adelaide ∞ family time ! ♥

Ses paroles me faisaient longuement soupirer. C'était limite pire que ma maman pour le coup. Elle me déprimait totalement et j'avais bien l'impression que j'allais aller au Maroc toute seule, sans demander quoique ce soit à qui que ce soit. Limite, je crois que juste pour me rassurer, je proposerais quand même à Austin, histoire de faire comme d'habitude en recevant sa réponse négative. « Je ne suis pas tombée enceinte d'Austin » répétais-je en soufflant d'agacement. « Alors je ne le serais pas d'Andrew ou de qui que ce soit, si ça se trouve je suis stérile » dis-je en haussant les épaules. Soit ça, soit je me protégeais bien alors où est le souci ? « Pourquoi tu flippes pour ça ? Je contrôle régulièrement que je ne suis ni en cloque ni malade, donc calme-toi, sinon tu vas faire une crise cardiaque de type « maman » avant même d'avoir des enfants » me moquais-je gentiment en reprenant mon sourire alors que je m'attaquais à un mélange riz/sauce. Sa dernière question me fit lever les yeux au ciel. « Je crois que je vais oublier l'idée d'inviter quelqu'un, ce sera plus simple » dis-je sans perdre l'appétit. Si je devais y aller seule, tant pis. De toute façon, je m'amuserais quand même !

Comment passer un bon moment avec sa cousine, et le faire virer au cauchemar, soit un livre écrit par Adélaïde Johnson. J'avoue, je fais ma chieuse avec ma cousine, mais c'est pour son bien. Ce n'est pas en sautant n'importe qui, même un Prince, qu'elle va régler ses problèmes. Stérile ? Ne parle pas de malheur, je tiens à être tâta moi !, dis-je ne lui tapotant son bras. Mais je ne flippe pas voyons, puis mon cœur va très bien merci, je lui répond en lui tirant la langue. C'est vrai qu'on est encore jeune, et en cours surtout, du coup, un bébé maintenant ne serait pas le top, mais bon. Je finis par changer de conversation, histoire de faire baisser la tension. Ce froid n'est pas drôle, puis on est censé passer un bon moment entre cousine. Mais si, invite ton Prince, il nous payera des trucs dit la fille qui est suffisamment riche pour se payer le Maroc 5000000000000000000000000 fois.

Tata ? Je la regardais, impassible, en attendant qu'elle me dise que c'est une blague. Cependant, ce n'était pas le cas alors c'était moi qui riais. J'avais du mal à me rendre compte qu'en fait, elle l'espérait vraiment. Alors là.. elle était mal tombée. « J'ai envie d'avoir des enfants, mais bon, là, c'est mort vu les études et mes relations » souriais-je doucement. « Heureusement que je ne suis plus avec Austin, sinon ça aurait été mort et enterré ton espérance d'être tati » Je souriais en continuant mon repas. « J'espère bien que tu es en bonne santé, je n'ai pas envie que tu disparaisses.. » fis-je avec une moue enfantine. La fin me refit rire doucement. « Pff, profiteuse va » la taquinais-je alors que je savais qu'elle n'avait pas du tout besoin de l'argent du Prince. « Je n'ai pas envie que tu le fusilles du regard pendant tout le séjour alors.. j'sais pas, je verrais » dis-je calmement. « C'est pas une tare si je viens toute seule de toute manière » terminais-je en espérant que la discussion n'allait pas retourner au vinaigre. Je ne voulais pas me prendre la tête pour un voyage entre amies et puis.. je verrais bien, même si je doutais proposer à une petit histoire de m'accompagner.. Qu'est-ce que c'est compliqué ! C'était tellement plus simple quand j'étais en couple !

Bah ouais, si j'attend que Caleb fasse de moi une tâta, dans dix, je serais toujours entrain d'attendre. D'ailleurs, tout le monde pense que je serais la première à avoir un enfant, m'enfin, n'allons pas faire fuir Tyson hein. Ouais bon, protège toi et prend la pilule dans ce cas, dis-je en lui faisant un immense sourire. Je veux qu'elle soit enceinte de l'homme qu'elle aime, pas du premier venu avec qui elle aura tirait un coup derrière un arbre. Mon psy va finir riche avec moi entre le suicide et la dépression, j'ajoute avant de me mettre à rire. Bon, je ne vois plus le psy depuis un moment, mais si je fais une dépression, je vais vite le revoir. Si il te traite bien, je ne dirais rien...par contre, si il te prend pour sa bonniche, j'ai bien peur qu'il se fera manger par les serpents, je lui répond, tout en prenant une cuillère de riz. Dans le pire des cas, on ira ensemble écoute, bah ouais si monsieur le Prince ne veut pas, et que Tyson n'arrive pas à se libérer, autant y aller ensemble.

Concevoir pour moi d'avoir des enfants, c'était juste.. surréaliste. Déjà, sans un garçon à mes côtés, c'est mort. Je me voyais mal élever un enfant toute seule avec la question répétitive de « il est où papa ? » ou qu'il me demande qui est son père. Si c'était juste un homme de passage, j'aurais honte jusqu'à la fin de ma vie d'avoir eu un enfant qui n'aurait jamais de vrai papa. J'aimerais mon enfant, bien entendu ! mais ça ne serait pas pareil. Je remerciais d'ailleurs toutes les divinités ancestrales d'avoir fait en sorte que je ne tombe pas enceinte d'Austin. Encore heureux que ma pilule me protégeait super bien, sinon j'aurais sûrement déjà une équipe de foot. Ok, quand même pas, mais bon.. vu ma chance, ça ne m'aurait même pas étonné. « Promis » lui assurais-je. Je ne rigolais pas avec mon moyen de contraception, de toute façon. Je deviendrais malade si j'oubliais de la prendre ne serais-ce qu'une seule fois. « J'espérais qu'il te faisait un prix moi ! » fis-je, surprise et en même temps, douce pour ne pas la froisser. Je ne voulais pas faire de gaffe vis-à-vis de ce qu'il lui arrive et je n'aimerais pas qu'elle ressasse tout cela alors que nous passions du temps ensemble. « Je devrais proposer à mon ex alors.. comme ça les serpents pourraient avoir un repas de dingue » riais-je. Quoi ? Bon, je ne désirais pas qu'il meurt.. juste qu'il souffre parfois un peu. Physiquement, surtout, comme ça, il pourrait comprendre comment il m'avait fait mal mentalement. Bref. « C'est vrai, on peut faire comme ça aussi » souriais-je. Dans le fond, j'espérais quand même que Tyson puisse faire parti du voyage. Si j'étais seule et bien.. je m'amuserais quand même durant nos fêtes ensemble et s'il y a un marocain mignon, soyons fou !

Oui, je compte bien être mère un jour, moi au moins, je m'occuperais bien de mes enfants. Bon, je serais probablement une mère chiante, qui est beaucoup trop sur ses enfants, mais ce n'est pas grave. Nous parlons de nos amours, mais aussi de notre vie sexuelle, apprenant que ma chère cousine s'est tapée un Prince. Ah ben ça, ça restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je lui fais donc promettre de bien se protéger, on ne sait jamais, tandis que madame rigole sur mes séances chez le psy, ou plus précisément sur le prix. Hm oui, il aurait le repas du siècle là, je lui répond en rigolant, imaginant le pauvre Austin entrain de se faire manger par des serpents. Je finis par lui proposer qu'on aille ensemble au Maroc, si jamais elle ne se trouve pas de partenaire et que mon chéri ne puisse pas venir. Ça reviendra moins cher en plus, dis-je en rigolant, comme si l'argent me manquait, alors que ce n'est pas vrai.

Un jour, ma cousine aurait des enfants et je les imaginais déjà la rendre totalement folle. Genre des petits qui courront partout et elle qui essayerait de les rattraper. J'espérais qu'elle penserait à moi pour être marraine.. je les pourrirais de gâteaux et on montera des plans ensemble pour rendre leur maman encore plus folle. Oui, j'ai l'air horrible comme ça, mais ça m'amuserait beaucoup d'être avec eux et même si ça ne paraît pas gentille pour Adé, c'était juste pour la taquiner. Parler d'Austin se faisant manger par des serpents m'amusait au plus haut point. Malgré toute la rancœur que j'avais envers lui – oui, parce que je lui avais pardonné, mais ça n'empêchait pas que ça faisait toujours mal – je ne souhaitais pas sa mort. Pas du tout d'ailleurs. « Ce sera une mort lente et tragique.. je filmerais ça » souriais-je sadiquement. Soit, je préférais ne pas m'étaler sur le sujet. Le plat se diminuait petit à petit alors que nous continuions à manger et discuter à la fois. « Moins cher ? » riais-je doucement. « Ma pauvre, tu as donné ta fortune à quelqu'un d'autre ? » souriais-je gentiment. Je n'étais pas malheureuse non plus, niveau budget. Mes parents me payent ma scolarité et moi, je me débrouille pour mon appartement et le reste en travaillant. C'était un bon deal pour ne pas avoir non plus une montagne de sous qui ne me sert à rien sur mon compte en banque. J'avais préféré dire à ma mère que ce qu'ils voulaient me donner en trop serait versée à des œuvres de charité. À quoi bon garder du superflu quand d'autres en ont besoin ?