Tu avais tenté la chose, et tu espérais seulement ne pas te ridiculiser devant quelqu'un qui avait l'air de beaucoup s'y connaître pour sortir une parole de chanson à l'improviste, surtout en la traduisant en anglais. T'avais préféré laisser parler ton français, ayant pour le coup beaucoup révisé ce langage grâce à cet artiste, parce qu'après tout, c'était toujours l'un des meilleurs moyens pour retenir du vocabulaire. La jolie blonde avait l'air tout d'abord comme étonnée de t'entendre, avant qu'un sourire ne remplace son expression, et qu'elle continuait en y rajoutant une parole, avant de te dire que si tu connaissais Orelsan, tu lui plaisais de plus en plus. Il y avait bien qu'avec elle que ce genre de musique ou connaissance pouvait marcher. Ce qui la rendait assez spéciale pour le coup. « Je connais. Merci les recommandations Youtube. Encore plus si je gagne des points grâce à ça. » Tu répondais sincèrement avec un grand sourire face à son clin d'oeil. Tu hochais ensuite ton visage alors qu'elle décidait que le Prince avait le droit de modifier son avis entre le jour où il rencontre sa promise et celui où il l'a rencontre une seconde fois, et c'était vrai que toi aussi, tu changerais sûrement d'avis sur des décisions prises après quelques années de ta naissance seulement. Mais vous auriez tout le temps de parler des diverses œuvres de Disney, et voilà qu'elle te demandait ce que tu étudiais sur le campus. Tu la fixais quelques secondes, un regard calculateur soulignant tes beaux yeux marrons, comme si tu cherchais à discerner si elle avait réellement envie de savoir ces quelques détails de ta scolarité ou si elle se mettait seulement à faire la causette – et si c'était prudent de raconter ce genre d'informations très personnelles à quelqu'un avec qui tu étais censée seulement coucher ou non. Puis finalement, tu décidais de faire confiance. « Médecine en majeur, biologie en mineur. C'est très chiant, mais ça rend fier les darons. Et toi ? » Contrairement à ce que l'on pouvait penser en te connaissant, tu n'avais ni choisi sport en majeur, ni en mineur. Et ce n'était malheureusement pas l'envie qui t'en manquait, mais tu avais toujours eu les capacités pour faire plus au niveau intellectuel, et même si les cours et réviser te prenaient la tête au plus haut point, tu le faisais tout de même, pour tes parents. Tu venais tirer une nouvelle latte, et les coins de ta bouche s'étiraient en un petit sourire qui répondait au sien à sa réponse sur votre nuit – dont tu avais apprécié l'adjectif qu'elle avait choisi que modérément. « Que de flatteries, j'y prendrais presque goût. » Tu plaisantais – même si plus sérieusement, qui ne rêvait pas de devenir comme mémorable dans l'esprit des gens ? Qui ne désirait pas laisser son empreinte après une douce nuit ou un simple passage dans une allée ? Si ton visage et même ton corps s'était comme gravé dans ses souvenirs, ça t'allait. Tu savais en tout cas que le sien y serait bien indélébile dans tes beaux moments de jeunesse, puisqu'elle avait été la première avec qui tu te laissais tenter par ce genre de découvertes. Après votre baiser voilà qu'elle t'indiquait qu'elle habitait chez les Cabots, et il était évident que tu aies tes petits préjugés sur la confrérie qui ne possédaient que des filles qui se voulaient parfaites et solidaire entre elles. La blague. Au moins ça faisait rire ta jolie blonde. « Je n'sais pas... Après tout, j'te connais pas vraiment. T'es pas une miss parfaite qui trompe son mec ? » Tu demandais sous un air d'innocence avant de lâcher un petit rire quand elle t'avouait qu'elle ne trompait personne et que personne ne pouvait la tromper. Et en plus, qu'elle s'y plaisait. « Tu vois, tu es par-faaaaite. » Tu accentuais sous une petite couche de sarcasme, avant qu'elle t'emmène enfin dans son dortoir Cabot, finissant ta clope au passage. T'espérais que ça y sente la rose au moins.
« Jamais. Pourquoi le serais-je ? Elle est le meilleur bouc émissaire dont j'aurais pu rêver. » Tu disais dans un petit sourire, haussant tes épaules. Et c'était la vérité. T'étais pas très bonne à tenir le Starbucks. T'avais retenu beaucoup de choses, les différentes recettes, comment ranger le soir ou faire la mise en place le matin, comment accueillir le client, comment faire un réapprovisionnement pour le lendemain le plus complet possible, comment s'organiser pour une fois par mois faire l'inventaire... Mais le problème, c'est que tu gaffais beaucoup, t'oubliais des choses, t'en faisais tomber d'autres, et dès que le manageur passait, tu n'hésitais pas à tout remettre sur le dos de Charlie. Not sorry girl. Orphée faisait la choquée lorsque tu disais à quel point ta collègue devait être seul, et tu ne pu retenir une grimace de déplaisance lorsqu'elle émettait l'idée d'un truc à trois avec elle. « La prochaine fois. J'ai pas vraiment envie de penser à elle dans ce genre de moment. » Parce que tenter un treesome au moins une fois dans ta vie, tu avais envie de dire, pourquoi pas. On pouvait dire ou penser ce que l'on voulait, mais ça devait sûrement être en face d'un petit carré, attendant impatiemment d'être coché sur des milliards de listes de choses à faire avant de mourir, que ce soit pour les garçons ou pour les filles. Mais faire un treesome avec Charlie... Tu ne savais pas trop pour le coup, ça ne te faisait pas fantasmer, ça ne te faisait pas réellement envie. Qu'elle reste seule derrière le comptoir à servir les cafés et qu'elle ne prenne pas le temps de se déshabiller quoi, parce que t'avais pas envie de toucher cette fille de cette manière-là. Du tout. Même pour faire plaisir à Orphée. Orphée qui reprenait possession de tes lèvres, profitant de te coller dos contre la porte une fois qu'elle l'eut fermé à clé, ses mains soulignant la courbe de tes hanches.Tu venais l'aider à enlever ton petit pull, levant tes bras en l'air quelques instants, avant de laisser ton sourire prendre place sur ton visage, et de lui enlever à ton tour son pull qui laissait apparaître ses épaules. « Le tablier t'excite hm ? Ramène-toi la prochaine fois lors de ma pause de quinze minutes, t'auras tout le temps de me l'ôter dans les vestiaires du personnel. » Tu lui proposais la voix plus basse – il paraissait que cela était plus sexy non ? - et un frison de plaisir parcourait ton corps entre sa bouche dont tu lui laissais le livre accès à ton cou en penchant légèrement ton visage sur le côté, et ses doigts qui remontait sur ta poitrine sublimée de dentelles. Tes doigts glissaient le long de sa hanche avant de remonter lentement dans son dos, frôlant sa colonne vertébrale. Des tes deux mains tu attrapais les pans de son soutient-gorge pour les détacher – tu ne tentais même pas l'astuce rapide qui avait été pris et repris dans énormément de films et de séries, tout simplement parce que tu n'avais jamais essayé et que ça allait tout simplement te faire passer pour une débile – et tu libérais sa magnifique poitrine, laissant tomber le tissu à terre. Ta bouche laissait traîner une lignée de baisers brûlants de son épaule jusqu'à son cou, puis tu accaparais à nouveau ses lèvres, tout en venant caresser délicatement ses seins, venant frôler de la pulpe de tes doigts le bout de ses mamelons