Lui dis-je tout en déposant ma main sur la sienne en signe de collaboration avec elle. Elle possédait les tests puisqu’elle m’indiqua qu’ils étaient avec elle, dans son sac. « Bien, alors allons-y… Ca ne doit pas être bien compliqué. » Dis-je tout en resserrant ma main qui se trouvait déjà sur la sienne. Puis nous en étions venu à parler de Paris et elle avait raison, il avait tellement de choses auxquelles penser, qu’un problème comme celui-ci pouvait être la goutte d’eau qui ferait déborder le vase. « Tu as raison, il a déjà beaucoup de responsabilités, il se pourrait que ce soit Le truc de trop comme tu dis, mais moi je suis persuadée, s’il t’aime, qu’il ne te laissera pas tomber, puis comme je t’ai dit, il a tort aussi quelque part… Il aurait dû penser à se protéger dans tous les cas… » Dis-je tout en restant la plus impartiale possible. Je ne voulais pas que Summer croie que je jetais la pierre à son compagnon, loin de là, mais il était vrai qu’un homme était censé prendre ses précautions également dans ce genre d’histoire. Puis mon amie continua en me disant qu’elle l’aimait et que ce serait la chose de trop… Alors, je m’approchai d’elle et passa mon bras derrière son dos pour la consoler doucement. Je lui caressai l’épaule opposée également. « Ecoute moi ma puce, ne fais pas comme si tout était joué d’avance… Tu ne sais pas ce qu’il en est et puis Paris, s’il te lâche c’est qu’il ne te méritait pas. » Dis-je tout en la resserrant contre moi. « Enfin… Je suis persuadée qu’il va être compréhensif de toute façon. Tu n’as pas à t’en faire… » Je l’observais, craignant que des larmes apparaissent sur ses joues mais pour le moment, ses yeux étaient simplement humidifié. « Ne stresse pas, tu vas faire le test et on verra que c’est négatif. » Finalement, elle sortit les paquets de son sac qu’elle déposa sur ses genoux. C’était deux tests différents et je la comprenais, j’aurais fait exactement la même chose à sa place. Je l’observais toujours et lorsqu’elle se mit à souffler, deux belles larmes se mirent à rouler le long de ses joues rougies quelque peu par la chaleur causée par le stress. « Oh non… » Je me mis à la serrer encore plus fort contre moi et à rapprocher sa tête pour qu’elle puisse la déposer sur mon épaule. J’avais les sourcils baissés et la mine presque aussi triste que la sienne, cela me rendait malade de savoir mon amie aussi déstabilisée par cette histoire. Elle se ressaisit, apparemment, et elle commença à garder espoir, se disant que cela devait être négatif. « Oui ! C’est sûr que ce sera négatif, t’en fais pas ! » Je me mis à sourire légèrement au vue de sa réaction plus qu’adorable d’essayer de se rassurer elle-même. Elle prit une boite qu’elle approcha de son visage pour avoir plus de facilité à lire les indications. Je me mis près d’elle pour lire en même temps et je lâchais : « Bah, tu dois faire pipi dessus puis si une barre s’affiche, c’est négatif, si c’est deux barres, c’est positif. Aller Summer ! Vas-y, je te soutiens et je te tiendrais même la porte des WC. » Je me levais d’un coup sec en tendant ma main à ma meilleure amie, pour l’inviter à se lever à son tour. « Je vais te montrer où ça se trouve… » Lui dis-je tout en lui souriant quelque peu…


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Panique à bord...bébé à bord ?


Amanda avait raison. Je le sais ! C’est limite aussi pour ça que j’avais couru vers elle. Je savais qu’à ses côtés, je trouverais la force d’affronter la situation, parce que je n’étais pas seule. Bien sûr, Paris aurait très bien pu être là pour moi également, mais….c’est différent: Amanda représentait une source vitale, un point de repère quand je m’égare, quand je ne sais plus si je dois me faire confiance, hurler ou pleurer. Elle m’apportait un équilibre : Si je pleurais, elle me faisait rire ; si je prenais trop les choses à la légère elle me rappelait à mes responsabilités ; si j’avais peur, elle me rassurait. Et c’est exactement de ça dont j’avais besoin.

J’avais vidé mon sac, exprimé mes appréhensions et comme je l’avais prédit, Amanda s’était montré présente, attentive, et compatissante. Et ce sont clairement ses mots qui me pénétraient tout entière pour me permettre de voir les choses avec plus de sérénité. Bien qu’affalée sur le canapé quelques secondes plus tôt, à penser que le ciel me tombait sur la tête, je reprenais soudain un peu d’espoir et me persuadais – selon les bons conseils de ma meilleure amie – que tout allait bien se passer. Quel que soit les réponses à ses fameux test.

Me redressant pour laisser échapper les petites larmes d’angoisse, je me penchais contre Amanda pour me blottir contre elle au moment où elle me serrait dans ses bras. « Je vais y arriver….c’est quoi 5 mauvaise minutes à passer ! » enfin je crois….Amanda me relâchait à cet instant et je prenais une boite pour lire les indications, tandis que la blonde me confirmait ce que j’avais lu sur ma propre boite. Je soufflais fortement et me levais d’un bond du canapé avec l’aide d’Amanda, pour rester finalement figée quelques secondes, tête baissé à regarder la boite comme s’il s’agissait d’une bombe à retardement qu’il fallait désamorcer. « Okay, allons-y » lançais-je pour me motiver moi-même plus que je ne motivais Amanda finalement. Cette dernière me dirigeait vers les toilettes, et avant d’entrer j’étais en train de réfléchir deux minutes au procédé. « Attends là ? je dois faire pipi sur les deux en même temps ?! » Bon sang, parfois j’avais vraiment l’impression de ne pas avoir de cerveau ! Le comble pour une interne en médecin, c’est de ne même pas savoir se gérer toute seule face à une situation de ce genre ! Je secouais la tête et finalement proposait de procéder de la sorte : « Je fais d’abord pipi sur celui-là, je me retiens, tu me passe l’autre, et ce sera plus simple….parce que je me vois pas me retenir et attendre plus tard pour refaire le test. » J’hochais la tête, sûre de moi, et concluais : « Je veux me débarrasser de ça au plus vite ! »

Et c’est ainsi que je finissais dans les toilettes, Amanda gardant la porte entrouverte pour le moment où j’allais avoir besoin du deuxième test. Et comment dire euhm…:On gueule souvent sur le fait que les mecs n’arrivent pas à viser droit dans la cuvette pour ne pas en foutre partout ! Bah imaginez ce que c’est de bien viser sur un PETIT bâton ridicule. C’est pire qu’une mission ! Le principal, c’est que je m’en sois sorti ! Je sortais des toilettes avec les deux bâtons dans les mains, et je me dirigeais vers un lavabo non loin pour me laver les mains. Les bâtons bien refermés il ne restait plus qu’à attendre. « T’as un minuteur ? Histoire d’attendre le temps recommandé sans se tromper ? » Demandais-je à Amanda, avant de retourner dans la pièce principal et me rasseoir sur le canapé en posant les bâtons sur la table basse, en commentant d’un ton presque plaisantin : « Ils sont propres hein !!! J’ai bien visé ! » Je ricanais légèrement, me demandant même où est-ce que j’arrivais encore à trouver de quoi rire. La nervosité sans doute. Il ne restait plus qu’à attendre…


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Summer & Amanda


Cinq minutes, cinq mauvaises petites minutes à passer. C’était exactement ça. Je pouvais comprendre la difficulté pour Summer de se jeter à l’eau mais maintenant qu’elle possédait les tests et qu’elle n’avait plus aucune solution, il fallait qu’elle se lance. Je la poussais légèrement vers les toilettes pour qu’enfin elle se décide à faire l’expérience et arrivées devant les sanitaires, ma meilleure amie se demandait si elle devait uriner sur les deux en même temps. Je réfléchis quelques secondes et lui lançai : « Euh… Ca va être un peu compliqué… » Puis je me mis à la regarder quelques secondes alors qu’elle semblait en pleine réflexion. Elle se décida finalement en me donnant les directives que j’acquiesçais immédiatement. « Oui voilà ça a l’air plus évident comme ça… » Dis-je sans grande conviction, il était difficile pour moi de lui donner un conseil étant donné que moi non plus je n’avais jamais fait cela. « Oui vas-y, au moins tu seras fixée ! » Lui dis-je pour l’encourager encore un peu plus. La porte entrouverte, j’attendais patiemment le feu vert de mon amie pour que je lui donne le second test. Lorsqu’elle me le demanda, je lui donnai sans rien dire, presque certainement aussi stressée qu’elle.

Cinq minutes plus tard, nous nous retrouvions toutes les deux assises sur le canapé, les deux bâtonnets posé proprement sur la table basse et attendant patiemment l’instant fatidique. Summer me demanda si j’avais un minuteur, alors, je sortis mon téléphone portable de ma poche et lui dit : « Oui, mon téléphone fera l’affaire… » Dis-je tout en activant le minuteur sur trois minutes, comme l’indiquait la boîte du test. Summer commença à divaguer en me disant qu’ils étaient propres et je me mis à rire légèrement aussi, même si la situation n’était pas propice aux rigolades. « Oui c’est vrai, tu as bien visé ! J’aurais pas mieux fait ! » Dis-je tout en lui souriant. Puis soudain, je me mis à me rapprocher d’elle et lui attrapai la main. « Tu sais Summer, même si les tests sont positifs, tu auras toujours des tas de solutions même si tu dois accoucher dans neuf mois. D’ailleurs, neuf mois, c’est super long, donc tu as le temps de te retourner… Hein ? Paris comprendra et si votre amour est aussi fort que je l’ai aperçus, il n’y aura aucun problème. Je suis sûre que vous serez déjà là, en train de chercher un petit prénom. Tu ne dois pas te formaliser, c’est sûr que ce n’est pas le moment voulu ou quoi que ce soit, mais je suis persuadée que tout se passera bien… Puis je serais toujours là pour t’épauler, c’est promis. » Après ma longue tirade, mon téléphone se mit à sonner : Signe que les trois minutes s’étaient écoulées. Je me mis directement à regarder les deux bâtonnets et m’en approchai pour être sûre du résultat… Mes yeux se grossirent et ma bouche s’entrouvrit pour laisser passer le flux d’air émanant de ma propre surprise…



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Pendant les 3 minutes qui semblait durer une éternité pour moi, Amanda, en bonne amie qu’elle était, n’avait eu de cesse de rationaliser la situation. C’est vrai que juste avant d’aller aux toilettes, j’avais voulu croire à une réponse négative du test, mais mon amie avait raison de me rappeler que l’autre résultat était possible et qu’il ne fallait surtout pas le voir comme une fatalité. « Je sais que t’as raison Amanda, mais je ne sais pas, c’est à croire qu’il y a pas que ça qui me fiche la trouille ! Ce n’est tellement pas comme ça que j’avais prévu ma vie. Et la sienne non plus…je pensais qu’on aurait le temps de s’apprivoiser lui et moi avant d’en arriver là. Et maintenant, j’ai juste l’impression que si ses test sont positifs, c’est comme si je m’étais un couteau sous la gorge de Paris en lui disant « T’as pas le choix : tu m’aimes, je t’aime, tu DOIS être papa, parce que je te laisse pas le choix vu que je ne veux pas avorter ! » » J’inspirais profondément, réfléchissant tout de même aux paroles à suivre d’Amanda, me sentant une nouvelle reconnaissante d’avoir une amie aussi proche qui me soutenait de la sorte « Merci ma belle…Si je dois bien reconnaître un truc c’est que : malgré la galère que ce serait d’avoir un enfant, maintenant, j’ai la garantie d’avoir des proches sur qui je peux compter. Et ça Amanda, je t’assure que c’est un poids en moins sur mes épaules » Oui, je le pensais sincèrement. Si je n’étais pas aussi bien entourée, cette situation m’aurait fait bien plus paniquer et aurait eu raison de ma santé mentale.

Le téléphone se mit à sonner, me faisant sursauter et Amanda coupa la sonnerie. Instinctivement, elle et moi nous penchions vers la table basse pour regarder les bâtonnets, sans oser les prendre. Sauf qu’en voyant les résultats sur les deux tests, il me fallut un instant avant de me manifester « Attends…c’est quoi là, c’est deux barres ou une barre et demi ? » demandais-je en prenant un des bâtons de mes mains tremblantes. « Oh putain de merde… » Laissais-je sortir d’une voix qui s’échouait dans le désespoir. « Am’…y’a deux barres sur celui-là. » je lui tendais le bâtonnet pour qu’elle regarde par elle-même, mais à voir sa tête sur le moment et son air compatissant, je comprenais que l’autre test devant elle, devait annoncer la même chose. « Oh…c’est pas possible… » Je fixais Amanda, complètement désemparée « Je suis enceinte… » J’avais l’air ailleurs, absente, déconnectée de mon corps, espérant que tout ceci ne serait qu’un vilain rêve. Pas un cauchemar, non…un rêve mal orchestré c’est tout. « J’arrive pas à y croire. Comment j’ai pu…Qu’est-ce qu’il va… » Je n’arrivais même pas à finir à haute voix les questions que je pensais intérieurement. Finalement, gardant le test dans mes mains, je me laissais à nouveau échouée dans le fond du canapé, en regardant le plafond, cherchant le moyen de me faire à l’idée que ma vie était en train de changer.   Au d’un moment de silence, je reprenais la parole pour dire quelque chose dont je ne me croyais pas capable dans mon état : « Bon…prête à jouer le rôle de tante dans 9 mois ? » En fait, une part de moi avait besoin de prendre les choses avec distance ; comme si le fait d’en parler comme un sujet banal rendait la situation irréelle….


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Summer & Amanda


Je ne pouvais pas me venter de certains talents de réconfort mais j’étais plutôt satisfaite de ce que j’avais dit à Summer pour tenter de la rassurer au mieux. Je n’étais pas une pro en terme de rationalisation et tout ça, mais cette fois, c’était pour mon amie et j’avais essayé de lui dire des choses que j’aurais voulu moi-même entendre si les rôles avaient été inversés. Au fond, j’étais aussi stressée et angoissée qu’elle, c’était horrible, le temps qui passait devenait lourd et interminable. J’avais mis mon téléphone pile sur trois minutes et chaque seconde qui passait était plus longue les unes que les autres. Un silence s’installa, nous attendions toutes les deux patiemment que la sonnerie du portable se mette à retentir et nous avions toutes les deux les yeux rivés sur chaque bâtonnet. J’avalais ma salive à plusieurs reprises, ma gorge était sèche et je n’avais qu’une hâte : Voir une seule barre sur chacun de ces maudits tests. Mon empathie avait tellement pris le dessus que c’était comme si je vivais le problème en temps réel et que Summer était là en train de m’épauler.

Puis, lorsque les trois minutes s’étaient écoulées, la musique se mit à résonner et à nous abasourdir toutes les deux. Je regardais fixement chaque test tout en n’ayant aucun mot. J’étais muette comme une carpe, un peu comme si j’étais surprise et que je n’arrivais plus à articuler. Summer se mit à parler la première, d’abord en me demandant si c’était deux barres ou une barre et demi… C’était presque du déni à ce stade là mais je ne répondis rien, bien trop sonnée par ce que j’avais devant les yeux. Sa voix commença à se ressentir désespérée, je la comprenais, le deuxième test affichait deux barres, c’était un peu comme si son monde devait s’écrouler, c’était horrible, je le concevais. Elle me tendit le bâtonnet que je pris immédiatement. Je me mis à le regarder furtivement et à relever les yeux sur ma meilleure amie. Mon air compatissant devait certainement tout lui dire. Ça devait être comme un coup de massue pour la jeune femme et je ne pouvais m’imaginer dans une telle situation bien que je m’efforçais à être la plus empathique possible. Je posai ma main dans son dos pour essayer de la calmer quelque peu. Elle me fixait et elle avait l’air désemparée, c’était une sensation horrible, je n’arrivais pas à aligner le moindre mot et sur le coup je me sentais aussi démunie qu’elle. Lui dire que j’étais désolée n’allait rien changer et allait certainement même lui montrer à quel point j’étais également perdue. Summer avoua enfin qu’elle était enceinte et cela résonnait dans mon esprit. Enceinte. Cela voulait dire que d’ici neuf mois elle allait mettre au monde un bébé. Un bébé issu de son amour avec Paris… Imaginé de la sorte, c’était beau, mais remis dans son contexte, c’était problématique. Finalement, elle me demanda si j’étais prête à jouer le rôle de tante dans neuf mois. Elle essayait de plaisanter mais c’était plutôt dramatique et je pris une inspiration pour finalement lui dire, tout en lui prenant les deux mains : « Ecoute, apparemment, oui tu es enceinte, mais ça veut pas dire que tout s’arrête… C’est pas une fatalité, c’est presque même un détail ! Tu n’as pas encore parlé à Paris, donc tu ne sais pas comment il va réagir, ça se trouve, il sera l’homme le plus heureux du monde parce qu’à force de s’occuper de ses frères et sœurs, il se sera dit qu’il aimerait s’occuper de son propre enfant… Enfin, je ne sais pas si je suis claire. Bref, le fait est que tu dois d’abord faire une prise de sang pour être sûre… Non, parles en en premier à Paris et après tu vas faire ta prise de sang… C’est plus logique… » Je n’avais pas l’air convaincante mais je réfléchissais tout en parlant, j’espérais simplement que Summer comprenne ce que je voulais lui dire. « Si tu veux, je vais le voir avec toi ? L’union fait la force non… ? » Je resserrai ses mains dans les miennes tandis que m’arrêtais de parler, il fallait que je la laisse certainement digérer quelque peu l’information…  



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