JAROD + Plus jamais l'un sans l'autre

Plus jamais l'un sans l'autre

Je venais de penser qu'il avait du surveiller mes allées et venues dans l'hôpital pour me dire que je m'occupais bien des enfants mais dans le fond je me doutais que ce n'était pas vu qu'on ne savait pas vraiment à quoi on ressemblait avant ce fameux jour de décembre. Et pour cause, il vint me faire savoir qu'il aimait juste savoir ce que devenait les enfants qu'il amenait, ce qui était légitime et logique venant de la part d'un pompier après tout. Puis je le vis surpris en apprenant que Sarah était aussi sa soeur et donc Millie sa nièce mais surement plus quand je vins lui confier que nos parents avaient eu deux filles avant nous. Il vint balbutier quelques mots avant de me demander si j'avais des photos, photos que je devais avoir dans mon dossier de rechercher alors je vins me lever pour aller le chercher sur le placard du salon -je ne sais même plus pourquoi je l'ai posé alors faut pas me le demander- avant de venir me rasseoir à ses côtés et de lui répondre.

C'est tout à fait légitime en tant que pompier comme en tant que médecin, lui fis je en lui adressant un sourire avant de reprendre, lui tendant le dossier avec tout ce que j'avais déjà pu avoir comme infos sur notre famille. J'ai commencé à faire ce dossier quand je suis arrivée à Boston après que mes parents adoptifs m'ait dit pour mon adoption et j'ai décidé de le continuer pour moi et aussi pour Millie plus tard car elle demandera forcément où est sa mère plus tard, lui confiais je tout en le regardant observer le dossier et reprenant. Je crois que y'a une photo de Sarah mais suis pas sure d'en avoir trouvé une de Marianne, l'aînée que je connais pas encore.

Puis très vite, la discussion bifurqua sur le Spring Break, ce qui pouvait être étrange sachant qu'on est qu'en janvier et que cela a lieu en mars mais voilà mieux vaut prévenir que guérir après tout. Et puis cela laisse le temps à Jarod de murir sa réflexion quant à ma proposition surtout s'il a des soucis financiers où je vins lui proposer mon aide mais je me doute qu'il va refuser mon aide parce que c'est un homme et qu'il doit se débrouiller seul, me dira il, sauf qu'il vint simplement me dire que c'était gentil alors je vins lui adresser un sourire, sourire qui disparut aussitôt dès que Jarod vint me raconter comment il avait été abandonné et là je pouvais sentir des larmes couler sur mon visage, tellement je n'en revenais pas de ce qu'il me racontait ni même que nos parents aient pu le laisser dans une poubelle alors que j'avais été confiée à l'adoption. J'en voulais à nos parents à cet instant et la seule chose que je pus faire c'est de venir le prendre dans mes bras en venant lui chuchoter.

Je ... Je suis désolée.

J'étais tout bonnement choquée que notre mère ait pu laisser son propre fils dans une poubelle et moi non, j'aurais préféré mille fois qu'elle me laisse avec lui dans cette poubelle que d'être directement placée à l'adoption. Au moins on aurait eu le même parcours chaotique et on aurait emmerdé ensemble nos vrais parents. Je vins donc rester dans ses bras, attendant sa réponse.

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PLUS JAMAIS L'UN SANS L'AUTRE.
— with Leanne

« Ça doit être de famille. » Je lui adressais un petit sourire en coin avant de porter mon attention sur le dossier qu’elle venait d’aller chercher. Je fronçais les sourcils, le dossier était constitué de pas mal de papiers légaux, de photos. « C’est une bonne idée. » Il est important pour chaque personne de connaître ses ‘sources’ après tout. Même moi qui criais à tout va que je m’étais habitué à, entre guillemets, cette vie de vagabond, j’étais soucieux de connaître ma nouvelle famille. Je la laissais alors chercher une photo de ladite Sarah tout en m’attardant sur quelques détails, je n’étais pas fouineur mais plutôt observateur, ces papiers allaient me permettre de me tracer une vie via un nouvel arbre généalogique alors… Je saisissais alors la photo qu’elle me tendait et restais silencieux. Que dire ? Cette personne m’était totalement inconnue, elle n’était plus de ce monde et pourtant mon cœur se serrait en me disant que j’appartenais à cette même famille. Je bifurquais ensuite vers la discussion à mon sujet, mon vécu, ce genre de chose. J’avais déballé ma vérité sans me soucier de ce qu’allait pouvoir penser Leanne, après tout, moi je l’avais vécu, c’était désormais loin derrière moi et même si ça faisait partie de mon être, je m’étais habitué à toute cette merde étant donné que j’avais fait que d’en bouffer depuis ces événements. « Leanne, pleure pas, ce n'est pas grave tu sais, je suis ici aujourd’hui, c’est tout ce qui compte. » J’étais désemparé devoir tant de tristesse sur son visage et les larmes couler délicatement sur ses joues de porcelaine. Je passais alors mon bras derrière son dos et je l’attirais contre moi pour venir poser mon menton sur ses cheveux bruns. « Tu sais ce n’est certainement pas le pire que j’ai vécu ou que je vivrai alors… »

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Plus jamais l'un sans l'autre

Il faut croire que la médecine ou du moins sauver des gens étaient de famille car en voyant Jarod pompier, Andrea également en médecine tout comme moi, on avait décidés de suivre les traces de notre père au final, on avait ça dans le sang. Mais devais je lui parler d'Andrea au risque de le perdre encore plus ? Sans doute que oui surtout qu'il va bien le voir dans le dossier que j'avais fait lors de mes recherches sur ma vraie famille, idée qu'approuva Jarod au passage et ce qui me fit plaisir. Je vins lui montrer une photo de notre grande soeur aujourd'hui décédée que je n'ai pas connu puisqu'elle est morte au moment où j'ai appris son existence et celle de Millie. Alors pour le coup, je suis un peu comme Jarod à ne pas trop savoir comment elle était, même si notre cousine paternelle Orlane m'en parle de temps à autre. Puis la discussion vint se tourner sur son vécu et autant dire que je ne m'attendais à ce qu'il vienne me dire qu'il avait été laissé dans une poubelle. A ce moment précis, un mélange de colère et de tristesse vint m'envahir si bien que je vins fondre en larmes dans les bras de mon jumeau, tellement je venais de me prendre une claque en apprenant sa vie à lui, totalement différente de la mienne. Il vint tenter de me rassurer que ce n'était pas le pire de ce qu'il avait vécu, en tant que pompier à mon avis mais en attendant j'en voulais vraiment à nos parents de lui avoir donner cette vie là et pas à moi. Pourquoi ce traitement de faveur pour moi ? Alors je vins répondre.

Oui je crois qu'on a hérité de la passion de la médecine de notre géniteur, lui fis je avec un sourire avant de reprendre. Tu sais que je n'ai jamais connu Sarah non plus, je la connais qu'à travers Millie ta nièce depuis 2 ans et ce que peut me dire parfois notre cousine paternelle Orlane, vins je lui faire savoir tout en reprenant. Sinon on a une demie soeur paternelle, je la connais que depuis juin 2015, moment où j'ai appris que notre géniteur est mort, vins je lui confier en sachant que trop d'informations d'un coup pourrait le faire fuir avant de reprendre. Non je peux pas me calmer Jarod, comment veux tu que j'accepte que tu ais eu une vie pitoyable alors qu'ils ont voulu que j'ai la meilleure vie ? C'est injuste et égoïste de leur part, vins je lui dire tout en restant contre lui et reprenant. Oui tu es là mais il n'empêche que j'aurais préféré échanger nos vies pour que tu connaisses le bonheur d'une vraie famille, même si on l'a notre famille à présent.

A présent, il était impensable pour moi de le perdre à nouveau, surtout pas après ses révélations et je comptais bien tout faire pour confronter notre mère qui -parait il- vivrait toujours en Arizona afin de tenter de comprendre pourquoi moi j'ai pu être adoptée et pas lui ? Un sentiment d'injustice m'envahit, même si je suis heureuse qu'on soit là tous les deux et qu'on forme une famille à présent. Je vins donc attendre sa réponse, tout en restant contre lui.

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— with Leanne

« Oh… » Qu’est-ce que je pouvais dire d’autre ? J’étais comme un enfant tentant de comprendre sans dessin, autant dire que toutes ces informations devenaient difficiles à assimiler, j’avais tout simplement l’impression de me prendre un énorme arbre généalogique en pleine gueule et je peux vous dire que ça fait extrêmement mal. « C’est comme ça. » Je me contentais de hausser les épaules, qu’est-ce que je pouvais dire d’autre ? J’avais eu une vie de merdre et connaissant ma guigne, je n’avais pas vraiment fini d’en bouffer. Ma vie était merdique, et malheureusement j’avais l’impression de transmettre cette malchance aux gens que je fréquentais, comme Joanne par exemple. Voilà pourquoi découvrir peu à peu ma famille et m’en rapprocher me faisait légèrement trembler. « Tu ne devrais pas t’en faire pour les erreurs des autres Leanne. » Elle était comme moi, vraiment trop gentille, prête à défendre la veuve et l’orphelin, prête à se dénoncer ou à s’en vouloir pour quelqu’un qu’elle appréciait, cette qualité serait-elle également de famille ? Je l’ignorais, mais qu’importe, c’était ainsi. J’esquissais un sourire alors que mon téléphone venait perturber notre bulle d’intimité. « Désolé. » Je l’attrapais alors, reconnaissant la sonnerie et effectivement, comme je le pensais, c’était la caserne qui m’appelait, un besoin de renfort sûrement. « C’est le boulot… il va falloir que j’y aille. » La caserne ne m’appelait jamais pour rien, voilà pourquoi je devais m’éclipser en urgence. Je me dégageais de l’étreinte de Leanne et me levais en sa compagnie. Je la serrais doucement dans mes bras et me dirigeais avec elle vers la porte de sortie. « Encore merci Leanne… on s’appelle. » J’esquissais un dernier sourire puis je franchissais le seuil de sa porte, rappelant le boulot tout en me mettant en marche. J'étais plutôt content de me rendre au boulot, pas pour fuir de chez Leanne mais parce que j'avais accumulé bien trop d'informations que j'avais besoin d'évacuer, et le boulot allait m'aider...

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Plus jamais l'un sans l'autre
— with Jarod

Lorsque je vins lui parler de toute notre grande famille, je pouvais voir qu'il semblait perdu mais je pouvais le comprendre car j'ai été moi même perdue en apprenant toute la famille qu'on a avec nos deux soeurs dont une est décédée et les cousines qui se rajoutent au tableau. Puis il vint ensuite me parler de sa vie à lui et là ce fut le coup de massue pour moi, je me retiens même de pleurer mais les larmes ne sont pas loin tellement je me sens en colère après les parents et triste qu'il n'ait pas connu le bonheur d'une vraie vie de famille comme moi. Il vint me faire savoir que je ne devrais pas m'en faire pour les autres mais dans le fond, ce trait de caractère nous correspondait à tous les deux. Enfin son téléphone vint sonner, il était appelé à la caserne et il dut s'en aller, je ne pouvais que le comprendre puisqu'il, m'arrivait aussi d'être appelée à l'hôpital pour une garde de dernière minute. Alors je vins répondre.

Oui je ne devrais pas mais je ne peux m'empêcher d'être partagée entre la colère et la tristesse de la vie qu'ils ont laissés pour toi alors qu'on aurait du avoir la même vie au final, vins je lui dire avant de reprendre. Oh je comprends t'en fais pas, t'oublie que je suis résidente à l'hôpital et oui t'as intérêt à me dire pour le Spring Break ou je te harcèle de sms.

Je vins lui sourire, tout en me levant du canapé et le raccompagnant jusque la porte afin de lui dire au revoir de manière la plus amicale possible. Après tout, c'est mon frère et même si on se connait depuis peu, je veux qu'il se sente en confiance avec moi.

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