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Panique à bord...bébé à bord ?
Je ne savais plus quoi pensé depuis que les deux tests de grossesse avait donné leur verdict. Devais-je me réjouir ? Paniquer ? Commencer à prévoir l’arrivée de l’enfant ? Faire comme si de rien n’était ? Non, pour ce dernier cas : impossible ; je le savais déjà. Mon comportement allait changer. Il allait sans doute être pire que ces 3 derniers jours. Ce qui me fit penser : il va falloir maintenant que je parle à Paris. Et comme une sorte de fusion de nos deux cerveaux, Amanda fit allusion à tout ce qu’il se passait dans ma tête
Elle tentait de me rappeler que tout ceci n’était en rien une fatalité, que c’était qu’un détail dans la vie que j’allais mener, argumentant sur le fait que tant que je ne parlerais pas à Paris, les choses ne seraient de toute façon pas suffisamment concrète pour moi. Et elle n’avait pas tort ! Tant que je n’avais pas connaissance de la réaction de mon petit-ami, ce n’était pas la peine d’établir tout un plan sur la manière d’agir avec cette grossesse. La seule chose que je savais c’était que j’avais réussi à éliminer un choix possible sur les 3 que je connaissais actuellement concernant l’avenir de cette grossesse : si pas d’avortement, il me restait donc d’élever l’enfant seul, ou l’élever à deux. Et pour ce dernier cas, je pouvais encore et toujours compter sur ma meilleure amie pour me rassurer. Pour elle, il était difficile d’imaginer que Paris n’allait pas être heureux d’être père : lui qui avait déjà tous ses frères et sœurs à élever…en avoir un à lui pourrait devenir une fierté ?
J’inspirais profondément, et laissais entrer toutes les paroles d’Amanda dans mon esprit pour les emprisonner et ne pas les laisser s’échapper. « Le pire c’est qu’il y a pas si longtemps, tu m’aurais demandé ce que Paris ferait si demain j’apprenais que j’étais enceinte, j’aurais été la première à clamer haut et fort qu’il était tellement proche de sa famille, et tellement capable d’être un bon père qu’il aurait été fou de ma part de penser que l’arrivée d’un enfant ne lui ferait pas plaisir……Mais là… » Je passais alors mes mains sur les yeux pour cacher ses derniers un instant, avant de me frotter le visage en soupirant pour me ressaisir « Non, faut que j’arrête de stresser sans savoir. Et puis j’suis d’accord avec toi, je vais prendre rendez-vous pour demain matin au labo pour une prise de sang. Je n’ai pas confiance en ces trucs-là de toute façon » lançais-je en pointant négligemment le doigt vers les bâtonnets sur la table basse « Regarde, celui-là il n’a même pas fini de faire sa deuxième barre là… » Cette fois-ci je dénigrais les choses parce que je ne trouvais rien d’autre de mieux à faire pour me justifier. Jusqu’à ce que je me mette à pousse un léger cri plaintif en avouant excédée « Oh bon sang, mais pourquoi il a fallu qu’on en arrive là ?!....Je sens que ça va me poursuivre toute ma vie cette partie de jambe en l’air dans les loges du club » lançais-je sans vraiment me rendre compte que je n’avais jamais dit à Amanda comment les choses s’étaient passées ce soir-là. Je tournais alors la tête vers ma meilleure amie et ajoutais « oui, non mais, parce que j’t’ai pas dit ?! J’ai su finalement pourquoi Paris avait peur de passer le cap avec moi ? Il me tenait à l’écart de son plus grand secret ! » Je savais que la vie de Paris ne regardait que lui, mais ne cachant rien à ma meilleure amie d’une part, et ne ressentant aucune honte particulière concernant le job de mon mec, je ne voyais pas d’inconvénient à tout dire à Amanda « Il est stripteaseur………plus précisément, il danseur/stripteaseur dans un club qui fait des représentations 2 à 3 soirs par semaine…. »
© charney
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