Mishanna - What a wonderful time

• J'me suis déjà senti seul, complètement abandonné, sans personne à qui parler, sans personne qui puisse vraiment me comprendre. J'me suis déjà retrouvé dans des situations que je n'arrivais plus à contrôler, me demandant comment j'allais pouvoir faire pour me sortir de tout ça, comme si il n'y avait aucune issue possible. Je connais, ce sentiment, ce sentiment où tu ne peux plus rien contrôler, ou tu vas te poser je ne sais combien de questions qui n'auront aucune réponses valables, aucune réponses qui pourraient convenir à la situation et qui t'aideraient à t'en sortir. J'ai déjà eu cette impression d'être abandonné de tout le monde, sans vraiment chercher l'aide de quelqu'un. J'ai jamais été quelqu'un de très expressif, quelqu'un qui affiche ces sentiments à la vue de tout le monde. J'me suis aussi toujours moqué de l'avis des gens, préfèrent avancer en solitaire, par peur d'être déçu, par peur de m'attacher à des personnes qui n'en valent pas la peine et qui me la mettront à l'envers à la première occasion venue. J'ai longtemps avancé seul, sans personne à qui m'accrocher, et, ça a finit par me faire couler, ça a finit par me trainer vers le fond, m'enfonçant de plus en plus dans cette vie de personne solitaire, dans cette vie sans réel but, sans rien à quoi me raccrocher, dans cette vie sans vie... Pourquoi vivre quand la vie mais aussi l'être humain te déprime ? J'en vois pas l'intérêt, mais, la mort n'a jamais voulu de moi, alors, j'ai finit par me faire à cette idée, et j'ai finit par apprécier la vie, mais ça, c'était grâce à Oksanna, elle m'avait sorti de ce cercle vicieux dans lequel je m'étais enterré moi-même, et, elle m'avait apprit à prendre gout à la vie. Depuis le jour où je l'avais revu, je n'avais cessé de me dire que c'était elle et pas une autre, depuis ce jour, j'étais persuadé que la mort ne voulait pas de moi car la vie m'avait réservé la plus belle surprise qu'une personne pouvait attendre. L'amour. Ouais, je sais, tout de suite, c'est vachement étrange quand c'est moi qui le dit, tout de suite, j'ai peut-être l'air d'être niai, mais, je l'assume. Alors, j'pouvais pas rester à la regarder déprimer, j'pouvais pas la laisser entrer à son tour dans ce cercle vicieux qui était l'autodestruction du moral. Non, je savais que je pouvais l'aider à se changer les idées, alors, je ne pouvais pas passer à côté de ça. Son sourire voulait tout dire, elle était partante pour cette journée, adieu les mauvaises pensées et les plans russes qui se préparaient dans sa tête. "Content que ça te plaise !" Avais-je lâché, la regardant se redresser encore plus dans le lit, limite elle était déjà en maillot de bain dans sa tête, prête à partir. Du coup, j'enlève le plateau que je lui avais préparé, me levant pour aller le poser dans la cuisine, histoire de pas laisser de bordel sur son lit. "T'as plus qu'à te préparer, perso mes affaires sont déjà dans la voiture..." J'savais qu'elle n'allait pas refuser ma proposition, alors mon sac était déjà prêt, attendant gentiment dans le coffre de ma voiture. Une fois tout débarrassé, je retourna vers le lit, me laissant doucement tomber sur elle. Lui volant un baisé, je glissa sur le côté du lit avant de tirer la couverture qui recouvrait son corps. "Allez, j'suis déjà en train de t'attendre là !" J'sais pas qui était le plus excité à l'idée d'aller se faire masser et de se baigner entre nous deux... •

what a wonderful time

OKSANNA & MISHA

J'ai le taux de concentration d'un papillon parfois. Enfin je dis ça mais je ne suis même pas sûre que cette expression existe. Ce que je veux dire, c'est qu'il m'en faut parfois très peu pour oublier ce pourquoi je suis sortie, ce pourquoi je fais la gueule, ce pourquoi je voulais parler à quelqu'un. Il suffit qu'un truc débarque dans ma vie pour que tout le reste s’envole. Que je croise un chat dans la rue, qu'on m'offre du chocolat ou qu'on me lance sur un sujet qui me passionne particulièrement, et c'est bon ce que j'avais prévu de faire c'est directement du passé. Même mieux, ça n'a même jamais existé dans mon esprit. On me dit que je suis un poisson rouge, que je suis pas concentrée, que j'écoute rien même pas mon propre cerveau, mais depuis toujours j'ai une très bonne explication à tout cela. Je réfléchis tellement vite que mon cerveau passe d'un sujet à un autre, ce qui fait qu'au bout de cinq minutes moi je suis déjà loin alors que la personne avec qui je suis en est toujours au départ. Oui je sais ça peut impressionner parfois. Bon en vrai je sais pas si mon excuse tient réellement ou si je suis vraiment une cause perdue mais j'ai pas spécialement envie de changer ma façon d'être. D'accord, c'est parfois fatiguant pour ceux qui me côtoient mais je pense que ça peut aussi être une force pour moi. Par exemple, j'avais l'esprit complètement occupé par des pensées négatives en relation avec l'assassina de mon oncle puis il a suffit que Misha me parle de jacuzzis et de massages pour que j'oublie tout dans la seconde que je revienne à un état d'esprit plus optimiste et heureux. Je ne me méprends pas, je sais bien qu'une fois seule à nouveau loin des jacuzzis j'aurais à nouveau l'âme en peine mais en attendant je préfère profiter de la journée qui s'annonce. Misha s'est visiblement donné du mal pour me faire cette petite surprise donc je vais lui faire honneur et profiter de ce moment à deux comme il se doit. Surtout lorsqu'il me dit qu'il a déjà ses affaires dans la voiture. Je sautille sur moi-même en m'interrogeant sur quel maillot je vais bien pouvoir mettre tandis qu'il prend le plateau qu'il m'avait apporté pour le mettre dans la cuisine. Sauf que je suis toujours au lit quand il revient. Un baiser sur mes lèvres et le voilà qui tire sur ma couette pour me faire sortir du lit plus vite. « C'est bon, c'est bon, j'arrive ! » je lui lance alors que j'essaye tant bien que mal de rester planquée sous la couette. Puis je finis par abandonner et cours en t-shirt de pyjama jusqu'à ma commode dans laquelle j'ai sûrement rangé mes affaires de piscine. Je me brosse rapidement les cheveux et les dents, j'enfile une robe et des collants et je suis prête à sortir. Pas besoin de me maquiller ça résistera pas à l'eau. « Voilà, je suis prête à passer la journée à barboter. » je lui lance, alors que je l'attrape par le bras pour sortir de l'appartement et ce jusqu'à sa voiture. J'ai l'impression d'être une gamine tellement je suis motivée et ça fait du bien. Ce genre de journée est exactement ce dont j'avais besoin en ce moment. « Je t'ai déjà dit que t'étais le petit ami parfait ? » je demande à Misha alors qu'il met le contact pour nous conduire. Si je l'ai jamais dit, je le pense chaque jour.

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• Comme ça, j'ai l'air d'un dur, j'ai l'air de me moquer de tout ce qui m'entoure, de ne penser qu'à ma petite personne, me moquant bien du malheur des autres. J'air l'air d'être ce gars qui en a rien à foutre que tu ailles bien, qui préfère aller dépenser sa thune dans je ne sais quelle gadget qui ne lui sera pas vraiment utile. Et, c'est pas tellement faux, j'veux dire, je ne suis pas l'une des personnes les plus méritantes et les plus juste sur cette terre, j'suis loin d'être un Gandhi ou autre grande personne qui n'ont fait que du bien autour d'eux, j'sais même pas si un jour j'aurais la chance d'accéder au Paradis, tout ce que je sais, c'est qu'un jour, je finirais par mourir, et que c'est à ce moment-là que je verrais si toutes ces actions que j'ai fait mon aidé, ou m'ont plutôt descendu, et que ma punition pour avoir été un connard est de passer le reste de ma vie dans les flammes, à me faire fouetter par je ne sais quelle malade, à me faire brûler, torturer, couper en plusieurs morceaux pour ensuite être remis en place, puis recommencer encore et encore, et ça, pour l'éternité. Que toute la douleur que j'ai fait subir aux autres soit ma punition pour tout les jours. J'ai pas non plus fait que le mal autour de moi, j'abuse peut-être un peu dans mes paroles. De toute façon, j'ai jamais vraiment su bien gérer mes mots, j'suis plutôt le genre de personne à agir et à réfléchir ensuite, chose qui m'a apporté par le passé quelques problèmes, je dois bien l'avouer. Mais, avec le temps, j'ai appris à réfléchir, j'me suis rendu compte que par moment, je devais juste rien dire, laisser les choses se passer pour préparer un vrai plan de vengeance, un vrai plan machiavélique, un plan digne d'un vrai Russe pour faire tomber les personnes qui m'auront fait du tord. C'est beaucoup plus plaisant, beaucoup plus jouissif qu'agir sans réfléchir. Tu agis, encore mieux que tu aurais pu le faire sur le moment, et tu as réfléchis à tout ça, tu as envisagé toutes les solutions possibles et imaginable. C'est à la limite du vicieux, on est d'accord, mais, après tout... Je ne suis pas un Ienchenski pour rien, c'est dans mes gênes ce genre de truc, ce trait de caractère typiquement Russe. Mais ne croyez pas que je suis destiné à faire le mal, je réfléchis aussi pour essayer de faire de bonnes choses, comme aujourd'hui par exemple. Tout ce que je voulais, tout ce que je désirais, c'était changer les idées d'Oksanna, je la connaissais, et ça, depuis qu'ont étaient des enfants, j'arrivais à lire en elle sans qu'elle ne dise un mot, et je savais très bien qu'en ce moment, elle n'était pas au top de sa forme. Quand elle se décide enfin à se lever du lit, je la regarde courir vers sa commode, un sourire aux lèvres. Ouais, je regarde ces fesses, mais, j'ai le droit après tout non ? En quelques minutes, elle est déjà prête, et sans que je puisse comprendre, elle me tire du lit. "Tranquille on va y aller !" Avais-je lâché en rigolant, la suivant en dehors de l'appartement et ça, jusqu'à la voiture. Montant dedans, elle me regarde avec un grand sourire, me demandant si elle m'avait déjà dit que j'étais le petit ami parfait. J'hausse les épaules, je fais comme si je réfléchissais, alors que ouais, elle me l'avait déjà dit. "J'sais plus trop... Mais, ça fait plaisir à entendre ! [...] Attachez votre ceinture, nous allons démarrer !" Et, une fois fait, on se dirigea vers l'endroit attendu. Descendant de la voiture, on entra à l'intérieur, annonçant nos noms, la dame à l'accueil nous montra les vestiaires ou se changer. "Tu veux commencer par quoi du coup ? Que je sâche où est-ce qu'on se rejoins." Bah ouais, ça serait con qu'elle se dirige à la piscine et moi dans le jacuzzi... •

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OKSANNA & MISHA

Je suis née dans une famille plus qu'aisée, avec beaucoup de moyens. Je n'ai donc jamais manqué de rien, vivant parfois à la limite de l'excès pour certaines choses. On a plusieurs propriétés, on a des chauffeurs et des voitures pour nous conduire où on veut (du moins en Russie), on a toujours a mangé dans le frigo, des draps propres dans nos lits, jamais de problèmes d'argents. Bref tout ça paraît normal jusqu'à présent, mais maintenant que j'y pense je me rends compte que je ne suis jamais vraiment allée quelque part pour me faire masser. Sauf exceptions pendant le voyage en Afrique du Sud avec la Eliot House par exemple, mais même là cela n'avait pas été mon idée, c'était prévu dans le programme alors j'y suis allée, point barre. Donc lorsque Misha m'annonce qu'on va dans un genre de centre de Thalasso, je comprends que c'est une première pour moi et que c'est pour ça que j'ai autant hâte d'y aller. Chez moi on était pas vraiment du genre à prendre soin de nous mêmes. On devait soigner notre apparence, c'est certain, mais de là à aller se faire soigner et masser pour le plaisir, je ne me souviens pas que ça soit déjà arrivé. Cela doit être notre côté Russe, j'en sais rien. On ne s'attarde pas aux choses qui ne sont pas essentielles, nécessaires. On gagne de l'argent, on se nourrit, on gagne encore plus d'argent et c'est tout. On va droit au but nous et c'est pour ça que je dis que j'ai toujours vécu à la limite de l'excès. Jamais dans le besoin, mais jamais dans le surplus. Pas étonnant que j'ai l'air d'une gamine en sortie scolaire alors que j'arrive à destination en compagnie de Misha. J'ai l'impression d'être une princesse quand il annonce nos noms et qu'une dame nous accompagne jusqu'aux vestiaires. Bon en réalité je me fais un peu des films car pour certains ça doit être hyper banal d'aller là. Mais je suis heureuse alors je vais pas me la jouer adulte sérieuse juste parce que je me rends bien compte que je suis un peu trop enthousiaste. Quand Misha me demande par quoi je veux commencer, je réfléchis pendant de longues secondes. J'ai absolument aucune idée de tout ce qu'il y a à faire ici. Tout ce que j'ai retenu c'était les jacuzzis et les massages. « Je sais pas, on peut se retrouver aux jacuzzis. On fera bien un tour plus tard pour voir le reste. » je réponds à Misha en haussant les épaules. Ça me semble pas être une mauvaise alors faisons comme ça. Je lui fais un bisou sur la joue avant de me diriger vers les vestiaires pour femmes et mettre mon maillot. Tiens j'avais déjà oublié lequel j'avais pris. J'aurais peut-être du prévenir Misha que je mettrais un deux pièces jaunes histoire qu'il puisse me reconnaître de loin. Pas grave de toute façon j'ai pas l'impression qu'il y ait grand monde. Une fois prête, je sors des cabines et me dirige vers notre point de rendez-vous. J'étais prête à l'attendre quelques minutes mais les bassins d'eau chaude me donnaient tellement envie que je finis pas me glisser dans l'eau juste histoire de tester. Puis de carrément m'installer tellement c'était confortable. Ça va, il m'en voudra pas d'avoir craqué.

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(Invité)

• J'ai beaucoup de fierté, et, ça m'a souvent joué des tours. Ma vie n'a pas toujours été celle que tout le monde connait, je n'ai pas toujours été ce connard qui te crache à la gueule quand quelque chose va pas, j'ai pas toujours été cet abruti à ce moquer de l'avis des autres et à chier devant le premier qui ne serait pas d'accord avec moi. J'ai cette image qui me colle à la peau, cette image de gars froid qui n'en a rien à foutre de la gueule des autres, que seul lui compte. Et, j'en suis conscient, j'suis conscient d'avoir cette image, et, j'en ai souvent joué, j'm'en sert en quelque sorte de carapace, comme ça, rien ne peu m'atteindre, tout passe autour de moi, tourne autour de moi, mais je ne laisse rien entrer, je filtre tout, c'est moi qui choisi, moi qui décide. Mais bon, c'est pas toujours efficace, par moment, cette carapace, elle se fissure, et avec Oksanna, cette carapace, elle disparait, complètement, elle me laisse tranquille, elle nous laisse tranquille. Depuis qu'elle est arrivé ici, j'me suis jamais autant senti vivant que je le suis à présent, elle m'a aidé à reprendre gout à la vie, alors, c'était à mon tour de l'aider à se sortir toutes ces mauvaises pensés qu'elle a en tête. Elle aura beau me dire que non, ça va, j'suis loin d'être con, et je sais que ça ne va qu'à moitié. Alors je me devais de l'aider, de l'aider à penser à autre chose, l'aider à aller un peu mieux, j'pouvais pas la laisser ruminer dans son coin, avoir des idées noirs et préparer des plans digne de la Petrova qu'elle était. Je voulais vraiment qu'elle apprécie cette journée, qu'elle profite de chaque petit moment qu'ont allaient avoir, et, j'pense que c'était bien parti. Elle regardait autour d'elle comme si c'était immense, son sourire sur le visage voulait tout dire, on aurait dit une enfant qui découvrait quelque chose, j'trouvais ça plutôt mignon pour le coup. J'étais pas vraiment le genre de gars à aller me faire masser et à prendre soin de moi, j'en voyais pas vraiment l'utilité. Allez pas croire que j'suis un mec dégueulasse qui se lave pas, qui ne prend pas soin de lui et tout ça, non, c'est juste que me faire masser, c'est vraiment pas dans mes principales objectif de ma vie. Jacuzzi, c'était le choix de la jeune blonde, alors, hochant la tête de haut en bas, je me dirigea dans les vestiaires pour me changer. Une fois fait, je pris la direction des jacuzzis mais... Bizarre, elle n'était toujours pas sortie des vestiaires, du coup j'attends quelques secondes, et je tourne mon regard dans les jacuzzis justement, histoire de voir à quoi ils ressemblent ici, et là... J'peux pas m'empêcher de rigoler. Qui c'est qui est déjà dedans et qui a bien compris le système des bulles et tout ça ? Oksanna ! Alors, je vais la rejoindre, m'installant à ces côtés, je frissonne rapidement quand je sens les jets d'eau taper contre ma peau. "J'suis comme un con en train de t'attendre mais en fait non, toi t'as déjà tout compris le système, un poisson dans l'eau un peu !" Au moins, j'me dis qu'elle profite et qu'elle pense à autre chose, que pour le moment, sa tête est dans le bien-être qu'elle peu ressentir. •

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OKSANNA & MISHA

C'est assez rare que mon cerveau soit pas en vitesse maximum pendant plus de cinq minutes. En général je suis toujours en train de réfléchir, de penser, de calculer bref je m'arrête jamais et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai souvent mal à la tête. On me dit toujours que je me prends trop la tête et c'est vrai. Mais depuis que je suis montée dans la voiture avec Misha pour nous rendre au paradis des jacuzzis, je me suis mise en mode off. Je suis calme et détendue, je pense à autre chose qu'à des affaires de meurtres et d'assassinats. Et ce sentiment s'est largement amplifié lorsque je me suis installée dans le bain à remous, sans même attendre Misha d'ailleurs. Je me serais presque endormie s'il n'était pas arrivé à son tour pour me faire remarquer que je ne l'avais pas attendu. J'avoue que ça le faisait pas trop, d'ailleurs je me dis qu'il a dut me chercher un moment car ça faisait déjà quelques bonnes minutes que j'étais installée dans l'eau. J'ai même presque sursauté quand je l'ai senti s'installer dans l'eau à côté de moi. J'aurais pas trop aimé que ça soit quelqu'un d'autre, genre un vieux que je ne connaissais pas. C'est mon jacuzzi, personne y vient sans mon invitation, sauf Misha bien sûr. Je me tourne alors vers lui, un sourire angélique sur le visage et je hausse les épaules. « Oups ! En même temps l'eau m'appelait. Il y a des bulles, c'est chaud, moi je peux pas résister. » je lui explique pour m'excuser. Mais bon, je me doute qu'il m'en veut pas trop quand même. D'ailleurs maintenant que j'y pense, je me souvient pas d'avoir vu un Misha en colère contre moi, en tout cas pas depuis qu'on s'est retrouvés et qu'on s'est mis en couple. Je dois être une copine parfaite. Ou pas hein. Faut dire qu'on s'entend super bien, qu'on est toujours sur la même longueur d'ondes alors pourquoi est-ce qu'on se retrouverait au beau milieu d'une dispute. Je sais que quoi que je ferais, il sera toujours à mes côtés, et quoi qu'il puisse faire je serais aussi toujours à ses côtés. Je me rapproche alors de lui et me blottis contre son torse, la tête sur son épaule. « Tu m'en veux pas hein ? Tu me pardonne tout ? » je lui demande de façon plus ou moins rhétorique. Je me doute qu'il m'en veut pas mais on sait jamais hein. Je connais Misha, je sais que c'est bien son genre de faire des petites blagues.

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(Invité)

• J'me souviens de pas mal de choses, de souvenirs plus beaux mes uns que les autres lors de mon enfance en Russie. De toutes ces sorties que mes parents nous faisaient faire avec mon frère, de tous les cadeaux que l'ont pouvaient avoir, et ça, même sans le demander. Nous étions des gosses pourris gâtés, mais, j'étais resté un jeune homme assez timide et pas trop prêt à prendre la parole en plein milieu d'un groupe de personne, mais ça... C'était avant l'enchainement de mauvais souvenirs auquel j'ai eu droit. Accident de voiture, ma mort, celle de mon frère, ma renaissance, le nouveau cœur, changement de caractère, nouveaux objectifs, nouvelle vie, nouveau pays, nouvelles connaissances, mais toujours le même amour, toujours la même personne qui fait battre ce cœur, toujours cette fille, cette petite perle rare qui continue encore et encore d'être la seule que je puisse voir, la seule que je n'ai jamais autant aimée. J'étais une personne différente, impulsif, colérique, qui s'énervait pour un rien et qui pouvait parraitre froid, mais, lorsqu'on me connaissait, on savait qu'au fond, j'étais quelqu'un de gentil, que j'avais beau avoir cette image d'enculé, j'pouvais me montrer amicale et calme, les apparences sont souvent trompeuses vous savez, et dans l'art de la supercherie et de l'arnaque au visage, disons que j'suis plutôt doué, j'peux me faire passer pour une personne complètement différente que je suis, juste pour arriver à mes fins. C'est un gêne russe un peu. Du coup, je sors du vestiaire, et j'attends, marchant sur mes propres pas, je tourne en rond, attendant que la jeune femme décide de sortir des cabines, mais, toujours pas... J'me demande bien ce qu'elle peu être en train de faire, du moins, jusqu'au moment où je la vois, allongé dans le jacuzzi, complètement détendu, elle a vite compris comment ça marchait. J'pouvais pas lui en vouloir, elle en avait besoin, d'un peu de détente. Je secoue la tête de gauche à droite quand elle me dit qu'elle n'a pas pu résister, et je m'installe à ces côtés, essayant plusieurs mode de bulle avant de trouver le bon, pour ensuite retourner mon attention vers la jeune femme, passant un bras autour d'elle quand elle prend position contre moi. "Tout dépendra de ton comportement aujourd'hui, et si ça va pas, je te ferais passer un conseil de classe !" Vu la réponse, elle doit se douter que c'est des conneries hein. Pour le moment, il n'y avait personne dans ce jacuzzi, juste nous deux. Il était à nous, cet endroit était à nous, j'aurais du payé le propriétaire pour réserver les lieux juste pour nous en fait. J'aurais du y penser. •

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OKSANNA & MISHA

Passez la journée en compagnie de Misha, c'est un peu comme un retour aux sources, comme un voyage dont on ne voudrait jamais voir la fin. Il a cet effet sur moi que je pourrais pas expliquer à qui que ce soit ni même me l'expliquer à moi-même. Je comprends pas bien comment ça se fait, je suppose que c'est une histoire de chimie ou d'alchimie j'en sais rien. Peut-être le karma, le destin, le hasard, bref il y a quelque chose qui fait que chaque instant passé à ses côtés me semble toujours plus beau que le précédent et moins beau que celui qui suivra. J'ai qu'à plonger mon regard dans ses yeux pour savoir que j'ai tout ce dont j'ai toujours désiré, pour savoir que je dois pas me faire de soucis pour moi ou pour mon avenir car tant que je suis avec lui, tout ne pourra qu'aller bien. Une catastrophe pourrait survenir dans deux jours que j'aurais confiance en nous pour ne fut-ce que vivre nos derniers instants à fond si ce n'est pas survivre comme il se doit. Et en même temps, avec ton ça on pourrait se dire que je ne désire rien de plus, que je ne souhaite rien changer mais c'est faux. Je veux plus, je veux plus pour nous, pour lui. Je veux qu'il soit toujours heureux avec moi, que jamais il ne se lasse de ma présence, que jamais il se dise qu'il a fait le tour de notre relation. Je pourrais changer de pays à la seconde si l'envie le prenait. Je le suivrais au bout du monde, ça j'en ai aucun doute. Il fait tant pour moi que je suis forcée de vouloir le meilleur pour lui. Je me sens pas bien, j'ai des soucis et au lieu de prendre la fuite il reste à m'écouter, à me rassurer. Puis il m’emmène me relaxer dans un centre de Thalasso. Il est aux petits soins avec moi et je ne l'en serais jamais assez reconnaissante pour ça. Alors quand il me fait la remarque je ne l'ai pas attendu pour aller dans l'eau, j'avoue que je m'en veux un peu. Je me dis que j'abuse de sa gentillesse. Du coup j'essaye de m'excuser au mieux auprès de lui et j'essaye de me rassurer en lui demandant s'il me pardonnerait tout. Tiens maintenant que j'y pense, est-ce qu'il me pardonnerait s'il savait que j'avais sûrement tué quelqu'un cet été avec sa pote Elizabeth ? Je sais pas, mais je pense que c'est pas le moment de lui demander. Je vais pas gâcher une journée qui s'annonce aussi belle avec des broutilles. Oui, le meurtre d'un inconnu, c'est des broutilles pour moi. Non en vrai ça l'est pas mais ça m'était un peu sorti de la tête j'avoue. Surtout qu'on a jamais vérifié s'il était bien mort donc dans le bénéfice du doute, je n'ai pas d'avis sur la question. Problème résolu. Puis Misha me répond que son pardon me sera accordé en fonction de mon comportement. Je sais qu'il se fiche de moi mais je peux pas m'empêcher de réagir. « Ah ouais, t'es comme ça toi ? Tu laisse même pas une chance à tes élèves en difficulté ? » je m'exclame, feignant d'être choquée. Je m'écarte un peu de lui les sourcils arqués et je lui envoie de l'eau au visage. « C'est de l'abus de pouvoir ! » je rajoute même. J'ai pas tort, car Misha il a réellement un pouvoir sur moi. Il sait que si je m'en veux pour avoir fait quelque chose je passerais la journée à le chouchouter parce que j'aime pas le voir triste ou déçu. Il sait bien que je peux rien lui refuser à lui.

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(Invité)

• C’est lorsque tout s’arrête que l’on se rend enfin compte que cette réalité nous éblouissait depuis quelques temps et qu’on n’osait pas l’approcher, par peur d’être déçut ou, peut-être, la peur de l’inconnu, d’aller dans de nouvelles directions. Comment pouvons-nous être sûrs de ce qui aurait pu se passer ? Que ce geste, que cette approche aurait été dans le sens que l'on aurait désiré ? On est sûr de rien, et, c’est peut-être ce qui est embêtant à certain moment de cette vie. On ne peut pas prévoir, on ne sait pas si nos gestes seront bien interprétés et qu’ils ne seront pas mal vu. Il aurait pu se tromper, passer pour un con, pour un abrutit. On aurait pu tout chier, faire de notre vie un vrai enfer, une vrai merde, une vie qui n'est que pêché, pourriture et désolation. Mais ce n'était pas le cas, on ne réfléchis pas vraiment à ce qui pourrait se passer par la suite, on réfléchis pas vraiment à nos actes, à nos faits et gestes, car sur le coup, c'est ce qu'on veut, et on ne se remet pas tout de suite en question, on pense que c'est ce qu'il faut faire, et que c'est le mieux, même si parfois ce n'est pas le cas. J'avais fait certains choix dans ma vie qui m'avait mené là où j'étais aujourd'hui, et, je ne les regrettais pas, je ne pouvais pas regretter, malgré que tout n'a pas été rose, malgré que parfois, j'me suis demandé ce que je foutais sur cette terre, ma vie a aujourd'hui un sens, elle est même bourré de sens. Je savais où j'allais, je savais ce que je faisais, je savais ce que je voulais, tout était clair. Je ne sais pas si c'était le destin, si tout était déjà écrit, car au final, à quoi bon vivre si tout est écrit, si tout est prévu ? A quel moment les surprises arrivent ? Pourquoi c'est à nous qu'on a décidé d'envoyer toutes ces merdes aussi ? On a rien fait nous, on est juste des jeunes adultes qui désire vivre leur vie. Je ne sais pas, si je crois au destin, si je crois à toutes ces choses. Je ne sais même pas si je suis d'accord pour y croire. J'me dis juste que c'est beau, que ça soit beau que je sois toujours amoureux de cette même fille, et ça, depuis mon enfance. J'trouve ça beau, qu'on puisse arriver à construire quelque chose. J'trouve ça beau, cette complicité qu'on a aussi. Et elle, elle... Je la trouve belle, la plus belle personne qui m'ai été donné de rencontrer. "C'est surtout que t'as vraiment pas la tête d'une élève en difficulté !" Je vous présente Oksanna, l'élève numéro un. En même temps, j'en ai pas d'autre, faut le dire. Et là, elle se la joue russe en me jetant de l'eau dessus. J'essaie de prendre un regard blasé, l'écoutant parler d'abus de pouvoir, et, croisant les bras, histoire de faire le gars fermé, je répond. "Et ça c'est de la maltraitance !" Ah oui, je vous ai pas dit, si il y a une chose à savoir sur un russe, c'est que ça abuse, ça va toujours beaucoup trop loin, à croire qu'ils sont toujours dans l'excès. •

what a wonderful time

OKSANNA & MISHA

J'ai pas peur de beaucoup de choses dans la vie. Bon, j'ai peur de la mort - et pas forcément de la mienne mais surtout celle de mes proches, j'ai peur des volcans et des catastrophes naturelles, j'ai peur des reptiles, du feu, bref au final un petit tas de trucs. Et avant il y avait quelque chose qui s'ajoutait à tout ça, quelque chose dont on n'est pas censé avoir peur d'habitude. Quelque chose qui est censé nous rendre heureux comme ça me rend heureuse à ce jour. A l'époque, j'étais complètement effrayée par mes sentiments. Vous savez, ce truc que vous ressentez au fond de vous et que vous savez pas vraiment expliquer ? Voilà, c'est ça. Moi j'avais peur de tout ce que je pouvais pas contrôler, et c'est d'ailleurs toujours le cas. Sauf que maintenant j'ai finit par accepter les sentiments que j'avais à l'égard de Misha. Avant je voyais ça comme une menace, comme un truc dont je devais me méfier, un truc que je devais carrément éradiquer. Je l'aimais, j'ai pris peur, je l'ai éloigné et il m'a brisé le coeur. J'ai tellement souffert de nos erreurs que j'ai souhaité ne plus jamais ressentir ce que j'avais pu ressentir pour lui. Alors quand il y a eu d'autres hommes dans ma vie, ça ne s'est pas bien passé. Dès que je comprenais que je relâchais mon attention et que je tombais amoureuse, je prenais la fuite ou je sabotais notre relation. C'est arrivé plus d'une fois et c'était vraiment pas marrant. Une handicapée des sentiments, voilà comment je me vois. En tout cas comment je me voyais parce que maintenant c'est plus le cas. Maintenant j'ai plus peur. J'aime Misha, je ne me le cache pas et je sais que j'ai pas à avoir peur de souffrir à nouveau parce qu'on s'est fait avoir une fois mais pas deux. Je ne l'éloignerais plus jamais de moi et lui ne me brisera plus jamais le coeur. Dès nos retrouvailles on s'est promis de ne plus se faire du mal, de se donner une seconde chance et c'est ce qu'on a fait. Je pense que c'est le meilleur choix que j'ai pu faire dans ma vie. Avec celui de venir à Harvard car sans ma venue, tout cela n'aurais jamais été possible. Alors quand il me lance son regard blasé parce que je lui ai lancé de l'eau, je peux pas m'empêcher de rester immobile avec un sourire figé sur mon visage, pour le regarder et savourer ce moment. Savourer cette complicité qu'on a réussi à construire. J'aurais jamais cru penser ça un jour, mais je sais que ce russe un peu taré sur les bords c'est celui avec qui je veux passer le reste de ma vie. Puis je finis par me sortir de mes pensées alors que je l'entends m'accuser de maltraitance. « Bien sûûûr, c'est vrai que je suis super méchante avec toi. » je lui dis alors que je me rapproche de lui pour passer mes bras autour de lui, alors que les siens son toujours croisés sur son torse et son visage fermé. Je lui fais un bisou sur la joue puis je plonge mon regard dans le sien, je l'oblige à soutenir mon regard. « C'est bon maintenant, je suis pardonnée pour être la plus mauvaise petite amie du monde ? » je lui demande, me retenant tant bien que mal de rire. Je ne prétends pas être la petite amie parfaite, mais vu qu'on est plutôt heureux tous les deux, je doute fort d'être la plus horrible. A moins que Misha aime les sorcières, là je comprendrais.

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