(Lux) New world.

Ca nous fait un solide point commun. On parlerait du pays, on se foutrait de la gueule des américains avec leur accent et leurs expressions ridicules, de notre amour pour la Reine et nos familles respectives.

Ca a alimenté cette soirée, effectivement.
Je me suis laissé entraîné par la brune jusqu'au bar, emporté également par mes envies de fraîcheur et de festivités. L'on a bu jusqu'à plus soif, et encore un peu, et encore. L'alcool délie les langues, couche les complexes, les inhibitions. Il crée des amitiés par delà les limites du possible. Et des situations atrocement ridicules.

Je porte Lux sur mon dos ; ses mains agrippées à mon crâne viennent parfois trop me boucher la vue. Je tangue, remonte le couloir de son immeuble en la portant, sourire ivre aux lèvres. J'attrape les clés qu'elle me tend. "Je crois que je ne verrai plus jamais les choux de Bruxelles de la même façon." dis-je en un hoquet en fourrant les mains dans les poches de ma veste. Lorsque je les ressors, une dizaine de petits choux en tombent et s'écrasent, roulent sur le sol devant sa porte. Je me mets à rire, fasciné de cette incroyable expérience dont je ne me rappellerais sans doute pas longtemps, et entame la série de tentative qui consistera en son but à faire pénétrer la clé dans la serrure de sa porte. Une fois ; à côté. Deux fois ; trop haut. Je plisse les yeux, mais suis incapable de rester immobile devant mon Graal. "Attends... J'vais y arriver ! J'peux le faire Lux ! C'est pas une salope de clé qui va m'arrêter !" Je hausse clairement le ton, rate encore. Je finis par poser le front sur la porte, puis mon épaule, pour mieux viser. Ca entre enfin. Je tourne. La porte s'ouvre, se défait sous mon poids et je tombe dans une entrée à la fois dramatique et magistrale sur le tapis qui amortit bien gentiment ma chute, achevant de broyer les petits choux de Bruxelles encore fourrés dans mes poches.

Tu savais très bien que tu ne tenais pas l'alcool, mais non, tu as voulu faire ta maligne, boire jusqu'à ne plus tenir sur tes jambes, jusqu'à te ridiculiser dans le bar habituel où tu vas presque chaque soir depuis que tu es arrivée à Boston. Et en plus devant ton nouveau coloc', mais tu t'en fous, de toute façon, lui aussi est dans un sale état. Tu l'as entendu parler de choux de Bruxelles toute la soirée, et à chaque fois que ce mot sortait de sa bouche tu explosais de rire, tu riais même comme une pintade.

"Niiick, arrête de bouger..." t'étais sur son dos, agrippée à lui, tes mains sur son crâne, ses cheveux sont super doux "T'as les cheveux doux Nick, qu'est-ce t'utilises comme shampoing ? Ils sentent encore plus bons que les miens, c'pas justeeuuuh !!"

T'as envie de rigoler encore, surtout quand tu le vois galérer à ouvrir la porte de l'appart, puis finalement il y arrive, au bout d'une bonne dizaine de minutes, mais en fait t'en sais rien, t'as juste perdu la notion du temps. Putain. Et il tombe, toi tu le regardes s'écraser sur le tapis de l'entrée, et bien évidemment tu t'emmêles les pieds dedans, et tu tombes sur lui, encore un fou rire que tu as du mal à retenir. "Wouaaah, ça touuurne !!"

J'pensais pas me mettre mal à ce point, vraiment, et certainement pas avec une femme. Mais nous voilà par terre comme deux gros abrutis, à rire et se rouler douloureusement sur son tapis. Notre tapis. Bien confortable, pour dire vrai. Je pourrais probablement m'assoupir ici et ça règlerait la question de partager ou non son lit. Non pas que ça me dérange, mais je vois les problèmes arriver à des kilomètres...

D'un coup, elle me tombe dessus, m'écrase et m'arrache un grognement douloureux. "Ah bordel..." Elle se met à rire et je pouffe aussi, posant une main sur son dos et baissant les yeux vers elle. D'un coup, je me fais bien plus sérieux : "Me vomis pas dessus, hein ? Surtout, ne me vomis pas dessus. Ca ferait remonter de bien tristes souvenirs..." Insta nostalgique. Non, sans dec, que tout cela ne finisse pas en drame.

Tu pourrais t'endormir sur lui, bien que ce ne soit pas super confortable, mais bon t'es bourrée, il est bourré alors tu te poses même pas de question. Puis tu sens sa main dans ton dos, alors forcément t'as quelques frissons qui te parcourent le corps, mais t'as même pas la force de lui dire d'enlever sa main de ton dos. "Sachez mon très cher Nick que je ne vomis jamais. Bon je tiens peut-être pas l'alcool mais je n'ai jamais vomi." Tu essaies surtout de le rassurer, et puis t'as pas trop non plus envie de gâcher cette soirée que vous passez ensemble. Puis t'as un coup de fatigue, après tout t'es debout depuis longtemps, y'a eu l'épisode du piaf et de la neige dans la chambre aussi. Alors ouais, tu poses ta tête sur son torse, comme si tu le connaissais depuis très longtemps et t'entends les battements de son cœur qui battent à l'unisson avec les tiens.

Tu rougis et tu te redresses un peu " J'ai trop bu, essaie pas de profiter de moi hein ou tu auras affaire à mon meilleur ami... J'suis fatiguée... T'es sexy Loewy...et t'as les cheveux qui sentent bon."

L'alcool me rend bête et affectueux. Assez grossier, aussi, accessoirement. Je ne suis pas spécialement accro au sexe, ni aux gestes tendres. Je dois être normal sur ce plan, je suppose. Mais il n'est jamais désagréable de tenir une fille contre soi. Lorsqu'elle pose sa tête sur mon torse, la boisson ne me laisse rien qui me fasse me sentir mal à l'aise. Tout cela a l'air étrangement naturel. Alors je glisse ma main dans ses cheveux, espérant simplement qu'elle se sente bien et tienne parole quant à la maîtrise de son estomac. "J'te fais confiance..." Je ferme les yeux un instant, mais elle ne me laisse guère le temps de profiter de ce répit. Lux se redresse, capte mon regard. Ses mots me font sourire. "Là, c'est toi qui es en train de me draguer, Lux..." Mes iris s'abaissent doucement vers son décolleté que notre chute aura bien pris soin de rendre béant à ma grande faveur. Mon rictus se crispe légèrement en une toute autre tension. Ma tête tourne, ma vision est trouble, remonte à ses grands yeux. Une partie de moi veut se jeter sur elle, persuadé qu'elle ne demande plus que ça ; l'autre me tanne à me rappeler qu'il ne s'agit pas d'une parfaite inconnue mais de ma colocataire. Autant ne pas tout foutre en l'air dès maintenant... Allez, changeons de sujet. Avant que mes pensées ne s'emportent définitivement sur un terrain dangereux. Sans la lâcher, je poursuis, "Tu sais pourquoi les astronautes ne craignent rien sur le plan légal ?" Je hausse les sourcils d'un air malicieux. "Parce que leurs crimes sont sans gravité !..."

Tu as toujours été mal à l'aise et bien trop timide avec les hommes qui auraient pu potentiellement te plaire, et même lorsqu'il y avait l'occasion d'avoir une histoire sérieuse avec un homme, tu avais toujours eu tendance à fuir. Le dernier qui t'avais avoué ses sentiments tu l'avais tout simplement remercié et le lendemain tu l'avais laissé sans nouvelles. Alors pas question de te laisser charmer par Nick, vous étiez maintenant colocs et il était impensable de tout foutre en l'air.

C'était à moitié allongée sur lui que ton regard captait le sien, tu trouvais qu'il avait un beau regard, et tu jurais de l'avoir déjà vu quelque part. Mais t'avais pas le temps de lui poser de question qu'il te coupa dans tes réflexions en te sortant une blague vraiment, mais vraiment nulle. Tu explosa de rire et t'en profitais pour lui mettre une pichenette sur le front.

" Alors là franchement Nick, c'est décidé tu arrête de boire. Sérieux, c'est tout ce que tu trouves à dire alors que je suis là, sur toi, ton regard posé sur mon décolleté ? " Tu lui adressa un sourire et t'en profita pour venir l'embrasser sur la joue. " Pour me faire pardonner pour la chambre... Je vais me coucher, et toi ?"

Elle rit, c’est que ma blague ne doit pas être si nulle que ça. Je réagis avec enthousiasme à sa pichenette sur mon front en souriant franchement, laissant mon crâne reposer contre le sol. “J’ai maté ouais, c’est vrai, mais c’était avec tout le respect du monde.” je ris doucement, sachant pertinemment que c'est faux et qu'elle en a tout autant conscience que moi. J'ai d'ailleurs un peu de mal à ne pas considérer son baiser comme une avance tout simplement aguicheuse. Se coucher, hein ? Ah, la petite allumeuse. L'alcool défait les inhibitions, ça se sent, pour elle comme pour moi. Je me redresse doucement sur mes coudes, l'entraîne avec moi et la regarde, les yeux voilés par la rougeur de l'ivresse. "Ouais, je viens... Et dire que je travaille demain... Oh putain, ça va être dur." Ma tête tourne affreusement ; assis, je plaque une main sur mon visage pour le frotter grossièrement, et tente de me remettre sur mes deux pieds, prenant la main de Lux dans la mienne pour la soutenir dans cet effort commun.

T'avais qu'une envie là maintenant c'était de dormir, tu ne savais pas comment lui il avait pris ça, mais de toute façon s'il tentait quelque chose tu n'allais pas non plus le repousser. Enfin, coucher avec un mec alors que tu es bourrée, c'est pas franchement dans tes habitudes. "Avec tout le respect du monde ? Nick, j'te crois pas, regarde mes seins, ils sont parfaits. Parfaits j'te dis!" T'es complètement déchirée et tu t'en rends même pas compte, et voilà que tu te tripotes les seins sous les yeux de Nick, en te déhanchant de façon pas très sexy non plus, la faute à l'alcool tout ça quoi. "Et surtout, interdiction d'y toucher, en tout cas pas sans ma permission. Tu peux regarder mais ça s'arrête là." Tu t'es même pas rendue compte que t'étais déjà debout grâce à Nick qui t'as aidée à te relever. " Tu bosses demain ? Moi perso j'suis encore en vacances..." Et c'est ta main dans la sienne que tu l'entraînes dans ta chambre, sans vraiment d'idée derrière la tête.

Parfaits, ouais... Oh god, ouais. Elle passe ses mains sur ses propres seins sous mon nez, se tripote comme si de rien n'était. Je déglutis, les yeux grand ouverts, surpris et happé par ce magnifique spectacle. "...Ne pas toucher, ouais, compris." Ca va être dur, ma jolie. Mais je ferai de mon mieux pour me tenir.

Je ne détache mes yeux de sa poitrine que lorsqu'elle se retourne enfin pour m'entraîner vers sa chambre. Il est de plus en plus difficile de garder mes notions de respect et de raison, bien trop diluées par les cocktails de la soirée. On entre, et je ne prends même pas la peine de refermer la porte derrière nous. "Juste... une conférence à préparer." Je m'en fous, là et maintenant. J'ai pas envie de parler de boulot. Dormir, danser ou jouer, mon corps semble encore hésitant dans ses options. Je lâche la main de la belle, retire mes chaussures que je balance sans vergogne dans un coin de la pièce. Et j'entreprends d'ôter ma chemise également, me démenant quelques instants avec les premiers boutons de mon col. Le premier cède, le deuxième fait de la résistance. Je perds rapidement patience, m'énervant sur ce pauvre morceau de tissu. "Merde... Et ouais, nan, reste habillée pour dormir, Lux. Ne me rends pas les choses plus difficiles encore." Je vacille légèrement, me cogne l'épaule contre une armoire, avance à pas branlants vers le lit.

Tu sais pas vraiment c'qui t'as pris de faire ça, c'est pas ton genre mais alors tellement pas. T'as honte, vraiment, mais t'es bourrée, lui aussi alors t'as plus qu'à prier pour qu'il oublié cet épisode. Genre le lendemain mais rapidement quoi. Vous êtes dans ta chambre, t'as le cœur qui bat trop vite et t'es certaine qu'il entend les battements de ton cœur, et puis tu le regardes qui commence à retirer sa chemise. Mon dieu qu'il est sexy. Tu te mords la lèvre inférieure, t'as qu'une envie là c'est de lui arracher sa chemise et qu'il fasse de même avec ta robe. Mais vous êtes colocs, alors tu sais pas si c'est une bonne idée. Oh non c'est même une très mauvaise idée. "Nick..." tu murmures son prénom, tu sais pas c'que tu dois faire, t'es perdue et c'est bien la première fois que tu ressens ça.

Tu te rapproches de lui, ta robe glisse par terre et t'es en petite tenue devant lui, tu l'aides même à retirer sa chemise. "Je sais que je vais faire une bêtise, mais si tu la fait avec moi, je culpabiliserais moins..."