MEMORIES - Jaysaël D Scott-Castellan

Memories

Je compte bien revenir, pas uniquement pour apporter les cookies que je viens de lui promettre mais tout simplement parce que j’ai à cœur d’être présent pour mon ami. Être à l’hôpital ça n’a rien de facile mais lorsque tu te retrouves quasiment cloué à ton lit c’est encore pire. Même en étant la personne la plus joyeuse au monde il est difficile de conserver un moral digne de ce nom dans de tels endroits, voilà pourquoi il est si important d’avoir de la visite le plus souvent possible. Pas besoin d’enchainer les années de psychologie pour savoir cela, le soutien est plus qu’essentiel pour qu’on remonte la pente après un coup dur. Je cherche des idées d’occupations et meuble en attendant à l’aide d’un certain magasine connu de tous les hommes de la planète. Playboy. Je rate mon effet puisque Jaysaël passe à côté de ma référence et me force à rentrer dans les détails avant de me rejoindre, une lumière jaillit de ses yeux, vous savez, celle qui serait explicitement représentée dans un cartoon. Sa réaction fait se dessiner sur mes lèvres un sourire appréciateur et amusé. « J’te pensais moins innocent que cela ! » Il est loin de l’être, je taquine encore et toujours. J’pourrais néanmoins réellement lui foutre la honte en trouvant un numéro bien salace que je sortirais au moment le moins opportun, lorsque les infirmières seront toutes agglutinées dans la chambre pour vérifier que tout va bien ou apporter le repas ou quoi ou qu’est-ce. Mon pote marque un point lorsqu’il met en cause la discrétion d’une console dans une chambre d’hôpital, il risque d’être embêté s’il doit se lever pour l’allumer. Encore raté. Plus qu’une option alors. « En effet… Bon, je n’ai plus qu’à investir les lieux en permanence avec une tonne de jeux de sociétés quoi ! » On se la joue à l'ancienne, c'est ainsi qu'on occupe les enfants lorsqu'ils sont à l'hôpital et qu'ils n'ont pas une tablette sur laquelle enchainer les épisodes de dessin animés ou les films d'animation. J'pourrais très bien en trouver une dizaine d'occasion sur internet et me ramener après avoir étudié les règles de chacun de ces jeux pour pouvoir les lui expliquer. Nous aurions de quoi faire passer les heures bien plus rapidement et réinstaurer une compétition positive comme celle que nous avions en sport. Cette envie de se dépasser, de tout donner pour pousser l'autre dans ses propres retranchements. 

Memories

Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel en entendant ses propos, moins innocent que ça, je rigole alors un peu. "Je suis pur et innocent voyons !" Plaisantais-je comme un con, alors qu'on savait tout les deux que j'étais loin d'être pur et chaste, sachant que lui, savait que j'avais trompé mon ex, même si moi, je ne m'en souviens plus pour le moment à cause de ma perte de mémoire, mais il peut alors affirmé que je suis loin d'être innocent, d'être une brave petit brebis du seigneur. Bref, la connerie en puissance, parce que l'on a tous déjà pêché, comme on dit que celui qui n'a jamais pêché me jette la première pierre, personne ne pourra le faire car l'on a tous un jour déjà fait preuve de luxure, de gourmandise, d'orgueil, de paresse, d'avarice, d'envie et de colère. Mais passons.

Je le fixe, en mode, what the fuck à ça nouvelle proposition alors qu'il parle d'envahir les lieux assez souvent pour jouer à des jeux de sociétés... "Tant qu'on y est, tu veux pas apporter des poupées barbies ? Je suis sûr que l'on s'amusera trop bien à les coiffées et les habillées !" Ironisais-je un peu, parce que des jeux de sociétés à deux, c'est pas si drôle que cela, à part si on part sut bataille naval par exemple, enfin, des jeux pour être jouer à deux, parce que s'il me ramène le monopoly, il a intérêt à ramener d'autre gens avec lui pour qu'on joue à plusieurs, sinon, on risque juste de se faire chier, surtout qu'une partie dure vachement longtemps. Je me souviens même pas avoir déjà fini une partie pour dire, tellement on abandonne avant... Enfin, du coup, j'espère qu'il va choisir des bons jeux s'il veut réellement faire ça, mais en même temps, je ne doute pas de lui pour ça.