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Paris & Summer
► Looking at the stars, I can see nothing but you
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Deux semaines…deux semaines que Paris et moi sortions ensemble et que tout allait pour le mieux. On s’entendait à merveille, essayant au mieux de ne pas trop envahir l’espace de l’autre (surtout le sien parce que je ne voulais pas trop le brusquer), d’être attentif sans être trop pot de colle ; et quant aux enfants, ils s’étaient très vite habitués à ma présence et ce pour mon plus grand plaisir. Même avec Matthew, alors que ce n’est jamais forcément évident d’être en phase avec un adolescent lorsqu’on pénètre dans sa zone de confort. Non franchement : je n’avais vraiment pas à me plaindre, c’était le bonheur ! Et pourtant….
Je suis quelqu’un de très tactile : certains diront que je suis du genre à ne pas connaitre le concept des barrières personnelles, moi je me vois plutôt comme quelqu’un ayant un besoin constant de toucher l’autre pour me sentir proche de lui. Quand il s’agit d’une personne avec qui j’entretiens une relation amoureuse, autant le dire: c’est le sexe qui me fait me sentir en totale harmonie avec l’autre. Adieu les simples pose de main sur un avant-bras pour réconforter l’autre ; oubliés, les petits bisous tout gentillets sur une joue ou ailleurs pour montrer mon affection ; non là, on atteint normalement le niveau supérieur : Baisers avide de désirs, mains qui se baladent sous une chemise ou un polo pour venir toucher un torse puissant ou agripper des hanches que je désirerais empoigner, ou encore se faufiler malicieusement sous la ceinture d’un pantalon ou l’élastique d’un boxer…Voilà quel genre de personne « tactile » je suis avec un petit-ami quand les choses se passent naturellement. Sauf que là, avec Paris ? Comment dire…j’avais l’impression de batailler depuis des semaines pour pouvoir assouvir mon désir - plus du tout dissimulé - de faire l’amour avec lui ! Oui, je bataille, vraiment ! Parce que depuis deux semaines, lui et moi n’avons toujours pas sauté le pas. Et je commence à me poser de sérieuses questions sur le sujet.
Alors, dans un sens je ne devrais pas me plaindre, surtout lors d’un jour comme celui-ci : J’avais commencé mon début de semaine en cours et comme à chaque fois, je finissais à l’hôpital pour 2-3 jours de services, soit aux urgences soit en pédiatrie. Durant l’après-midi, alors que je commençais mon service à suivre Leanne dans ses visites médicales, j’avais reçu un message de Paris me demandant de réserver ma soirée pour lui. Je n’allais certainement pas refuser et c’est tout sourire que je lui avais répondu par l’affirmative. Très vite un deuxième message de sa part m’indiquant une adresse, une heure et surtout un conseil : prévoir des vêtements chauds. A ce moment-là, je ne souriais plus. Vêtements chauds ? Ça veut dire soirée en extérieur. Vêtements chauds, ça veut dire « pas possibilité de les enlever » ! Vêtements chauds, ça veut dire clairement « pas de sexe » pour moi ce soir !! Ce qui était donc une soirée en amoureux que j’aurais dû attendre avec impatience tellement j’étais ravie que Paris m’en fasse la surprise, était devenue la pire journée de frustration possible parce que je savais que quelques heures à peine me séparerait de mon mec, mais que je n’aurais toujours pas de le toucher. Parce que sincèrement, c’était comme ça que je ressentais les choses : comme une sorte de malédiction qui m’empêchait d’aller plus loin avec Paris que quelques étreinte passionnelle qui finissaient toujours en belle douche froide.
J’étais donc sortie de mon service à 17h30 et étais rentrée à la Quincy House pour prendre une douche et me changer. C’est devant mon armoire avec une simple serviette sur le corps que je cherchais ce que j’avais de plus chaud. Mais, soudain, en voyant une chemise que j’avais achetée durant les beaux jours avec Amanda, je m’étais souvenue d’un ensemble de sous-vêtement que j’avais acheté en même temps. Un sourire machiavélique se dessina sur mon visage et je me mis à dire à haute voix « Tu veux du chaud ?! Tu vas avoir du chaud…. » Je prenais certes des vêtements qui allait me couvrir un minimum, ajoutais un pull pour la circonstance et accompagnait le tout d’un jean moulant. Et bien évidemment, les fameux sous-vêtements…
Je sortais de la résidence une heure et demie plus tard, pour me presser dans ma voiture et inscrire l’adresse fournie par Paris dans mon GPS. Direction quoi ?! Un parc forestier ? J’étais au départ pas sûr d’avoir inscrit la bonne adresse, mais une fois la manipulation répétée sur le GPS, il n’y avait plus de doute possible. J’haussais alors les épaules, démarra la voiture et pris la route….Je me garais bien plus tard dans un parking du parc, juste sur l’accotement d’une route, et je vis la voiture de Paris déjà sur les lieux. Un dernier regard sur mon pare soleil, une grande inspiration et je sortais de la voiture pour rejoindre – Oh mon dieu ! – mon super sexy et hyper beau petit-ami. Je sens que je vais hurler intérieurement de frustration pour toute la soirée.
Je tentais de reste impassible et arborait un magnifique sourire avant de me planter devant Paris et de l'embrasser pour le saluer : « Bonsoir mon coeur...Je ne suis pas trop en retard ? T'attends depuis longtemps ?»
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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA
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