Ne me fuis pas. PV.

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Andrea & Bonaventure

« Parce que tu crois que je n’ai pas peur que tu le regrettes aussi ? »lui demanda-t-il avec sérieux cette fois-ci. Andrea pouvait elle aussi regretter ce qui se passait ou se passerait entre eux. Dans l’équation, il n’y avait pas que lui. Elle aussi pouvait avoir envie de faire machine arrière, de se dire qu’il était bien trop chiant sur la longueur. D’ailleurs, il n’osait même pas se projeter à la période du Ramadan car il allait devoir lui expliquer que les baisers et autres douceur du genre, c’était niet tant que le soleil n’était pas couché. Cela allait être comique tiens songea-t-il avec dérision. Humour qu’il mit à profit dans sa dernière réplique avant qu’elle ne le quitte. Bonaventure ne put s’empêcher de pencher la tête sur le côté pour suivre son déhanché -il était souffrant, il avait besoin d’un remontant !

Enfin, maintenant, il était plutôt occupé à grogner après l’infirmière qui voulait absolument qu’il prenne un calmant et dorme de tout son loir. Or, Bonaventure ne prenait de médicament que lorsqu’il y était vraiment contraint. Il craignait chaque jour de rechuter dans ses travers de junkie pour prendre la prise de ce tranquillisant à la légère. « Je veux bien me reposer mais ailleurs »soupira-t-il même s’il ne put empêcher un sourire heureux étirer ses lèvres à la vue d’Andrea. Devait-il la considérer comme sa petite-amie ? Ou était-ce encore trop tôt ?! Bon sang, finalement, il allait peut-être le prendre ce médoc mais simplement pour s’endormir le cerveau. « Je vais bien. Je vais parfaitement bien. Je sais qu’un noyé peut refaire une noyade à cause de l’eau dans ses poumons mais je suis certain d’avoir tout évacué. J’ai juste envie de rentrer à la Quincy House ou n’importe où ailleurs tant que ce n’est ni un hôpital ni une infirmerie »lui répondit-il avant de se pousser du lit pour qu’elle puisse recevoir les soins adéquats. « Tu veux que je me couche avec les poules toi maintenant ? »rigola-t-il en s’approchant d’elle pour masser ses épaules. « Cela s’est bien passé avec le photographe ? Tu n’as pas eu trop d’ennuis ? »

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" Je ne regrette jamais mes actes, sache le " Tout ce que je fais, j'y réfléchis avant et pas qu'un peu. Je n'ai pas envie de vivre avec des regrets ou pire, avec des déceptions. J'ai assez de problèmes pour m'encombrer avec de telles choses. Je fais mon maximum pour reprogrammer une session rapidement et le photographe accepte, une fois de plus. Je ne sais pas s'il se sent obligé d'être concilient ou s'il a juste pitié de moi mais ça me fait plaisir, ça c'est sur. Je ne pourrais jamais le remercier à la hauteur de ce qu'il fait pour moi. On a fait un cliché sur une séries de cinq photos. Il y a donc encore beaucoup de travail. Je me dépêche pour retrouver Bonaventure. J'espère que tout va bien pour lui en tout cas. " Il faut pas que tu restes seul " Lançais-je à Bonaventure après qu'il ait tenté de nous prouver qu'il connaissait son cas et les risques qu'il encourait. S'il pouvait juste éviter de se noyer pour de bon cette fois, ce serait pas mal. J'ai vraiment eu peur cette après-midi. " Un bouillon et au lit. Comme un gosse " Lançais-je en arquant un sourcil, comme pour le défier. Qu'il fasse pas le mâlin avec moi parce que je peux être féroce quand je m'y mets. Je laisse l'infirmière faire son travail et frissonne lorsque je sens les mains de Bonaventure sur moi. " T'as les mains fraiches " Soufflais-je en levant les yeux pour le voir. " Il a l'habitude je t'ai dis... Il m'a juste demandé d'arrêter de faire l'arrogante parce que ça ne me va pas " Je souris légèrement avant de grimacer quand elle appuie la compresse sur ma cicatrice. En deux temps trois mouvements, je suis debout et je renfile ma veste. " Tu veux venir à la maison ? J'ai un peu foutu mon coloc à la porte " Pas pour passer du temps avec Bona mais parce que Priape est un con ! Et qu'il m'énerve. Voilà tout.

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Andrea & Bonaventure

Bonaventure n’avait jamais aimé les hôpitaux ou les infirmières. Cela lui rappelait ses journées qu’il avait passé à ruminer sa douleur, sa souffrance morale. Combien de journées avait-il passé seul avec pour seule présence, le va et vient régulier des infirmières dans sa chambre ? Ses parents n’avaient pu se libérer pour rester à ses côtés et lui, il avait rejeté la plupart de ses amis à l’époque. Or, à chaque fois qu’il se retrouvait en faiblesse et alité, il ne pouvait s’empêcher de vouloir s’enfuir. Il en ferait presque des crises de nerfs et c’est sûrement ce qu’il se serait passé si Andrea n’était pas entrée, le calmant de par sa seule présence. « Alors reste avec moi » lança-t-il bravement à son encontre. Toutefois, cela ne l’empêcha pas de grogner à la mention du bouillon et du lit. « Je t’en ficherai de comme un gosse ! »grommela-t-il tout en observant les soins qu’elle recevait à cet instant. Le métisse ne put s’empêcher de vouloir établir un contact entre eux. Sa personnalité plus que tactile le poussait à ressentir ce besoin de toucher les gens surtout ceux qui lui étaient proches. C’était plus fort que lui d’autant plus avec Andrea. « Et là c’est mieux ? » lui demanda-t-il après s’être frotté les mains l’une contre l’autre pour les réchauffer. Un petit rire secoua ses épaules tandis qu’il lui lançait un regard où l’amusement s’y lisait clairement. « Je ne dirais pas le contraire » s’amusa-t-il à lui répondre tout en la laissant par la suite lui échapper tandis qu’elle renfilait sa veste. Andrea lui proposa alors de rentrer avec elle, chez elle. Une proposition qui l’enchanta au plus haut point. « Avec plaisir et puis comme ça, tu pourras me surveiller » lui dit-il en lui tendant sa main pour qu’elle s’en saisisse. « Qu’est-ce qu’a fait ton colocataire ? » lui demanda-t-il curieux tandis qu’ils prenaient congés de l’infirmière et quittait cet endroit de malheur.

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" Ça va ça va, je capitule, je reste avec toi " Soufflais-je en souriant largement. Comme si c'était une corvée ou je ne sais quoi. Loin de là même... Je pense que j'ai vraiment besoin de passer du temps avec lui après cette vieille journée bien merdique. La prise de tête avec Priape, sa chute dans la piscine... J'espère qu'un jour, j'arriverais à me rappeler de ce souvenir en riant et pas comme un acte complètement idiot qui aurait pu le tuer. Bon, il y a pas sauté non plus mais ça aurait pu être vraiment dangereux ! " Bah oui comme un gosse. T'as trainé au bord d'une piscine sans prévenir que tu savais pas nager et sans bouée ! Je vais t'acheter des brassards ou une bouée en forme de cygne tiens ! " Je rêvais d'avoir une de ces bouées. Tout ce qu'il y a de plus kitschs mais tellement beau... Je le regarde avec un regard pseudo-menaçant mais je finis surtout par me mettre à sa place pour me faire soigner. Si je pouvais éviter de chopper une infection à cause de la piscine, ce serait vraiment pas mal. Je pose ma main sur la sienne en souriant. " C'est beaucoup mieux, en effet " J'écoute l'infirmière me dire tout ce que je sais déjà et me dépêche de me remettre sur pieds. Bonaventure n'aime pas les hôpitaux et infirmières et bien moi non plus ! Surtout après les huit jours que j'ai passé à l'hôpital récemment. Je salue l'infirmière et quitte sa salle de travail avec Bonaventure. " Je lui ai dis que je partais une semaine en Norvège avec Sienna alors monsieur a décidé de passer la semaine chez sa copine. Ça m'a pas plu. Qui va arroser mes plantes hein ? " Demandais-je le plus sérieusement du monde. " Sa meuf c'était ma meilleure amie. Mais elle a couché avec mon ex. Du coup voilà, ça me casse le dernier ovaire qu'il me reste qu'il retombe aussi facilement dans ses bras. Surtout quand on voit qu'elle l'a trompé alors qu'elle était enceinte " Moralité, -8000. Mais bon, parler femmes enceintes avec Bona... Enfin, j'ai pas envie d'encore parler d'elle et/ou de Maxime. " Tu me suis et on se retrouve chez moi ou tu montes avec moi ? " Demandais-je au jeune homme.

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Andrea & Bonaventure

« Je suis certain que j’aurais l’air très fin avec ce genre d’accessoires ! Si je te promets que je vais prendre des cours de natation, tu veux bien me pardonner ? » lui demanda-t-il avec un petit air de chat potté. C’est qu’il la savait très bien capable de lui offrir tout cet attirail -sûrement ça le pire dans toute cette histoire. Andrea pouvait être assez sadique dans son genre et il n’avait l’intention de parier quoique ce soit sinon, il voyait très bien le gage qu’il devrait subir. No way.

Air libre nous voilà songea Bonaventure alors qu’ils étaient enfin dehors. Il se sentait revivre et la présence d’Andrea n’était pas étrangère à cet état de fait à moins que cela ne soit la perspective de passer la soirée voire la nuit avec elle. C’est que cela vous requinquait un homme. « Tu pars une semaine ? » lui demanda-t-il en essayant de ne pas passer pour le mec désespéré à l’idée de passer une semaine loin de sa petite-amie ou du moins de la femme qui lui plaisait énormément. « Mais en quoi ton départ ne lui plait pas ? Je veux dire : tu as le droit de partir avec ton amie non ? » lui demanda-t-il avec comme sous-entendu : Tu lui plais à lui aussi ou quoi ?! Bonaventure ne voulait pas passer pour le type super jaloux, ce n’était pas son intention mais il comprenait pas trop la colère de son colocataire. « Je peux arroser tes plantes si tu veux » ajouta-t-il connement. Ouais, propose lui d’être son homme à tout faire, ton égo en sortira grandit Weasley se sermonna-t-il. Par moment, il avait tendance à perdre un peu trop ses neurones mais c’était plus fort que lui. Il voulait rendre service ! Brave Quincy.

Andrea lui expliqua alors que la petite-amie de son colocataire était sa meilleure amie. Jusque-là, Bonaventure suivit. C’est après que cela se compliqua. « Décidément, les femmes enceintes ne sont plus ce qu’elles étaient » lâcha-t-il avec ironie. « Pardon pour cette question mais quand elle a couché avec ton ex… tu étais encore en couple avec lui ? »lui demanda-t-il en essayant de démêler les informations. « Si tu as un sèche-linge, je veux bien te suivre ! Mes affaires sont toujours trempées et j’aimerai bien enfiler autre chose que ce truc » lui dit-il en désignant le jogging trop petit qui lui donnait l’impression d’être un géant dans les affaires d’un gosse de onze ans -et c’était très inconfortable au niveau de son entre-jambe.

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Bien sûr qu'il aurait l'air très fin avec ce genre d'accessoires. J'attends le jour où le soleil reviendra et que les shootings piscines se passeront dehors juste pour avoir une de ces bouées plutôt chics ! Je suis une grande enfant, c'est comme ça. " Je pense que ça peut le faire. Je peux te pardonner de ton inconscience si t'y remédies " C'est fou quand même, qu'au vingt et unième siècle, quelqu'un ne sache pas nager. Ça me fait vraiment bizarre mais peut être qu'il a peur de l'eau ou qu'il a vécu une expérience traumatisante et... voilà. Je ne sais pas. Il faudrait que je creuse cette piste. On cherche à mieux se connaître et ça, c'est une bonne idée pour se connaître, retenir tout un tas de détails et les approfondir plus tard. Ou c'est complètement creepy, je sais pas trop. Je le regarde et souris. " Oui. En Norvège, une semaine. On va faire du chien de traineau et de la luge " Lançais-je avec un large sourire. Je pense qu'on pourrait en faire ici, de la luge, mais j'ai envie de quitter le pays un petit peu, de me poser loin d'ici, loin de tout. Mon opération m' juste fait comprendre - une fois de plus - que c'est maintenant que je dois voyager et profiter de la vie, pas quand je serai entre quatre planches. " Il s'en fout que je parte. Mais j'ai pas très bien pris le fait que, à peine je parte, il court chez elle. Je le retiens pas hein, si ça l'emmerde de vivre avec moi, il peut partir " Ou peut être que si. Je sais ps trop. J'ai pas été forcément gentille avec lui non plus en fin de matinée... Mais je m'en fous. Qu'il aille se vider les roubignoles et on en parlera plus tard. Ou pas. Je suis bien capable de l'éviter pour les dix prochains jours, jusqu'à ce que je parte ! C'est vraiment pas moi que ça gène. Je suis ronchon, c'est la vie. Je ris légèrement quand il se propose pour les plantes. " Non t'inquiète pas. Il s'en occupera et s'il le fait pas, j'le découpe et le faire cuire au wok en revenant " Soufflais-je légèrement. J'ai pas envie d'enquiquiner Bonaventure avec mes plantes. au pire, j'en rachèterais. Parler de Maxime avec Bonaventure est vraiment très bizarre... " Si j'avais encore été en couple avec lui, elle serait à l'hôpital avec le nez cassé et les deux genoux en vrac à l'heure actuelle " Je tente l'humour mais ce n'est vraiment pas drôle. " Mais ils ont pas du attendre bien longtemps que je sois partie. C'est pas comme si j'étais parti m'exiler en Afghanistan à cause de lui, en plus de ça " Je souffle fortement. Bona et moi, on a loupé notre premier rendez-vous parce que j'ai pris mes clics, mes clacs et que je me suis barrée dans mon pays natal pour être loin de Max et de tout ce que je ressentais à son égard. Peut être pas le meilleur choix qu'il puisse être mais bon, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même. " Tu viens donc par pure besoin... " Soufflais-je avant de le foudroyer du regard de la manière la plus gentille et mignonne qui soit. " T'inquiète j'ai ce qu'il faut à la maison " Je suis loin d'être une bonne femme au foyer ou je ne sais pas trop quoi. Moins je fais de tâches ménagères plus je peux passer de temps à l'hôpital pour me former. " Bon allez Nemo, on y go " Lançais-je sur un ton moqueur au jeune homme avant de monter dans ma voiture et de me diriger vers la maison. Le trajet n'est pas long, je me suis arrangée pour vivre à distance respectable des salles de cours et de l'hôpital pour y être en moins de temps possible. Ça me fait bizarre d'accueillir Bonaventure chez moi... Mais après tout, j'ai bien - plus ou moins - forcé la porte de chez lui l'autre fois. Rapidement arrivés au deuxième étage, je le laisse entrer dans le salon. " Bienvenue " Je file rapidement devant lui, attrapant les vêtements que j'ai laissé trainer ainsi que les draps de bain et sous vêtements qui trainent. J'étais un peu en retard ce matin et un peu à cran pour tout ranger. J'empile tout sur mon bras, ouvre la porte de la chambre de Priape et balance tout sur son lit. Je rangerais demain, si j'en ai envie.

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