(sonnarley) et entendre ton rire s'en voler aussi haut.

Et entendre ton rire s'envoler aussi haut que s'envolent les cris des oiseaux.
— Sonnarley

Elle te suivrait hein ? RIen que cette idée te donnait des ailes. Tu t’imaginais déjà abandonner ton bizutage - et le merveilleux Alek ou cette quincy house qui t’avais tant fait rêver - pour partir avec elle le lendemain tu ne savais trop où, sans que tu la connaisse d’avantage ni que tu te poses de question. T’étais comme ça oui, d’une spontanéité à toute épreuve, des rêves pleins la tête et les pieds jamais vraiment au sol. Et tu parlais même pas de joint là, juste d’un imaginaire que t’avais depuis l’enfance et sans lequel tu ne voyais pas ton petit monde. T’avais une vision un peu angélique de la chose, et alors ? Il n’était pas interdit de rêver, c’était ta façon de vivre. « On partirait tous les deux. » Tu fais avec une mine un peu lointaine, rêveuse et un petit sourire en coin. Il y avait des gens comme ça avec lesquels tu te voyais sans mal faire le tour du monde, prêt à en abandonner ton coté solitaire juste pour le plaisir de faire découvrir, de partager des découvertes. Marley en faisait parti. « Nous avons pleins de choses en commun j’en suis sûr ! » Tu fis avec sincérité avant de prendre un air plus sérieux pour écouter la blague qu’elle s’apprêtait à te raconter. Il fallait être attentif dans ces cas là, ne rien manquer pour… Tu éclatas de rire à la fin de la blague. Les plus stupides avaient le don de te faire rire. Tu secouas la tête et dans ton excitation tu ne parvins pas tout de suite à t’arrêter de rire, te tenant les côtes. « Oooooh, bordel ! » Tu essuyas les larmes au coin de tes yeux. « C’est vrai qu’elle est bien stupide mais il en faut vraiment peu pour me faire rire. » Alors t’essayais de t’intéresser à sa vie, et elle finissait par te répondre qu’elle n’avait pas le droit au bonheur. Tu levas un de tes sourcils bruns, l’examinant un moment des yeux avant de glisser tes doigts sur sa main, comme pour la rassurer. « Et pourquoi est-ce que tu n’aurais pas le droit au bonheur, Marley ? » Tu lui fis d’une voix toute douce en sentant sa subite nervosité.

Et entendre ton rire s'envoler aussi haut que s'envolent les cris des oiseaux.
— Sonnarley

Cela me faisait rêver de parler de voyage. J'aimerais tellement pouvoir voyager, partir du jour au lendemain, sans réfléchir. Je le ferais un jour, j'en étais certaine. Je ne savais pas quand, mais un jour, je le ferais. Parce que j'en avais vraiment envie et c'était comme un rêve pour moi. Je souriais simplement à la suite de ses paroles. Partir tout les deux ne me dérangeraient absolument pas. Je savais très bien que je le connaissais à peine, mais il ressemblait clairement pas à un psychopathe, j'avais comme une confiance immédiate en lui. Et autant dire que ce n'était pas courant avec moi. « Je n'en doute pas ! » disais-je alors qu'il disait que nous avions des choses en commun. J'en étais sûre, je voyais déjà que nous avions des choses en communs de toute façon. Et je sentais qu'au fur et à mesure, de nouvelles choses feraient leur apparition. Je lui sortais alors ma blague, riant toute seule au début avant qu'il explose de rire. Cela me rassurait, si j'avais réussi à le faire rire avec une blague aussi pourrie, c'était plutôt bon signe non ? Oui, très certainement. « C'est cool, t'es un public facile ! Je me sentirais moins seule quand je sortirais mes blagues stupides, je serais sûre qu'une personne au moins rira ! » rétorquais-je en riant légèrement. Mais on partait ensuite sur un sujet beaucoup plus.. sérieux. Je restais surprise par ses paroles, ne sachant pas réellement quoi dire. Je sentais ses doigts glissaient sur les liens, je relevais alors la tête vers lui pour croiser ses magnifiques yeux et j'ouvrais légèrement la bouche à sa question, bouche bée. Qu'est-ce que je pouvais bien répondre à cela, exactement ? « Je.. J'en sais rien. Mais comme il ne m'arrive que des merdes dans ma vie, j'imagine que je n'y ai pas droit. » répondais-je simplement.