kiss me or kill me (leevy)

Maxine était sortie avec Agathe, je ne savais pas où elles étaient, j'avais pas réellement écouter ce qu'elles me disaient. J'étais trop concentré sur le fait que j'avais l'appartement pour moi tout seul et ça, c'était génial. Soirée télé, pizza, bière, joint. J'allais être au paradis, vraiment. Alors voilà, j'étais devant Once Upon A Time, le genre de séries que je regardais que quand j'étais tout seul et je ne disais pas que je regardais cela. Ca pouvait être pratique pour draguer une meuf, ou juste pour rentrer dans la case gay direct, m'voyez. Je ne prendrais aucun risque. Je n'avais plus envie de bouger, je voulais me laisser mourir là. J'espérais que les filles ne rentreraient pas de la nuit, qu'elles profitent les jumelles et qu'elles me foutent la paix, car je ne compte pas dormir. Mais vers 1h du matin, on sonnait à ma porte. Soit, elles avaient oublié les clés, soit elles étaient complètement sèches et elles n'arrivaient pas à ouvrir la porte. Je me levais lentement, et j'ouvrais la porte, prêt à sortir une connerie quand mon regard croisa celui de Leevy. « Oh, je ne pensais pas te voir ce soir, qu'est-ce que tu viens faire ici ? » demandais-je en fronçant les sourcils, curieux. Non pas que je n'étais pas content de la voir, loin de là, mais j'étais juste surpris de sa petite visite surprise.

Une soirée tranquille, seul, à glander devant la télé et à manger. Je ne pouvais rien demander de mieux. Quoique, une fille avec qui coucher après tout ça, cela pourrait être intéressant, mais bon. J'étais seul avec moi-même. Je venais donc de passer plusieurs heures devant la télé, à regarder ma série du soir et j'étais totalement détendu. Les joints aidant bien à se détendre, évidemment. Mais alors que je ne m'y attendais pas, on sonnait à la porte. Pour moi, ça ne pouvait être que les jumelles. Je ne voyais pas qui d'autres pouvaient venir. Mais non, quand j'ouvrais la porte, je tombais sur Leevy. J'étais surpris de la voir, ce n'était pas prévu. On s'était déjà vu cette semaine, et ça me faisait plaisir de la voir plus souvent. Après sa phrase, elle rentrait chez moi rapidement. Okay, c'était pas rassurant ça. C'était clairement le genre de phrases qu'on ne voulait pas entendre, de personne, jamais. Je rentrais et j'arrivais dans mon salon, l'observant faire les cent pas. Elle était clairement en train de me faire stresser. « De quoi tu veux me parler ? » demandais-je curieux, perplexe. Et voilà qu'elle me disait qu'elle était désolée. Je me mettais rapidement à réfléchir, qu'est-ce qu'elle avait fait, ou bien qu'est-ce que j'avais fait. Mais je ne voyais pas, je ne comprenais absolument pas pour le coup. « Tu es désolée de quoi Leevy ? Je comprends rien à ce qu'il est en train de passer là ! » disais-je en la regardant. J'étais loin de me douter de ce qu'il allait arriver..

Son comportement était étrange. Déjà, elle débarquait en pleine nuit chez moi, ce qui n'était pas habituel. Et elle disait des trucs qui n'avaient absolument aucun sens. Elle était pas dans état normal, elle avait du boire, voir prendre des trucs vu l'état de ses pupilles. Mais autant dire que malgré tout, j'avais beau réfléchir, je ne comprenais pas. Alors je l'observais, perplexe, attendant une explication, quelque chose qui me fasse comprendre. Et cette chose arrivée, étant donné qu'elle sortait une arme et.. elle a pointé sur moi ? C'était quoi ce délire ! « Ils vont tuer qui ? Et qui ça ? » demandais-je avant de lever les mains. Ce n'était pas la première fois que j'avais une arme pointée sur moi, loin de là. Mais c'était la première fois que c'était Leevy, tremblante, totalement perdue. Je ne comprenais pas, j'avais pourtant payé mes dettes, je n'avais plus rien qui pouvait justifier ce qu'il était en train de passer. Mais ce que je retenais, c'est qu'elle était pas dans son état normale et qu'elle pointait une putain d'arme sur moi. « Okay Leevy, je comprends pas exactement ce qu'il se passe, mais baisse cette arme. On peut parler.. » disais-je doucement, essayant de la calmer. Parce que bon, je comptais pas me laisser tuer comme ça non plus. J'étais trop jeune pour mourir merde.

Elle venait de sortir son arme. Elle était juste en train de me pointer sa putain d'arme sur moi. C'était de la folie et je ne m'attendais pas à ça. Moi qui regardait mes séries en bouffant il y a encore quelques minutes. Comme quoi, la vie réserve parfois des surprises. Plus ou moins belles, plus au moins sympa. Cella-là, elle ne l'était pas. Oh putain, on avait menacé de tuer son fils.. Mais pourquoi ? Qu'est-ce que j'avais fait bordel ? J'avais arrêté toutes mes conneries. « Qui ? Qui t'a demandé de me tuer ? » demandais-je en gardant les mains en l'air. Au fond de moi, j'étais en panique, je ne savais pas comment j'allais réussir à me sortir d'une situation pareille. Mais je ne montrais rien, devant elle, je restais totalement calme et serein, comme si on parlait normalement sans cette arme. « J'arrêterais pas de parler. Et on a toujours le choix dans la vie. Tu n'es pas obligée de me tuer, il y a d'autres solutions. Tu veux vraiment me tuer ? Tu as vraiment envie que je disparaisse ? C'est ça que tu veux ? Ne plus m'entendre parler ? Ne plus entendre mes conneries ? Ne plus sentir mes lèvres contre les tiennes ? » demandais-je en la fixant, cherchant son regard qui fuyait le mien. J'allais tout faire pour m'en sortir, j'étais pas prêt à mourir, pas ce soir, pas tué par elle.

Qui aurait cru que je finirais un jour les mains en l'air, face à une Leevy bourrée et sûrement droguée, pointant une arme sur moi ? Pas moi en tout cas, jamais, même pas dans mes rêves les plus fous. Enfin, on pouvait plutôt appeler ça un cauchemar. Mais je voulais des réponses, je voulais savoir pourquoi elle faisait ça. Très bien, ils ont menacé son fils, mais qui ? Qui voulait ma mort ? Et voilà que la réponse venait de tomber. J'arrivais pas à y croire. J'avais payé mes dettes, ça faisait plus d'un an maintenant, mais non, ils venaient encore me pourrir la vie. C'était de la folie, ils ne lâchaient donc rien, ils n'acceptaient donc pas de voir quelqu'un vivre après avoir réglé ses dettes. « Putain de connard, mais je rêve ! » m'exclamais-je en ayant envie de frapper ma tête contre un mur. Ca devenait encore plus de la folie. Je ne pensais pas que ces vieilles histoires me retomberaient de nouveau dessus. Mais il fallait croire que je m'étais bien trompé. Alors j'essayais de parler à Leevy, j'essayais de l'avoir par la parole, parce que j'avais toujours réussi à trouver les bons mots, parce que je savais comment lui parler. Je ne voulais pas mourir, c'était hors de question. Et je me battrais jusqu'à la fin, quoiqu'il arrive. « Je comprends que tu ne peux pas le laisser mourir Leevy, c'est ton fils, je suis pas aussi con ! Mais je suis sûr qu'il y a d'autres solutions ! On peut en parler ! Il faut en parler, y réfléchir, trouver quelque chose ! » disais-je en la fixant, décidant de baisser les mains. De toute façon, je n'avais aucun moyen de me défendre, elle avait une arme et moi.. J'avais juste moi, rien d'autres. « Arrête de dire que tu es désolée putain ! Si tu étais désolée, tu ferais pas ça. Si tu étais désolée, tu me laisserais pas mariner comme ça ! Je ne vaux rien à tes yeux au final, c'est ça ? Tu sais quoi, avant de mourir, j'aimerais savoir ce que je représente pour toi exactement ? Je suis sûr que ça peut être très drôle comme discussion ! » lâchais-je sur un ton des plus ironiques. Je n'avais plus rien à perdre de toute façon.