« skyfall. » sacha et anna.

Alors qu'il soupire, mon sourire s'amenuise, et intérieurement je me dis que c'est tant pis. Après tout, je ne rêve pas du tout de devenir un jour championne de volley, et même aujourd'hui, je n'ai voulu jouer, à la vérité, que pour les emmerder. Ne pas oublier qu'ils ont cassé mes lunettes, et que je suis rancunière, ils n'ont qu'à aller demander à Clay. C'est généralement lui qui de ce trait de mon caractère en subit le plus les traits. « Attends ! » Non vraiment ? Je pensais qu'on allait me demander de prendre congés, que j'allais devoir m'imposer contre leur gré. Il s'éloigne, s'en va parler à ses coéquipiers ainsi qu'à l'équipe adverse, le devine en train de les convaincre de me laisser à nouveau essayer. En gentil garçon, bien élevé. Ses pas l'amènent à nouveau face à moi. Je soupire, et attends de savoir ce qu'il a été décidé pour mon cas, ayant d'ailleurs horreur de cette impression, au fond de moi. « Suis moi. » Mon regard lui signifie « Et si je n'ai pas envie ? » Mais je reste silencieuse, et le suis, docile, pour l'instant. « Voilà les positions ! » Je pince mes lèvres, tandis qu'il commence à mimer ce qu'il attend que je fasse aussi. J'en fronce les sourcils, sans pour autant m'exécuter, carrément sceptique sur sa manière de tenter de m'inculquer les bases de leur jeu. Alors je me mets un peu à rire, en lui balançant de but en blanc ; « Toi t'es pas prof, c'est clairement pas possible. » Moqueuse, mais faut qu'il se réjouisse, aujourd'hui, tout porte à croire que je suis bien lunée.

Pour être honnête, tu n'avais jamais donné des cours de sport auparavant. Ou n'importe quel autre cours quel qu'il soit ! Tu crois bien que Anna l'avait remarqué vu le rire moqueur et le pique qu'elle venait à l'instant de te lancer. Tu souris, légèrement gêné, passant ta main derrière ta nuque. Ou sinon... Je ne t'apprends pas, on va perdre, ouais mais tu seras l'objet de tout les rires moqueur des gars du terrain ! Tu avais répondu sincèrement, tu voulais lui éviter une petite humiliation mais au pire, elle pouvait tout simplement déclarer qu'elle ne voulait plus jouer. Là, elle passerait pour une peureuse et c'était pas la meilleure option aussi. Donc, t'as le choix de m'écouter... Ou pas.

Je m'ose une seconde, alors qu'il sourit, à le trouver un brin touchant, parce que gêné parce que je viens de lui sortir. Il en glisse sa main dans sa nuque, et j'incline le visage en attendant de savoir si dans ses paroles va se trouver maintenant, quelque chose de plus mordant. J'avoue que je l'espère même, et je ne saurai pas très bien dire pourquoi, peut-être par désir que cela devienne plus amusant tout ça. « Ou sinon... Je ne t'apprends pas, on va perdre, ouais mais tu seras l'objet de tout les rires moqueur des gars du terrain ! » Et là, juste là, je me demande s'il sait qui je suis, comprends bien vite qu'il n'en a aucune idée, que de toutes les façons, les rires j'en ai strictement rien à faire, puisque j'assume chacun de mes gestes. Ou presque. De mon futur mariage et de la tromperie dans laquelle je me perds avec rage. « Donc, t'as le choix de m'écouter... Ou pas. » Alors je lève les prunelles vers le ciel que j'ai le loisir d'apercevoir d'un bleu sans aucun nuage venu le violer. J'en soupire avant de le fixer à nouveau, grimace même quand je lui réponds. « Vas y c'est bon. » En clair, qu'il le fasse son cour magistral, je suis prète à être docile quelques secondes de plus. « Vends moi tes salades. » Je ne peux pas m'empêcher de rajouter, autant que chasser le naturel, il revient toujours au galop. « Si tu penses que ça peut nous aider. » Ou plutôt, m'aider, ouais ce serait plus correct, puisque je suis la seule novice présente.

Tu n'as jamais apprécié les filles superficielles et se sentant supérieur au reste du monde (ou les mecs aussi), ça te donnait envie de vomir. Malgré le mauvais caractère d'Annalynne, tu sentais qu'elle se donnait en spectacle et qu'elle dégageait une image qui ne la reflétait pas. Tu tentais de l'aider, de la percer à jour mais à vrai dire, tu venais de la rencontrer et surement que tu faisais fausse route. Dans tout les cas, elle acceptait ton aide malgré le fait que tu ne l'avais pas piqué à vif comme tu aurais espérer. Pas de soucis, alors. Disais-tu avant de t'approcher d'elle, tu te plaçais dans son dos. Je peux ? Lui demandais-tu alors que tu plaçais tes mains sur ses hanches pour lui montrer correctement la position qu'elle devait avoir pour faire une manchette parfaite.

« Pas de soucis, alors. » Une seconde, je me dis qu'un autre aurait baissé les bras, qu'il serait parti et aurait laissé la miss caprice que je suis, juste là. Seule et énervée, parce qu'il faut bien avouer que je suis doucement en train de m'irriter. Evidemment, je ne me blâmerai pas pour cela, même s'il n'est pas compliqué de comprendre que dans cette position, je m'y suis mise seule, comme une con. Et je ne remarque pas tout de suite qu'il s'approche de moi, je me laisse surprendre même en un soupir lorsqu'il me demande poliment ; « Je peux ? » Mais le fait est qu'il a déjà commencé, je ne pourrai donc pas l'arrêter, et que par acte manqué, je soulève les mains afin de laisser aux siennes l'accès au bas de mes reins. Il appose ses paumes sur moi, son buste contre mon dos, je deviens pantin, suis les gestes qu'il me demande de faire, sans trop penser à notre nouvelle proximité. Concentrée sur l'action et le match prochain, enfin, pour un temps. Parce que je finis par me dégager de son emprise, me retourne vers lui, pour lui faire face à nouveau, et lui lancer, alliant malice et raillerie dans les mots que je lui dis. « C'est ta méthode de drague ? » Replaçant mon débardeur correctement, en regardant ces copains qui encore nous attendent. « Elle est à remanier. » Pour sur, puisque généralement lorsqu'on s'intéresse à quelqu'un on évite catégoriquement de lui presque péter le nez. « Je te donnerai des cours, un jour. » Je finis par lui dire, en riant de côté, comme si c'était un deal entre nous que je viens de passer. Un « donnant donnant », comme il m'a expliqué comment jouer, je serai gentille et lui donnerait au sujet des femmes, quelques secrets. Et voyant que les autres gros bras s'impatientent, je lui demande « La leçon est terminée ? »

Tu avais décidé de prendre les devants et quelques initiatives avec la brune, tes mains s'étaient vite retrouvés sur ses hanches afin de lui montrer comment faire. C'est sûr que tu en profitais un petit peu car cette jeune femme n'était pas trop mal. Pas forcément ton style, mais tu appréciais tout de même. Tu continuais comme ça quelques minutes avant qu'elle ne se dégage de tes mains, te demandant si c'était ta technique de drague. Tu ris légèrement à sa petite pique. Avec plaisir alors. Des cours de drague ? Pourquoi pas.. Généralement, ça dégénérait toujours ce genre de choses. Ouais, c'est parti ! Tu te diriges sur le terrain avec Annalynne, en espérant qu'elle soit cette fois ci un peu mieux paré pour faire une bonne prestation. Le ballon s'élance, et le jeu peut commencer. La balle arrive sur toi, et tu fais la passe à Annalynne, espérant qu'elle allait cette fois ci ne pas rater.

Mes prunelles s'en deviennent rieuses à la fois moqueuses lorsque je lui propose de lui donner des cours qui pourraient l'aider à draguer, j'avoue ne pas être totalement sérieuse en le faisant, et ce n'est que lorsqu'il prononce simplement « Avec plaisir alors. » que la suggestion fait réellement son chemin dans mon esprit, et que je me dis « qu'après tout, pourquoi pas. » ce n'est rien de mal, et puis il faut savoir que les hommes, je les connais sur le bout des doigts, et pour travailler avec des femmes je peux assurer, que je sais ce qui leur plais. De ce fait, j'imagine que notre pacte muet est signé. Et je reviens – à contre coeur tout de même – au jeu, me maudissant d'avoir eu cette idée, il faut vraiment croire que je suis plus douée pour les sports individuels que collectifs. En même temps, qui me connaît, pourra jurer que je suis la première à prôner le fait que je n'ai besoin de personne à mes côtés. Bien sur, sans penser à Clay, sur ce point, il y a toute ma façon de fonctionner qui a déraillé. « Ouais, c'est parti ! » Youpi - sentez l'ironie – allons une nouvelle fois affronter le ballon ! Alors on se positionne à nouveau, ses copains visiblement contents de nous voir enfin revenir dans la partie, et plus vite qu'il ne faut pour le penser, la balle est remise en jeu, vole et se laisse maltraiter par les mains des deux équipes, tandis que je peine à réellement m'imposer. Quelques minutes encore, j'amorce et réussi quelques coups, en rate plus que ce que j'y parviens, mais peu importe, j'imagine que c'est un mal pour un bien, après tout, il va bien arriver, ce moment où le jeu sera terminé. Lorsque j'en rate une autre, je me tourne vers mon compère de la journée, et lui dis, pour déconner. « Tu vois mauvais professeur. » Ajoutant à mes paroles un clin d'oeil presque trop complice. Quand enfin … Délivrance. La torture s'arrête quand l'équipe adverse gagne de plusieurs points, je n'en mène pas large, et pourtant, je m'approche de l'étudiant, tout en grimaçant. « Bon ok, je te paie une glace ou un cocktail pour palier à mon mensonge. » Celui sur mes capacités à savoir jouer. Parce que dans le fond, sa présence, elle n'est pas tant déplaisante.

Spoiler:

A vrai dire, tu n'avais pas vraiment besoin de cours de drague, tu avais déjà Lydia et tu savais pertinemment que tu n'allais pas tarder à te remettre avec elle. C'était elle que tu voulais, et personne d'autre en tout cas. Lydia et toi, c'était une grande histoire d'amour, si ce n'est LA grande histoire d'amour de ta vie. La partie commençait, et elle dura quelques minutes. Annalyne ratait quelques ballons, mais en réussissait d'autres. Il faut dire que apprendre à jouer à ce genre de jeux ne se faisait pas en quelques secondes, malheureusement. La partie fut perdu pour ton équipe, mais tu avais tout de même bien ri. La brune s'approchait de toi, te proposant une glace ou un cocktail pour se faire pardonner de son mensonge. Oh! Tu peux être sympa en fait, avec plaisir et comme tu veux ! Tu étais partant pour les deux choix, donc tu préférais lui laisser le choix de la décision !

Alors que je patiente afin d'obtenir une réponse de sa part, je lis en prémices à cette dernière, un sourire se dessiner sur ses lèvres, en guise de surprise. Réaction qu'il argumente d'un « Oh! Tu peux être sympa en fait, avec plaisir et comme tu veux ! » Qui m'arrache à mon tour un acte manqué de la part de mes zygomatiques. J'en hausse les épaules, persuadée malgré ses dires qu'avec lui je n'y avais pas été trop fort. Assurément, plus taquine que tyran. « Hey dis donc. » Faussement vexée, et suspicieuse quand je fronce les sourcils alors que l'on se dirige vers mon sac pour que je puisse avec nous l'emporter, on marche en direction de ce qui s'apparente à un bar mais avec une déco carrément plus été, on est loin de l'ambiance du Nirvana. « Ca se voit que tu ne me connais pas. » Parce que je peux être bien plus désagréable que cela, moi qui me pensais dans une bonne journée, à l'évidence, je ne suis clairement pas douée en ce qui concerne la politesse et l'amabilité, chose plutôt comique lorsqu'on sait avec quel genre de cuillère dans la bouche je suis née. Argent et or mélangés, plus riches qu'on ne peut le penser, l'imaginer. On s'accoude au comptoir, je grimpe même sur un des tabourets, lançant tout de même une œillade en direction du reste mes affaires que j'ai abandonné. Serviette et bouquin, rien de bien grave en soit, de ce fait je me concentre à nouveau sur les traits de mon compagnon du jour, et le questionne. « T'as fait ton choix ? » Parce que certes il a bien dit que c'était comme je voulais, mais je ne vais pas non plus l'obliger à manger ou boire quelque chose qu'il ne veut pas. Je ne suis pas à ce point là une maniaque du contrôle. Et quand le serveur s'avance, dans notre commande je le devance. Et demande une boisson sans alcool, quand je me fais complice pour glisser à l'intention du garçon « Parce qu'il est encore tôt pour la téquila. » Bien que la journée semble être bien avancée, il faut croire qu'au final, je ne l'aurai pas vu passer cette après midi. Bien que je reste encore incapable de pouvoir ne serait ce que penser que je l'ai appréciée.

Tu venais tout juste de la rencontrer, et tu ne la trouvais pas si sympathique que cela. Tout du moins, tu pensais qu'elle se sentait un peu trop supérieur à toi alors qu'elle ne savait pas qui tu étais. Si tu le voulais, tu pouvais te faire passer pour n'importe qui. Cependant, tu n'étais pas du genre à tout prendre mal, et tu te disais qu'elle était comme ça qu'aux premiers abords. Pour ça qu'on va faire connaissance, non ? Ajoutais-tu à sa déclaration, en souriant. Tu n'avais rien à perdre à parler avec elle, discuter de tout et de rien. Installés à un bar de plage, Annalynne te demande si tu as fait ton choix. C'est comme d'habitude pour toi : Une bière, s'il te plaît, alors que tu voyais la jeune femme se prendre un cocktail sans alcool. Au moins, t'es raisonnable. Tu te mets à rire, avant de boire une gorgée de ta bière qui vient d'arriver. Donc, parle moi de toi, vas-y. J'ai envie de tout savoir.