Pour le coup je ne pouvais pas la laisser comme ça, j'étais peut être le premier à prendre la fuite sans rien dire pour mon boulot mais quand j'étais à Cambridge j'étais toujours au petit soin pour la jeune Mather. Je me doutais bien qu'elle me dirait que c'était rien, que ce n'était qu'une petite coupure.. je n'en faisais qu'à ma tête, je savais qu'une blessure au pied n'était pas quelque chose d'anodin et que ça pouvait s'infecter très vite. Je me concentrais sur ma tâche, du moins j'essayais tant bien que mal.. la vue de ces jambes dénudé ainsi que la douceur de sa peau était juste une épreuve de taille pour. Bordel qu'est-ce que j'avais envie de lui dévorer le mollet, la cuisse et plus encore, je restais dans le droit chemin en essayant de déchirer le papier du pansement tout en écoutant ses propos.. Elle me disait qu'elle avait congédié Marta, je m'en doutais un peu à vrai dire, je savais que Alexys n'aimait pas trop se faire assister par quelqu'un. Je me contentais d'esquisser un léger sourire avant d'attraper doucement le pied de la jeune Mather. « Ce n'est pas grave ne t'inquiète pas, je peux m'en passer quelques temps. » Dis-je avant de désinfecter la plaie de Alexys à l'aide d'un coton imbibé de produit.. je constatais qu'aucun bout de verre n'était resté planté, c'était une bonne chose. Je prenais soin de tapoter doucement la plaie pour ne pas lui faire trop mal, j'avais appris la douceur à ces côtés depuis le temps. Je me mordais la lèvre inférieur afin de me concentrer sur ma tâche, simple soit-elle. « Tu me manques Alexys.. » Je levais la tête en sa direction après avoir placé le pansement sur son pied entaillé. Je me sentais terriblement coupable. J'avais besoin d'elle, elle me manquait terriblement.. sa peau, son odeur, la douceur de ces cheveux.. je ne pensais qu'à ça. Je déposais alors un bisous sur son genou dénudé puis sur le haut de sa cuisse, je n'avais plus envie de m'arrêter, cette obsession me rendais fou à l'heure actuelle.
Ce n'était rien à première vue. Ce n'était pas grave à mes yeux. J'en avais rien à faire et je n'avais même pas mal parce que la douleur, elle était ailleurs. Pourtant, je savais que Zakhar n'en faisait qu'à sa tête, je savais qu'il n'allait pas me laisser le choix. En fait, il ne me demanda même pas la permission c'est pour dire. Du Zakhar du début à la fin, je crois qu'on le changera jamais. Il me conduit en silence jusqu'à la salle de bain et je le laissais faire en évitant tout simplement son regard mais, je crois qu'il en faisait de même. J'étais énervée contre lui, je lui en voulais à mort et de son côté, il baissait les bras, il s'en voulait également et disait ne pas être à la hauteur. Je crois que tout était dit. J'avais envie de rester silencieuse, de ne pas craquer et pourtant, c'est moi qui pris la parole pour lui dire que j'avais offert des vacances à Marta. Des vacances payées qui plus est. De toute façon Zak, il s'en fiche, il a plein de fric, il a même pas besoin de le savoir. Marta revenait régulièrement malgré tout pour savoir si je n'avais pas changé d'avis. Elle était vraiment adorable avec moi, toujours aux petits soins et je crois que c'est une femme qui se sentait terriblement seule, elle avait juste besoin de compagnie, de s'occuper. Elle adorait son métier, ça se voyait et je suis sûre que ces vacances étaient comme une punition pour elle. Elle allait être contente puisque le retour de Zakhar voulait dire son retour également. Je grimaçais légèrement lorsqu'il m'attrapa le pied pour désinfecter la plaie et c'est ce moment-là que je choisis pour laisser quelques larmes roulaient le long de mes joues. C'était parfait comme ça puisque je n'avais qu'à dire qu'il m'avait fait mal toc ! En tout cas, je mis que quelques secondes pour les effacer d'un revers de la main histoire qu'il ne se rende compte de rien. J'étais plus forte que ça. Il fallait que je lui prouve que j'étais plus forte que ça. Quelques secondes plus tard, le pansement était posé et il ajoutait que je lui manquais. Il m'avait lui aussi manqué. J'aurais donné n'importe quoi pour passer quelques jours voire même quelques heures à ses côtés. Pourtant, je ne disais rien. J'étais incapable de lui répondre. J'en avais peut-être pas envie aussi. J'étais vraiment mal tout simplement. Ses lèvres se posèrent sur mon genou puis, sur le haut de ma cuisse et je restais de marbre bien que mon coeur battait à tout rompre à l'intérieur de ma poitrine. Je le laissais faire sans bouger ne serait-ce que le petit doigt. J'avais l'impression d'être complètement ailleurs. J'avais envie de vivre ce moment mais en même temps, je me l'interdisais. Mon coeur, mon âme était là, avec lui, en train de lui demander de continuer, de ne jamais s'arrêter mais mon corps lui, il était juste là... en déco surement, incapable de rien.
Ce genre de situation était délicate pour moi, je me sentais coupable, tiraillé entre mes obligations et ma vie de couple et pourtant je trouvais le moyen de n'en faire qu'à ma tête en préférant abdiquer. À vrai dire je ne savais plus vraiment comment m'y prendre avec Alexys, ce n'était plus aussi simple qu'avant.. elle avait toujours finis par m'excuser même si je lui faisais beaucoup de mal, je sentais que cette fois ci c'était différent, elle semblait plus me détester qu'autre chose à l'heure actuelle. Je relevais doucement la tête après avoir déposer un dernier baiser sur sa cuisse, je croisais alors son regard.. elle avait les yeux rouges et je remarquais immédiatement qu'elle avait pleuré et qu'elle était à deux doigts de recommencer. Je serrais la mâchoire, putain qu'est-ce que j'avais fais encore..?! Je me répétais encore et encore que j'étais un mec stupide qui avait tout foutu en l'air pour une simple histoire d'affaire et de pognon. Je me mordais la joue nerveusement avant de réaliser que je n'avais pas à l'embrasser comme ça, que ma façon d'agir la dégoûtait certainement. Je m'empressais de lâcher son pied et de ranger la boîte de pansement et le produit désinfectant dans sa boîte. Je ne faisais pas vraiment attention à ce que je faisais, mes pensées étaient complètement ailleurs, je me sentais coupable et ça se voyait clairement sur ma tête. Finalement je finis par me relever en m'aidant du rebord de la beignoir. Je me penchais pour attraper la trousse de premier secours et je la rangeais à sa place, dans le placard. J'en profitais finalement pour me laver les mains parce que personnellement l'odeur du désinfectant n'était pas une odeur que j'appréciais beaucoup, un silence de plomb s'installait.. le genre de chose qui était rare entre nous d'habitude, même quand on s'engueulait pour des broutilles il y avait des échanges verbales.. la c'était plutôt différent, comme ci quoi que je dise j'aurais finalement tord à ses yeux.
Ses lèvres contre ma peau, je sais que je peux craquer à tout moment et voir la déception, le dégoût, la culpabilité dans son regard fait juste en sorte que j'ai réellement envie de pleurer. Là, j'ai versé quelques larmes juste parce que je suis pas assez forte pour lui résister, parce que je l'aime et qu'il m'a brisé le coeur. Mais ça me dégoûte de le traiter comme ça. Je m'en rendrais malade à vrai dire et ça, c'est parce que j'ai des sentiments pour lui, des putains de sentiments qui font que je pense que c'est vraiment l'homme de ma vie, celui qui me faut. Je sais que je mérite ce qui m'arrive parce que je n'ai jamais eu un comportement irréprochable. Je ne mérite pas mieux comme traitement mais, Zakhar, c'est le seul mec qui faisait en sorte que je me sentais exceptionnelle pour quelqu'un, j'avais vraiment l'impression de compter pour lui et de passer au dessus de tout et de tout le monde. Mais il s'averse que ce n'est pas le cas et par peur d'être briser une nouvelle fois, je décide d'éviter son regard alors que mon coeur crie de tout oublier et de profiter de l'instant présent. Mais je peux pas faire ça et je pense qu'il a compris parce qu'il s'arrête, repose mon pied, range la trousse de secours et je déglutis. Je te remercie... Pour le pansement. Un silence de mort s'installe entre nous et je mets plusieurs longues minutes avant de me décider à le rompre. J'essayais de t'oublier. Je... Je me suis rapprochée d'un gars enfin je... j'ai couché avec lui deux fois... Putain j'ai pas le droit de lui dire ça c'est juste que je veux pas lui mentir ou lui cacher des choses. La première fois, j'étais carrément défoncée et je savais pas vraiment ce que je faisais mais la deuxième fois... je crois que je le voulais. Ouais et puis, tout le monde me demandait de lâcher l'affaire, de profiter et je sais que c'est pas une excuse. Je sais que j'aurais pas du parce que... on est encore ensemble enfin, je crois. Ma voix est à peine audible et j'ai envie de pleurer mais, je le fais pas. On a pas rompu avec Zakhar enfin je crois pas. On s'est juste éloignés. Et puis, j'avoue que pour une fille qui essaie d'oublier son petit ami, je m'y prends vraiment mal. Je vis ici, je porte ses fringues, j'ai même son bracelet parce que j'avoue avoir fouillé dans ses affaires et réussis à mettre la main dessus. Il me quitte pas, comme celui que m'a offert Tim alors oui, pour une fille qui essaie d'oublier son mec, c'est vraiment bizarre. C'est juste que j'arrive pas à vivre sans lui et que j'ai pas envie de l'avouer. Je sais plus où me mettre là, vraiment. Je me contente de rester appuyée contre la baignoire, tête baissée.
Elle me remerciais, bizarrement rien que de l'entendre me parler était un soulagement pour moi, même un simple merci.. je ne supportais pas qu'elle m'ignore, ça me rapellais trop nos débuts, le moment où nous étions de simple ennemie. À cette période de ma vie tout semblait plus simple, je n'avais pas toutes ses responsabilités, je pouvais également disparaître sans faire souffrir une tierce personne. À ce moment de ma vie, j'étais certainement le mec le plus détestable et égoïste du campus, l'Eliot par excellence.. pourtant quand la jeune Mather est entrée dans ma vie, j'ai commençais à changer et à me rendre compte que j'étais capable du meilleur pour une personne. Alexys me rendait unique, j'avais clairement l'impression d'exister et finalement j'avais trouvé un sens à ce que c'était que l'amour, le vrai grand amour.. celui qui te retourne, te donnes des aîles mais aussi celui qui peux te briser en quelques secondes. Je fermais finalement le robinet de l'évier, subissant clairement ce silence de plomb qui venait de s'installer entre nous depuis deux trois minutes.. Alexys finit par le briser et pas de n'importe quelle façon puisqu'elle m'avouait avoir couché avec un mec, à deux reprises. Wouah.. mon cœur manquait un battement, ma mâchoire se serait de plus en plus. Je regardais la présidente Mather à travers le miroir, les mains posaient sur le rebord du lavabo. Le coup classique, bizarrement je m'en doutais, ça ne m'étonnais pas vraiment d'elle. Je fermais les yeux l'espace de quelques secondes, je sentais la colère monter en moi, le genre de colère incontrôlable. Je serrais le rebord du lavabo sans attendre, si j'avais pu l'arracher je l'aurais certainement fais. Je restais silencieux, le seul truc qui me venait à l'esprit à l'heure actuelle c'était d'arracher les couilles de ce petit enfoiré. Tout le monde savait que j'étais capable du meilleur avec Alexys mais surtout du pire et généralement j'excellais beaucoup plus quand il fallait faire mal. Je retournais ma tête en sa direction pour finalement avancer vers elle et lui attraper le bras presque violemment. La jeune Mather se retrouvait debout en une fraction de seconde, à quelques centimètres de mon visage. « C'EST QUI ? » lui criais-je presque au visage, serrant un peu plus ma main autour de son bras. Je n'arrivais pas à le croire, il est clair que je comptais revenir sur Cambridge, je ne lui avais jamais dis que je partais définitivement, pas après lui avoir demandé de s'installer ici avec moi. J'avais même laissé la totalité de mes affaires personnelle ici, la seule chose que j'avais emmené en Russie était un petit sac de voyage.. ce qui montrait que mon départ n'était pas définitif. Je serrais la mâchoire, plantant mon regard dans le sien.. à cette instant j'en avais plus rien à faire du reste, seule ma colère m'éclatait au visage. Alexys avait beau pleurer devant moi, je ne voyais même pas.. mon côté violent reprenait le dessus, encore une fois, peut être un peu plus que d'habitude. Je sentais mon cœur exploser dans ma poitrine, ma mâchoire se serrer de plus en plus..
Si je devais résumer mon histoire avec Zakhar, je crois que je dirais compliquée. Ca n'a jamais été facile entre nous. Autant quand on se détestait que quand on a commencé à avoir des sentiments l'un pour l'autre. Il était Eliot, j'étais Mather. Il était parti, j'étais retournée dans les bras de Jorden autrement dit, la pire connerie de ma vie. Il était revenu, il m'avait détesté de nouveau, il avait tourné autour de Moana, m'avait rendu complètement cinglée au point que je suis partie quelques jours à Toronto en me disant que c'était mieux ainsi. Finalement, je ne pouvais vivre sans lui alors, je suis revenue et puis, il m'a demandé de sortir avec lui. On avait vécu des jours parfaits jusqu'au décès de mon père qui l'avait fait partir du jour au lendemain. Il est revenu, il m'en a pas voulu de m'être rapproché de Camilo mais en même temps, j'ai jamais rien fait avec lui. Finalement, on s'est installés ensemble pour qu'il me quitte de nouveau. Pourtant, malgré tout cela, jamais je ne l'avais trompé, jamais je n'avais été voir ailleurs parce que l'histoire avec Jorden bah, on sortait pas ensemble et avec les autres, il ne s'était jamais rien passé et ce, jusqu'à ce que je craque il y a peu. Pourtant, j'avais eu envie de l'attendre, je le voulais vraiment mais tout le monde me disait que ce n'était pas le bon, qu'il avait déconné et que je n'avais pas le droit de m'arrêter à ça. Sauf que ça, c'est l'homme de ma vie, celui que j'aime avec ses plus gros défauts et je ne peux pas lui mentir. Je ne le regardais pas, je ne pouvais pas le regarder dans les yeux en disant une telle chose parce que j'avais l'impression de passer pour la plus grosse des salopes parce que je sortais avec. Sauf qu'il était parti, que j'avais l'impression de ne pas compter pour lui, de ne pas être assez importante. Il se leva pour m'attraper le bras assez violemment pour que je me retrouve debout face à lui, serrant les dents pour ne pas grimacer tandis que mon pied venait de se poser au sol. Il me criait dessus et son visage en disait long sur son état d'esprit. Tu le connais pas... Je ne pouvais pas lui donner de nom, je savais comment il réagirait, je commence à le connaître. Je pleurais mais, c'est même pas qu'il me faisait peur parce que Zakhar violent c'est presque normal pour ne pas dire totalement normal. Je pleurais parce que je m'en voulais vraiment et que je sentais qu'il était tellement énervé qu'il pouvait m'en retourner une à tout moment, ce que je méritais c'est vrai. Et puis moi aussi j'étais énervée vraiment sur les nerfs alors c'est pour ça que les larmes ne cessaient de couler bien que je tentais de les faire s'arrêter. Je voulais pas je... bah si la deuxième fois, je voulais, je venais même de l'avouer, c'est pourquoi je terminais même pas ma phrase. J'arrivais même plus à parler face à tant de colère venant de sa part. J'essayais juste de me calmer en me concentrant sur ma respiration. C'est ce que j'avais de mieux à faire pour le moment.
Je voyais rouge, j'étais capable de faire un massacre à cet instant présent. Je m'imaginais Alexys dans les bras d'un autre, ça me donnais envie de gerber, clairement. La jeune Mather m'appartenait, oui que ça plaise ou non dans ma tête c'était ainsi. J'avais beau faire le fière en lui disant qu'elle devrait se trouver un autre mec plus convenable que moi, je n'en croyais pas un mot. Je savais pertinemment que si un mec lui tournait autour je ferais tout pour lui nuire et le réduire à néant et ça quoi qu'il m'en coûte. Alexys me disait que je ne le connaissais pas, bah tiens comme par hasard, c'est ce qu'elle me sortait à chaque fois. Je voulais un nom point barre, ce genre de chose n'était pas négociable. Ma mâchoire ne relâchait pas la pression, ma main entourant son bras non plus d'ailleurs. « Tu ne veux pas me dire qui s'est très bien.. je l'apprendrais par moi-même. J'ai assez de relation dans cette ville pour savoir qui est ce petit fils p*te..! » Dis-je sans attendre, lui criant encore une fois au visage. Je lâchais son bras pas très délicatement, manquant de la pousser par la même occasion. Je me tenais la tête avant de faire les cents pas dans la pièce. J'essayais de reprendre mes esprits mais manque de bol la pression ne redescendait pas. Alexys finit par me dire qu'elle ne voulait pas, un rire très nerveux sortit de ma bouche, je la fixais le regard rempli de haine. « Et vous avez fait ça dans notre lit je suppose..? » Finalement je n'étais pas sûr de vouloir le savoir, ça me dégoûtais d'imaginer ce genre de chose. Je voyais la jeune Mather pleurer devant moi, à vrai dire ça ne me faisais ni chaud ni froid. Moi qui pendant ce temps travailler comme un forcené en Russie, je n'arrivais pas à le croire. « Putain pendant que moi je me tuais au travail, madame se faisait monter sans scrupule alors que nous étions encore en couple. Et tu oses me prendre la tête parce que je suis parti pour le boulot..?! Mais merde Alexys, j'aurais peut-être dû me barrer avec une meuf finalement. » Ouai la j'étais hors de moi, ça me dégoûtais et encore les mots étaient faibles.
Je savais qu'il allait finir par savoir de qui il s'agissait et le fait qu'il me tienne le bras aussi violemment faisait que j'étais à deux doigts de craquer juste pour qu'il me lâche. Mais, il le fit quelques secondes avant tout en me poussant légèrement mais la douleur n'était rien comparée à ce que j'éprouvais à l'heure actuelle. J'étais vraiment mal et je m'en voulais. Tout ce qu'il faisait, c'était me faire culpabiliser alors que j'étais déjà au bout de ma vie. Il m'enfonçait un peu plus à chaque minute. Moi ? Je me fais monter sans scrupule ? Ok, j'ai les poings qui se serrent, les dents également. Il devrait vraiment peser ses mots quand il parle parce qu'il me met hors de moi. J'arrive pas à croire qu'il arrive à sortir une telle chose alors que je me suis déjà excusée et que je tente d'arranger les choses enfin, de lui faire comprendre. Putain j'étais honnête avec lui, j'aurais pu lui cacher tout simplement et je ne disais pas ça pour l'énerver et lui faire péter les plombs mais bien parce que j'étais incapable de lui mentir. J'étais vraiment à bout de nerfs. Me parle pas comme ça Zak ! Nan parce que je savais que s'il rajoutait un mot, j'étais capable de lui en mettre une pour le coup. Et le fait qu'il me parle d'une autre meuf ouais, je crois que ça m'énervait encore plus. J'avais juste envie de prendre sa tête et de la taper contre le mur jusqu'à ce qu'il se rende compte de ses propos. S'il voulait hausser le ton, moi-aussi je pouvais le faire. Tu m'as toujours pris pour ta chose, une simple distraction quand t'es sur le campus. Tu pars et tu reviens comme t'en as envie, tu réponds pas à mes appels, à peine à mes sms et quoi ? Putain tu veux m'enfermer ici quand tu te tires et me récupérer quand tu reviens c'est ça ? Parce que vas-y, avoue-le que c'est pas la première fois ni la dernière que tu me fais le coup ? Je me bouffais les doigts là sérieux, il arrivait pas à se rentrer dans le crâne ce que je voulais lui faire comprendre. Pars plus et tu m'auras rien que pour toi. Pars mais préviens moi bordel. La communication, c'est la base d'un couple et Zakhar, il garde tout pour lui alors évidemment qu'on passe notre temps à nous engueuler. Je passe toujours pour la méchante mais je t'ai jamais laissé tomber ! Constamment je me remets en question en me demandant ce que j'ai bien pu faire de travers pour que tu fasses aussi peu attention à moi. Je te cherche toujours des excuses pour tout ce que tu fais et moi, j'ai le malheur de faire un pas d travers et c'est la fin du monde. Tu te tires en Russie en me laissant un mot, incapable de porter tes couilles et de me dire en face que tu me laisses encore une fois et après t'oses me reprocher le fait que j'ai essayé de t'oublier ? De trouver quelqu'un qui s'intéresse vraiment à moi ? Parce que clairement, j'ai pas l'impression que je t'intéresse. J'ai juste l'impression d'être un jouet qu'on prend et qu'on jette comme bon lui semble. Je suis pas une chose, j'ai un coeur et tu te rends pas compte du mal que tu peux me faire. Alors ouais, peut-être que tu te tapes pas ta voisine ou je ne sais qui en Russie mais, tu m'abandonnes quand même. Tu me demandes d'avoir 100% confiance en toi et c'est ce que j'ai toujours fait depuis le début mais là, je commence vraiment à me poser des questions. C'est pas la vie que je veux. J'ai jamais été trop jalouse ou possessive, je veux juste que mon mec reste avec moi et j'ai besoin d'un minimum d'attention. Surtout que Zakhar sait pertinemment que je ne supporte pas la solitude. Je tente pas de me trouver des excuses, de justifier mes actes j'essaie juste de te faire comprendre que ça, ce que j'ai fait, tu peux t'en vouloir qu'à toi-même. Ouais, j'étais certaine de ça parce qu'il m'aurait prévenu, il m'aurait emmené avec lui ou juste appelé de temps en temps, les choses ne se seraient pas passées ainsi.
J'ai toujours eu du mal à me contrôler quand il s'agissait de Alexys, je pouvais être capable de la faire rêver comme la détruire verbalement en un claquement de doigt.. j'avais l'impression qu'elle avait un impacte sur ma propre personne, cette fille était comme une partie de moi. Même au début, quand nous étions au stade de nous détester, je me sentais obligé d'aller vers elle pour la mettre plus bas que terre, s'en était vital pour moi.. peut-être parce que sans le savoir elle me rendait déjà dingue à l'époque, je ne voulais tout simplement par me l'avouer.. puis j'ai finis par le comprendre et lâcher prise le soir du bal. Elle me demandait d'arrêter, d'arrêter de lui parler ainsi, je levais les yeux au ciel l'espace de quelques secondes.. il fallait vraiment que je me calme, mais évidemment ce n'était pas si simple à dire. Alexys enchaînait finalement par des explications, elle était clairement en train de vider son sac. Je l'écoutais sans broncher, la façon dont elle m'exposait les choses me faisais froid dans le dos, c'était certainement la première fois que je la voyais aussi énervée. Je me pinçais la lèvre inférieur, le fait qu'elle croit que je la prenais pour une distraction, un jouet me faisais terriblement mal. Je ne voyais pas la jeune femme ainsi, loin de la, sinon je ne lui aurait jamais demandé de vivre ici, je ne me serais jamais affiché avec elle alors que j'étais un Eliot et elle une Mather, je ne serais pas revenu à Cambridge pour la retrouver. Je soufflais, peut être pour faire descendre un peu la pression. Elle n'avait pas tout à fait tord dans ces propos, néanmoins elle ne comprenait pas que je n'avais pas le choix, cette entreprise était le boulot d'une vie, la chose qui avait fait de ma famille une référence en Russie. Je ne pouvais pas tout laisser tomber et décevoir ma mère qui comptait beaucoup sur moi, cette entreprise l'a faisait vivre tout de même, c'était la seule chose qui l'a raccrochait encore à mon père.. j'étais incapable de faire une chose pareil et Alexys ne semblait pas vraiment le comprendre. Je sentais mon cœur s'emballer encore une fois, ses propos me retournais les tripes. Okay je n'avais pas assuré, okay j'aurai pu lui envoyer un message de temps en temps.. mais putain pour quoi faire?! Je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie et en plus de ça je n'étais pas du tout un mec démonstratif, elle devait le savoir puisqu'elle était pareille que moi. Je la laissais terminer, pour le coup j'en avais pris plein la tronche et je ne savais pas vraiment si c'etait une bonne chose que je m'explique.. elle semblait tellement me détester à l'heure qu'il est. Je passais finalement une main dans mes cheveux.. « C'est vraiment comme ça que tu me vois? Que tu vois notre relation? Ça me dégoûte pour le coup. Je ne t'ai jamais pris pour un jouet, même quand je te détestais vois-tu. Tu commences à me connaître un minimum maintenant, si tu ne comptais pas pour moi je ne me serais jamais affiché avec une Mather quitte à pourrir ma notoriété en tant que Eliot. Je ne t'aurais jamais demandé de venir vivre ici alors que tu sais très bien que j'aime mon petit confort, seul. Je ne serais pas non plus revenu sur Cambridge, tu es la seule et unique chose qui me retiens ici Alexys, tu devrais le savoir depuis le temps quand même. D'accord je pars toujours sans rien dire, mais merde les adieux pour moi c'est trop dur surtout quand je sais qu'à chaque fois que je pars en Russie pour le travail tu fais une connerie. Tu voulais que je t'envoie des messages? Très bien, ça aurait changé quoi à par à nous faire du mal parce que je ne savais pas du tout quand est-ce que Pyotr n'aurait plus besoin de moi. Je ne suis pas un sentimental, tu devrais être au courant parce que tu es exactement pareil que moi! D'ailleurs, je pourrais dire la même chose.. pourquoi tu n'es pas venu en Russie me voir?! Pourquoi tu ne m'as pas envoyé de message non plus..?! Ça marche dans les deux sens.. pourtant je ne t'ai jamais reproché ce genre de chose parce que je sais que tu as tes propres responsabilités ici, avec les Mathers principalement. » La pression semblait redescendre un peu, du moins je ne criais plus sur elle.. J'avais juste le cœur brisé par ses récents propos et le fait qu'elle ne se mette pas à ma place pour le coup. « Je n'ai jamais demandé d'être PDG d'une multinationale à vingt quatre ans, pourtant je n'ai pas le choix. Cette entreprise fait vivre ma famille et ça depuis des années. Tu crois que j'ai le droit de tout foutre en l'air comme ça juste parce que ça ne te plais pas..?! Non. C'est le travail de toute une vie, en l'occurrence de mon défunt père. Je n'ai pas le droit d'être égoïste juste parce que ma copine n'accepte pas que mon boulot soit important. J'ai quand même installé un siège ici, uniquement pour être près de toi, il te faut quoi de plus sérieusement? Que je baisse mon pantalon devant tout le bahut en te criant que je suis désolé de travailler durement et que je t'aime.. » Sans que je ne m'en aperçois, une larme dévalait sur ma joue.. C'était la première fois que je pleurais devant Alexys. Je ne m'en rendais même pas compte sur le moment tellement j'étais pris par mes explications. « C'est que ça que tu souhaites..? ». À ce moment précis j'étais vidé, anéanti. Néanmoins, le fait d'avoir ouvert mon cœur semblait m'avoir libéré de ma colère.
Je comprends qu'il soit énervé je veux dire, je l'aurais été tout autant voir plus. Je crois que j'aurais voulu sa mort. Ok, peut-être pas mais j'aurais au moins voulu l'égorger. Parce que... Si tu me l'avais demandé, j'aurais quitté les Mathers pour toi. J'aurais quitté Cambridge pour toi. J'attendais juste qu'il me le propose, qu'il me prouve des choses, qu'il me montre que je comptais vraiment pour lui. Je voulais qu'il laisse sa fierté de côté et qu'il me parle, qu'il me dise ce qu'il voulait, ce dont il avait besoin. Je voulais juste qu'il prenne des initiatives parce que je l'aurais suivi n'importe où, pourquoi n'importe quoi pendant autant de temps qu'il l'aurait fallu. Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Que je vienne en Russie sans rien dire, vraiment ? Artur aurait surement été super content et après ? Je suis qu'une mather, je viens d'une classe sociale moyenne, j'accorde pas autant d'importance à ma famille que toi à la tienne et je suis pas sûre de savoir me comporter comme il faut. Ton frère t'aurait surement demandé ce que tu fais avec moi et ta mère aurait surement dit que tu pouvais trouver mieux. Je juge pas, je pense juste ne pas être à la hauteur. J'suis qu'une petite Mather de Toronto et ta famille est l'une des plus riches de Russie et tient l'une des plus grandes entreprises. Wahou, je me serais surement fait toute petite, je m'en serais même rendue malade je pense parce que je suis pas à la hauteur, j'ai rien à voir avec eux. Pourtant, c'était pas l'envie qui me manquait et je crois que s'il me l'avait demandé, j'aurais quand même fait l'effort de venir et j'aurais vraiment donné tout ce que j'avais. Je me laisse glisser au sol en écoutant ce qu'il racontait. Je posais ma tête contre le mur en fermant les yeux, inspirant calmement alors que la pression semblait avoir redescendu. C'est à ce moment-là que je m'aperçus que j'avais quand même super mal au bras mais, je me devais continuer et de ne pas y penser. Je te demande pas de lâcher l'entreprise, je t'ai pas demandé non plus d'installer un siège ici si t'en avais pas envie. Je dis juste que... tu fais des choses pour moi et des conneries de l'autre côté. Tu me demandes de sortir avec toi et tu pars. Tu me demandes d'emménager avec toi et tu pars. J'ai l'impression que tu me donnes des trucs pour que j'accepte le reste. Je veux pas que tu fasses des choses par dépit... Je voulais pas que ça soit un compromis. Et puis, c'est même pas ça le plus important. Et tu me parles pas j'ai juste l'impression de ne pas compter assez à tes yeux ou alors, tu me fais vraiment pas confiance. Je veux dire, ton père décède, tu pars et tu donnes des nouvelles à Caesar. Ok, c'est ton meilleur ami mais, t'arrives pas à comprendre que moi, ça me blesse que tu me dises rien. J'aime pas me sentir inutile et impuissante et c'est ce que je suis si tu gardes tout pour toi... Je crois qu'on a choisi cette soirée pour déballer notre sac, c'est une certitude. Je te demande pas d'arrêter de bosser, de t'excuser de quoique ce soit, de me crier je t'aime. Je te demande pas d'être H24 avec moi, je te demande pas de tout quitter pour moi. Je te demande juste de me parler, de me faire confiance et de voir le bon côté des choses. Tu m'aurais appelé en me disant que t'avais trop de travail, j'aurais peut-être pu t'aider ou venir ou même parler un peu et essayer de te remonter le moral par exemple. C'est que des petits trucs qui font qu'un couple fonctionne. Je suis pas une experte en l'amour et je débute vraiment dans les relations sérieuses. J'ai vraiment envie que ça marche et je suis prête à donner de ma personne pour ça. Mais de son côté, est-ce que Zakhar est capable d'en faire de même.
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