After all that I've done ♥ SOLVEAN-RT

2ème soir Road Trip

Voilà, c'est notre deuxième jour en Alabama. C'était vraiment très beau, et je suis complètement fasciné depuis le moment où nous avons quittés le secteur de l'université. C'était un voyage improvisé avec ma petite amie, Echo sa meilleure amie, et Noah notre chauffeur... Un ami également. La première journée s'était résumée a énormément de route, et une soirée a s'installer dans un endroit choisi avec soin. Le campement était digne des scouts, avec nos tentes ainsi que le petit feu pour le soir et nos provisions. Aujourd'hui, nous avions un peu fait les alentours sans s'aventurer trop loin pour autant, et nous avions décidés de revenir a notre logement temporaire. Noah et Echo, motivés, se préparaient pour partir faire une escapade dans une forêt non loin de là. Et, ma petite amie et moi, n'ayant plus de force, indiquons notre préférence a rester bien tranquillement ici. C'est comme ça que les deux zozios partent, et me laisse alors en compagnie de celle que j'aime. C'était le début de soirée, et je me disais qu'ils étaient vraiment fous de partir a l'aventure a cette heure, mais bon, je comprenais aussi leur besoin de se retrouver a deux. Tout comme j'appréciais de pouvoir profiter de Solveig pendant quelques heures. Assis a coté du feu que je commençai a allumer, mon visage se lève sur ma rouquine et je demande   " Tu veux manger quoi? "   Bon, nous ne pouvions pas faire des repas digne d'un restaurant trois étoiles, mais, je me disais que ce serait gentil et mignon de préparer celui de ce soir. J'avais un sourire, et ma main se tendait vers elle pour qu'elle vienne prêt de moi. Comme un besoin de lui faire un calin, de la sentir contre moi. Bien sur, malgré ma mine joyeuse, j'étais entrain de me torturer l'esprit depuis mon levé avec une histoire compliquée. Il fallait que j'en discute avec celle qui partage ma vie, mais je reculais le moment. Je ne voulais vraiment pas gâcher cette soirée. C'est pourquoi je tentais de dissimuler mon malaise   " J'espère qu'ils ne vont pas tomber sur des fous... Ca arrive tout le temps dans les films. "   Et je lance un petit rire, imaginant un peu la scène. Ce qui en soit, ne serait vraiment pas comique comme situation. Mais je pense qu'ils ont eu l'intelligence de prendre leurs téléphones... Je l'espère.

Il était vrai que l'Alabama c'était quand même assez canon. Je n'avais jamais eu de coup de coeur pour cet état, mais il était vraiment beau. Je ne regrettais pas la décision de Noah de ne pas nous avoir emmené en Arizona, et je prévoyais cela pour plus tard avec Dean. Un jour futur, ou peut-être jamais, je n'en savais rien. Toujours étant, nous avions passé une soirée assez sympathique la veille, et même si je détestais dormir dans une tente et dans un duvet, dormir avec Dean c'était ce qu'il y avait de mieux. J'étais heureuse qu'il ait accepté de venir avec nous, malgré ma proposition tardive. Je le remerciais plus tard d'avoir fait de cette idée saugrenue un souvenir inoubliable. Même si je n'appréciais pas le camping, le trekking était ce que je préférais quand je partais en vacances et nous avions découverts des paysages assez inoubliables pour les années à venir. Mais visiblement, Noah et Echo n'en avait pas assez vus et ils se décidaient à partir de leur côté alors que la nuit venait de tomber, nous laissant seul, Dean et moi. Un peu d'intimité, cela ne faisait pas de mal. Après qu'il soit parti, j'attrapais un plaid dans la tente pendant que Dean s'appliquait à allumer un feu de camp, ce qui me permettrait de me réchauffer. « Je sais pas, ce qu'on a ? Je vais pas te demander de me faire des légumes.. Alors euh, oh ! si on faisait griller des marshmallows ? » Et je lui souriais comme une enfant avant de le rejoindre pour me blottir contre lui, cherchant dans le sac que les deux imbéciles nous avait laissé s'il y avait des marshmallows. Je tapais doucement des mains en murmurant un « chouette » quand je les trouvais et je lui tendais les piques et les bonbons en lui tirant la langue comme une enfant. J'aimais cette ambiance enfantine qui régnait entre nous deux. Mes lèvres papillonnaient les long de sa mâchoire et je restais blottie contre lui, l'entourant de mon plaid pour qu'il ne meurt pas de froid, déposant doucement ma tête contre son épaule, sa réfléxion me fit rire et je me tapais doucement le front en répondant « J'espère aussi, je crois que je les tuerais si c'était le cas. En plus, si Noah a pris ses clés de voiture, nous serons bloqués ici pour toujours. Toi et moi. » Et je le regardais un petit rire sortant de ma bouche tandis que je regardais fondre le marshmallow dans le feu. « T'en veux un ? »

2ème soir Road Trip

En allumant le feu, le regard plongé dans les petites flammes qui se montraient, je me souvenais que Noah et Echo s'étaient engueulés avant de partir en forêt. J'espère que l'un des deux n'a pas projeté de tuer l'autre, et d'enterrer son corps dans les bois. Solveig me sort alors de mes pensées un peu macabres sur le coup, et propose un repas assez étonnant. Un haussement de sourcils, et un petit rire léger qui s'échappe, je dis " Pourquoi pas. Et si jamais, je crois qu'il y a des gâteaux et tout. " Je la fixe, et je reprend " Car me connaissant, je crois que ce repas ne sera pas suffisant. " Et je replonge mes yeux dans le feu pendant que ma petite amie se charge de trouver les aliments de notre soirée. A son 'chouette' et son claquement de mains, j'en déduis qu'elle a trouvé son trésor. Je tourne le visage, et j'attrape le pique qu'elle me tend gentiment " Merci mon Ange. " avant de planter un marshmallow au bout. Je pose ensuite le bâton a coté de moi sans faire fondre la sucrerie pour le moment. Mon bras entoure ma jolie rouquine qui se blottit lentement, m'entourant a son tour du plaid pour me réchauffait. C'était doux entre nous, et j'aimais énormément cela. La tranquillité, la nature et nous. J'appréciais encore plus quand sa bouche vient déposer des baisers sur ma mâchoire. Je fermais les yeux un instant, pour me perdre dans ses gestes. Et réfléchir a une bêtise a dire. Ce que je réussis, vu que ma petite amie se met a rire en se tapent le front. J'étouffe mon rire a ses dires, et je viens plonger mes yeux dans les siens avant de dire " Ce serait terrible d'être bloqués ici, a deux... " Je lève les yeux au ciel, et je reprend rapidement " Nan... Ce serait le rêve. " Et ma bouche s'approche de la sienne pour l'attraper tendrement. Son visage se recule quelques petits instants après pour surveiller son marshmallow, et elle m'en propose un. Je fais un haussement d'épaule, et je me souviens que mon pique était a coté de moi. " Ah! Bah j'ai le mien attend. " Je pivote un peu mon corps, ma main le choppe et hop, la sucrerie se retrouve au dessus des flammes pour fondre doucement. Alors, tout mignon, je dis " Mange le tiens. Et fais moi un bisous sucré juste après. " Niaiserie le retour! Ce qui ne m'encourageai pas a dire ce que j'avais sur le coeur.

Il fallait dire que l'ambiance était assez électrique entre Noah et Echo et je n'aurais pas supporté cette tension longtemps. Je ne supportais pas de voir mes deux amis se tiraient dans les pattes comme ça, j'avais l'impression qu'on allait finir par en perdre un. D'ailleurs c'était peut-être le but de l'un des deux, perdre l'autre pour être tranquille mais je n'étais pas du même avis. Si je voyais qu'il ne revenait pas d'ici quelques heures, je partirais à leur recherche que Dean accepte ou non, c'était le dernier de mes soucis. Lorsqu'il me demandait ce que je voulais dîner, je lui proposais des marshmallows, ce n'était pas vraiment équilibré mais je ne savais pas ce que nous avions, peut-être de la viande dans un des sacs, je vérifierais après. « Comme ça ne m'étonne pas que cela ne te suffirait pas. Mais je crois qu'il y a de la viande dans un sac. » Mais je n'ai pas le temps de vérifier que je tombe sur ce que je désire et à ma réaction, je suis sûre que cela le fera sourire. Il semblait un peu ailleurs, mais en même temps, je le comprenais, j'étais fatiguée aussi. C'était très certainement cela. Je lui tendais un bâton avec une sucrerie dessus et il ne le faisait pas fondre. Ce qui m'étonnait, vu comme je savais qu'il ne se privait pas de manger, mais en même tems ce n'était pas un repas très très copieux, ça changeait des petits plats que je lui préparais quand nous avions une cuisine sophistiquée. Je tentais de le détendre un peu, en embrassant sa mâchoire et je pouvais sentir que je réussissais à faire ce que je désirais, je le sentais se détendre quelque peu ce qui me rassurait. Je lui répondais légérement que si jamais les deux zozios ne revenaient pas, nous serions bloqués ici pour toujours et sa réaction me tirait un grand sourire qu'il pouvait sans doute apercevoir. Le rêve ? Pas si sûre, il finirait par mourir de faim. Quoique. Oui, dans un certain sens ce serait le pied. Je lui rend doucement, presque chastement son baiser avant de rajouter par la suite « Oui... ce serait le rêve... pas d'emmerdes... » Et il savait de quoi je voulais parler quand j'insinuais cela, mais je ne le disais pas explicitement, je n'avais pas envie de déclencher une guerre et qu'on finisse en froid. Il n'y avait pas trois tentes, donc on ne pourrait pas décemment faire chambre à part. Je sens que la faim commence à se faire sentir et je regarde mon marshmallow qui grille, lui en proposant un, il me fait toujours autant rire à me proposer le sien. Je secoue négativement la tête en le regard ave cet air malicieux qu'il apprécie avant de mettre gracieusement -ou pas- la sucrerie fondue dans ma bouche. Je le regardais et j'attrapais doucement son bâton avant de piquer le bonbon qui était doucement avant de le lui mettre dans la bouche. Quand enfin, j'avais avalé ce que j'avais dans ma propre bouche, je m'approchais doucement pour l'embrasser, avec une tendresse infinie, ayant attrapé son visage entre mes deux mains « Je t'aime »

2ème soir Road Trip

Ce serait mentir de ne pas affirmer que j'ai parfois un peu de mal a suivre les deux zozios. Surtout Noah. Il peut passer du mec aimable au parfait connard en cinq seconde, un peu comme ci il était bipolaire, ou simplement lunatique. Les gens dans ce style avaient une fâcheuse tendance a m'insupporter, mais bizarrement, lui il réussit a rester dans mon estime. J'ai envie de le connaitre un peu plus, tout comme Echo, pour pouvoir me faire une réelle impression de leurs personnes. Bref! Ce n'était pas le moment de penser a ce 'couple' qui ne cessait de se tacler. J'étais actuellement avec ma merveilleuse petite amie, alors je devais tout faire pour me concentrer sur elle, parce qu'elle le méritait bien. Elle avait même le don de me faire rire avec sa proposition de repas.   " De la viande? Si ce n'est pas trop chiant a faire cuire, pourquoi pas. Mais sinon, je me contenterais de grignoter. Et tu seras le dessert. "   Je lui souris un peu malicieusement, et je prend le pique orné d'une sucrerie pour le poser a coté de moi. Solveig ne tarde pas à m'entourer de la petite couette pour me réchauffer, et ensuite, elle me dépose des baisers le long de ma mâchoire. J'adore, et je crois qu'elle peut s'en rendre facilement compte. C'était relaxant, mais pourtant je n'arrivais pas a vraiment effacer de ma mémoire, les petits soucis dont je vais devoir lui parler un de ces jours. Comme ce soir... Heureusement, la rouquine en vient a être réceptive a ma bêtise, et s'imagine un scénario assez amusant. Certes, se retrouver bloqués ici serait une vraie galère, et ce serait dangereux. Mais en première pensée, j'ai l'image de la tranquillité. Et je crois que ma petite amie a la même, car elle souligne que ce serait le rêve, sans emmerdes. Je comprenais bien le fond de sa pensée, et je baissais un peu le regard sur le coup. Bah oui, même ici, si j'en viens a lui révéler certaines choses, elle va vite se rendre compte que... Bah que les ennuis nous suivent.  " Si seulement... "   Soufflai je. Je tourne le visage, et je la vois s'enfoncer le marshmallow dans la bouche. Ce qui n'est pas très sexy, mais qui provoque un petit rire qui s'échappe de ma bouche. Je fixais son visage, comprenant par le battement de mon coeur que j'étais fou amoureux de cette fille, mais que malheureusement, je vais bientôt lui faire du mal. Pas le temps de réagir, sa main vient attraper mon bâton pour enlever le bonbon au bout. Je hausse un sourcil sans la quitter des yeux, et je vois alors qu'elle l'approche de ma bouche. Je l'ouvre, et je finis par mâcher en souriant. C'était romantique, et encore plus quand ses deux mains viennent saisir mon visage pour m'embrasser. Je prolonge un petit instant, la laissant tout de même se décoller un peu. Et je ne regrette pas. Parce que nos visages a proximités, Solveig me dit qu'elle m'aime. Je rate un battement dans mon rythme cardiaque, et je souris heureux et ému. Avant de coller mon front au sien en fermant les yeux   " Je t'aime aussi."   N'en doute jamais. Mais ça, je le garde pour moi. Je ne veux pas soulever des doutes, ni même insinuer que quelque chose cloche. Je préfère passer ma main sur sa hanche puis dans son dos pour l'enlacer tendrement.

Il fallait réussir à suivre Echo, mais il fallait encore plus s'accrocher pour suivre Noah. Je pense que personne ne pouvait le suivre parce qu'il faisait les montagnes russes avec son caractère, et je pensais avoir réussi à gérer ça, sauf que pas du tout. Il changeait encore et encore, et plus il le faisait, plus cela me déstabilisait. Mais je n'en prenais pas compte, pour le moment il était parti avec Echo et je ne me prenais plus la tête pour lui. La, je me prenais la tête sur mon estomac qui commençait à se manifester et je cherchais ce que nous pouvions manger. Des marshmallows semblaient être une bonne idée mais je me souvenais qu'il semblait y avoir de la viande dans le sac et sa réaction me faisait sourire, un petit sourire en coin « Le dessert ? Intéressant. Mais non, je crois que ce n'est pas dur à cuire... malheureusement. » Et je levais les yeux au ciel avant de prendre soin de lui en le couvrant. J'avais l'impression d'être une maman poule mais je ne voulais pas qu'il tombe malade ou même qu'il attrape froid. Il paraît qu'un homme c'est chiant quand c'est malade. Et j'en avais eu la confirmation avec Chuck. Je voulais aussi lui offrir de la tendresse et c'est ce qui me faisait le plus grand bien. Me dire que rien ne pouvait nous atteindre. Puis il commence il s'imaginait des choses qui me faisaient penser d'autre choses. Et je souriais grâce à mon imagination débordante. Je lui annonçais que j'aimerais bien être bloquée ici, dans une bulle rien qu'à nous, sans personnes autour, sans quelqu'un pour venir nous déranger. Lorsqu'il soufflait, je fronçais un peu les sourcils, inquiète. Je me demandais bien à ce qu'il pensait. Mais je n'osais pas engager la conversation, je faisais mine de ne rien avoir entendu après avoir avalé mon marshmallow, ce qui le faisait passer des soupirs au rire et j'aimais faire cela, avoir cet effet sur lui. C'était tellement bien. Lorsqu'il me fixait, je plaçais doucement une main près de ma bouche pour cacher mes lèvres avant de lui tendre un bonbon qu'il attrapait en un sourire, je sentais mon coeur qui s'accélérait au fur et à mesure que le temps passait, comme s'il voulait s'extraire de ma poitrine, à la vue de cet homme qui partageait ma vie. J'étais tellement heureuse d'être ici avec lui, que je ne prenais même pas le temps de le lui dire, mais il semblait le savoir. Cela faisait un petit moment que je n'avais pas goûté à la douceur de ses lèvres et je l'embrassais tendrement pour combler ce manque, lorsqu'il prolongeait, mon coeur s'accélérait encore plus et j'avais l'impression que la, il allait vraiment exploser. Mais, je faisais attention et je me reculais pour lui murmurer ces petits mots que je m'appliquais à garder pour des situations comme celle-ci. Sa réponse me donne encore plus de palpitations et je ferme les yeux, me sentant légère comme une plume. Lorsque sa main se trouve dans mon dos, après être passé sur ma hanche, je pose doucement ma tête sur son épaule, fixant le feu « J'aimerais te dire des belles choses comme tu m'as dit le jour ou tu m'as avoué que tu m'aimais... Mais j'arrive pas à aligner un mot l'un après l'autre, j'ai l'impression que tout est brouillon... Pourtant, les mots se bousculent dans ma tête et... » Je ferme doucement les yeux, j'avais envie de pleurer et je ne savais pas vraiment pourquoi, mais j'avais tellement peur de le perdre si je ne lui avouais pas ce que je pensais de lui « Retiens juste que je t'aime et que rien ni personne ne se mettra entre nous. Jamais. » Même si jamais est un bien grand mot.

2ème soir Road Trip

A vrai dire, je garde en tête les souvenirs partagés avec les deux zozios. Le marché de noël, où j'avais été jaloux d'un câlin entre Noah et Solveig. Et le diner de Noël... Plutôt animé. Alors bon, je ne devrais pas être étonné de voir la tension qui réside entre eux. Je pourrais même m'en habituer maintenant. Et c'est la que je comprend que je suis vraiment bien avec Solveig. Je ne sais pas si ça va durer, ou si c'est comme ça parce que c'est le début de notre relation, mais en tout cas, il n'y a pas trop de bas. A mon avis, ce sera jusqu'à ce que j'ouvre ma bouche pour lui confier certaines choses. Sauf que pour l'heure, nous étions entrain d'établir le repas du soir, ne sachant pas si il fallait attendre Echo et Noah. Bon, des marshmallow c'est simple a préparer, et il y en a pleins.   " Oui. Enfin, vu que nous commençons par le sucré, tu seras plutôt mon entrée. Et pour la viande, nous verrons plus tard ne t'en fais pas. "   J'avais faim, mais grignoter me suffira je pense. Et puis au pire, je mangerais mieux demain non? Façon, avec mes pensées, je me coupe un peu l'appétit. Ma rouquine m'embrasse tendrement et je me relaxe doucement. Nous plaisantons même sur une histoire un peu effrayante de base, mais qui nous convient pour créer une bulle loin de tout. Bien sur que c'est tentant de rester ici, avec elle, et de ne plus penser a la vie que nous menons a l'université. Sauf que ce n'est pas sage de tout laisser tomber. Sa main m'amène alors la sucrerie fondue, et l'autre lui cachait le visage comme pour ne pas me montrer sa façon de manger... Qui n'était pas très sexy mais peu importe, je la trouve toujours aussi belle. Je l'attrape de mes lèvres, souriantes, et je commence a mâcher doucement avant de recevoir son baiser que je prolonge. Je ne me lasserais jamais de nos échanges. Je me souviens que j'avais failli y renoncer en me mettant en couple avec la mère de mon futur enfant. C'était fou, complètement. J'aurais pu faire une dépression a l'idée de ne plus jamais goûter a ses lèvres, et encore plus en imaginant que quelqu'un d'autre aurait pu avoir ce plaisir si jamais je ne m'étais pas rendu compte de mon erreur. Solveig se recule doucement pour me glisser des mots qui font du bien au coeur, et ma main vient se positionner dans son dos. Recevant sa tête sur mon épaule, j'appuie doucement la mienne dessus en laissant mon regard s'évader un peu sur ce qu'il y a autour de nous. Ma petite amie brise alors le silence, d'une voix émouvante. J'écoute attentivement, et au moment de sa pause, je redresse un peu ma tête pour fixer son visage. Ses yeux fermés s'ouvrent doucement et elle termine. Je fais un petit sourire, sentant ma respiration se couper un peu sous l'émotion.   " Je comprend ce que tu veux dire. J'ai moi aussi des mots qui se bousculent mais qui n'arrivent pas a sortir... Mais tu ne cesses de me le faire savoir alors ne t'inquiète pas. "   Et puis ça viendra un jour non? Ma main qui ne se trouve pas dans son dos, vient passer lentement sur sa joue   " Et j'espère que personne ne viendra se mettre entre nous. Je ne veux, et je ne peux pas te perdre. "   Je fixe son regard, et je souris doucement avant de terminer en disant d'une voix douce   " Et ne doute jamais de mes sentiments. Ils te sont entièrement réservés. "   Je crois que c'est encore moins le moment de balancer ce que j'ai a dire, mais pourtant... Je laisse un petit silence ce faire, laissant le crépitement du feu animer l'instant. Mes yeux se ferment, comme pour m'armer de courage. Courage que je n'ai absolument pas. Et, sans spécialement contrôler, mon coeur accélère sous ma parole que je souffle   " J'ai des trucs a te dire... "   Laissant un peu planer le doute, mais aussi le fait que ça pourrait ne pas lui plaire a ma façon d'annoncer.

Je m'étais déjà demandé ce qu'il se serait passé si nos chemins s'étaient séparés. Ce qu'on aurait été et si jamais, ce que j'aurais été aussi. Parce que j'avais des sentiments pour lui qui m'avait submergé, et je n'aurais pas su comment les éteindre si jamais il avait décidé de tirer un trait sur nous. Je ne voulais même pas imaginé la tristesse que j'aurais éprouvé. C'était fou, ma vie ne se résumait plus qu'à lui et je n'arrivais plus à imaginer sans lui, sans ses sourires le matin quand je dormais chez lui, sans sa voix qui me tirait de mes rêveries quand je réussissais un tant soi peu à dormir. Et même quand il me préparait mon café. Je ne voulais pas me retirer cela. Je ne voulais pas m'infliger la perte de celui qui partageait ma vie depuis plus d'un mois. Et je ferais en sorte pour que cela n'arrive pas. Jamais. Je souriais encore et toujours quand il me disait que je serais son entrée, je ne voulais rien rajouter parce que j'étais persuadée qu'il lisait dans mes pensées et qu'il savait que non, cela ne me gênerait pas. Surtout qu'il semblerait que nous allons avoir un moment de tranquillité donc autant le mettre à profit, mais je ne disais rien, je le laissais prendre les devants comme il savait si bien le faire. Je préférais rire de la situation plutôt que de m'en inquiéter, cela ne servait à rien et ils étaient bien assez grands pour savoir ce qu'il faisait de leurs vies. Il fallait que je me limite dans les marshmallows, c'était en partie pour cela que je lui en offrais un, enfin que je lui en mettais un dans la bouche pour m'éviter d'en prendre énormément pour me gaver. Je pourrais me rendre malade pour des sucreries de la sorte. J'aimais quand nos lèvres se retrouvaient pour des échanges doux, tendres. C'était ça qui nous caractérisait le plus, la tendresse avec une pointe de désir. Je restais tout contre lui, ma tête sur son épaule fixant le feu, les yeux un peu perdu dans le vague, comme si mes pensées m'emmenaient ailleurs, vers un futur beau, un futur qui n'appartiendrait qu'à nous. Mais je sais que c'est impossible, qu'il y aura toujours quelque chose dans ma vie, dans notre vie, qui fera que les choses ne seront pas toutes roses. Alors c'est pour cela que je tente la tendresse, les mots doux, qui n'ont pas autant d'impact sur lui que les siens ont eu sur moi. Je ne m'attendais pas à ce qu'il réplique quelque chose mais il faut dire que ses mots ont un impact assez positif sur moi. J'avais le coeur qui battait à la chamade à chaque mot, chaque parole. « Oui je m'inquiète mon amour.. Parce que j'ai pas envie que tu penses que... Je ne t'aime pas autant que toi... » Lorsque sa main s'attarde sur ma joue, je ferme instinctivement les yeux, avant de poser ma main sur la sienne, caressant doucement la paume de sa main de mon pouce. Je voulais que le temps s'arrête. Maintenant. Il ne veut pas me perdre. Je serre doucement les dents pour m'empêcher de pleurer. Une vraie madeleine. Ses sentiments m'étaient réservés. Mon rythme cardiaque loupait un battement et je souriais « Je te crois mon amour... » Des mots, des surnoms, des gestes tendres, nous étions clairement dans notre bulle, une bulle remplie d'amour, une bulle que je ne voulais pas briser, mais pourtant à l'écoute de sa dernière phrase, j'avais l'impression que tout explosait. J'avais peur de ce qu'il voulait me dire, je me redressais alors, saisissant une nouvelle fois un marshmallow que je mettais au dessus du feu, mes yeux se reportant sur les flammes qui ne cessaient de s'accroître « Je t'écoute » Je le regardais du coin de l'oeil, cet éternel sourire sur le visage pour ne pas lui montrer que le sentiment qui me traversait maintenant, c'était de la peur. La trouille au ventre, l'envie de vomir.

2ème soir Road Trip

Je ne recevais aucune réponse a ma proposition de l'avoir comme entrée, j'en déduisais donc que c'était comme un accord. Après, je ne sais pas si d'ici là je dirais ce que j'ai a lui raconter, mais je doute fortement que l'accord soit encore d'actualité après. Nous verrons bien. Tout comme nous verrons le temps qu'il nous sera consacrés. Parce que oui, nous sommes a deux, mais Echo et Noah n'ont pas prévenus du temps qu'ils allaient mettre pendant leur promenade en forêt. Qui d'ailleurs, ressemblera plus a une explication vu leur dispute de toute à l'heure. Franchement, je préfère ne plus y penser et me concentrer sur le moment que je vivais en compagnie de la femme que j'aime. Surtout que je me retrouvais rapidement avec une sucrerie en bouche, puis, cette dernière collée a celle de Solveig. J'adorais l'embrasser, c'est une façon de se dire notre amour sans parler. Mais, elle décide ensuite de poser quelques mots sur ce qu'elle ressent. C'est mignon, j'ai le coeur qui bat bizarrement, comme ci je retombais amoureux d'elle... Non ce n'est pas comme ci, je retombe amoureux a chacun de ses sourires. Je lance même un petit rire a sa réflexion, et je tente de reprendre un peu mon sérieux avec une moue rieuse tout de même.   " Je ne penserais jamais que tu m'aimes moins que moi. Bien que ça peut devenir amusant de se faire un petit combat de celui qui aime le plus... "   Oui un peu comme les adolescents. Enfin, les adultes jouent parfois a ce jeu. Mais pour ce qu'il en est de notre couple, je pourrais parier que nous nous aimons a la même intensité. Ma main sur sa joue, elle pose rapidement ses doigts dessus pour en caresser l'intérieur. Je laisse mes yeux sur son visage, tendrement. Je remarque sa sensibilité légendaire, et je trouve ça tellement chou. Je ne vais pas lui dire, parce que connaissant ma rouquine, elle va me dire un truc du genre 'mais n'importe quoi toi'. J'ai vraiment la certitude de la connaitre par coeur. Pourtant je sais que j'ai encore beaucoup a découvrir. Je m'en voulais un peu de briser ce moment de passion, mais si je ne prenais pas le courage maintenant, je sais que jamais je ne le ferais. Alors, il est préférable pour moi de faire des aveux pour ne pas lui cacher ça jusqu'à ce que quelqu'un d'autre vienne lui révéler. Lentement, son corps pivote pour remettre un marshmallow au bout de son bâton, et du coin de l'oeil elle m'indique qu'elle m'écoute. Et je crois que pour le coup, je préférerais qu'elle n'écoute pas. Je retire mon bras, lentement et je pose mes coudes sur mes genoux. Le regard divaguant sur son bonbon qui commence doucement a fondre. Bien que Solveig me sourit, je me fais a l'idée que ça ne va pas durer. Alors, brisant le silence d'une voix puant la retenue   " Voilà. Tu sais qu'il y a eu beaucoup de rumeur sur la paternité du futur enfant de Sally... "  Déjà la, je sais qu'a la prononciation de ce prénom, je risque de la mettre en colère. Je poursuis donc, tournant un peu le visage vers le sien   " Elle a donc fait un test, et il s'avère que le papa... C'est moi. "  Mon coeur battait de plus en plus vite, appréhendant sa réaction. C'est donc la raison qui fait que je poursuis un peu, soufflant les derniers mots de ma dernière phrase.  " Et je l'ai vue avant notre voyage improvisé, pour en discuter.... "   Pinçant mes lèvres, j'ai l'impression que ma respiration se coupe.

Je donnerais tout pour ne pas perdre cette bulle dans laquelle nous étions. C'était beau, magique et je n'échangerais ça contre rien au monde. C'était la seule chose qui m'importait dans ma vie, il était la seule chose qui m'importait dans ce monde. La preuve était que j'avais envoyé balader mon père, je lui avais dit que je ne quitterais pas Dean pour lui. Qu'il m'apporterait beaucoup plus de choses que lui, que ma famille qui était disloquée après la mort de ma mère. Je n'avais plus aucun contact avec mes frères qui étaient partis au quatre coins du monde sans me demander mon avis. Comme si, depuis ma majorité, je n'avais plus besoin d'eux. Alors que c'était tout le contraire, ce n'était pas eux qui avaient été la jusqu'à la fin. Non, ils n'avaient pas été là. Ils n'avaient pas pris la peine de rester à mes côtés. Comme si j'avais assez de forces pour supporter cela. Non, je n'avais pas de force pour cela je n'étais pas aussi forte que je tentais de le faire paraître. Dean était le seul à m'épauler sans le savoir. Je ne voulais pas l'importuner avec mes soucis, déjà que les soucis avec mon père étaient assez imposants et prenaient beaucoup de places dans notre relation. Même si je ne souhaitais pas me l'avouer c'était la vérité, je faisais attention à ce que personne ne me suive quand j'arrivais chez Dean. Parce que j'étais persuadée que quelqu'un serait capable de lui faire du mal. Et si quelqu'un le faisait, je ne pourrais contrôler mes réactions, je n'arriverais certainement pas à garder mon calme dans une situation pareille. Faire un combat de celui qui aimait le plus ? Il ne savait pas ce à quoi il s'attendait si on se lançait sur ce terrain là. Je pourrais faire tout pour lui faire comprendre que c'était moi qui l'aimait le plus. Enfin, j'étais persuadée que nous étions au même niveau quand il s'agissait d'amour. « Oh, si tu savais, je pense que tu t'engagerais sur une pente sinueuse. Mais je voudrais bien essayer un jour. » Lorsque j'étais loin de lui, physiquement parlant, j'étais en manque. En manque de sa peau, de la douceur de sa peau. C'était ce que ça faisait l'amour ? Des papillons dans le ventre, des envies de niaiseries tout les quatre matins ? Ça devait être cela. Et j'aimais la sensation d'apaisement qu'il faisait sur mon corps, sur mon esprit. C'était dingue de me dire qu'une seule et même personne était capable de me faire cela et c'était aussi pour ça que je ne voulais pas qu'il m'abandonne. Je lui avais demandé une fois et il ne l'avait pas fait, ce qui me faisait éprouver un sentiment de satisfaction grandissant au fur et à mesure que le temps passait. Mais j'avais l'impression que ce sentiment qu'il me faisait vivre en quelques secondes allait se perdre à l'entente de sa phrase. Je ne disais rien, je reportais alors mon attention sur la sucrerie qui fondait., attendant que l'épée de Damoclès qui était au dessus de ma tête me tombe dessus. Je continuais à fixer le feu quand il commençait à parler. Et la, j'avais l'impression que le monde s'écroulait. Alors oui, c'était bien vrai, cette fille était enceinte de lui. Je déglutissais difficilement et je soupirais doucement avant de rajouter « Je ne te dirais qu'un truc. Mon amour. Les préservatifs, ça existe. » J'avais bien insisté sur le mot mon amour, mais je n'avais pas haussé la voix, ce qui m'étonnait grandement de moi. Je ne voulais pas m'énerver, après tout, c'était la pire des choses qu'il pouvait me faire, cela faisait tellement mal que je ne savais pas comment réagir. Quand je l'entendais me dire par la suite qu'il l'avait vu, je sentais les larmes qui me montaient aux yeux. Pourquoi avait-il fait cela ? Pourquoi. Les questions se bousculaient dans ma tête et j'avais l'impression que mon coeur se serrait et que je commençais à manquer d'air. J'essuyais une larme qui venait de s'échapper de mes yeux et d'un ton sec et presque cassant je lui répondais « Tu fais ce que tu veux, je ne vais pas t'enchaîner à moi. Si tu veux voir cette trai... cette fille, tu le fais. » Et je me levais pour marcher un peu plus loin, pour évacuer et pour tenter de calmer mon coeur affolé, même si mes jambes étaient à deux doigts de me lâcher.