MEMORIES - Jaysaël D Scott-Castellan

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« Non, ce que je te dis c’est de ne pas vouloir jouer au con parce que tu penses améliorer ton cas en bougeant alors que tu ne feras probablement qu’empirer les choses. Grosse nuance ! » Personne ne peut lui en tenir rigueur, on se comporte tous de la même manière face à une telle situation mais s’il pouvait pour une fois agir plus intelligemment que tous les autres alors il se rendrait un énorme service. Difficile de faire rentrer cela dans sa petite tête, il est têtu le petit et j’ai peur de le braquer si je me montre trop franc et incisif. Faudrait-il que je me comporte de la sorte pour le faire réagir justement ? J’ai l’impression qu’il intériorise ce qu’il pense pour donner le change et ne pas trop exploser en compagnie d’autres personnes alors qu’il en aurait peut-être besoin pour mieux pouvoir gérer cette situation très délicate pour un sportif comme lui. Chaque chose en son temps, il finira par comprendre cela et c’est à partir de ce moment qu’il pourra réellement avancer en étant efficace. En attendant, parlons d’autre chose. D’Andrew par exemple, notre vice-président est très apprécié par les autres Winthrop, tout le monde l’apprécie ou presque… J’insiste bien sur le presque parce qu’il aurait tendance à agir bêtement parfois. Un exemple ? Je ne connais pas les détails de cette histoire mais la raison pour laquelle Jaysaël se trouve dans cet état c’est parce que des mecs qui avaient des problèmes avec Andrew ont choisi de faire parler leurs poings plutôt que de faire preuve d’intelligence. Andrew était-il directement ou non impliqué avec ces mecs ? Les autres auraient tendance à trinquer pour lui, les filles en tête de liste. Je m’attaque au meilleur pote de Jay, difficile d’attendre autre chose de sa part qu’une salve de compliments et d’arguments censés me donner envie d’apprendre à le connaitre, nous ferions tous la même chose avec nos amis. « Si l’occasion se présente je ferais un effort alors. » Connaissant la quantité de soirées qui sont organisées par les Winthrop je ne devrais pas mettre trop de temps avant de trouver une opportunité à saisir. Plutôt que de parler de trucs négatifs j’opte pour une nouvelle approche qui lui met des étoiles dans les yeux et me permet de retrouver le sourire par la même occasion, je prends quelques notes rapidement pour me faire une idée des ingrédients qu’il me faudra rattrouper pour répondre à ses désirs. « D’accord, de la viande rouge… Tu vas me faire cuisiner en plus vilain, t’as de la chance que j’sois pas mauvais derrière les fourneaux ! »

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Un soupire franchit mes lèvres alors que mon pote ici présent ne se prive pas pour se la jouer moralisateur depuis un petit moment. Ok, je conçois clairement qu’il se soucie de ma santé, mais il n’est pas obligé de se sentir obligé de me faire comprendre que non, mon état ne va pas aller mieux d’un coup, que je vais galérer comme un gros laid pendant plusieurs semaines voir même mois… Je soupire à cela, parce que ça m’agace d’en être réduit à cela… Enfin, de toute façon je ne réponds rien et l’on change de sujet… Andrew, mon meilleure pote et vice président de notre confrérie. Je le défends en parole, comme en acte vu que je me suis retrouvé ici pour le protéger, bien que je sois payer pour cela au final. Mais en même temps, je ne suis pas comme un de ces gonzesses amourachée de lui à dire qu’il est parfait et tout, après tout, j’ai quand même usé de terme tel que pompeux et arrogant en parlant de lui… Je sais parfaitement qu’il peut l’être, après tout, je le connais quand même bien, mais sa personnalité ne s’arrête pas à cela. Bref, j’essaie de convaincre Graham de faire un peu connaissance avec Andrew lors d’une de nos prochaines soirées, en espérant que l’occasion se présentera rapidement. Il accepte d’ailleurs. Je lui réponds alors simplement par un sourire, parce que dans un sens, ça me fait plaisir qu’il fasse ça, parce que pour moi la Winthrop House c’est quelque chose de super important et j’aimerais que tout le monde s’entende un peu comme dans le monde des bisounours, même si je sais que cela n’est qu’une putain d’utopie parce que non, tout le monde ne peut pas apprécier tout le monde… C’est contre nature. L’homme est ainsi incapable d’apprécier tout le monde, il critique, juge en permanence et même si on est tous lié par notre choix de maisons, que l’on apprécie les valeurs de celle-ci nos vécus sont plus important que nos ressemblances sur certains points.
Je rigole alors quand il me propose de jouer les cuisinières. J’avoue que j’aimerais clairement bien le voir à l’oeuvre. Lui, derrière les fourneaux et tout à concocté des petits plats. Il arrive à me faire rire, pour ça, je l’apprécie réellement. Surtout que vu mon état ce n’était clairement pas donné. “Si en plus tu peux me faire des cookies maison je serais ravi.” Ne puis-je m’empêcher de rajouter pour le charrier bien que j’apprécierais réellement cela, des cookies, c’est trop bon, surtout quand ils sont encore chaud parce qu’ils viennent de sortir du four.

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Je n’adopte probablement pas la meilleure approche avec Jaysaël mais je pars du principe qu’il est plus logique d’être honnête et de lui exposer les faits plutôt que de prononcer les mots qu’il veut entendre pour continuer à le bercer dans le monde de Oui-Oui. On ne va pas se mentir, sa situation est délicate et il lui faudra plusieurs semaines, si ce n’est des mois pour se remettre complètement de ce qui lui est arrivé. Essayer d’en faire trop maintenant ce serait prendre le risque de tout compromettre, il n’y a pas plus stupide et paradoxalement humain comme réaction, qui ne voudrait pas mettre la charrue avant les bœufs ? Personne ! Je l’agace, je n’ai pas besoin de mes études de psychologie pour m’en rendre compte puisqu’il change de sujet et se lance à corps perdu dans une tentative de me faire changer d’avis sur Andrew. Une chance que je ne sois pas fermé à l’idée d’apprendre à le découvrir sous un nouvel angle, peut-être que je serai surpris, tout est possible, mais ce que je vois ne m’a guère intéressé jusqu’à maintenant. On m’a toujours appris à ne pas rester sur mes premières impressions, elles sont souvent superficielles et alimentées par ce que l’on sait de la personne en question grâce aux autres, je ne devrais pas m’arrêter là-dessus et je ferais donc l’effort qu’encourage Jaysaël depuis tout à l’heure. En attendant qu’une telle occasion se présente, je me propose de lui remonter le moral en lui trouvant de la nourriture bien grasse pour dire qu’il ne désespère pas devant un énième plateau d’hôpital dépourvu de sel, d’épices, de goût… De tout quoi. Je m’attends à ce qu’il me demande de m’arrêter au McDonalds ou d’aller lui chercher une pizza mais non, Monsieur a une autre idée en tête et cela va m’exiger bien plus de travail. Il se met à rire et ce sourire que je retrouve enfin me donne la patate, voilà, c’est ce que je veux voir plus souvent sur son visage. « Et des cookies en plus ? » Je répète, l’air scandalisé. « Quelle saveur ? » J’suis un amour, je sais. « Je t’apporterai tout cela tout à l’heure, parce qu’il me faudra un petit peu de temps pour sélectionner les meilleurs ingrédients juste pour toi et préparer le tout. » Les cookies seront faciles à transporter, le repas en lui-même, ce sera nettement plus difficile, notamment parce qu’il faudra le garder chaud. Au pire j’apporterai les cookies et je me rattraperai à sa sortie en lui cuisinant un bon repas par jour… Ouais, j’peux bien faire ça aussi.

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La question de la nourriture est mise sur le tapis, parce qu'il m'a proposé de m'apporter à manger, sauf que je n'ai pas prit ça dans le sens aller chercher un burger chez Mc-do ou bien même ailleurs non, je vise bien autre chose et je ne tarde pas à lui faire savoir, surtout que je ne manque pas non plus de toupet en lui disant que j'aimerais en plus avoir des cookies. J'en demande un peu trop par moment, mais en même temps, il s'est si gentiment proposé, refusé serait un affront non ? Puis il ne peut rien refuser à un malade non ? Enfin, disons plutôt convalescent dans mon cas, parce qu'au dernière nouvelle, je n'ai pas la grippe ou une tout autre malade, voir simple rhume. Mais il n'en reste pas moins que le résultat est le même dans les deux cas, je suis cloîtré ici comme un con, comme un lion en cage et je pourrais pas sortir avant un moment... Graham m'ayant d'ailleurs bien fait comprendre que ça servirait à rien sauf m'apporter encore plus d'emmerder avec ma jambe... Il me parle alors des cookies, je rigole un peu à sa réaction qui dans un sens est normal, je ne devrais pas lui en demander tant. Mais il m'a tendu la perche alors autant la saisir non ? "Oui des Cookies, c'est bien ça que j'ai dis." Lui répondis-je rapidement alors. Je le regarde alors complètement surpris par sa question. "Quelle saveur ?" Répétais-je à mon tour ? Sur le coup, c'était un peu comme si on avait une conversation de sourd-muet ou bien simplement entre deux personnes qui ne parlent absolument pas la même langue... On semblait ne pas du tout se comprendre, enfin, si juste que là, je voyais pas à quel goût les cookies pouvaient être hormis au chocolat, sinon, ça ne s'appelle pas des cookies, du moins à mes yeux... Mais peut-être que pour lui, ce n'était pas le cas et dans un sens, j'espérais qu'il allait me répondre et m'éclairer à ce sujet. Je rigole alors un instant en entendant ses propos pour les courses. "Oh ! Tant d'attention pour moi. C'est tellement gentil de ta part ! Je pourrais dire que tu es un amour, mais ça risque de poser des problèmes alors je le dirais pas." Plaisantais-je un peu alors que je venais quand même de dire.

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A l’avenir rappelez-moi de toujours apporter des précisions à mes propositions. Je me voyais bien lui dégoter un bon McDonalds bien gras à apprécier, au pire des cas j’aurais pu lui préparer une gamelle avec de bonnes choses et des gâteaux. Je ne m’attendais cependant pas à ce que mon pote Jaysaël soit si précis et ambitieux. Pas de quoi m’affoler pour autant, je ne suis pas du genre à prendre peur face à un défi, il me faudra juste réfléchir davantage à la marche à suivre. Difficile de réaliser tout ce qu’il m’a demandé sans cuisiner sur place, ne serait-ce que pour la viande, il faudra qu’elle soit à bonne température et pas réchauffée pour qu’il puisse pleinement l’apprécier. Impossible de la préparer en avance et… Vous me voyez aller quémander l’accès aux cuisines de la cafétéria ? C’est une option à envisager cela dit. Après réflexion je me lance dans l’élaboration d’un plan parfait. Jaysaël devra se contenter d’un bon Big Mac aujourd’hui, demain je lui apporterai des cookies et dès qu’il sera sorti de cet hôpital je me rattraperai en lui préparant un vrai repas, d’A à Z, la totale. C’est Nemo qui va le jalouser, lui qui attend toujours désespérément nos soirées à la maison où je prends généralement le contrôle des cuisines pour nous empêcher de mourir de faim. Quitte à commencer avec les cookies et pour prouver que je suis le plus gentil des potes qu’il puisse avoir je le questionne sur les saveurs qu’il attend. Il ne semble pas comprendre, c’est en tout cas ce que je suppose lorsqu’il se met à répéter presque machinalement ce que je viens de dire. « Tu veux des cookies aux pépites de chocolat noir ? Blanc ? Au lait ? J’peux aussi t’en faire aux myrtilles, j’ai essayé l’autre fois et ils ont été grandement appréciés ! » Il existe une centaine de recettes de cookies, difficile de s’arrêter sur une seule variété. Un petit rire m’échappe lorsqu’il confesse à demi-mot que je suis un amour sans réellement le dire, pas peur que cela pose problème. « En effet, mais t’as le droit de le dire quand même… J’garderai ce moment secret ! » Quoi ? Je ne peux qu’apprécier lorsque l’on vante mes mérites non ? « En dehors de la nourriture, il te faut quelque chose d’autre ? »

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Je le questionne pour savoir de quoi il veut parler en me demandant qu'elle saveur je veux pour mes cookies... Sur le coup, je ne comprenais pas mais en entendant sa réponse, je comprends un peu mieux et j'avoue que je me sens un petit peu con. Je rigole d'ailleurs un peu nerveusement. "Ah oui, je vois... Bah, j'ai envie de dire, étonne moi ?" Pourquoi me prendre la tête à choisir, le mieux c'est de le laisser choisir lui, pour me faire en quelque sorte la surprise dans un sens... Puis comme de toute façon il n'y a que très peu de chose que je ne mange pas, il y a très peu de risque que je n'aime pas ce qu'il mettra dans les cookies. Je plaisante alors un peu quand il me dit qu'il gardera cet instant entre nous. "Alors, je vais te le dire." Je souris un peu en le regardant. "T'es un amour Graham." Heureusement que son fishtick de petit ami n'est pas là pour nous entendre sinon, j'aurais eu droit à une belle prise de tête de sa part, bien que n'étant pas gay, j'aurais peut-être été un peu moins emmerdé ? Enfin, j'en sais trop rien, il faut toujours se méfier avec les eliots, ils ont l'art d'être parfois de beau parano... Bref, je reviens un peu sur terre quand il me demande s'il me faut quelque chose d'autre. Je réfléchis un instant à savoir ce que je pourrais bien lui demander... "Hm... Je dirais bien de quoi m'occuper ?"

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Je reste con sur le moment, pas certain d’avoir compris ce qu’il n’avait justement pas compris dans ma question. Je reformule et j’aperçois enfin la petite lumière dans son regard qui me signifie qu’il s’est raccroché à mon wagon. Me voilà rassuré, pas vraiment aidé cela dit puisqu’il me laisse la joie de le surprendre avec le goût des cookies que je dois lui préparer. L’aventure culinaire qui se prépare n’en sera donc que plus excitante. « T’as des allergies dont je devrais être au courant ? » Pas que je l’empoisonne en utilisant un ingrédient qu’il ne supporte pas, mieux vaut être prudent. Je m’en voudrais toute ma vie si une telle chose se produisait, le mec est déjà au plus bas alors autant prendre trop de précautions que pas assez. Je profite de ce magnifique moment que m’offre Jaysaël lorsqu’il me qualifie d’amour. Soyons honnêtes, c’est ce que je suis. Combien de membres de la confrérie sont venus le voir et combien d’entre eux se sont proposés à lui ramener de la bouffe potable et à l’aider en cas de besoin ? Probablement très peu, c’est bien ce que je pensais. Je savoure comme il se doit l’instant et ne tarde pas à rebondir, je me charge de la nourriture, aurait-il besoin d’un truc supplémentaire ? Sa réponse ne se fait pas attendre, il aimerait que je lui trouve de quoi s’occuper. Comment passer le temps dans un hôpital ? La question me plonge dans un silence qui s’étend sur deux ou trois minutes, mon cerveau carbure à fond sans parvenir à trouver une activité qui ne soit pas trop ennuyante à la longue. « C’est compris, j’vais te trouver la collection Playboy ultime ! » Je me mets à plaisanter en faisant référence à ces magazines qui devraient le divertir suffisamment pour qu’il oublie l’endroit où il se trouve. « Plus sérieusement… J’peux peut-être m’arranger pour te ramener une console en douce, t’as la télévision dans cette chambre, on devrait pouvoir la brancher dessus ! »

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Des allergies ? Je le fixe un peu. "Non, pas que je sache, où alors j'ai oublié, mais ça m'étonnerait quand même." Lui lançais-je en souriant un peu, assez confiant sur le fait que je n'avais pas d'allergie alimentaire. Pour cela, j'avais réellement de la chance quand je vois que certains doivent faire attention à ce qu'ils mangent parce qu'ils ont trop d'allergie. Franchement, je pense que j'y arriverais pas, me priver d'une chose que j'aimerais uniquement parce que j'y suis allergique, enfin, si, il faudra bien, c'est une question de vie ou de mort, mais je le vivrais mal.

Je le laisse alors réfléchir tandis qu'il réfléchit à ma demande, dans un sens, je comprends qu'il peut réfléchir, parce que moi-même je ne sais pas ce que je pourrais bien demander pour m'occuper, outre mes cours et mon ordinateur portable. C'est une question assez compliquée, alors si en plus, il doit réfléchir pour moi, c'est encore plus compliqué pour lui. Je devrais peut-être l'aider un peu, mais c'est clairement la panne sèche pour moi... Enfin, c'est l'horreur quoi... Je fronce alors les sourcils à sa phrase. "T'entend quoi par là exactement ?" Pourquoi est-ce que je sens venir la connerie de sa part ? Parce que non, je ne réalise pas qu'il fait référence au magazine de ce nom. Je le fixe alors quand il me parle de la console. Je lui fais alors un signe de la tête pour qu'il regarde la télévision suspendue derrière lui. "Tu penses réellement qu'une console peut se brancher sur cette relique ?" parce que non, ici, ils ne connaissent pas encore les écrans plat semble-t-il, ou alors, je n'ai réellement pas eu de chance et je suis tombé dans la seule chambre qui n'est pas équipé d'une télévision récente.

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Je préfère être prudent et m’assurer que Jaysaël n’est pas embêté par la moindre allergie, l’empoisonner ne figure clairement pas parmi mes objectifs du moment. La réponse de mon camarade me rassure et ne me retire donc pas la moindre liberté, je vais pouvoir m’amuser à confectionner les meilleurs cookies du monde. Manquerait plus qu’il soit insensible à ma cuisine. Je serais dans de beaux draps tiens ! « Parfait, la prochaine qu’on se voit je t’apporte les fameux cookies, tu m’en diras des nouvelles ! » Je n’ai plus qu’à me décider sur ce que je compte utiliser, me livrer à la recette classique en incorporant du chocolat ou choisir une option plus originale et trouver des myrtilles pour lui faire découvrir de nouvelles saveurs et de nouveaux cookies ? Il me reste un petit peu de temps pour me décider sur l’une des deux options. Les options sont plus nombreuses lorsqu’il est question de faire passer le temps plus rapidement dans cette chambre d’hôpital mais je reste bêtement là, assis à réfléchir sans parvenir à trouver une bonne petite idée de génie. Je suis pourtant le roi de l’idée farfelue à laquelle personne n’a pensé jusque-là, aujourd’hui c’est raté. Je trouve une connerie à sortir pour dissimuler la pauvreté de ma pensée à l’instant T, il fronce les sourcils et me questionne tandis qu’un sourire s’empare de mes lèvres. « Tu veux vraiment que j’rentre dans les détails ? Tu n’auras qu’à le faire toi-même avec le poster central… Enfin, celui des anciens numéros puisqu’il a été supprimé ! » A quoi sert une revue comme Playboy sans un beau petit poster central, celui qui intéresse tous les garçons qui achètent le truc… Les magazines de charme ça n’a jamais été mon truc mais ça peut toujours lui apporter une dose de divertissement plus que bienvenue hein. J’déconne, je taquine mais j’serais tout à fait capable de surfer sur le web pour trouver une collection d’anciens numéros rien que pour ses beaux yeux, eh oui, j’suis un bon pote qu’est-ce que vous voulez que j’vous dise. Je tourne la tête pour analyser la télévision et abandonne le lit de mon pote pour m’aventurer près de cette dernière que j’analyse sous tous les angles. « Figure toi qu’il y a de quoi brancher les fils multicolores. Il n’y a pas de prise HDMI mais c’est déjà un bon début ! » Il risque d’avoir une qualité moins intéressante que sur une télé moderne mais il pourra toujours jouer s’il le désire.  

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Je souris un peu quand il me dit que j'aurais droit à mes cookies la prochaine fois qu'il me rendra visite ici. C'est agréable de savoir ça, de me dire qu'il viendra encore et que du coup, je ne passerais pas toutes mes journées seuls comme un con dans cette chambre à ne voir que les infirmières. Pour le moment, c'est le début, donc ça passe encore, surtout que j'ai déjà eu pas mal de visite, mais maintenant que les gens savent que je vais bien, ils passeront à peine ou juste en coup de vent, plus pour se taper réellement la discussion je crois, mais lui, comme il viendra pour me donner quelque chose de bon à manger, on aura encore de quoi parler à ce moment-là. Je suis alors choqué par sa proposition, enfin quand il m'explique. "Putain ! J'avais pas du tout pensé à ça !" Et c'était vrai, j'aurais jamais imaginé qu'il pousse avoir l'idée saugrenue de m'apporter ce genre de magazine ici, mais s'il le fait, je sens que je vais avoir la honte au près des infirmières quoi ! En réalité, j'avais complètement oublié l'existence de ce magazine, honte à moi, je sais. Je fronce alors les sourcils à sa nouvelle proposition, concernant la console, lui montrant la télé, je sous-entend que c'est un vieux machin que du coup, il devrait pas trop y avoir moyen de brancher la console dessus et pourtant... "Ah ouais ?" fis-je un peu surpris à son annonce. "Mais bon, dans tout les cas, ça risque pas d'être discret, vu que je ne saurais pas la brancher et la débrancher moi-même à cause de ma jambe..." Du coup, ouais, il faudrait prévenir une infirmière et pas sûr qu'elle soit d'accord avec cette idée de console dans la chambre, je ne sais même pas si c'est autorisé en réalité.