romyr ϟ nobody says it was easy.

J’ai à peine défait mes valises que je pense déjà à rembarquer dans l’avion pour une destination inconnue. Certains jours, je me dis que je perds mon temps à Harvard. Ces moments arrivent souvent lorsque je me réveille le matin et que je dois me rendre en cours. Parfois, j’ai envie de tout abandonner et de partir sauf que y’a des gens qui me retiennent ici. Anyway, les vacances s’étaient bien belles et agréables d’être sous le soleil, mais toute bonne chose a une fin. La mienne s’est terminée lorsque j’ai embarqué dans l’avion direction Boston. Et j’ai pris la décision d’emmener Royce en date; c’est le début de mes efforts. Certes, je n’ai pas une bonne conception des dates parce que je n’en ai pas l’habitude. Ma perception de ça est différente des autres. « Surpriiiiise ! Enfile des trucs plus chauds, je t’emmène au ciel. » Dis-je lorsqu’il ouvre la porte de son appartement. Froncement d’sourcils et expression d’incompréhension sur le visage visible quelques secondes seulement. Qu’est-ce que je viens de dire ? Dans ma tête, ça ne sonnait pas aussi pervers que ça le sonne maintenant. « Pas de cette manière, okay ? Juste enfile quelque chose de plus chaud et pas de questions, compris ? » En soi, ça ressemble à un ordre que je lui donne.

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— with palmyr.

J'ai pris quelques jours de vacances en allant vers les montagnes pour faire du sport d'hiver. J'ai appris un nouveau talent, le patinage. J'étais plutôt doué malgré le fait que c'était flippant de glisser sur la glace d'un énorme lac. A plusieurs reprises j'ai crus que j'allais y passer à travers la couche gelée mais j'ai été prudent, pour une fois. Bref, tout ça pour dire que la vie ne s'arrêtait pas si Palmyr n'était pas là. C'était chiant au début, j'avais envie de la voir, elle me manquait mais je m'y suis fait sans vraiment m'y faire. Je passas la journée avec mes amis mais dès que je dormais le soir ma dernière pensée était pour elle. Elle devait rentrer dans quelque chose et je ne sais même pas si on allait se voir. On avait rien prévu. J'ouvris la porte d'entrée vu que quelqu'un se manifestait et j'entre-ouvris la bouche en voyant justement Palmier devant moi. Ouais, on avait rien prévu, mais elle si. Je ne savais pas ce qu'elle me réservait mais ça me rendait tout fou. J'étais curieux. Pris au dépourvu, je bégayais avant de dire: « Je... d'accord, deux minutes. » je prenais un gros pull, une écharpe, ma veste et un bonnet. « C'est sympa de venir me voir. Je pensais que tu rentrais plus tard. » je n'imaginais pas qu'elle veuille m'emmener quelque part. Tous les deux j'imagine.  

« Je devais rentrer plus tard aussi. La fin de semaine prochaine pour être plus précise. » Sauf que voilà, j’en ai eu marre d’être loin de tout. J’adore ma mère, j’aime Richard et j’adore leur chien, mais j’en ai eu marre d’eux. Je les aime, mais voilà, y’a des moments où tu veux juste être chez toi et être avec les gens que t’apprécies. Zéphyr est je-ne-sais-où, Claarys et Tamsin qui me font la gueule alors il me reste Royce. Royce qui me fait la gueule la moitié du temps, by the way. Mais ça va, lui, je peux le manager, pas Claarys. Quand elle me fait la gueule, elle ne le fait pas à moitié. Puis, moi aussi je lui fais la gueule. À elle et Walter. Les traîtres. Bref, je prends la main de Royce et je le traîne derrière moi. Gentiment. Allez savoir sauf que je suis excitée, j’ai l’impression d’être une gosse de cinq ans dans un magasin de poupées. Sauf que moi, ce serait des petits soldats aka les joies de grandir avec deux grands frères. « Tu me fais confiance ? » Je lui demande en m’arrêtant devant un immeuble où y’a une ruelle où les parents de Bruce Wayne pourraient avoir été tués tant c’est sombre. Ma main lâche la sienne et je m’avance dans la noirceur pour lui montrer que c’est inoffensif. Royce = princesse, never forget. Bon, y’a la lumière de mon portable, mais c’est qu’un détail. « Si t’as peur, j’vais te protéger, promis. Aux dépens de ma propre vie. » Comment rebooster son ego d’homme en une étape facile par Palmyr Rutherford.

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— with palmyr.

Tant mieux, je suis content de la voir si tôt. Je comptais les jours depuis son départ, vous savez, comme quand vous êtes petits avec aucune notion du temps et votre maman vous dit de compter en dodo. Encore plus de dodo Royce, Palmyr est là. J'étais surpris, intrigué, je ne savais pas où elle m'emmenait. Elle me tirait par la main et j'entrelaçais mes doigts aux siens, ne voulant plus la lâcher. Elle était bien là et ce simple contact m'avait manqué. Je devais faire trois pommes en plus qu'elle, pourtant, c'était moi qui avait la trouille. Je levais la tête vers l'immeuble dans lequel on allait pénétrer et je faisais une petite grimace. « Oui, je te fais confiance, je ne panique pas du tout. » répondis-je ironiquement avant de lui faire un petit sourire. Si elle voulait me faire une blague dans un endroit glauque, il se pourrait bien que je tombe dans le panneau. Surtout que je n'aimais pas le noir complet. Cela m'angoissait depuis tout petit. C'est con hein? Heureusement, Palmyr nous éclairait. « Laisse-moi deviner, je vais devoir me cacher les yeux à un moment donné et tu diras 'tadaaam'? » je ne pouvais pas m'empêcher de trouver cette situation assez enfantin, mais ça me plaisait. Je suis encore un petit garçon dans ma tête. 

J’ai des doutes quant à la sincérité de sa confiance mais je ne le relève pas parce que je le comprends. C’est vrai quoi, qu’est-ce qui lui dit que je ne lui joue pas un tour ? Moi-même, je ne ferais pas confiance à une personne qui me présente une allée sombre. « Tu devines mal sauf pour le tadam! J’étais impatiente de le dire. » Parce que c’est chouette à dire comme mot et qu’intérieurement, j’étais excitée de le dire. Comme une gosse. Je me rapproche de lui, main tendue attendant qu’il l’a prenne et lorsque ça se fait, je nous dirige vers l’ascenseur. Bref, quand le trajet est effectué, je le stoppe devant la porte. « Tu n’as pas le droit de te moquer, okay? » Parce que s’il le fait, c’est la fin de mes efforts. J’essaie vraiment là. Bordel, j’ai l’impression d’être à un entretien pour un job. Je murmure silencieusement ok en poussant la porte et je le laisse passer devant. De toute manière, je sais tout ce qui se trouve derrière la porte. « Je sais que ce n’est pas habituel, mais c’est ma vision d’un rendez-vous. » Rire nerveux, ça me gêne, sérieux. M'avançant un peu plus sur le toit, je lui laisse quelques secondes pour tout analyser. « Y’a de la bière par-là pour toi et de l’eau pour moi. Je n’ai pas pensé à la nourriture, mais je sais que y’a des restaurants pas loin. J’voulais juste t’emmener à un de mes endroits favoris. »

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— with palmyr.

Donc en gros, il n'y avait pas de surprise mais bien un tadam. Je riais car j'avais l'impression de me faire gronder de l'avoir dit. Palmyr m'emmena dans un ascenseur et je restais curieux, attentif à chaque moindre bruit ou choses que je voyais. Je la trouvais mignonne à me dire de ne pas me moquer d'elle ou de ce qu'elle me préparait. Je n'étais pas comme ça, puis je venais de la retrouver, me moquer d'elle était la dernière chose que je pouvais faire au monde. « Okay. » dis-je suivis d'un sourire en plongeant mon regard dans le sien. Je la trouvais craquante et encore plus quand elle voulait m'impressionner. Après tout, c'était bien ce que je lui avais conseillé pour me prouver que je pouvais lui faire confiance. Lorsque les portes s'ouvrirent, nous étions arrivés sur le toit de l'immeuble et même si le vent était un peu froid, ça ne changeait rien au spectacle visuel que j'avais. « Tu as bien dit rendez-vous? » allez je la taquinais un peu car ça me manquait de la déstabiliser. C'est juste amicale, rien de méchant. Je tirai sur son bras pour qu'elle se colle contre moi et je lui déposai un bisou sur sa joue, près de son oreille, le genre de bisou qui fait du bruit mais c'est ma façon de donner de l'affection. J'évitais de l'embrasser directement sur la bouche car, cela n'avait pas lieu d'être si? Tant pis, j'espère que je n'ai pas fait une gaffe. « C'est super merci. » je passais mon bras sur ses épaules et je profitais un peu de cette proximité pour l'enlacer. « C'est bon de te revoir. » avouai-je le coeur en ébullition.

« Oui, mais tu le vois comme tu veux, hein. » Si je le vois comme un rendez-vous c’est pour la simple raison que j’ai fait des efforts. Plus que j’en ai l’habitude de faire. Sentimentalement parlant. S’il blaguait, my bad. J’ai encore un peu de difficulté avec son humour et à savoir quand il me taquine ou pas. Sauf que j’y travaille parce que c’est limite agaçant de se demander s’il est sérieux ou pas. Je vais pour lui dire d’autres informations importantes, mais ma bouche se referme au moment où me tire à lui. Ça peut attendre, no problemo. Mes lèvres se scellent quand les siennes se déposent sur ma joue, près de mon oreille avant qu’un sourire étire mes lèvres. Je le trouve mignon de m’embrasser sur la joue et de me remercier alors qu’en vrai, c’est moi qui devrait le remercier de ne pas avoir refusé de m’accompagner. À la place, je me contente de lui sourire. « Je vais être honnête, mais tu m’as manqué. » Je suis sincère quand je le dis, vraiment. Profitant encore quelques secondes de ses bras autour de moi, je finis par me décoller de lui. J’aurais pu rester comme ça le restant de la soirée, mais ce n’était pas ce que j’avais prévu. Mais quand même, je lui reprends la main et je l’emmène de nouveau à me suivre un peu plus loin sur ce toit. « Tadaaaam ! » Je l’ai dit, je me sens mieux. Quelle gamine, je suis, oh god. « Okay alors en préparation tout ça, j’ai réalisé que je ne connais pas du tout tes goûts cinématographiques donc j’y suis allée avec mon top trois de mes classiques ; Seven, Fight Club – mon favori – et Pulp Fiction. Sinon, j’ai aussi des films à la con que les gens regardent comme Transformers. » Pour la peine, je vais les chercher et je lui donne. Royce est chanceux, il a son propre ciné-parc pour la soirée.

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— with palmyr.

Un rendez-vous, pourquoi pas. Cela faisait des mois que je n'en avais plus eu. Je ne vais pas dire que ça me manque mais c'était plaisant de temps en temps de se retrouver avec une personne qu'on apprécie pour passer un agréable moment. Palmyr m'a épatée, j'en avais le sourire aux lèvres. L'avoir dans mes bras me faisait du bien, je retrouvais son doux parfum fruité et la douceur de ses cheveux. Je faisais attention aux petits détails et rien n'avait changé. Enfin, elle sortit le fameux tadam. On va regarder un film. La dernière fois que j'avais fais ça, c'était à l’événement cinéma plein air des winthrops, le jour où Apple m'a dit qu'elle m'avait trompé avec Andy. J'esquissais un sourire. Cela ne servait à rien de repenser à ça. Apple était partie. « Mets le film que tu veux, je ne suis pas difficile. » je regardais les films qu'elle proposait et je ne savais pas du tout lequel prendre. « Juste une question: on a le droit d'être ici? » j'ai pas envie qu'un hélicoptère de la police débarque en criant haut les mains! Mais bon, ça m'étonnerait. Je voulais juste m'en assurer. Je prenais une bière vu qu'il y en avait et je me posais justement une question. « Pourquoi tu ne bois pas? Je vais me sentir seul avec mes bières. » plusieurs fois j'avais voulu voir Palmyr bourrée. Pas pour me moquer d'elle, mais pour être bourré tous les deux car l'alcool c'est la vie et ça fait de drôles de choses.

Ouais, ouais ce sont les gens difficiles qui disent ça. Mais pour la peine, je vais lui foutre un classique, pas un film ridicule. No way, ce sera un bon film qui va le marquer. Bon, peut-être pas à ce point-là, mais si ça doit arriver, j’en serais heureuse. Genre vraiment. Donc alors, je murmure okay en prenant la pochette de Pulp Fiction et je m’approche de l’ordinateur. Au passage, je manque presque de me retrouver à genou sauf que je me rattrape à la dernière minute. Vous imaginez la scène ? Je me prends mes propres pieds, je me retrouve au sol et la cerise sur le sundae, je me retrouve avec un os fracturé. Je n’ai pas envie de passer la soirée à l’hôpital. Sa question me fait rire et je ris dans ma barbe. « Oui, bien sûr. » C’est la vérité, mais mon ton de voix est très peu convaincant. Je ne peux pas m’empêcher de me moquer un peu. Juste le laisser s’imaginer que le restant de la soirée a 50% de probabilité de se passer dans une cellule pour infraction. Les secondes s’écoulent avant que je reprenne la parole pour le rassurer, le pauvre. « Sérieux, je connais celui qui possède l’immeuble. C’est un ami de la famille. » Ahum ! C’est la vérité, mais à moitié. Anyway, il me demande encore pourquoi je ne bois pas. « Parce que la dernière fois que j’ai bu, je ne me rappelle plus très bien de ma soirée. » Pour ça, je veux remercier Riley et son idée folle de vouloir me changer les idées. Même si j’étais justement partie pour me changer les idées.

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— with palmyr.

Non mais je ne sais pas, imaginez vous avez deux tourtereaux qui se posent pénards sur le toit de votre immeuble. Je préférais m'assurer que c'était hors de danger. Je faisais un peu ma chochotte mais ça, c'est parce qu'elle m'a fait flippé en m'amenant ici. Finalement, l'endroit n'était pas si glauque que ça, c'était même sympathique. « Tu le remercieras. » répondis-je en essayant de ne pas rire à la fausse chute de Plamyr. Pardon. « S'il te plaît, ne te blesse pas. » plaisantai-je pour la taquiner, une fois de plus. Je ne comprenais pas les gens qui n'aimaient pas l'alcool. Je ne sais pas si Palmyr aimait ou pas mais en tout cas elle n'en buvait pas une goûte. Je faisais une petite moue lorsqu'elle me donna la raison de son abstinence. « Et? C'est tout? » rien que pour ça. Ce n'était pas parce qu'elle faisait la grimace dès qu'elle buvait un verre, non, c'était juste pour le black out total. Mais ça, c'est génial! Je lui tendis ma bière avec un sourire angélique. « Fais moi plaisir, bois quelques gorgées. » oula c'est mal non? Forcer une fille à boire de l'alcool... ça va encore être mal interpréter si CS nous observe. Je revois encore le titre d'il y a deux ans Royce fait boire les filles pour coucher avec. Je voulais juste qu'elle se lâche un peu. Tout seul c'est triste.