TOPIC DE GROUPE 1 ► Les commémorations

Trois ans. Trois ans que ton frère était décédé à cause de cette putain de bombe. Tu avais vécu avec mais tu n’avais jamais oubliée. Il te manque chaque jour et ces derniers temps un peu plus, car tu sais qu’il se serait réjouie de devenir tonton. Il aurait été le plus heureux des hommes et il t’aurait soutenu, comme il l’a toujours fait mais malheureusement, il ne verra jamais tout ça. Enfin bref, tu avais décidais de te rendre à la commémoration avec ta morue. Mais comme à votre habitude, vous aviez trainée au lit et vous étiez arrivée sur les lieux de la commémoration à la fin du discours du doyen. Tu avais légèrement applaudis, tu n’avais pas suivit mais tu savais que cela était bien de toute façon il ne pouvait rien dire de mauvais sur tous ces gens tombé sous le joug de cette bombe. Tu t’approchais ensuite de la stèle où les noms des défunts était inscrit. Tu te frayais un chemin, t’excusant auprès d’un jeune homme (Eros) afin d’être devant la stèle toi aussi. « Excuse-moi.. » Tu lui souriais brièvement, te plaçant à côté de lui afin de te recueillir également. Tu fixais le nom de ton frère qui était marqué en gros dans ta tête et tu ne pus t’empêcher de laisser couler quelques larmes. Il te manquait tellement.

@EROS LAZARIDIS @SWAN E. KEYNES

Le discours du Doyen m'avait bouleversée, comme il a pu émouvoir toutes les personnes présentes pour cette commémoration. Je croisais certains visages connus, n'osant pas aller les voir dans cet instant de recueillement pour certains. Le discours terminé, j'applaudissais doucement, me rappelant des dernières images avant que ça pète dans le parking, et celles lors de mon hospitalisation, la rééducation quotidienne durant plus de deux ans, dans le plus grand des secrets, les divers tatouages pour cacher ces vilaines cicatrices dans mon dos, les souvenirs avec ces gens partis de l'autre côté de l'univers. Je me faufilais doucement dans la foule, pour revoir les noms de ces personnes, de ces inconnus, de ces amis, ces ennemis, qui auraient aimé vivre pleinement.

Je n’étais pas assez sentimentale, en tout cas plus vraiment pour ressentir l’ambiance qui régnait entre les étudiants mais j’essayais de comprendre, de me mettre à la place des gens qui avaient perdu un être cher, un ami, un frère. Aussi étrange que cela puisse paraître j’étais incapable d’imaginer quelqu’un que je connaissais mourir, je me voyais plus morte en première. J’avais toujours évité les enterrements et ce genre d’événements qui nous balance la mort en pleine face en nous rappelant tout ce qu’on a perdu. Ce n’était pas juste une question de la bombe et de ce jour-là, c’était bien plus profond pour moi puisque depuis toujours, je perdais tout. Mais la bombe, elle, elle avait décidé de me laisser tranquille. Par respect je me trouvais donc ici mais aussi parce que mon coeur me disait de le faire. J’observais Zoya et son chéri d’un oeil, n’osant pas les déranger.

@Zoya Thomspers

Trois ans, trois ans déjà que des bombes explosèrent. Tu n'étais pas présente à Harvard ce jours là, tu avais appris cette terrible nouvelle à la télé. C'est donc dévastée que tu étais revenue à Harvard avec aucunes nouvelles de tes proches présents sur les lieux. Des commémorations étaient organisées pour se souvenir de ce triste anniversaire. Tu t'étais donc rendue naturellement au discours du Doyen pour ensuite te recueillir au près de la stèle. C'est le coeur chargé d'émotions que tu arrivas sur les lieux des commémorations. Peu de temps après ton arrivée, le Doyen pris la parole afin de faire son discours en mémoire de ces évènements sombres. Ce discours fut très émouvant. Tu eus des frisons tout au long de celui ci. Tu attendus quelques instants avant de t'avancer devant la stèle. Puis, tu allas déposer ton bouquet de fleur près de celle-ci. Tu te recueillis songeuse, bouleversée, émue, les larmes te montaient aux yeux devant celle-ci. Tu te reculas ensuite de quelques pas.

• J'écoute le discours de ce nouveau Doyen, j'écoute ce cours discours, ces courtes paroles qui sont censé nous réconforter, nous redonner confiance en l'humain et tout ça, mais, honnêtement, ça n'a aucun effet sur moi. C'est assez étrange, mais j'ai l'impression que ce discours est réciter par obligation, comme si il faisait son devoir de Doyen D'Harvard et rien d'autres. J'aurais aimer entendre de vrais discours, des discours qui viennent du cœur, des discours réel, on va dire. Mais bon, la stèle c'est déjà un bon truc, et franchement, j'connais pas beaucoup d'université qui ont ça. En même temps, faut pas se cacher que je ne connais pas beaucoup d'université qui on subit autant de drame et de mort. Harvard, y'a pas mieux, et ça, malgré tout le bordel qu'il y a eu ces dernières années. •

Le temps passe mais les blessures sont loin d'être guéries. C'est indéniable, personne ne peut contester cela et encore moins aujourd'hui. Trois années et pourtant c'est comme si c'était hier. Cela fait une bonne quinzaine de minutes que tu tiens face à cette stèle et des centaines d'images te reviennent en tête. Mais le pire n'est pas de revoir ces scènes d'horreur mais d'être à nouveau hantée par les cris. Tu sentirais presque encore cette horrible odeur de sang. Par chance, si l'on puisse dire, tu n'as pas perdu de personnes chères à tes yeux. Hélas voir ces dizaines de noms alignaient sur la pierre grise te donne des frissons. Ton nom aurait très bien pu s'y retrouver aussi si Alek n'avait pas été présent pour te sauver de cet enfer. Il avait risqué sa vie pour la tienne et c'est à ce moment précis que tu avais su que ce serait lui et personne d'autre. Tu avais déposé une rose blanche en hommage à ceux qui n'ont pas eu la chance de se relever. Tu avais été quelque peu surprise de voir Alek présent ici. Il est pas le genre d'homme à vouloir déprimer et évidemment ce n'était pas très joyeux ici. A côté de toi Ella qui avait elle aussi déposer un bouquet. Tu lui adressais un demi sourire." J'aurais préféré te revoir dans d'autres circonstances. " Mais bon ce n'est pas toujours nous qui décidons, la preuve quand on repense à ce drame.

Il se dit qu'il n'aurait pas dû venir. Qu'il aurait mieux fait de rester chez lui, au lieu de se lamenter sur lui-même et de se faire déprimer ici. Dire que ça lui foutait le cafard aurait été un euphémisme, le traumatisme des évènements étant assez violent pour lui. Il tentant de se calmer du mieux qu'il pouvait, arrivant désormais à un état à peu près stable. Pouvant désormais tenir sur ses deux jambes, il sentit une pression. C'était une jeune fille venant elle aussi rendre hommage aux personnes décédés. Il la laissa passer pour qu'elle ait une place, se demandant d'un coup pourquoi elle était là. Il devrait être content, non ? Personne de sa famille n'a trouver la mort pendant ces évènements. Cependant, il s'en aurait encore plus voulu d'avoir eu ce sentiment. Cela aurait été tout simplement égoïste et abjecte envers ceux qui ont trouvé la mort et leurs proche. Cette jeune fille devait justement être dans ce cas, au vu de son expression faciale. Elle avait fait l'effort de lui adresser un sourire, mais maintenant elle pleurait. Il se demandait s'il devait réagir ou se taire. Cela aurait été impoli ou maladroit ? Il ne voulait pas supporter ce silence pensant une seconde de plus et cela l'attristait de voir quelqu'un pleurer en quelconque circonstance. Il pivota sa tête de quelques degrés afin que ses paroles l'atteignent. « Vous... », il attendit quelques instants avant de terminer sa phrase. « Vous avez perdu quelqu'un ? »

Qu’est-ce que tu foutais là ? Tu étais venue accompagner morue pour mettre les boules à Zoya et Gabriel et tu te retrouves devant cette stèle à pleurer la mort de ton frère. Tu venais poser tes mains sur ton ventre, soupirant alors que les larmes continuaient de couler. Il ne connaîtrais jamais son neveu ou sa nièce. Il n’aurait pas été favorable à cette grossesse mais il aurait aimé ton enfant tu en étais sûr. Les larmes coulaient et ta tête commençait à tourner alors que l’homme à côté de toi venait te demandais si tu avais perdu quelqu’un. Tu reniflais en hochant positivement la tête. « Oui, mon seul et unique grand-frère. Eden St-James, il est écrit là » Tu pointais ton doigt en direction de son nez, sentant tes forces te lâchait, tu t’accroupissais au milieu de la foule pour reprendre tes esprits un instant. Tu te relevais par la suite. « Et toi ? Tu es venu pour quelqu’un en particulier ? » Tu l’avais tutoyé alors qu’il t’avait vouvoyé. Peut-être qu’il le prendrait mal mais tu ne te voyais pas le vouvoyer vous aviez quasiment le même âge. Tu fixais à nouveau la stèle, ce silence était pesant et tu aurais préféré commémorer tout le monde autour d’un verre, ça aurait été moins pesant et moins triste.

@EROS LAZARIDIS

• Non, je squatte pas trop ce genre d'endroit, personnellement, j'aime quand il y a de la musique, de la joie, des sourires, des cris, vous voyez quoi, pas trop les fêtes agitées, bien que pendant une période de ma vie j'ai souvent fréquenté ce genre d'endroit, je m'étais bien calmé. Mais là, me voir ici, c'était quelque chose d'exceptionnel en fait. Je faisais tout pour éviter ces moments, pour éviter ces regroupements où tout le monde ne va pas être heureux, ou tout le monde va tirer la gueule. Mais là, je me devais d'être présent, je me devais de passer, et ça, même si ce n'était que quelques minutes. J'allais pas non plus passer la journée ici, faut pas compter sur moi pour ça hein. Du coup, je marchais entre les personnes, et de loin, je vis Neva discuter avec une autre Quincy. J'allais pas la déranger maintenant, j'attendrais avant de lui proposer de fuir cet endroit avec moi. •