Alexys ❖ First day at school ?

« Je ne te contredirais pas là-dessus mais pour le moment c’est non, chaton » dit-il avec un peu de fermeté mais sans plus. Non mais elle ne voulait vraiment pas changer de registre et laisser tomber l’affaire. Andrew reconnaissait bien là sa meilleure amie Mather, c’était l’une des qualités qu’il apprécie beaucoup chez elle et c’est aussi cette persévérance qui lui avait donné l’idée de la monter en grade aussi rapidement. Elle était devenue un élément assez important de la société et il allait lui proposer de prendre un poste de direction. Voilà la surprise qu’il lui avait concocté mais il ne voulait pas encore lui dire tant qu’ils ne seraient pas à destination. Il ne disait rien par rapport aux petites remarques qu’elle faisait, genre le fait qu’il se comportait comme son père ou encore que Noël était déjà passé etc… Cela l’amusait de la voir se mettre en mode boudeuse parce qu’il ne voulait pas lui dire la surprise, sachant pertinemment qu’elle n’aime pas ça. Heureusement qu’ils étaient arrivés à bon port et qu’il n’était plus que questions de quelques instants avant qu’ils n’arrivent dans l’étage de direction. « Attends encore quelques étages et je t’expliquerais ». L’ascenseur montait rapidement les soixante-dix étages du siège social d’Arunthia Aviation puis ils arrivèrent au dernier étage où se trouvaient les bureaux du patron donc le sien, celui du vice-président et des membres du conseil ainsi qu’un dernier bureau qu’il réservait pour la jeune femme. Il l’emmena jusqu’à celui-ci où des papiers à signer les attendaient sur le bureau. « Le conseil d’administration m’a donné son aval, comme tu fais du très bon boulot pour l’entreprise et comme j’ai énormément confiance en toi… J’aimerais que tu deviennes la vice-présidente des communications de l’entreprise. En gros, je voudrais que tu sois la numéro trois. »

Pour le moment c'est non. Blablabla. Je m'en fous moi, c'est moi qui décide de toute façon et si j'en envie qu'il se passe un truc entre eux bah, je crois que je vais tout faire pour mettre toute les chances de mon côté. Je suis plutôt déterminée comme fille, sans doute un peu trop parfois. Et beaucoup trop têtue aussi. Pour résumé, j'ai un vrai caractère de merde alors, je m'en fous un peu de ce qu'on me dit, des barrière qu'on met en travers de mon chemin, je ne renonce pas pour autant. Je vais juste attendre que l'eau coule en dessous des ponts, qu'il oublie ma proposition pour ensuite pouvoir agir tranquillement. C'est une idée parfaite. En tout cas, on arrive en peu de temps et il finit par me demander d'entrer dans l'ascenseur qui mette à la direction. Ok, je vais me faire engueuler, ça doit être ça la surprise. Mon pied bouge tout seul, tape doucement contre le sol alors qu'on monte les étages. Je ne supporte pas les ascenseurs, je suis un peu voire beaucoup claustro sur les bords mais ça, je crois que je l'ai jamais dit à Andrew. La dernière fois où je me suis bloquée dans un bordel pareil, je crois que j'ai failli tuer Zakhar et la fois où je me suis retrouvée confinée dans une petite pièce avec Jorden à Halloween, on avait carrément pété les plombs et je l'avais insulté de tous les noms jusqu'à ce qu'on finisse par nous ouvrir. Non, je ne supporte pas les ascenseurs et au moment même où j'entendis la sonnette d'arrivée, je me précipitais vers l'extérieur la première. Ouf, une étape passée ! On marche dans les couloirs pour aller je ne sais où jusqu'à ce qu'il me parle de monter en grade là, je m'arrête de marcher et je me retourne vers lui en ouvrant grands les yeux. Attends voir deux minutes, tu veux que moi, Alexys Carpenter, je suis vice-présidente des communications de l'entreprise ? Omg j'arrivais vraiment pas à y croire. En fait j'étais tellement choquée que je restais sur place au lieu de sauter partout. Non, ça peut pas être vrai, je suis pas là depuis assez longtemps !

Le sujet Maëlys était clos pour le moment, même s’il savait qu’Alex allait remettre ça sur le tapis un de ces quatre. Il la connaissait beaucoup trop maintenant et elle n’aimait pas rester sur un tel échec surtout que ça semblait réellement lui tenir à cœur le fait qu’il se mette en couple avec son amie d’enfance. Mais c’était assez étrange comme idée tout de même ! Clairement il allait avoir du mal à voir Maë d’une autre façon même s’il ne niait pas qu’elle était une femme délicieusement parfaite et que s’il s’écoutait, il se pourrait qu’il veuille connaître une belle et folle nuit d’amour avec elle sauf que même cette idée lui était intolérable. Il ne supporterait pas de la perdre et ses enfants encore moins surtout qu’ils s’étaient attachés à Maë comme si c’était leur mère ! Fin bref, après la petite séance de boudage dans la voiture, il l’emmena jusqu’à l’étage de la direction et une fois arrivés, la jeune femme s’était précipitée à l’extérieur de l’ascenseur… Cela lui fit penser qu’elle était peut-être sujette à la claustrophobie ou autre. Il lui en toucherait deux mots un peu plus tard mais pour l’heure, il fallait qu’il lui annonce une bonne nouvelle. « Oui j’aimerais que toi Alexys Carpenter deviennes la numéro trois de cette entreprise qui m’est très chère » sourit-il avant de lui prendre la main pour l’emmener au plus vite jusqu’à son bureau où des papiers à signer l’attendaient. C’étaient ses contrats ! « Voilà ton futur bureau ». La vue était presque aussi splendide que dans son bureau au final. Elle donnait sur un autre côté de Boston et d’ici on pouvait voir Charles’ River.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il me propose une promotion en si peu de temps. A vrai dire, j''allais surement faire des jaloux et on allait me dire que c'est parce que c'est l'un de mes meilleurs amis qu'il m'a offert ce poste, ni plus ni moins. Après tout, y a un tas de gens qui le voulait moi, j'ai rien réclamé, j'ai jamais fait d'allusions ou quoique ce soit d'autre. Mais malgré tout, j'étais contente. J'en revenais pas, j'étais choquée mais, j'étais contente aussi. Je souriais, toute contente, fière de moi un peu aussi. T'es sûr de toi ? Je veux dire, tu fais pas ça parce qu'on se connait ou...? Ouais, on est pas beaucoup a avoir l'honneur de tutoyer de patron quand même aha. En plus un Prince pour tout dire. Moi, je fais vraiment pas attention à tout ça mais pour certains, c'est énorme. Il m'emmène jusqu'à mon tout nouveau bureau. Genre le truc énorme et je suis sûre qu'on pouvait voir la villa d'ici. J'aurais voulu regardé la vue mais à la place, je me jette sur le fauteuil pour le faire tourner comme une gamine. J'aime bien ! annonçait en haussant les épaules. Je crois que je commence à prendre goût au luxe moi aha.

Il avait longuement et très mûrement réfléchi avant de prendre cette décision qui allait obligatoirement faire du grabuge dans la société surtout avec ces gens imbus de leur personne, qui ne pensaient qu’à leur promotion avant l’avenir de l’entreprise. Contrairement à Alexys qui bossait avec une assiduité, une prouesse indéniable donc il était normal qu’il lui donne une promotion aussi rapide parce qu’en à peine quelques mois, elle avait accompli ce que peu de monde faisaient en une année de présence au sein de l’entreprise… « Oui, je suis sûr de moi. Sinon je ne t’aurais pas proposé au Conseil. Ce fut un vote à l’unanimité parce qu’on reconnaît tous ta valeur et ne t’inquiète pas pour ceux qui veulent jaser. Ils se verront un aller simple pour la sortie… Ce n’est pas parce qu’on se connait que je t’ai choisie. C’est parce que tu fais passer les ambitions de l’entreprise avant tes ambitions personnelles ou du moins, tu arrives à les lier, ce qui te rend aussi efficace ». En tant que patron, Andrew pouvait tout autant se montrer inflexible comme très généreux envers les personnes méritantes comme sa meilleure amie. Il lui montrait alors son nouveau bureau avec une vue inébranlable sur le côté Ouest de la ville de Boston. La jeune femme s’était précipitée sur son fauteuil en disant qu’elle aimait bien. « Je vois ça ! Ça me fait plaisir de le savoir. Je suis sûr que tu serais parfaite à ce poste, surtout que ça te fera un petit tremplin pour tes futures ambitions personnelles. ». Bien sûr, il aimerait qu’elle travaille longtemps pour Ar.Av mais il savait que tôt ou tard, elle volerait de ses propres ailes et c’est ce qui le rendait si fier d’elle.

Quand je fais quelque chose, je le fais vraiment, je me donne à fond. J'aime pas faire les choses à moitié, c'est pas dans mes habitudes. J'aime bien quand c'est bien fait, surtout quand j'aime ce que je fais, surtout quand il s'agit du boulot et de mon avenir par la même occasion parce que ça me faire vla l'expérience en plus. Je lui demande s'il est sûr de son coup, s'il ne va pas regretter de faire une telle chose mais apparemment, ce n'est pas le cas. Ok, tes arguments sont bons... Je pense que je vais accepter ! Je lui adresse un large sourire avant de rire et de tester le fauteuil. C'est vrai que ça me fait de l'expérience ! Je ne sais pas ce que je veux faire encore enfin, je ne le sais pas vraiment, pas dans les détails. Je ne sais pas combien de temps je vais rester ici non plus mais, je vais quand même accepter. Pour le fauteuil ! Je me lève quand même pour regarder dans la biais vitrée. Tu crois qu'on voit ma maison d'ici ? Putain, je peux pas rester sérieuse un peu plus longtemps nan ?

Andrew était fier d’avoir sa meilleure amie comme numéro trois parce qu’elle se donnait vraiment bien dans son travail, pas comme d’autres prétendants à des postes aussi élevés dans une entreprise. Elle se donnait plus que jamais à fond, ce qui fait que le Prince avait pris la décision de réunir en urgence le conseil d’administration afin de palier à la perte du vice-président des communications qui avait demandé sa lettre de démission. Sa femme allait mourir et il comptait voyager à l’autre bout du monde. Bien sûr le PDG qu’était Andrew avait été légèrement sceptique avant d’accepter de signer le papier de démission puis il était temps de recruter. Mais comme l’entreprise connaissait une légère mauvaise passe, il fallait remplacer l’ancien VP des coms au plus vite et c’était chose faite puisqu’Alexys semblait vouloir accepter l’offre qu’il lui faisait. « Oui surtout que dans le contrat qu’il y a sur ton bureau, il est stipulé que tu n’as aucune limite de temps pour rester à ce poste. Tu peux l’avoir pour un mois comme pour plusieurs années. Tu n’auras qu’à décider de quand tu souhaites partir et tu pourras le faire sans qu’on ne t’en empêche ». Il prit le dossier afin de l’ouvrir sur la partie contrat alors que la jeune femme était en train de tester son nouveau fauteuil et maintenant qu’elle se levait pour admirer sa vue par le biais de sa baie vitrée, elle demandait si elle pouvait voir sa maison. « Avec des jumelles certainement. Ce n’est pas le building le plus élevé de Boston malheureusement. ». Il se mit à pouffer légèrement de rire avant de s’étirer pour venir à côté de sa meilleure amie.

Moi, j'ai jamais demandé un poste aussi élevé. Je ne pense pas être assez prétentieuse pour dire que je suis faite pour ce poste. Je dis juste que je me donne à fond en ce qui concerne le travail parce que je sais que mon avenir en dépend. Contrairement à certains qui sont déjà dans le domaine, qui ont de la famille ou encore les moyens moi, je pars de rien. Je suis vraiment au plus bas de l'échelle et je dois dire que je ne ai vraiment pas le droit de cracher sur le poste. C'est une bonne expérience, la chance de ma vie peut-être et je ne dois pas laisser notre amitié gâcher ça. Je ne vais pas refusé parce que le regard des autres va surement changer, non, c'est hors de question. Je teste de fauteuil, il me parle du contrat, du fait que j'ai le droit de partir quand je veux, qu'il n'y a aucune durée imposée. Je hoche la tête avant de me lever pour regarder la vue et lui demander si on voit ma maison enfin, c'est pas vraiment la mienne mais voilà. C'est trop cool c'est bon, je signe ! Je tourne la tête vers lui en souriant de toutes mes dents.