Tu es mature jusqu'à ce que tu vois du papier bulle

Mon regard s'attarde sur un article de journal encadré sur le devant de la porte. Declan Yates-Hamilton, jeune professeur de self défense. Excellent professeur d'après ce que j'avais entendu et de ce que je pouvais lire. Ma curiosité m'avait entrainé à l'intérieur de la salle posant délicatement mon sac par terre. Plusieurs étudiants se trouvaient là devant le jeune professeur et comme toujours ma ponctualité se fit rapidement remarquer. J'étais en retard, toujours en retard. La ponctualité n'avait jamais été mon fort. Les regards se tournèrent sur moi avant de les fusillés du regard. Ils tournèrent tous la tête et retournèrent à leur occupation. « désolé pour mon retard ! » simple et efficace. Le cours commença doucement. La solitude avait toujours été mon truc. J'étais seule dans un coin, écoutant attentivement les consignes de ce cher professeur. Mes bras se croisèrent contre moi avant d'entendre les différents duos être prononcés. Mon regard s'attarde sur mon futur partenaire. Un garçon musclé et plutôt grand. Le parfait abruti. Un sourire malsain se dessina sur son visage. Mes yeux se plissèrent. « laisse toi faire ma belle ! je ne vais pas te faire mal » je fis une grimace, s'il savait. Les préjugés étaient égaux à eux-mêmes. Comment pouvait-il croire que j'étais inoffensif ? J'avance doucement vers mon partenaire. « Qui te dit que ce n'est pas moi qui vait te faire mal ? » Il me provoque un peu avant qu'il ne se saisisse de mes mains. Il les amène derrière mon dos et les bloque. « Tu disais ? » mes yeux se révulsent, je jette un rapide coup d'oeil vers le jeune professeur trop occupé à regarder les autres élèves. « c'est bon, on recommence ». Il me lâche avant de finalement attaquer une nouvelle fois. L'Apollon était prévisible et lourd. Rapidement, je l'esquive et le fais tomber par terre. J'attrape son bras et ma jambe se presse contre son dos. Je l'immobilise sans problème. « Tu devrais être moins prévisible. » je relève le regard et voilà que je fais face à ce très cher professeur.

Quitte à passer un certain temps sur le campus autant le mettre à profit. Aussi quand la police de Boston a annoncé que l'université de Harvard recherchait des professeurs de Self-defense acceptant de donner des cours de façon bénévole, Declan a aussitôt accepté. Ces cours seraient un bon prétexte pour garder un œil sur Alaska sans que celle-ci n'ait à lui répéter de se mêler de ses affaires. Et puis, il était toujours partant pour aider et connaître quelques base d'auto-défense était toujours utile. Certains étudiants revenaient régulièrement, d'autres pour un cours, ou bien deux ou trois. Si bien que le Flic s'était habitué à avoir de nouveaux étudiants à chaque cours. « Bonjour à vous. On se retrouve comme toutes les semaines pour pratiquer quelques rudiments concernant la technique d'auto-défense. » Le Protecteur commence à expliquer alors qu'une étudiante entre dans le cours en retard. « Ce n'est rien, bienvenue. » réplique-t-elle alors que d'un geste de la main il l'invite à rejoindre le reste du groupe. Mais la Demoiselle semble rester en retrait. Peu importe. Declan se charge de répartir les binômes et lance la consigne. A savoir une banale attaque sans armes et de face pour le moment. Après avoir montré quelquefois la technique, il s'adresse à l'ensemble du groupe. « Bien, à vous maintenant. » Les étudiants commencent à se mettre en action et l'ancien Dunster passe parmi eux afin de s'assurer qu'ils ont bien compris la technique. Silencieusement, il corrige quelques postures, regarde qu'elle a bien été assimilée et passe au binôme d'après. Il arrive ainsi vers la retardataire qui donne une sacré correction à son partenaire. Un mince sourire se pose sur son visage. Il tend la main au garçon. « Doucement, va pas m'abîmer des étudiants. » se moque-t-il tout en le relevant. « ça va ? » Le mec n'en mène pas large et acquiesce rapidement sans doute pressé qu'il passe à autre chose que de s'intéresser à son humiliation. « Tu as déjà pris des cours ? Il ne me semble pas t'avoir déjà vu. » demande-t-il à la brunette qui semble du genre rebelle et grande gueule. Ses préférées parce qu'il aime rabattre leur caquet de gamine prétentieuse.

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.

Les préjugés avaient tendance à brouiller notre perception des choses et j'aimais la cultiver. On ne se méfie pas d'une personne inoffensif, solitaire et bizarre. J'entretenais cette stratégie et rare était les personnes qui me connaissaient vraiment. Je ne laissais que très peu d'indice sur moi, toujours à l'affut de la moindre trace, de la moindre personne. L'abruti ne mit pas longtemps à se retrouver dépasser par les évènements. Son erreur avait été de croire que j'étais dans l'histoire la gentille. Rapidement, une main se dirigea vers le jeune homme. Mon visage se releva en direction du professeur. « Doucement, va pas m'abîmer des étudiants. » un fin sourire se dessine sur ton visage avant de finalement relâcher ton emprise sur l'étudiant. Tu ne dis rien, le silence est d'or. Ton regard se tourne ensuite vers la fenêtre alors que le Protecteur cherche à savoir comment il va. Abruti... je ne lui avais pas fait mal, je lui avais juste montré qu'il était parfois bon de se méfier des apparences. Tu t'apprêtais à t'éloigner un peu ne souhaitant pas attirer l'attention sur toi. Avant de finalement entendre « Tu as déjà pris des cours ? Il ne me semble pas t'avoir déjà vu. » Un sourire se dessine peu à peu sur ton visage. Avait-on vraiment besoin de participer à ce cours pour savoir qu'elle était les bases de la self-défense ? « Le but n'est-il pas d'avoir déjà prit connaissance d'un cours avant d'y aller ? » j'ose les épaules et je prends une serviette pour essuyer mon visage. « je suis arrivée en retard mais je sais de quoi on parle ! » je tapote doucement mon front et fais passer la serviette derrière ma nuque. « je suis rapide et lui il était prévisible ! La logique voulait que ce soit moi qui le mette par terre. » l'évasion, le mystère. Voilà tout, il n'avait pas besoin d'en savoir plus. « et quelque chose me dit que vous l'êtes aussi ! » prévisible ? mauvais démarrage Granger mais quoi de mieux que d'affronter une personne de taille.

Ok c'est officiel, cette gamine l'énerve. Son regard la regarde de haut en bas, pour qui se prend-t-elle cette merdeuse ? « Il me semble que lorsqu'on va à un cours, c'est qu'on a besoin d'apprendre, alors que fais-tu là si tu connais si bien le domaine ? » Il ne voit pas l'intérêt de venir étaler sa science, mais il reconnaît bien là le spécimen qui se tient en face de lui. Grande gueule et provocante, et toujours à chercher les ennuis. Alors, il ne lui donnera pas ce qu'elle demande. Certainement pas. Ce serait trop facile et il n'est pas le dernier des cons. « Tu veux donner le cours à ma place peut-être ? » Ses sourcils se haussent et il la regarde avec dédain. Qu'elle essaie de jouer avec lui, elle n'obtiendrait pas grand chose. Il se replace au centre du cercle et regarde l'ensemble des élèves. « Bien c'était pas mal. » admet-il pour l'ensemble de la salle. « On va poursuivre si vous le voulez bien. » Ses prunelles se posent de nouveau sur la Brunette et un sourire pincé remonte ses lèvres. « A moins que vous ne jugiez que vous n'avez rien à apprendre, dans ce cas, vous pouvez aussi prendre la porte. » Les choses ont le mérite d'être claires. Ici c'est son domaine, son terrain, lui seul dicte la loi et personne d'autre. A nouveau, il tourne autour de l'ensemble des élèves. « Toi. » dit-il en désignant le partenaire de la jeune femme. « On va simuler une attaque avec une arme. » Il donne une arme en plastique à l'étudiant et l'invite à se mettre en action. D'un enchaînement simple, il montre comment se débarrasser de l'arme et empêcher l'attaquant de nuire. « Allez-y, entraînez vous. » dit-il d'une voix forte. Voyant que la jeune femme était toujours présente, il jugea qu'il avait toujours quelque chose à lui apprendre. « Bien, y'a-t-il une technique dans laquelle je puisse t'aider à être plus efficace ? Ou alors tu préfères m'apprendre à me battre ? » Un sourire satisfait peint son visage. Voyons ce que Miss grand caquet aura à répliquer à ça.

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« il me semble que lorsqu'on va à un cours, c'est qu'on a besoin d'apprendre, alors que fais-tu là si tu connais si bien le domaine ? » sa y es, il avait réussi à déclencher en moi l'agacement que je contrôlais depuis plusieurs jours. Une parole, un regard et voilà que j'avais presque envie de lui sauter dessus. Machinalement, je me mordis l'intérieur de la bouche m'empêchant de répliquer. Difficile de garder le silence mais mon regard en disait long. Il soutenait le sien comme pour lui dire d'aller se faire foutre. « Tu veux donner le cours à ma place peut-être ? » il parlait trop et sa provocation n'était pas évidente à gérer. La fuite était donc de mise. Je partis un peu plus loin et en marchant j'ajoutais doucement. « va te faire foutre... » Je ne l'aimais pas. En réalité, mon corps entier était contracté comme pour retenir l'afflux sauvage de parole. Mes bras se croisèrent contre ma poitrine avant de me retourner pour l'écouter. Faisons plaisir au professeur. Tu ajoutes un petit sourire provocateur et sarcastique. Le genre de sourire qui se remarque et qui énerve rapidement. « À moins que vous ne jugiez que vous n'avez rien à apprendre, dans ce cas, vous pouvez aussi prendre la porte. » phrase qui m'était destinée, j'en étais sûr. Certains étudiants me détaillaient du regard. Je ne bougeais pas, bien décidé à rester ici. Par la suite, il désigne le match en lui demandant d'avancer. Moins sur de lui, il hésita avant de finalement s'avancer vers le professeur. « On va simuler une attaque avec une arme. » il lui tend l'arme et montre l'exemple. Mon sourire s'élargit et mes yeux fixent le match. Une vraie calamité. Il ordonna ensuite de nous entraîner. Les étudiants trouvèrent rapidement un partenaire sauf moi. Mes sourcils se levèrent avant de finalement me retrouver une nouvelle fois face à l'instructeur. « Bien, y a-t-il une technique dans laquelle je puisse t'aider à être plus efficace ? Ou alors tu préfères m'apprendre à me battre ? »la deuxième était tentante. Mes yeux se plissèrent et je finis par attraper une fausse arme qui se trouvait par terre. Je la lui tendis. « À vous d'en juger ! » Il l'a saisi et rapidement ma main attrapa l'arme. Un mouvement rapide du poignet qui fit voler l'arme au sol. « bah alors ? On a une faiblesse au poignet ? » simple provocation. Rapidement les mains masculines du jeune homme m'empêchèrent d'aller au bout de ma prise. Il était plus fort et malin. Il me plaqua contre le mur, dos à lui. Prise au piège. « Je vous ai désarmé, apprenez moi à me sortir de là ! » ma tête se pencha sur le côté essayant de captiver l'attention de l'instructeur.

L'impertinence et la provocation étaient des choses qu'il détestait. Ce n'était pas pour rien qu'il ne portait pas Clay dans son cœur. Alors la petite Brune face à lui, il avait bien envie de lui rendre la monnaie de sa pièce. Il se laisse cependant déstabiliser lorsqu'il l'attaque avec l'arme. C'est une erreur de débutant de sous-estimer son adversaire à cause de son apparence et pourtant il vient de tomber dans le panneau, se fiant au piètre de niveau de l'étudiant qui fût son binôme. Mais la petite peste montre une agilité et une rapidité surprenante. Il ne rétorque donc rien lorsqu'elle se moque ouvertement de lui et préfère la plaquer brutalement contre le mur, face à son dos. Puisqu'elle le cherche, elle le trouve. Un sourire étire ses lèvres alors qu'elle demande conseil. « ça m'étonnerait que tu ne saches pas comment faire mais faisons-comme ci. » Il maintient toujours sa prise et poursuit indifférent. « Ce n'est pas sans violence que tu peux te sortir d'une situation pareille. Soit tu mets un coup de pied dans les parties, mais encore faut-il que l'adversaire soit un homme. Ou bien un coup de tête brutal en arrière fait aussi l'affaire, mais pour cela il faut faire croire temporairement qu'on est soumis. » Il relâche alors sa prise pour la laisser se mettre de nouveau face à lui. « Mais je me passerai bien que tu t'adonnes à l'exercice car tu pourrais en profiter pour te venger. » Toi et ton impertinence. Je ne vais donner de quoi nourrir ta provocation. Il s'éloigne de la jeune femme pour reprendre l'observation des autres, corrige une personne, puis félicite une autre. « Bien, dernière simulation pour aujourd'hui. Une attaque groupée. » Parfois les assaillants se mettaient à plusieurs pour obtenir ce qu'il voulait. « Quelqu'un a-t-il une idée de la façon dont on peut réagir à ce genre de situation ? » Les billes claires du Policier balaient le petit groupe pour s'arrêter en suspens sur la Provocante, voyons si sa langue est toujours aussi déliée.

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A vrai dire, il n'était pas difficile de deviner l'échappatoire à cette situation. Prise au piège, je ne pouvais plus bouger. Ma tête était collée contre le mur et mes mains prisonnières de son emprise. Un sourire s'afficha sur mes lèvres, ce professeur était peut-être un grand connard en la matière mais il avait au moins le mérite de connaître son sujet. Rapidement, mes sourcils se froncèrent. Voilà que je l'amusais ? S'il savait. Rapide et fourbe monsieur le professeur, faites attention. « ça m'étonnerait que tu ne saches pas comment faire mais faisons comme ci. » voilà un homme intelligent. Je le savais effectivement mais pourquoi ne pas donner un peu d'importance à ce cher monsieur ? En réalité, j'attendais le moment parfait pour lui clouer le bec. « Ai-je l'air si intelligente que ça ? » je l'espérais plus ou moins. J'y travaillais en tout cas. ' Ne jamais être surprise par l'imprévu ' s'était devenu une logique et une conduite que je tenais depuis des années. Les éléments perturbateurs se voyaient mis à l'écart. J'avais ce besoin de contrôler ma vie. Par la suite, il commença ses explications. Deux options s'offraient à moi mais rapidement il relâcha sa prise. Mon sourire s'évanouit. Quoi ? Nooooon pas maintenant. Pas avant de l'avoir mise à terre ou du moins d'avoir essayé. Mon regard s'attarda sur l'instructeur. « Mais je me passerai bien que t'adonnes à l'exercice car tu pourrais en profiter pour te venger. » je devais l'avouer, son intelligence m'impressionnait. Voilà un adversaire redoutable. Tu plisses les yeux et finis par dire. « Vous pensez plutôt bien... je dois vous avouer que l'idée m'a traversé pendant quelques secondes. » pourquoi ce cacher après tout, ce très cher monsieur avait deviné tes intentions. Légèrement frustrée, je partis vers le banc. Mon regard resta cependant posé sur l'enseignant. Quel parfait connard. Son intelligence m'énervait, tout comme sa capacité à prévoir l'imprévu. Je restais assise lorsque la simulation fut terminée. « Bien, dernière simulation pour aujourd'hui. Une attaque groupée. » tu oses les sourcils avant de finalement réfléchir à ton départ. Ce cours avait peut-être assez duré. « Quelqu'un a-t-il une idée de la façon dont on peut réagir à ce genre de situation ? » j'en avais quelques-unes mais tout dépendant de mes assaillants. Le regard de l'enseignant s'arrêta sur moi. Provocation. Suspendu, tu décides de répondre. « j'ai mon idée... ce n'est pas une question de surnombre, c'est une question d'intelligence. Il faut regarder les faiblesses des autres pour ensuite les pointés du doigt. » Tandis que je me levais de mon banc, les étudiants se retournèrent vers moi. Je m'avançais vers le policier pour me placer devant lui. « prenons un exemple, votre faiblesse monsieur Hamilton est de croire que vous êtes la seule personne ici à pouvoir apprendre quelque chose. » j'affiche un petit sourire satisfait. Voilà ma vengeance. « je vais vous laisser, je n'ai rien d'autre à ajouter. » je venais t'attiser sa colère. Je le sentais mais que voulez-vous je n'étais pas encore prête à me faire dominer par cet abruti.

Elle ne manquait pas de répondant, mais voilà la seule idée fixe qu'il ressentait en la voyant c'était de lui rabattre son caquet. « Tu es à Harvard, tu es forcément intelligente. » réplique-t-il du tac au tac avant de reprendre. « C'est toi qui sous-estime ma propre intelligence petite. » Et que les dernières syllabes s'appuient contre sa langue, manifestant là tout le dédain dont il est capable sans pour autant l'avouer. Cette jeune femme n'est pas très nette, il en a la certitude et il s'interroge désormais sur la raison de sa venue à son cours. Elle était sans doute venue ici par pur esprit de provocation mais voilà, il ne valait mieux pas chercher Declan, il n'en resterait pas là. C'était certain. L'apparence montra toutefois l'inverse et il reprit le déroulé du cours, invitant les étudiants à réfléchir pour un dernier exercice. A savoir, quoi faire face à un groupe qui vous attaquait. Son regard balaie la salle et machinalement s'arrête sur les traits provocants de la Brune. Il doit avouer qu'il est curieux de savoir ce qu'elle peut bien avoir à dire. Elle se lève dont en répliquant qu'on doit observer les faiblesses des autres, ce n'est pas une mauvaise réponse, mais la Saleté se laisser berner par sa propre arrogance en pensant faire là une ultime provocation sous le regard médusé de l'assistance. Declan arbore un sourire en coin, sa silhouette s'élance vers la Fuyante et d'un coup de pied glissé il entraîne une cascade de la jeune femme qui bien heureusement tend les bras pour ne pas se ramasser complètement. « Pas mal. Mais ta faiblesse à toi est de te croire plus impressionnante que tu n'es. » Parce que pour moi, tu n'es pas plus qu'un mouchard. « Que votre adversaire soit seul ou avec des acolytes, ne perdez jamais votre sang froid, c'est ça la règle. Si le groupe est important, ne cherchez pas à jouer au héros, optez pour la fuite. » Il hoche d'un signe de tête tout en regardant la jeune femme. « Et pour ça tu as fait le bon choix. » La fuite, c'est encore la meilleure option qu'il te reste avant de t'attirer des ennuis pour de bon.

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Les ennuis défilaient et je ne les stoppais bien au contraire. Je recherchais la moindre étincelle, le moindre vice et faiblesse que je pouvais récolter pour mon bien-être à moi. Bizarre hein mais toutes ces conneries me donnaient l'impression d'être vivante et de vivre ma vie sereinement. Ce professeur était l'homme parfait à abattre. Justicier dans l'âme, prétentieux et relativement chiant. Il était le genre de victime dont, j'aimais me frotter. Suicidaire ? Non, juste joueuse. Doucement, l'instituteur tomba dans mon piège. Avisé et rusé, il s'approcha rapidement de moi avant de me faire glisser. Rapidement, mes mains se rattrapèrent au sol. J'affichais une petite grimace. L'enfoiré. Ma tête se pencha sur le côté tandis qu'il parlait « pas mal . Mais ta faiblesse à toi est de te croire plus impressionnante que tu n'es. » je secouais la tête, il n'avait rien compris. Ma faiblesse n'était pas de me sentir impressionnante. Loin de là, j'avais conscience de mes limites. Ma faiblesse était de croire que j'avais une chance de lui fermer la bouche. Espérant avoir le dernier mot. « Que votre adversaire soit seul ou avec des acolytes, ne perdez jamais votre sang-froid, c'est ça la règle. Si le groupe est important, ne cherchez pas à jouer au héros, optez pour la fuite. » tandis qu'il parlait, je me relevais et commençais à partir. « Et pour ça tu as fait le bon choix » rapidement ma main se leva et mon majeur se mit en évidence. J'avais fait assez de bazar ici et il était grand temps de partir. Je pris mes affaires avant de franchir rapidement la porte de sortie. Mes mains se jetèrent ensuite sur mon paquet de cigarettes que j'avais dans ma poche de manteau. J'avais besoin de relâcher le peu de pression que j'avais encore. Fuir ne me ressemblait pas vraiment pourtant j'étais en train de le faire. Je m'installais sur un banc qui se trouvait juste devant la porte de sortie attendant impatiemment la fin du cours. Après plusieurs minutes, les étudiants sortaient du cours pour ne plus avoir personne dans la salle à part ce cher monsieur Hamilton. J'entrais une nouvelle fois avant de lâcher lourdement mon sac par terre pour attirer son attention. « Je parie qu'à ce moment même, vous avez envie de me mettre une raclée pour ce qui s'est passée. » le contraire serait étonnant « et je vous comprends mais je vous propose un truc, de calmer vos nerfs sur moi ? » un combat, une lutte, mes chances étaient minces mais j'avais envie de ça. « Aucun public, Juste vous et moi ! Et après je vous promets de ne plus revenir dans votre cours. » promesse qui valait le coup de sortir quelque petite figure.

L'envie de lui rabattre son caquet était forte mais il admirait son courage. Parce qu'on ne pouvait pas nier qu'elle était tenace, ni qu'elle n'avait pas froid aux yeux. Ses sourcils arquent l'interrogative alors qu'elle lui fait un doigt d'honneur. Vraiment ? Il eut l'impression de ne pas avoir vu ça depuis l'école maternelle. Mais de toute façon, le temps lui manque pour réagir que la jeune femme s'est déjà éclipsée. Declan finit tant bien que mal son cours, remercie finalement tous les élèves de leur présence et commence à ranger la salle. Se retrouvant seul, il savoure quelques secondes de tranquillité avant qu'un bruit résonne. Celui du sac de l'Intruse revenue sur ses pas. Il l'écoute tandis qu'elle s'approche et arbore un sourire léger. Elle ne manque pas d'aplomb. Lui, besoin de se défouler ? C'est sans doute plus elle, mais passons. « Tu as déjà pratiqué des sports de combat ? » demande-t-il alors qu'il s'approche d'elle pour la toiser. Autant savoir le niveau de la jeune femme. Et bien entendu, il passe naturellement au tutoiement, pas besoin de sauver les apparences du professeur à présent. Il n'est que Declan. Rien d'autre. « C'est un bon exutoire tu sais. » Les billes bleutées s'attardent sur la jeune femme. « Parce que tu as l'air en colère, vraiment. » Tout le temps même. Une rage sourde l'habite et il ne sait pas pourquoi, mais si elle a besoin de lui pour l'aider à se défouler, alors il est son homme.

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